Nouvel article consacré à mes visites en terre étrangère avec cette fois-ci une petite particularité, vu que je vais regrouper ici l'ensemble de mes pérégrinations en Terre Lego. Cela nous amènera donc à fouler tranquillement mais surement LEGOtham City, Lego Manhattan et Lego City la capitale de ce monde tout en brique. Accompagné de toute une galerie de portrait ou de lieux insolites qui m'auront marqué par leur histoire, leur caractère, leur singularité.
 
 
En introduction, j'aimerai saluer les équipes techniques en charge du bon fonctionnement du Portail Dimensionnel permettant l'accès au LegoWorld. Toujours à l'écoute, serviable et aimable au possible. Par contre d'un point de vue administratif elles sont extrêmement pointilleuse. Il n'est pas rare de devoir attendre plusieurs heures avant d'avoir son autorisation d'emprunter le passage technico-magique (Un passeport et une carte d'identité sont nécessaire. Un visa obligatoire pour les séjours de plus de 15 jours, ce qui ne fut jamais mon cas). Ajoutez à cela facile 2-3 heures dans une file d'attente toujours bondée (et parfois bruyante...vive les enfants!).
Heureusement une fois passé tout devient plus simple, le naviport étant magistralement organisé il suffit de choisir son lieu de destination et un bus, un avion ou même quelques bateaux vous mèneront à bon port. Ce trajet est surtout l'occasion de s'acclimater a ce nouvel environnement et à votre nouveau corps, avouons le pas très ergonomique. L'effet reste toujours étrange, même après plusieurs voyages...
Question finance, le prix du passage est fixe, tout le monde paye la même somme (quelque soit votre taille votre poids votre âge etc...), je ne dévoilerai pas le montant par pudeur mais cela reste un coût certain. Auquel il faut ajouter le prix du trajet pour se rendre à l'Ambassade LEGO la plus proche de chez vous (pour ma part je m'y rends en train, payé en chèque-vacances...). Dernière précision, d'importance, vous n'avez droit qu'à une valise par personne et AUCUN élément organique en dehors de vous même. Interdiction donc totale de faire passer des plantes, des animaux domestiques, de la nourriture, du liquide quel qu'il soit...il est même vivement recommandé de se raser les cheveux avant la traversée! Mais Ouf, cela ne reste que conseillé...
Voilà pour les formalités de voyage, il est grand temps d'entrer dans le vif du sujet!
 

Une Nuit à Gotham City

Mon premier voyage eu lieu en 2012, dans la cité du Caped Cruisader. Arrivé par avion depuis le naviport, je rejoignais via une navette ferroviaire subaquatique le centre-ville. La station de métro centrale servant de point de liaison entre la ligne directe de l'aéroport et le réseau souterrain du rail. Une autre solution pour rejoindre Gotham reste le bateau, le transport maritime restant de loin la plus grande ressource financière de l'agglomération. Le port Gothamien ne s'arrête jamais et grouille en permanence d'ouvriers, de voyageurs et de containers qui vont et viennent. Mais faire le trajet par la mer aurait pris bien trop de temps, surtout que le navire faisait escale dans d'autres lieux avant de rejoindre ma destination (Dont Métropolis). Ma première réaction à la sortie du métro fut la sidération face à l'architecture de la ville. Partout des géants de métal qui semble s'être figés tels les malheureux dans les cendres du Vésuve à Pompéi. La sortie même de la dite station est en fait un de ces Titans soulevant une plaque, et qui lui donne l'allure d'un gardien des Enfers hurlant à la cantonade sa colère.

Et cette colère semble se noyer dans l'atmosphère ambiante...Gotham City n'usurpe pas sa réputation de ville la plus insécuritaire de son pays! Partout des voyous, partout des cris provenant de ruelles toutes plus sombres les unes que les autres, partout les reflets bleus et rouges des sirènes de police...J'avoue ne pas avoir trainé les pieds pour rejoindre mon modeste hôtel, qui se révéla bien plus loin que ne me l'avait laissé croire le plan de la ville (l'échelle 'à l'américaine' me prends toujours en défaut!). Hôtel modeste mais tout de même d'une chaîne internationale respectable pour ne pas tomber sur un taudis choisi à l'aveugle comme je pus le faire dans mes jeunes années de baroudeur (il faudra un jour que je vous parle de ce motel incroyable de Montréal...où les portes était montées à l'envers!!). Après m'être posé et reposé il était plus que temps de rejoindre mon rendez-vous, celui qui serait mon guide lors de cette nuit mouvementée. Il s'agissait d'un reporter de Métropolis qui avait gentiment accepté de m'épauler dans ma quête, à savoir bien sûr traquer, apercevoir et pourquoi pas rencontrer le Chevalier Noir. Et c'est ainsi qu'en cette nuit de fin Juin 2012 je rencontrai Clark Kent devant l'entrée du zoo de Gotham.

Clark m'expose la situation sociale assez catastrophique de la ville. Taux de chômage avoisinant les 25%, Immobilier affichant des prix complètement zinzins (ses propres mots) qui façonnent des zones dédiés aux très très riches et d'autres aux très très pauvres, ce qui amène à des quartiers entiers laissés à l'abandon, du moins par l’État mais complètement pris en main par les gangs. La corruption des élus, leurs liens étroit avec l'ancienne pègre italienne - aujourd'hui quasiment disparue suite à l'apparition des 'supers-vilains' - ont finis d'achever la confiance des habitants dans leur représentants. Les politiciens n'existent plus à Gotham, remplacés par des figures "plus concrètes, aux actions plus visibles par le commun des mortels" que sont les grands chefs d'entreprises, les businessman...à ce petit jeu là, pas mal d'entrepreneurs on saisit la balle au bond pour se forger une image positive et accroître leur popularité - et leur marques! Les communicants sont bien les seuls dans le coin à ne pas manquer de boulot!
Mais les puissants de ce monde ne sont pas les seuls à avoir su capter une audience. Les criminels les plus charismatiques, les plus malins, les plus retors on également attiré à eux les âmes perdues et délaissées. Les laissés-pour-compte on trouvé dans cette étrange logique de gangs un sentiment d'appartenance à quelque chose, comme une famille à défendre, un clan avec lequel mener des combats pour améliorer l'avenir. Et c'est comme cela que l'on en arrive à ce tag du Joker en plein centre-ville, aux cotés d'un feu de détritus que plus personne ne prends même la peine de signaler...

Lors de notre rencontre, une alerte à la bombe se déclencha dans le zoo, provoquant la panique. Il faut bien avouer que je n'ai pas pris la pleine mesure de la menace, ce que me fera remarquer le reporter. Qui lui aussi garda son calme, m'assurant qu'il n'y avait aucun danger, aucun engin explosif se trouvant à proximité. J'ignore comment il le sut mais effectivement après quelques minutes d'incertitude la sécurité nous informa qu'il s'agissait d'une fausse alerte, comme il y en a (très) souvent à Gotham City. Mais la ville étant sans cesse sous la menace d'un cinglé ou d'un autre, ils ne peuvent se permettre de prendre le moindre risque avec ces choses-là.
J'en profite pour préciser que toutes les photos prises à Gotham sont du collègue photographe de Clark, James Olsen, que je remercie encore de me permettre d'utiliser ses clichés sur mon blog.

Alors que nous nous rendons d'un pas tranquille vers le lieu de la première rencontre de la soirée, je fais souligner à mon guide l'incroyable architecture de la ville et surtout ses géants imposants. Comme ici lorsque nous traversons l'un des nombreux ponts surplombant un fleuve noir comme de l'encre. Il m'informe alors que la localité en compte plus d'une cinquantaine (!) et que selon les croyances locales, ceux-ci prendront vie pour protéger Gotham lorsque celle-ci sera véritablement en danger. Vu tout ce qu'elle a pu traverser ses dernières années, je me demande bien qu'elle genre de menace il lui faudrait pour réveiller ses 'gardiens'?

La Tour Wayne domine toute la cité. Avec son Nom écrit en bleu néon visible depuis n'importe quel coin de la ville, on se doute bien que le bonhomme derrière ce logo ne se prends pas pour de la...Hum bon vous m'avez compris quoi! Le building ultra moderne tranche radicalement avec le quartier aux bâtiments plus anciens et plus bariolés. Notez la pluie qui ne cessera de tomber tout au cours de la nuit, avec quelques rares moment d'accalmie et finira même en orage violent à la fin de la soirée. Et oui j'ai une dégaine pas possible, mais c'était le maximum que je pouvais faire pour me constituer un costume de 'super-héros'...

Nous voilà devant la Mairie, où l'on profite que notre rendez-vous soit en retard pour poser un peu devant le photographe (enfin, surtout moi). Encore et toujours ses fameux géants qui sont donc décidément partout! Le maire actuel, Hamilton Hill, n'est même pas connu de tous ses citoyens. Il faut dire qu'il n'est qu'un 'administrateur' s'occupant des affaires courantes et de maintenir la ville à flots. Il n'a pas le début d'un projet politique ou la moindre vision d'avenir...et il n'est pas là pour çà. Sa fonction est de faire "tourner la machine, pas de la révolutionner, où même la réparer". L'élection municipale qui le vit prendre le siège du haut responsable connu le plus haut taux d'abstention de l'histoire de Gotham, ce qui fragilise encore plus sa position au sein du conseil d’administration. Mais de toute façon il ne connaît pas de véritable opposant 'politique'...se trouve en face de lui seulement des lobbys et autres influenceurs de société aux intérêts pas forcément bienheureux...
Mais cela n'empêche pas certains de briguer le poste pour les prochaines échéances. Comme ce drôle de petit gentleman qui se présente à nous en costume de pingouin...

 

Oswald Chesterfield Cobblepot est le moins que l'on puisse dire une personnalité excentrique. Habillé à la mode désuète des dandys d'antan, son attitude maniéré et sa bonhommie joyeuse en fond un interlocuteur captivant à écouter. Passionné d'ornithologie et ayant fait ses études en Angleterre avant de revenir à la demeure familiale - de noble ascendance mais ayant perdu fortune - il est insatiable sur 'sa' ville. Il voit grand pour elle. Il voit loin, il voit l'avenir lui sourire. A condition qu'elle vote pour lui aux prochaines municipales.
"Gotham est un formidable réservoir de talents et de main d’œuvres qualifiés. Voir tout ces pauvres gens abandonnés sur le bas coté de la mondialisation me révolte profondément. Je sais ce que cela fait de voir toutes les portes se refermer soudainement devant soi. Il faut impérativement lancé un programme innovant de l'industrie de notre ville, refaire partir les usines au lieu de les laisser moisir! A partir de là tout découlera pour le mieux...Une entreprise qui ouvre dans le quartier c'est tout un écosystème social qui se met en place. Et pour que la boîte tienne dans le temps, elle doit viser haut. Finie l'époque où sa clientèle se résumait aux gens de la région et au bouche-à-oreilles. Aujourd'hui on vends au Monde Entier!! Il faut accompagner les patrons et leurs employés dans l'ère moderne, leur offrir de quoi s'équiper en informatique descente, former à l'internet les petites mains, leur ouvrir le champs des possibles...C'est sur cet aspect là que j'axe principalement ma campagne, sur le retour de notre industrie, moderne et connectée. Dégoter les marchés porteurs et vendre nos produits réalisés par les gothamiens, les meilleurs citoyens de l'univers!"
Discours plein de promesses mais qui semble se heurter aux dures lois de la réalités. Gotham City souffre de sa mauvaise réputation et à du mal à exporter ses produits. Sa seule force c'est une fois de plus son port gigantesque, une mécanique parfaitement huilée que rien ne semble jamais arrêter. Il poursuit de sa voix rocailleuse:
"Il faut faire du Port de Gotham le point de passage obligé de tous les cargos qui navigue dans les eaux alentours. Et faire de cet atout notre pièce maîtresse dans la reconstruction entrepreneuriale de la ville. Construire dans nos usines, acheminés sur notre port, exporter dans le monde entier. Elle est là la clé de l'avenir de Gotham! Imaginez le nombres d'emplois créés rien que pour transporter depuis nos entreprises aux docks...Cela se compte en centaines, en milliers. Tout autant de gens qui ne stagneront plus ni dans leur vies ni sur le trottoir...ou sur le comptoir de leur bar favori..."

Monsieur Cobblepot, sous ces airs un peu farfelus semble être un homme d'affaire et un visionnaire certes un peu optimiste mais parfaitement censé. Le marché international semble être son rayon et il possède apparemment une certaine expérience dans le domaine. Nous laissons là notre charmant 'futur maire' pour continuer sur notre belle lancée.

Encore dans la cour de la mairie, je remarque Clark dévisageant les affiches de Lex Luthor, présentent en grand nombre dans les rues de Gotham. Le milliardaire chauve est actuellement en pleine campagne lui aussi, mais de popularité. En pleine promotion de son projet immobilier visant à moderniser tout le cœur de ville, il multiplie les apparitions et les dons aux bonnes œuvres pour s'assurer du soutien médiatique et public. C'est là que je connecte mes deux neurones et réalise qu'il est également de Metropolis. "Vous le connaissez?" que je demande au reporter. "C'est mon meilleur ami" qu'il me répond!
"Lex est un grand homme, qui fera des choses importantes dans sa vie pour améliorer le sort de l'humanité. Mais il est également impulsif et cultive une jalousie, pour ne pas dire une aigreur vis-à-vis de Superman, qu'il considère comme un rival alors qu'il pourrait constituer le plus efficace des tandems...et faire en sorte que la terre se porte mieux!"
Lorsque j'évoque avec lui les rumeurs qui prête à Luthor des ambitions présidentielles, il sourit et prétends ne pas y croire une seconde. "Les États-Unis sont un terrain de jeu bien trop petit pour son incommensurable égo!" Voilà qui est dit!

Nous retrouvons le bitume et gagnons rapidement la Cathédrale de Gotham, merveille gothique perdue au milieu de tout cet art-déco. On se souvient que ce fut ici le lieu du premier véritable affrontement entre le Justicier de la Nuit et son Némésis au perpétuel sourire. La première fois également que la 'légende urbaine' prenait corps et sortait de l'ombre. De ce moment là, le monde entier bascula dans une nouvelle ère, celle des super-héros...et des super-vilains!
"A l'époque, raconte Clark, personne n'employait même les termes de 'Super quoi que ce soit'. Mais dès le lendemain de cette confrontation entre Batman et le Joker, tout les journaux ont titré sur le thème du 'héros' face au 'vilain', avec la victoire de celui qui gagna son statut de 'Chevalier Noir'. Il y avait de fait déjà à travers le monde de tels héros mais ce fut à cette occasion que pour la première fois il firent littéralement la une des journaux. On peut donc dire effectivement que c'est de cette nuit là que naquit le phénomène du 'Super-héros'. Qui depuis n'a cesser de croître. Il ne serait pas surprenant qu'un jour les histoires héroïques de tels personnages hors du commun deviennent un phénomène de mode, amenant avec elle tout un tas de merchandising, voir pourquoi pas des succès au cinéma...Il y a un coté primaire et universelle dans toutes ces histoires, le gentil contre le méchant, le bien contre le mal, les échecs, les réussites et finalement une certaine forme de récit commun, une certaine forme de mythe moderne. On est sans doute pas sur du Platon ou autres grand philosophe mais plus sur du partage collectif de valeurs simples. Et profondes malgré tout."
Tandis que Mr Kent me fait son récit, nous grimpons sur l'un de ces célèbres escaliers de secours typique que l'on voit dans les séries américaines, afin de gagner les toits de la ville. "On a toujours un meilleur point de vue d'en haut" me confie t-il.

Il poursuit. "Cependant il y a un paradoxe avec cette soudaine 'naissance' du super-héros. C'est qu'elle est arrivé par un type qui en fait n'en ai pas réellement un. Entendons-nous bien, Batman est un mec incroyable, plein de ressources et avec toujours un tour dans son sac, sans doute même un peu trop. Mais on sait aussi désormais qu'il n'est "qu'un homme" ordinaire ayant décidé de pousser à fond tout les leviers de ses capacités. On est assez loin du Speedster, du cyborg ou encore de l'amazone. Sans parler de l'extra-terrestre en culotte rouge...Aujourd'hui on recense entre 2000 et 2500 méta-humains sur la totalité du globe. Et ce chiffre est en constante augmentation, de manière exponentielle. Et cela commence à faire peur. Certain gouvernements en viennent même à refuser toute présence de tels individus sur leur territoires, n'hésitant pas à mettre en place des programmes pour déceler les 'spéciaux' parmi ses populations et à expulser manu militari les pauvres malheureux. On ne choisit pas de devenir Méta-humains et les traiter de la sorte ne fait qu'augmenter la rancœur sur leur 'communauté' . Je n'aime pas ce mot qui en fait ne désigne rien de concret, il n'y à pas de communauté Méta-humaine. Cela serait désastreux pour tout le monde. Les gens possédant des pouvoirs vivent comme tout à chacun, au milieu de tout le monde. Untel est boulanger, tel autre facteur...encore un autre pourquoi pas journaliste, ou photographe...les réduire à ce simple statut 'uniforme' est à mon sens très dangereux et ne fait qu'extrémiser les pensées, les réduisant à un simple 'Pour' ou 'Contre', excluant de fait toute nuance, tout parcours personnel.
J'en veux pour preuve ultime le simple fait qu'il y ait de tout chez les 'Super Gens', des gens brillants, des gens stupides, des polis, des grossiers, des gens œuvrant pour le bien de leur ville et d'autre pour leur profit personnels. Et d'autres pour en revenir à notre point de départ, complètement fou et gouverné par le Chaos, comme ce cinglé de Joker. Ils ne sont au final qu'un énième reflet de notre société."

Notre parcours sur les toits nous entraîne sur la cote de l'île, qui laisse deviner aux loin les silhouettes des gratte-ciels de Metropolis. L'occasion idéal pour questionner le discret reporter sur les différences entre les deux cités jumelles.
"Parler de sœurs est assez bien vu. Les deux villes ont été fondées à peu près à la même période et très vite une sorte de rivalité bon enfant c'est installée. Puis elles ont grandies et empruntées des voies opposées. Pour donner une image simple je dirai que l'une à choisie la tête et l'autre les muscles. Metropolis c'est lancée dans la science, à fondée des laboratoires, de grandes universités, produits des cerveaux. A l'inverse Gotham elle à privilégiée le travail manuel, l'usinage et le travail du fer. L'histoire ne fait pas dans la pitié et à donné raison à Metropolis, là ou Gotham s'est effondrée à la fin de l'ère industrielle pour ne jamais s'en relever."
Désormais l'une brille de milles feux - surnommée 'la ville étoilée' - et l'autre à sombrée bien bas - elle à aussi un surnom, Gotham la Fange.
Les habitants ne sont pas des plus amicaux ou enclin à l'échange dans la Dark City. Il n'y en fait que deux sortes de Gothamiens. les voyous à la petite semaine qui vous agressent et les simples citoyens qui vous ignorent et marchent à grand pas pour rester le moins possible à l'extérieur. Par leur tenues et leur attitudes on peut facilement identifié à quel gangs appartient quelle bande. Les clowns pour le Joker évidemment, les hommes-plantes pour Poison Ivy etc...Chaque nuit ils imposent leur loi dans les rues et s'affrontent dans des guerres de territoires si obscures que je ne suis même pas sur qu'eux même y comprennent quoi que ce soit...

En fait il y a une troisième population, invisible. Les nantis. Ceux qui n'ont pas besoin de fouler du pied les trottoirs crasseux en bas de leur Tour d'Ivoire. Enfin quand je dis invisible je fais une grave erreur car ils sont en fait parfaitement visible, mais uniquement par l'intermédiaire des écrans de TV ou autres téléphones portables (NdR: en 2012, la téléphonie mobile n'en était pas encore tout à fait à ce qu'elle en est rendu aujourd'hui...). Présentateur vedette, journaliste sexy, grand patron, héros de série populaire...tout ces gens qui ont la parole et donne des leçons mais que personne ne croise jamais 'en vrai'. Qui de mieux pour illustrer cela que Bruce Wayne, l'enfant chéri de Gotham. Histoire tragique - orphelin très jeune, parents assassinés par un braqueur dans une ruelle - belle gueule, riche héritier...le célibataire le plus en vue de Gotham est omniprésent sur les murs de la ville, en plus de sa tour de Babylone. Mais quand il s'agit de savoir qui l'a réellement rencontré en chair et en os, il n'y a personne pour vous répondre 'Moi je lui ai serré la main' ou 'J'ai fait un selfie avec lui'...On lui prête une vie de débauche et de nombreuses conquêtes. Il s'endormirait souvent lors des conseils d'administrations pourtant cruciaux pour bien des employés et mènerait une vie nocturne des plus agitée. En clair on ne peut pas dire que ce soit quelqu'un de proche du peuple. Et pourtant il jouit d'une bonne image et d'un taux de confiance de la part des habitants de Gotham assez hallucinante pour un tel personnage.
"Bruce est un homme qui peut sembler frivole et peu concerné, mais je peux vous assurer que ce n'est qu'une façade. Il se soucie vraiment du sort de ses concitoyens."
Étonné par cet aparté de Clark, je l'interroge: l'a t-il déjà rencontré?
"C'est mon autre meilleur ami...". Je suis abasourdi! Pour un simple reporter du Daily Planet, monsieur à de sacrée relations!

Dressé sur une île à part et aperçu lors de notre petite escapade, l'observatoire de Gotham. Mondialement connu pour avoir le premier localisé ce qui reste de Krypton, la planète natale de Superman. Et toujours cette architecture dingo avez des géants. La Longue-vue n'est en fait que décorative, le vrai télescope se trouve bien sur sous la coupole (d'ailleurs comment font t-il pour observer l'espace dont la vue est bouchée par le monstre de métal?). Bien que la ville soit entièrement accessible de manière assez simple, il y a des endroits - comme l’observatoire - qui requiert une certaine expertise pour les atteindre. Un trajet en bateau vous amènera dans ce cas là à destination mais d'autre fois il vous faudra cogiter un chouïa pour parvenir à vos fins. N'hésitez pas vous servir de toutes vos capacités et de votre grande panoplie de personnalité pour découvrir tout Gotham City!

Passant de toit en toit nous parvenons à notre deuxième destination de la soirée: Ace Chemical. C'est ici que l'inconnu sous le masque du Red Hood 'tomba dans la marmite' pour devenir Le Joker, cet individu dangereux qui menacera à de nombreuses reprises la ville. C'est l'occasion de revenir sur cette nouvelle criminalité qui émergea de cette nuit là: les super-vilains.
L'ancien monde de la pègre, autrefois tenu par des 'familles' que la justice cherchait à faire disparaître depuis des décennies connu une profonde mutation. Et d'une certaine manière 'La Pègre' disparue bel et bien. Mais nul n'aurait cru que cela aurait eu lieu dans ses conditions...
Les Familles laissèrent place à des méta-individus en tout genre, instaurant une nouvelle forme de délinquance. Des 'traditionnels' braquages de banque on passa à la destruction de masse, impactant grandement la vie des gens du monde entier, et principalement ceux vivants dans les villes abritant des groupes de super-vilain. Voir un combat entre un 'super-héros' et un 'Super-vilain' reste certes grandiose mais aussi très dangereux. Explosions, destructions d'immeubles, rues réduites en miettes...Seuls les entreprises du bâtiment restent ravis de ces affrontements dantesques.
"Le but premier des super-héros est de protéger les civils, et je crois qu'ils font tout pour y parvenir. Mais je ne peux nier les dégâts gigantesques subis lors d'affrontements entre gens doté de super-pouvoir, annone Mr Kent. Mais n'exagérons pas cela n'est pas si fréquent. La plupart du temps, croyez moi nul n'est au courant de ce qui se trame dans le 'Super-Monde'. Et c'est peut-être encore plus grave quand on y pense...."
En attendant les super-vilains sont devenus la crainte première du monde entier. Fichés, interdits de séjour dans de nombreux pays, condamnés à mort dans les autres...il y aurait tout un univers à explorer du coté du 'Super-crime' (oui on écrit 'super' devant tout ce qu'on peut quand on parle de ces sujets-là...) mais cela demanderait un temps considérable que je n'ai pas pour le moment. Peut-être plus tard me pencherai-je sur cet aspect là spécifiquement.
Retour à l'usine chimique d'Ace Chemical. L'endroit est toujours en production et emploie pas loin de 350 personnes. Sa mission est divisé en deux: d'un coté elle produit toute une gamme de liquide plus ou moins corrosif destinés entre autre au marché des nettoyants, mais aussi aux grandes industries métallurgiques et de constructeurs du nord (paquebots, navire, tanker et les grands voituriers). De l'autre elle récupère et recycle quand elle peut les polluants (toujours liquide) les plus dangereux de toute cette partie du pays. Inutile de préciser la dangerosité encourue par les salariés avec un tel travail.

Adrian Hanks, responsable d'une équipe de nuit dans la zone recyclage, accepte de nous en dire plus sur sa société, autour d'un café fort bienvenu.
"Oui le boulot est difficile, mais on ne va pas se plaindre d'en avoir un quand on voit la situation en ville. Et puis en plus la paye est bonne est la direction est bien consciente de notre environnement de travail, même si du coté de la sécurité ça laisse un peu à désirer. Les plus grosses cuves sont à l'air libre...les plus grosses et les plus dangereuses! Par exemple celle où est tombé le Joker il y a des années maintenant...et bah elle n'a pas bougée. Elle est toujours là. Toujours verte, toujours à crachoter des bulles d'acide...bon évidemment les gars l'on surnommé 'La cuve à Jojo' pour rigoler. Mais au fond on est tous conscient du danger de cet endroit et des graves manquements au niveau de la sureté. Mais si cela peut vous rassurez il n'y a rien de radioactif par ici, c'est pas notre domaine. On tente d'améliorer les choses avec le patron, mais il n'a pas un budget illimité et pour faire tenir une structure comme la notre il faut dépenser quasiment autant qu'on gagne. Le milieu du recyclage coute très cher! Alors on pare au plus pressé d'année en année, et au final les éventuelles améliorations techniques et les mises au normes passent souvent à la trappe. Je vais vous confier un truc que je ne devrai pas dire mais si l'inspection du travail venait à fourrer son nez chez Ace, on serait mal. Très mal!"

Petite curiosité qui m'a grandement amusé, cette toute petite île artificielle (en forme de devinez quoi...oui, un géant!) appelée le réservoir. Il s'agit en fait, m'apprendra Adrian, du système de pompage de l'eau qui sert à l'intérieur de l'exploitation. 14 000 litres quotidien sont ainsi aspirés dans ces tuyaux, servant principalement à être dilués à d'autres produits ou au nettoyage des cuves. Il me précisera rapidement devant ma mine effarée que l'eau polluée n'est pas rejeté à la mer. "Elle part dans notre circuit de recyclage avec le reste. Dépolluer l'eau à 100% n'est pas le plus compliqué mais c'est notre tâche la plus importante. Celle ou on ne doit pas commettre d'erreur." Tu m'étonnes...

Nous quittons Adrian et la zone industrielle pour rejoindre le véhicule de Clark et James - pardon, 'Jimmy' - afin de rejoindre notre prochaine étape. La nuit est désormais bien entamée. Nous traversons alors le parc de Gotham quand un sbire de L'homme-mystère nous barre la route. Nous sommes d'abord tout les trois un peu paniqué, nous ne sommes clairement pas de la trempe des héros! Mais le voyou à une drôle de proposition, si nous résolvons son énigme il nous laissera filer sans histoire! En voilà une drôle de méthode de vol à main armée! Il nous interroge en ces termes: "Je reste dans mon lit mais je ne dors pas. J'ai des lacets mais pas de chaussure. Je coule mais je ne me noie pas" et nous octroie une dizaine de secondes pour répondre à sa devinette. Je n'ai même pas le temps de me refaire le film de sa tirade que Clark nous sort la bonne réponse. Impressionnant. Le braqueur, apparemment peu habitué à ce genre de situation, est bien contraint de respecter sa part du deal...et nous laisse donc poursuivre notre balade...Nous pressons le pas sans un mot, nous retournant à peine pour voir si l'agresseur nous suit. Mais non. C'est alors que Clark nous demande quelques instants pour une 'pause pipi'. J'estime que ce n'est pas trop le moment mais 'quand il faut y aller, faut y aller'. Il disparaît donc derrière un bosquet faire ses petites affaires. Il n'y a pas un bruit alentour...Jimmy et moi scrutons l'obscurité, inquiet, quand un cri retentit dans la pénombre, du coté d'où l'on vient...on décampe vite fait en appelant Clark à tue-tête. Ce dernier sort de son buisson, remontant sa braguette d'un geste vif, tout aussi stressé que nous. Nous trottons le plus loin possible. En quelques interminables secondes nous voilà aux abords du parc, soulagés. Reprenant nos esprits, il me semble que le hurlement provenait de notre agresseur...La proie serait-elle devenue le gibier d'un plus gros prédateur?

Retrouvant les grandes avenues du centre-ville, le spectacle qui s'offre alors à nous nous ébaudit. Partout des malfrats qui traînent en bandes, donnant coups de pieds aux poubelles et coups de poings aux voitures. Certains ont des bâtons de dynamite, d'autres des armes à feu, et d'autre encore des...gâteaux. Allez savoir pourquoi. Notre chance étant que trop occupé à régler leur compte entre eux, ils nous ignorent totalement. Tous sauf un mime qui après s'être acharné sur une pauvre borne incendie nous remarque et commence à hurler...enfin à mimer le fait de hurler. Il tente de faire signe à ses camarades, tandis que Clark tente lui d'instaurer un dialogue. Mais le caractère de toute évidence belliqueuse du susdit individu nous pousse à tout simplement décamper. Je savais la nuit gothamienne agitée mais je ne me l'imaginai pas à ce point là. Il n'y a pas de photo pour illustrer ce qu'il advint ensuite, mais le mime grognon parvint à rameuter ses 'collègues' qui rapidement furent à nos trousses. Sur le point de nous tomber dessus, un claquement de fouet se fit entendre, mettant toute l'assistance au diapason.

Catwoman en personne venant à notre rescousse! Elle intime l'ordre aux malandrins de ficher le camp sous la menace de ses lanières menaçantes. Ils ne se firent pas prier et détalèrent comme des lapins. Un peu stupidement je lui demande si c'est possible d'avoir un entretien, ou tout au moins un déclaration. Jimmy parvint à prendre une photo à la va-vite avant que la femme tout habillée de cuir ne prenne la tangente. Et ne me lance, avec un sourire provocateur: "Miaouuu ?!"

On reprends la route, Clark commente les derniers événements.
"Sel...Catwoman est la preuve vivante qu'on ne vit pas dans un monde en Noir & Blanc. À de rares exceptions, les vilains ne sont pas le mal absolu et les héros des chevaliers de la vertu. Comme pour tout c'est une question de nuance, d'ambivalence. L'un des ennemis récurent de Superman, Toyman, est également un père de famille qui régale ses enfants avec ses jouets incroyables pour combler son absence. La vraie vie des gens - et des 'Super-Gens' n'est pas binaire. Je tiens à souligner ce point. Il ne faut pas idéaliser ou stigmatiser qui que ce soit"
Vœu noble. C'est alors que nous arrivons à notre véhicule qu'un éclair rouge nous frôle à toute allure. Jimmy à a peine le temps de dégainer son appareil pour capturer ce qui de toute évidence est le membre de la Ligue de Justice Flash. Première fois que j'aperçois de visu un membre de la prestigieuse Ligue (Apercevoir est un bien grand mot, j'ai vaguement capté un flou écarlate du coin de l’œil). Clark reprends sa démonstration en pointant un doigt sévère en direction du centre-ville.
"Vous voyez là par exemple, vous vous dites 'Le grand Flash' à surement quelque chose d'incroyablement important à faire pour ainsi intervenir à Gotham, loin de son chez lui Central City. Et bien en fait je vous livre un scoop: pas du tout! Il vient juste chercher sa commande chez la Pizzeria de Ray, sur la 7ème Avenue. Comme je vous disais, n'idéalisez pas."

Jimmy et Clark devant leur camionette de reportage...et le Grand théâtre! C'est moi qui prends ce cliché un peu en douce, le photographe étant de ceux préférant être derrière que devant l'objectif.

Clark tient à faire un détour pour me faire voir le Grand Théâtre, qui effectivement vaut le coup d’œil. On ne peut pas dire que la bâtisse passe inaperçu et avouons le à une certaine classe. Il s'agit d'un des plus vieux bâtiment de la ville qui à connu au fil du temps tout un tas de rénovation ou modernisation qui en font désormais une espèce de patchwork de toute les évolutions architecturale de Gotham. Le Théâtre dépasse largement sa condition en accueillant tout un tas de cérémonies ou autre célébration huppée qui en font un point central de l'agglomération.
Profitons de cette escapade en voiture pour évoquer l'un des très gros points noir de Gotham City: ses véhicules sont un véritable désastre à conduire. Le monde LEGO n'est certes pas réputé pour la magnificence des contrôles de ses engins mais pour avoir essayé quelques uns je peux vous assurer que rouler dans les rues gothamienne représente peut-être ce qu'il y a de pire dans le domaine. Heureusement que Mister Kent tient le volant lors de notre trajet car avec moi sur le siège conducteur notre automobile aurait perdu quelques briques sur la route...

Nous voilà arrivé au Funland, le parc d'attraction ambiance morbide - à l'image de sa ville finalement - qui connu ses heures de gloire il y a trente ans maintenant et tente de survivre comme il peut actuellement. En vérité les affaires repartent dans le bon sens depuis quelques années, depuis que le patron à compris qu'il y avait sans doute un filon à exploiter avec cette histoire de 'Super-machin-truc'. Il modifia donc en profondeur le thème de son parc pour l'adapter à la sauce 'Batmania'. Les décors, les attractions, les lots...tout tourne désormais autour de l'homme Chauve-souris et ses célèbres ennemis. D'une ambiance bon enfant et colorée on est passé à un endroit sombre, limite crépusculaire. Mais le lieu à conservé son nom, relique de son lustre d'antan. Ce qui donne un décalage assez déstabilisant au lieu.
Clark m'explique par exemple que les visages des géants du parc était autrefois souriant et joyeux mais que ceux-ci ont été refait il y a une petite dizaines d'années pour mieux correspondre à 'l'ambiance générale'. Il trouve cela désastreux et extrêmement glauque. Faire d'un lieu de joie une place des horreurs le laisse perplexe...La jeunesse de Gotham a pourtant pris possession des lieux et le 'nouveau Funland' est devenu 'The Place to Be' des rendez-vous adolescents. Un rapide tour d'horizon pour constater l'incroyable vitalité qui ressurgit entre tout ces manèges. Notez que Clark et moi nous nous sommes découvert un point commun: nous détestons tout les deux les manèges à sensations fortes, préférant de loin les mini-jeux d'adresses et autres pêches aux canards...

 

Comme vous pouvez le constater sur ces clichés, on est plus proche du Zombillénium que du Disneyland. Cette atmosphère lugubre donne l'impression que le parc s'est figé dans le temps le soir d'Halloween. En fait chaque attraction reprends de près ou de loin les codes couleurs et les thématiques de méta-humains célèbres de Gotham, et donc sont majoritairement obscurs et flippants. Et le plus incroyable c'est que cela fait repartir la machine, comme nous le confirme Kevin West, fils du gérant: "On a vraiment connu une décennie de vache maigre avec ce parc mon père et moi. Il pouvait se passer des semaines entières sans qu'aucun client ne franchisse l'entrée...On a perdu quasiment tout nos employés, collecter des dettes insondables...Puis on a décidé un beau matin de risquer le tout pour le tout et de remanier entièrement Funland. Bien nous en as pris. Nous ne sommes pas revenu dans le vert mais d'année en année les comptes s'équilibrent et même sans avoir le nez dans les chiffres on constate bien à la fréquentation que le parc reprends vie petit à petit. Ce n'est pas gagné et il y a encore beaucoup d'effort à faire mais je suis optimiste pour l'avenir. Et c'est déjà beaucoup! Cette année nous en sommes à notre troisième embauche à temps plein. Un technicien pour la maintenance des manèges. La plupart des gens qui bossent ici sont en temps partiel, des comédiens sans-le-sou pour la plupart, qui acceptent de jouer les loups-garous et les momies pour remplir le frigo. Mais personne n'est venu se plaindre et on me laisse entendre que tout se passe plutôt bien et que l'esprit 'Goth & Vamp' amuse beaucoup. Je suis assez fier d'avoir pu sauver Funland, et mon père (Robert, NdR) est actuellement en déplacement à Star City en tant que consultant pour un éventuel projet de parc similaire au notre, avec bien sur Green Arrow en vedette. Ce qui en fait amènera un produit final assez différent en terme d'ambiance quand j'y pense.."

Monsieur West m'autorise à passer derrière le comptoir d'un des stands (le rêve!) pour voir de plus près en quoi consiste les lots de ce 'nouveau parc'. Et impossible de nier le fond de commerce de Kevin et Robert. Entre les poupées Harley Quinn, les nounours Double-face, les figurines Mister Freeze, les peluches Lover Kroc ("on adapte!") et les stars Batou et JokerTeddy en devanture de chaque étals, on comprends très vite sur quoi surfe Funland pour retrouver la voie du succès. Clark est très amusé par tout ceci et gagne avec une facilité déconcertante une peluche Batman dans une épreuve de rapidité. "Je sais exactement à qui l'offrir!" dit-il dans une expression mutine. Jimmy me dévoile que le reporter à toute une collection chez lui de goodies 'Superman', allant de la figurine à la peluche en passant par ...des caleçons. "Ils sont très bien ces caleçons, très confortable!" se défends alors Clark, non sans une certaine auto-dérision.

Le temps est venu de remercier Kevin West et quitter Funland qui reprends du poil de la bête pour nous rendre au dernier lieu prévu pour cette longue nuit. Un lieu dont le nom est connu dans le monde entier, et fait trembler tout les enfants pas sages de Gotham...

Devant la célèbre entrée de l'Asile d'Arkham, Clark Kent tient à me mettre en garde. "Certains de ceux enfermés là-dedans sont de vrais malades mentaux, au sens strict du terme. Ils ne voient pas les mêmes choses que nous. N'ont pas les mêmes notions de ce qui est bien et mal, bon ou mauvais. Certains sont cannibales. D'autres assassinent par pur plaisir. Les plus dangereux sont ceux qui savent entrer dans votre tête. Ayez des propos clair et concis, qui ne laisse pas la moindre place à l'interprétation. Répondez fermement si ils vous posent des questions, soyez sur de vous. Ne leur apprenez rien de personnel sur vous, ne dites votre prénom que si il s'y intéressent et rien de plus. N'hésitez pas, n'hésitez jamais devant eux. Et dernier petit conseil, restez le plus possible au milieu des couloirs, ne longez pas les murs et les cellules!" Le journaliste du Daily Planet en connaît visiblement un rayon sur les habitudes des résidents de l'institut psychiatrique. Il ajoute alors que nous franchissons le seuil: "Et ne rêvez pas, vous n'aurez pas accès au Joker."

Le reporter de Metropolis use de certains de ses privilèges pour nous faire entrer 'un peu plus loin' que le traditionnel parcours visiteurs. On croise quelques figures célèbres mais j'en cherche une en particulier, et je la trouve très vite. Accompagné de Clark qui ne me lâchera pas d'une semelle, je m'approche et demande à l'ancien procureur Harvey Dent si il est possible de lui poser quelques questions. Son point de vue est doublement intéressant, il à été des deux cotés de la barrière et fut un témoin privilégié de la transition entre le monde criminel à l'ancienne et les Métas-crimes. Il lâche l'un de ses deux pistolets factices et lance sa fameuse pièce fétiche en l'air. Je sens un mouvement de main rapide venant de Clark quand la pièce retombe dans la paume cramée du criminel. Pile. L'entretien s'annonce sous de bonnes auspices.
"Si vous voulez me faire dire que le monde à radicalement changé en une quinzaine d'années avec l'apparition des 'Super-débiles', et bien voilà, je vous le dis! Est- il mieux qu'avant? Certainement pas. Est-il pire? Sans doute pas non plus. Mais on ne joue plus dans la même catégorie. La criminalité 'd'avant' (il mime les guillemets) se contentait des coffres de banques, des malversations diverses, de fraudes fiscales...en gros d'accumuler du pognon et par là même du pouvoir. Cette forme de délinquance existe toujours mais à largement été relayé au second plan. Il faut dire que quand le monde est menacé chaque semaine ou presque par une bande de cinglé en costume qui ne souhaite que de tout faire péter, ça relativise l'échelle du danger. Et je ne parle même pas des fondus qui viennent des étoiles et amènent avec eux leur problèmes...comme ce martien ou ce boy-scout en bleu et sa planète en miettes. Je reste persuadé qu'a terme ce sont ces 'types' là qui causeront le plus grand risque pour notre planète, et ça a déjà commencé. Vous imaginez un peu, on a eu droit à une tentative d'invasion martienne et un général kryptonien très en colère qui as arraché le toit de la maison blanche comme on ouvre un yaourt! Au vu de l'explosion fulgurante du phénomène méta, allez savoir où tout cela va finir... je crains que cela ne nous mène tout droit à Apocalypse..."
Constat extrêmement déprimant et peu enthousiaste pour la suite. Clark entre dans la danse en rétorquant que la Fondation de La Ligue de Justice a justement été faite pour parer aux futurs éventuels dangers venu de la galaxie. L'ancien procureur réponds.
"en Justice - la vraie, pas cette parodie de carnaval - on connaît le concept dit de 'l'escalade'. Plus vous vous protégez contre des risques de plus en plus grand, plus ceux-ci on de chance de vous arrivez. On attire ses ennemis en faisant tout pour les tenir éloignés. Vous captez leur attention en vous prémunissant d'eux. Demandez donc aux riches de Gotham... mieux vaut vivre avec discrétion que de se cacher derrière des systèmes de sécurité ostentatoire. Un peu dans le même ordre d'idée et pour faire montre de ce que j'avance, imaginez vous quelques minutes dans la peau d'un flic avec 20 ans de carrière. Oui je sais c'est difficile de se projeter dans une telle engeance mais faites un effort. A votre entrée dans les forces de l'ordre, votre boulot consistait principalement à courir derrière des voleurs de sac à mains, faire détaler les casseurs de voitures et empêcher Papa de taper trop longtemps sur Bobonne. Si vous étiez doué et avec une bonne promotion vous pourriez espérer faire tomber quelques gros bonnets de la pègre local..pas les gros poissons mais les petites frappes qui tiennent les quartiers. Au final, le travail cumulé de vous et vos collègues finissait par tomber sur le bureau d'un proc' général, qui réunissait le tout pour constituer un dossier et amener les Boss derrière les barreaux. C'est typiquement comme cela que j'y ai mis Maroni et Falcone. Le même flic aujourd'hui se retrouve confronté à chaque coin de rues à un Méta doté de pouvoirs qui le dépasse et bien souvent a droit à une fin atroce, les casseurs ne se limite plus aux caisses mal garées mais détruisent des immeubles entiers. Et comment voulez-vous vous interposez quand les deux belligérants sont dotés d'une force herculéenne qui en un seul coup de poings peut vous dévissez littéralement la tête. Et demain ce même poulet aura en face de lui des extra-terrestres de toutes les couleurs et de toutes les formes, qui le menaceront de choses bien pire que la mort. En 20 ans de temps! Je veux bien vous croire, Monsieur Kent, vous et votre Ligue d'Injustice mais moi je crois que notre bonne vieille Terre est sur le point de basculer sur une pente sans retour. Un changement j'irai même jusqu'à dire civilisationnel et universel. Un nouveau paradigme! Sur ces bonnes paroles je vous laisse messieurs, c'est l'heure de mon club de lecture avec Scarface et Gueule D'Argile. On va encore bien se poiler!"

Clark ronge clairement son frein tandis que nous regagnons tranquillement l'entrée. Jimmy en profite pour me montrer certaines de ses rencontres. Poison Ivy, Killer Croc, l'épouvantail...Comme pour Double-face, je suis surpris de les voir en 'costumes' et avec une certaine liberté de mouvement. "Il s'agit d'un asile psychiatrique, pas d'une prison. Mais il est vrai que c'est assez choquant de les voir se balader ainsi. Cependant certains sont enfermé à double-tour au sous-sol, comme le Clown."
En attendant d'autres font un peu ce qu'ils veulent dans ce qui est sensé être un établissement cloisonné. Arrivé sur le pont amenant au parking, voilà t-y pas que l'on tombe sur L'homme-Mystère en personne. Ce dernier nous sort son numéro auquel je ne comprends rien et fini par une devinette que je n'ai même pas écouté. La fatigue de cette longue soirée commence à sérieusement se faire ressentir... Heureusement Clark - une fois de plus - à la bonne réponse et nous sort un magnifique "Une souris à laquelle il manque une oreille". J'ai l'impression d'être sur le plateau de Jeopardy. Edward Nygma (qui n'est pas sa véritable identité) s'en repart alors tout penaud à l'intérieur d'Arkham, déçu comme un enfant à qui on refuse un bonbon.

Cette visite à Arkham achève cette nuit à Gotham City. Je prends mes dernières notes à l'arrière de la camionnette qui nous ramène en centre-ville en remerciant mes guides pour leur précieuse contribution quand Clark tient à faire un petit détour vite fait chez un ami qui vit dans le coin...Vu l'endroit où l'on est, la seule propriété dont il peut parler c'est le grand manoir austère que l'on aperçoit a travers les bosquets.

Le véhicule de presse emprunte une allée transversale à peine visible depuis la route et arrive rapidement devant une gigantesque demeure en pierre dans le style noblesse anglaise. Par rapport à tout ce que j'ai pu voir depuis mon arrivé çà fait tâche. Clark arrête notre moyen de transport et sans la moindre gêne va frapper à la grande porte. James Olsen et moi n’osons même pas descendre de la camionnette. Quelques secondes passent sans que quiconque ne semble bouger à l'intérieur "Il n'y a personne j'ai l'impression!" lance Jimmy à son collègue. "Oh ils sont là mais la maison est grande, il leur faut un peu de temps pour arriver! Ha Ha!"
Et effectivement la porte finit par s'ouvrir sur un majordome moustachu suivit peu après par Bruce Wayne et Richard Grayson, son pupille. Clark, Bruce et Richard on une petite conversation au cours de laquelle le reporter offre la peluche de Batou au milliardaire. Monsieur Grayson est hilare mais Monsieur Wayne lui accepte le présent avec un rictus pas très enthousiaste. Clark nous présente alors et on se retrouve à discuter quelques instants. Mais la fatigue me gagnant et Monsieur Wayne étant visiblement sur le point de sortir (mais où donc a cette heure-ci?) nous nous contentons des banalités d'usages et nous nous retirons assez rapidement. Cela reste une belle surprise et une anecdote de dernière minute très plaisante. Un bon souvenir assurément.

Richard 'Dick' Grayson vit chez Bruce Wayne depuis la mort tragique de ses parents lors d'une représentation de leur numéros de voltige lors du passage en ville du cirque auquel ils appartenaient. Les 'Flyings Grayson' connurent une fin sous les yeux horrifiés de leur fils, événement tristement similaire aux meurtres de Martha et Thomas Wayne dans une ruelle en présence du jeune Bruce. C'est sans doute la raison qui le poussa à adopter le garçonnet, voyant en lui un reflet de sa propre expérience. Des rumeurs assez fâcheuses coururent sur ce qui se passait entre les deux orphelins derrière les murs épais de cette massive maison alors que Richard était encore mineur. Une association tenta même une action en justice pour ôter la garde du pupille Grayson du 'Grand Bruce Wayne'. L'action fut mit en déroute et Bruce eu un discours mémorable à la barre sur ses accusations abjectes à son encontre. Quelques temps plus tard la dite association fut dissoute et tout ses membres quittèrent Gotham City...

Le parcours de l'héritier des Wayne est des plus emmêlés. Orphelin très tôt, mis sous tutelle jusqu'à sa majorité, parti faire ses études à l'étranger, revenu pour prendre les rennes de Wayne Enterprise qu'il confia aussitôt au conseil d'administration pour disparaître durant 7 ans sans laisser la moindre trace. Réapparaissant un beau jour pour prendre la place du sauveur magnifique qui relèvera Gotham de sa torpeur. Seulement la tâche s'avère plus complexe que prévu. Son programme de rénovation des quartiers défavorisés se heurte à des difficultés administratives et à la concurrence d'autres mécènes souhaitant tirer à eux aussi la couverture du chevalier blanc. Une bataille d'égo se déroule à l'insu des habitants, situé dans les hautes sphères, les riches et puissants visant chacun le contrôle total de la cité dans une sorte de partie de Monopoly à taille réelle. On en revient à la main-mise des entrepreneurs sur les affaires politiques et urbaines. Aucun de ses grands patrons ou riches héritiers ne se présente d'ailleurs pour un quelconque mandat politique (Maire, au hasard...). Agir dans l'ombre leur correspond mieux...

Je quitte mes compagnons d'un soir après une rapide collation autour d'un Dîner ouvert toute la nuit. Je ne me ménage pas en remerciements et louanges à leur égards. Ils reprennent la route pour Metropolis tandis que je regagne à pieds mon hôtel. Je repense à cette longue soirée et mes conclusions ne sont pas très encourageante pour le futur de Gotham. Il y a une volonté forte de s'en sortir de la part de tous, c'est la principale leçon à tirer de toutes ces rencontres au cœur de la nuit, mais il s'agit d'un véritable parcours du combattant semé d'embuches bien balèzes.
La pluie à enfin cesser de tomber et un vent frais gagne les grandes avenues désormais vides. Il faut croire que mêmes les petites frappes finissent par aller se coucher. Je lève les yeux pour observer le ciel emplit de nuages désormais secs et comprends la raison de ce calme soudain: un gigantesque signal lumineux se reflète sur la surface cotonneuse. Un signal représentant une chauve-souris vengeresse qui apporte elle aussi à sa manière une vision de la justice.
Je gagne le hall de l'établissement hôtelier qui abrite une chambre, une douche et un lit qui vont faire ma joie. Il me reste tout de même une légère pointe de regret. J'aurai beaucoup aimé avoir l'avis du Chevalier Noir sur l'avenir de Gotham City...mais ce soir comme tout les soirs, il a sans doute plus important à faire...

Gotham recense une belle brochette de personnages marquant, comme vous pouvez le constater sur ce trombinoscope fourni par la police. Vous remarquerez que tous ne sont pas clairement identifié, les méta-humains gardant leurs mystères. Mais je sais de source sur que le visage qui prends place entre Batwoman et Black Canary (ligne 2) est celui de SuperGirl. Malheureusement elle reste difficile à approcher...

 

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 Une Journée à New-York City

Mon deuxième voyage dans le LEGOverse ou lieu l'année suivante, en Novembre 2013 précisément. Cette fois de l'autre coté du miroir pourrait-on dire car je me rendais dans la 'Marvelous City' pour rencontrer les idoles de mon enfance, mais j'y reviendrai en temps voulu. Commençons par le commencement.
Pour vous rendre à Lego NY depuis le Naviport, plusieurs options s'offrent à vous. Pour ma part comme pour Gotham je choisissais l'Avion puis le métro pour gagner ma destination. Petit conseil aux voyageurs qui feraient le voyage: depuis JFK Airport ne prenez pas de taxi pour rejoindre Manhattan! Cela est hors de prix! Privilégiez la navette qui fait un loop sur tout les différents terminaux et qui tout les deux ou trois tours (je ne sais plus exactement) fait un crochet pour relier la ligne de métro la plus proche. De là vous avez accès et pour un prix très accessible à tous le réseau ferroviaire souterrain et pouvez donc vous rendre où bon vous semble a New-York. En ce qui me concerne direction le Queens où m'attends une charmante dame qui à la bonté de m'héberger pour ces 24 heures (je repars dès le lendemain matin). Elle vit avec son neveu dans un petit pavillon de banlieue et propose un service de maison d'hôte pour améliorer les fins de mois. Elle est à la retraite, veuve depuis quelques années et élève donc son neveu, orphelin depuis sa plus tendre enfance (décidément...je ne croise que cela dans cet univers..) qui lui est toujours étudiant et paye ses études avec des petits boulots. Et notamment celui de photographe free-lance pour le Daily Bugle, l'un des derniers quotidiens papier de la Grosse Pomme Briquée (surnom de la ville).
J'arrive finalement assez vite devant la charmante demeure où je suis accueilli comme un prince. May Parker - qui insiste pour qu'on l'appelle Tante May, pourquoi pas - parle un peu le français et surtout l'italien de ses ancêtres. Son neveu Peter est là également, un type jovial un peu effacé mais toujours prêt à donné un coup de main. Après m'avoir englouti de pâtisseries faites maison (et délicieuses) nous prenons tout les trois le métro en direction de l'île de Manhattan, berceau des plus grands Super-héros du monde.

Durant le trajet d'une bonne vingtaine de minutes, je demande à 'Tante' May si la vie n'est pas trop dure financièrement. La maison où ils vivent coute visiblement et leur revenus sont assez modestes.

 

"Depuis la mort de mon mari il y a quelques années, entretenir cette vieille bicoque est devenu très difficile. Nous avons passer plus de trente ans à rembourser notre emprunt et je suis assez fier de dire aujourd'hui que je suis propriétaire. Malgré la crise nous avons pu garder notre bien, grâce à Ben (Feu son époux, NdR) qui s'est battu pour. Mais c'est une grande maison, Peter va bientôt partir vivre sa vie (il la regarde avec des yeux coupables) et je ne me rajeunit pas. Et oui elle coûte de l'argent, beaucoup d'argent. Honnêtement, et c'est la première fois que j'en parle ouvertement, mais je pense que dès que Peter aura son chez lui, je revendrai la maison pour un appartement plus modeste et qui correspondra plus à mes besoins." Peter semble en effet découvrir cette information, rétorquant même qu'il est en mesure de garder la maison mais sa tante le lui assure, il vaut mieux vendre. "Pour aller de l'avant, ne pas ressasser toute ta vie les souvenirs enfermés entre ses quatre murs." Un peu abasourdi, Peter m'apprends qu'il envisage depuis quelques mois de se prendre un petit chez soi au cœur de Manhattan, pour être plus proche de ses études et ses différents jobs. "j'en discute un peu autour de moi. Mon ami Harry est OK mais il n'a pas les mêmes 'standard' que moi. C'est un fils de grand patron, pour lui un appartement modeste c'est un loft de 200 mètres carré à Soho. Clairement au-dessus de mes moyens. Sinon il y a la solution d'emménager avec ma petite amie MJ (May sourit et lui prends la main), je lui ai vaguement soumis l'idée...elle n'a pas dit non...mais pas dit oui non plus."
Notre station approche, et quoi de mieux pour commencer une journée à New-York que de se faire une ballade matinale à Central Park.

Peter, en tant que photographe en chef de notre expédition, se chargera bien entendu de graver cette journée dans le marbre (numérique). Me voici donc en compagnie de Tante May en plein milieu du célèbre parc. Oui je n'allais pas très bien à cette époque, c'était une période difficile (heu...comme tout le temps en fait, mais là pitêtre un peu plus que d'habitude).
Premier constat, la population locale n'a pas grand chose à voir avec celle de Gotham. Les rires remplacent les cris, les sourires les regards méfiants, le sentiment de tranquillité celui d'insécurité. J'en fait part à May qui m'explique que ce que j'ai ressenti à Gotham l'année précédente décrit exactement le New-york des années 70-début 80.
"Il fallait voir dans quel état était ce même parc que nous foulons du pieds en ce moment. C'était un repaire de brigands de grand chemin. Impossible de l'emprunter sans ce faire au pire agresser ou si on s'en sortait bien insulter ou bousculer. Et la nuit s'était tout simplement un No Man's Land. Les dealers et les punks tenaient le Park comme territoire acquis. Certains quartiers n'étaient même plus fréquentables, y compris en pleine journée. Peter n'a pas connu çà, mais le nord de Manhattan était quasi-inaccessible durant une bonne grosse décennie. Puis il y eu la politique de Tolérance Zéro"
La suite est assez connue. En une dizaine, peut-être une quinzaine d'année, la ville à retrouvé un statut honorable. La police a eu pour consigne un principe assez simple: ne rien laissé passer. RIEN! Ce ne fut pas sans heurts et bien entendu le crime existe toujours, mais désormais on peut se promener sereinement dans le parc sans craindre de tomber sur un gangs de dealer ou un groupe de punks belliqueux (Il y en a toujours des punks, croyez moi mais ils ne sont nullement agressifs ou violent. Du moins tant que l'on ne s'en approchent pas. Les dealers désormais se cantonnent dans les halls d'immeubles des quartiers du bord du fleuve). Il est intéressant de noter que la politique de Tolérance Zéro fut mise en application par un maire (contesté sur bien des points par ailleurs) et nullement par les quelques super-héros qui existaient à l'époque. Autre différence avec Gotham, ici les politiques ont toujours leur importance. Il y a bien sur des grands patrons influents, des super-héros charismatiques ou même quelques agences gouvernementales qui voudrait dicter leur lois mais rien ne se fait dans la ville sans l'accord du premier de ses administrés. Chacun sait garder sa place pour que le système ne déraille pas.

Visible depuis le parc central, le Baxter Building, qui abrite les 4 fantastiques. Plus vieille équipe de Super-héros de New-York avec une 'petite' particularité: ses membres sont parfaitement connu du public. Reed Richards, son épouse Susan, le frère de cette dernière Johnny Storm et l'ami de la famille Ben Grimm. Certains autres héros ont dévoilé leur véritable identité - dont bien sur Tony Stark - mais une équipe entière il n'y a qu'eux. Même si dans les faits ils n'ont rien dévoilé du tout vu que cela c'est fait à l'envers: ils n'ont jamais adopté d'identité secrète, ils ont bien des surnoms héroïques (L'homme-fantastique, La femme-invisible, la Torche humaine et La Chose) mais donné par les médias qui ont parlé d'eux. Ils sont en fait les plus peoples des super-héros, ceux qui font les couv' des magazines à scandale (Reed Richards aurait eu une centaine de maitresses à les croire) et cette image ne semble pas les déranger outre mesure. Il faut dire que leurs préoccupations sont ailleurs...Les FF on fort à faire entre les tentatives d'invasions de monde parallèles, les monstres enfouis sous terre voulant ressurgir à la surface et leur vieil ennemi récurent Victor Von Doom qui ne rêve que de les voir disparaître. Au vu de leur situation, les Fantastic Four sont ceux qui entretiennent les liens les plus étroits avec le gouvernement, travaillant même conjointement à l’occasion. Cela apporte une crédibilité accrue à la superfamille et de leur cotés les politiques gagnent en popularité et mettent en avant des 'héros américains' comme ils souhaitent en voir plus. Fidèles, visage au grand jour, sauveurs de la nation à maintes reprises...collaboratifs et propageant une image positive autour de leurs actions. Autant de qualités qui sont loin d'être le cas de tous les super-héros ou 'Super-agences'.

Ce canard en costume qui se présente sous le nom d'Howard m'aborde en me demandant si j'ai pas croisé Tim Robbins dans mon monde...J'ai d'abord cru qu'il faisait parti du cirque derrière lui mais en fait pas du tout. Drôle d'individu...

La notion d'identité secrète est un point délicat mais qui sera tôt ou tard sur la table du Sénat, voir de la Cour Suprême. Le peuple commence à en avoir un peu marre de voir toutes ces personnes menacés le monde se cacher derrière des masques bien souvent ridicule. Une manière de ne pas porter ses responsabilité selon certains sénateurs qui ne font que reporter sous une bannière politique la colère de la population. Il est rapporté qu'un immense projet de loi serait en pleine écriture pour instauré une obligation pour tout les super-héros ET super-vilains de déclarer leur identité sous peine de devenir hors-la-loi. Ce qui amènerait à une controverse sans précédent, spécifiquement pour les héros mis le dos au mur. Les vilains eux n'en serait guère plus impactés qu'actuellement. D'autres rumeurs prétendent que le SHIELD, agence gouvernementale chargée de gérer toutes les questions de 'Super-Affaires' aurait en sa possession une liste égrainant la majorité des identités secrètes des héros du monde entier. Nick Fury, directeur emblématique, affirme qu'il n'existe aucune liste de cette sorte.
Quand on connaît l'insistance du gouvernement pour faire en sorte qu'une liste officielle de tous ses ressortissants mutants soit mise en place, on se dit que ficher également ses 'Supers-habitants' ne lui poserait pas plus de problème.

Nous sortons à peine du parc que nous tombons sur une Sentinelle, invectivant la foule et sommant les habitants de se laisser contrôler pour détecter les mutants parmi nous. Je ne sais pas trop ce qui me choqua le plus. L'incroyable machine aux commentaires effrayant cherchant à identifier une certaine catégorie de personne dans la population pour mieux les emmener on ne sait où, ou bien l'indifférence totale des passants face au mastodonte de métal.
"Les Sentinelles font parties des meubles maintenant. Il y eu des manifestations quand elle furent mises en place il y a trois ans mais depuis les choses se sont calmées, m'éclaire Peter Parker. De plus elles ne sont qu'une parade politique un peu inutile, histoire de dire que le gouvernement fait quelque chose face au 'phénomène' mutant. Elles ne bougent pas et sont parquées dans des endroits définies (il y en a trois/quatre sur Manhattan uniquement, aucune dans les autres quartiers ou la banlieue). Tant et si bien qu'il suffit que ceux dotés du gène-X ne passent pas par ici et il n'y a pas de problème. C'est pas franchement idéal mais on fait comme on peut pour accommoder tout le monde. Et oui dans les faits il s'agit de quelques lieux 'interdits aux Mutants'...mais il s'agit de quelques places sans importance ou axe routier facilement contournable...cela reste choquant mais pas 'bloquant'." Je demande alors au jeune homme qu'est ce qui se passerait si par exemple une sentinelle était placée en plein Time's Square, lieu central pour tout New-Yorkais digne de ce nom. "alors là il y aurait gros problème. Mais ce n'est dans l’intérêt de personne de créer une situation pareille. J'insiste sur le coté 'politique' de cette mesure. Les Sentinelles sont placées spécifiquement dans des endroits où elle ne 'gênent' pas tant que çà les mutants qui peuvent vivre une vie à New-York sans jamais en croiser une. leur emplacements sont connue et même plus que largement indiqués." J'insiste également en donnant un exemple d'un jeune portant un gêne mutant mais qui ne s'est pas encore 'déclaré', la machine le verra, elle et l'embarquera sans ménagement. "Oh c'est déjà arrivé cette situation, vous savez. Mais dans ces cas là, la foule fait tout pour protéger l'adolescent qui soit à le temps de fuir - ce qui arrive généralement mais il est désormais fiché - soit les X-Mens débarquent pour réduire en miettes la Sentinelle. Je le dis mais ce cas précis ne s'est jamais posé. Et fort heureusement!"

Drôle de dialogue que nous avons là alors que nous arrivons face à la Statue de la Liberté. Je persévère dans mon argumentaire en questionnant Peter sur cette fameuse 'liste'. Alors est-elle vraie ou pas? Les mutants du Monde LEGO sont-ils fichés?
"Officiellement cette liste n'existe pas. Il y a juste une mention avec un M rouge sur la carte d’identité obligatoire pour les mutants clairement identifié. Ce qui fait que quelque part dans un serveur administratif il y a bien une liste des mutants reconnus en tant que tel. Mais cela reste théorique. Charles Xavier, que l'on verra cet après-midi, est un mutant parfaitement identifié et qui pourtant n'a pas cette sublime distinction sur ces papiers administratifs. Il est un fervent opposant à cette loi d'identification et n'hésite pas à aller défendre sa cause au Sénat quand il le faut." Comment Peter est-il si bien renseigné sur tous ses sujets? "C'est simple: j'ai des amis mutants. Comme tout le monde. Ces débats envahissent nos diners entre amis et hystérisent les pensées. Ce n'est pas simple au quotidien, même si la vie continue au delà de ces simagrées. Mais si vous voulez j'ai un scoop à propos de liste. Celle qui recense toutes les personnes avec des capacités spéciales. Celle que Fury prétends inexistante est pourtant bien réelle. Je ne vous direz pas comment je le sais mais je peux vous l'assurer à 100%: tous les Super-Héros ou presque ont une fiche au SHIELD. Seuls quelques-uns, plus malins que les autres, ou plus prudent, demeurent anonymes. Ce n'est juste qu'une question de temps et de recherches avant que le SHIELD ne découvre qui ils sont à mon avis."
On rebrousse chemin, les idées chamboulées. Sous cette ambiance sereine ce cache une tension pernicieuse, qui prends sa place calmement et s'installe au fil des ans sans renverser la table. Tout en subtilités - si on peut qualifier les sentinelles de subtiles. Mais justement les Gardiens robotiques sont là pour montrer le pire et ainsi faire passer des mesures moins 'contraignantes' comme acceptables. Plus douces. Moins graves.
N'est-ce pas là la méthode dite de "La politique du Pire"?

On change radicalement d'atmosphère ici avec ce petit tour en haut de L'Empire State Building. C'est là qu'on se rends compte de l'incroyable influence de l'Humanité sur le monde. Partout ou vous posez votre regard une gigantesque ville. Heureusement l'océan est là pour calmer les ardeurs d'urbanisation de l'Homme. Même si en fait les ports alentours sont bouchés dû à leur trop grandes fréquentations...
Sur le chemin pour nous rendre au gratte-ciel mythique, je me suis rendu compte de la très forte présence policière partout dans les rues. Des patrouilles piétonnes, en voiture, en cheval...ou même avec ce drôle de petit véhicule à deux roues qui ressemble à un char romain...(Un Segway! Il m'aura deux heures pour retrouver le nom!) Les bleus sont présent partout et sont chargé de surveiller la moindre infraction, même les plus mineures, les plus anodines. J'en parle d'expérience mais n'allez pas vous assoir sur les marches de Grand Central! On vous le demandera poliment, mais on vous le demandera quand même de vous lever "Les escaliers ne sont pas fait pour çà, il y a des bancs par là-bas!"
Petite digression pour dire que même ici, sur le toit ouvert au visite de 'L'Empire' il y a des patrouilles. Pas une. Des! Il faut dire que même en milieu de matinée l'endroit est bondé - un matin venteux de Novembre certes avec beau temps mais rien d'exceptionnel. Enfin si, la vue est exceptionnelle. Si vous passez un jour par la Grosse Pomme, c'est un arrêt obligé.
J'en profites pour partager un dicton new-yorkais: " Si vous êtes à la recherche de quelqu'un sans aucun moyen de le retrouver, attendez le a Time's Square. Tout le monde un jour passe à Time's Square..."

Voici en exclusivité mondiale le moment ou je serai le plus proche de Tony Stark - et d'Iron Man de toute ma vie (Comment Peter à t-il pu prendre cette photo?). L'ancien vendeur d'armes reconverti dans le super-héroïsme en armure à fait construire un bâtiment High-Tech pour y conduire tout un tas de recherche plus ou moins avouée. Au moment où je dis à voix haute que j'aimerai bien savoir ce qu'ils trafiquent là-dedans, Tante May m'apprends que son neveu y a fait un stage de plusieurs mois à la fin de son dernier cycle d'étude. Je me retourne vers le photographe qui pour toute réponse me fait un haussement d'épaule. Sous nos regards d'insistants, il finit par ajouter: "bah ce sont des labos. Ils y font tout un tas de trucs avec des mots compliqués qui ne vous direz rien...mais en gros ils tentent d'améliorer le monde. En ce moment leur recherches sont focalisées sur la manière de rendre accessible à tous l’énergie propre du réacteur ARC. L'énergie est considérable mais tout autant instable. Installé un réacteur ARC dans chaque foyer ou chaque véhicule reviendrai à doté tout le monde d'une mini-bombe nucléaire électrique...pas vraiment le top" Tante May et moi nous jetons un regard...Tu es sur Peter qu'il n'y a pas de danger d'avoir un tel machin posée au milieu d'un des endroit sur Terre à la plus haute densité démographique? "Ha Ha, non il n'y pas de risque, Tony contrôle tout. Et quand je parle bombe nucléaire, c'est une explosion d'énergie...rien à voir avec ce que vous pensez...enfin je crois!" Mouais, pas très rassurant tout cela...surtout pour un ex-marchand de mort...
Peter se dévoile un peu plus dans l'ascenseur qui nous ramène sur le plancher des vaches. Il à été laborantin dans plusieurs boites avant de décrocher ce job pour le Bugle. Chez Stark, chez Pym, chez Osborn. Sa tante intervient "Il y a eu cette fois chez Norman ou j'ai eu si peur...des animaux s'était échappés. Des bestioles horribles genre scorpions et araignées...Peter à été mordu et à dû être hospitalisé plusieurs jours! J'ai crains le pire...j'ai cru devenir folle...Mais il s'en ai bien sorti. Et Norman à pris en charge tout les frais d'hospitalisation. Un vrai gentleman. Elle me prends en aparté. Norman est le père d'Harry, le meilleur ami dont il parlait tout à l'heure...c'est grâce à lui qu'il a obtenu ce petit boulot" Peter s'est soudainement renfermé dans sa coquille suite à la sortie de sa tante, comme si tout à coup il s'était remémoré quelque chose d’extrêmement grave.

En parlant boulot, nous voilà devant le siège du Daily Bugle, où Peter est donc photographe freelance depuis un peu plus d'un an. La crise de la presse papier à réduit de deux tiers les parutions dans l'agglomération. Beaucoup on migré vers le tout numérique, avec plus ou moins de succès. Mêmes les très gros tirages ne vendent plus qu'a grand peine le quart de ce qu'il vendaient à la grande époque. Certains y voit une bonne chose, la fin du gaspillage du papier pour commencer, et d'autre y voient la fin d'une certaine époque, où l'information elle même ne devient qu'une donnée noyée dans la masse. Le jeune Parker m'apprends que jamais il n'a développé une seule photo pour son journal, qu'il ne s'agit que de transfert de donnée d'une carte mémoire à un PC et que lui même ne sait pas ce qu'il advient de la majorité de ses clichés (Sont-ils stockés? Supprimés?). Ce job n'est qu'alimentaire, ce n'est pas ce genre de travail photographique qui l'attire. "Moi j'aime le travail en chambre noire. Développé sa propre pellicule, découvrir ses clichés sous la moiteur d'une lumière rouge. Ce sont ces moments là pour moi qui décrivent le mieux le métier de photographe" La cave de la maison du Queens est devenu son labo photo personnel et l'appareil qu'il à en permanence autour du coup un cadeau de son oncle. "Un appareil qui coute un peu en pellicule et qui fut compliqué à apprivoiser mais qui fait entièrement parti de moi désormais. Mon deuxième appareil, bien plus compact, lui est numérique (celui avec lequel je le prends en photo sur le parvis de sa boîte). Je jongle entre les deux en fonction de la personne à qui est destiné le cliché. Je privilégie la pellicule pour ma clientèle et mes amis et le numérique pour le boulot ou mes réseaux sociaux (simplement car c'est plus simple)."
On déplore ensemble la quasi disparition désormais de la photographie "à l'ancienne" et les bons vieux albums photos familiaux, remplacé par des 'storys' ou partagé sur des 'murs' sur écran plat. Paradoxalement, l'Humanité n'a jamais pris autant de photos que ces dernières années mais qu'en restera t-il dans un siècle ou deux? "Pas grand chose, voir rien. De toutes façons le but des photographes 'amateurs' d'aujourd'hui n'est nullement d'être gravé dans le marbre ou de faire de l'art. Le but c'est d'avoir des Likes et gagner de la considération virtuelle. 80 % des photos qui seront prises cette année seront des selfies (on disait autoportrait autrefois, NdR), avec ou sans filtres, avec ou sans effets. Mais toujours centré sur soi et exposé à la vue de tous pour recevoir compliment et faire le buzz. Tout cela n'est que le pinacle de la culture de l’éphémère et du narcissisme. Je ne pense pas que cela soit fait pour être redécouvert dans 50 ou 60 ans, en farfouillant sur le compte ou le disque dur de sa grand-mère...comme on peut parfois retombé sur une vieille photo d'inconnu en feuilletant un album poussiéreux, en se demandant qui peut bien être ce beau moustachu ou cette frêle jeune fille. Ce ne sera jamais la même chose, quoi qu'on en dise. Avoir une photographie dans les mains signifie quelque chose...que quelqu'un l'a prise et placée là, dans l'album de votre famille, au coté de la première photo de votre père encore couffin ou des premières vacances à la mer de vos grands-parents et leurs huit enfants, dont votre maman. Tomber sur la même photo affichée sur un écran alors que tout aussi facilement vous pouvez y afficher n'importe quel autre clichés d'inconnus du monde entier, cela ne raconte pas la même chose, le même vécu. Je pense que pour les générations futures - je parles dans 200/300 ans - il y aura comme un trou dans l'histoire. Ils auront des photographies, des livres, des journaux(!) jusqu'à un certain point puis il n'y aura plus rien. Plus aucune trace. Tout aura passé au numérique et fini par disparaitre dans les limbes de l'informatique. C'est peut-être pour ça que je m'obstine à faire ce travail sur pellicule et à développer mes photos...et quand j'y pense c'est sans doute pour çà que mon odieux patron tient à sortir son journal en édition papier. Pour laisser une trace de notre travail, une trace de nos vies!"

Dans une rue un peu plus loin on tombe sur une étrange maison qui fait dire à Peter son malaise "A chaque fois que je passe à proximité, j'ai tout les sens en alerte, je ne sais pas il y a quoi là-dedans mais ça doit être vachement bizarre" Il poursuit "De toute façon à NY maintenant, il y a tellement de 'société secrète' ou de 'groupuscule dans l'ombre' que chaque quartier à désormais son propre super-héros attitré. Luke Cage pour Harlem, Iron Fist pour Chinatown, Daredevil pour Hell's Kitchen, Les 4 Fantastiques pour East Park etc etc...J'ai presque envie de parler de secteur bouché (il sourit). Sérieusement si vous voulez faire carrière en tant que super-héros, ne venez pas à New-York! Privilégiez d'autres patelins moins 'Super-peuplé'!"
Il est vrai qu'une grande majorité de super-héros - et vilain - sont concentré dans la bonne vieille ville de New-York. Quand j'en demande la raison à Peter, il avoue ne pas vraiment savoir pourquoi "Même des types comme Iron Man, Thor ou Hulk vivent ici, alors qu'ils ne sont pas vraiment du coin à la base...Qu'est ce qui attire les Super-héros à New-York? Peut-être sa notoriété? Son multiculturalisme? Ses écrivains?? Ou parce que MARVEL la boite d'assurance et de communication qui s'occupe de tout ces types en collant est basée ici? Allez savoir..."
En attendant d'avoir une réponse, on retrouve pour une pause déjeuner salvatrice Mary-Jane Watson (la fameuse MJ , la petite amie de Peter) pour un repas dans un petit restaurant sympa du bord du fleuve.

On discute de tout et de rien au cours du repas avec personnellement une sensation de déjà-vu bizarre envers cette jolie rouquine. Son visage ne m'est pas inconnu mais en même temps je suis certain de ne jamais l'avoir croisé où que ce soit. Je profite d'un moment où les deux jeunes amoureux s'éloignent un peu pour faire part discrètement à Tante May de ma drôle de sensation "Oh oui rassurez vous, vous l'avez déjà vu un peu partout...elle est affichée dans toute la ville! Elle est mannequin!" C'était donc çà!...Je fais partie de ces gens qui ne prêtent pas plus d'attention que çà aux affiches publicitaires, elles font parties du décor, ni plus ni moins. J'ai donc dû imprimer dans un coin de ma tête le visage de la jeune femme sans y faire attention. Je sais que certains réclament à corps et à cris la suppression de tout ces 'horribles' panneaux qui selon eux sont invasifs et défigurent l'urbanisme mais en ce qui me concerne je les remarque à peine ces affiches. De toutes façon ici à NY il y en a tellement partout que cela fini par créer un patchwork coloré indescriptible. Limite du Pop-Art.
J'aurai bien aimé posé quelques questions sur l'univers de la mode dans le LEGOMonde mais je n'ose pas aborder le sujet avec cette personne que je connais à peine (Bon OK en vérité c'est que je suis très intimidé). Elle nous quitte assez rapidement à la fin de la collation pour "un rendez-vous important" tandis que nous nous dirigeons doucement mais surement vers notre arrêt de bus.

Alors que nous attendons notre correspondance, on aperçoit Deadpool sur son scooter passer juste devant nous! Je suis éberlué! Il se ballade comme ça, en pleine rue, en pleine journée et personne ne s'en émeut plus que cela...pareil que pour les Sentinelles. Je réalise un peu plus les significations des paroles de Peter sur le coté 'Over-bouché' question Super-Héros à New-York. Ils font tellement parti du décor qu'on ne les voient même plus. Un peu comme moi avec les panneaux publicitaires en somme. Le photographe me mets en garde "Il ne faut pas trop s'approcher de ce mec là, c'est un véritable barjo!" OK je le note. Même si son avis sur cet univers aurait pu être intéressant...

Notre trajet en bus est l'occasion parfaite d'évoquer la conduite des véhicules à LEGO Manhattan. Plus agréable qu'à Gotham mais ce n'est franchement pas encore çà. La direction assistée apporte beaucoup c'est certain mais en terme de précision on est pas gâté. Faute à une sensibilité des volants trop hasardeuse. Les accidents ne sont pas rares. Il faut privilégiez les deux-roues et exercer votre dextérité pour devenir un as de la route new-yorkaise.
Notre arrêt pour le moment se situe pile devant le manoir des Vengeurs, avec le Docteur Hank McCoy en peine lecture dans la cour. Le Docteur, plus connu sous le pseudonyme du Fauve, est un cas à part dans le monde des super-héros. Déjà il fait parti des rares dont l'identité est publique. Ensuite il bénéficie d'une opinion favorable à son égard, au vu de ses travaux sur les recherches génétiques (il est à l'origine du programme de reconnaissance mutant installé dans les Sentinelles, ce qui le poussa à quitter le gouvernement en très mauvais termes, il était alors au ministère des affaires intérieures, en poste en tant que sous-secrétaire aux questions mutantes) et également dû à son appartenance aux Vengeurs, équipe super-héroïque très populaire. Mais ce que peut savent, c'est qu'il est également un mutant. Son physique actuel est lié à une expérimentation testé sur lui-même, dans le cadre de ses recherches sur un 'sérum' anti-gêne X. Ses relations avec Charles Xavier ne sont pas au beau fixe depuis lors et il quitta la X-Mansion pour le Manoir Vengeurs. Nous abordons humblement l'éminent scientifique, qui acceptent de converser avec nous en toute décontraction.

De toute évidence Peter Parker et le Docteur Mc Coy on déjà été en contact par le passé (le "Alors Peter, que deviens-tu?" étant un indice assez probant). J'oriente la conversation sur le 'problème mutant', ayant été à la fois dans le gouvernement, chez les mutants et depuis dans un groupe héroïque réputé mais qui ne communique absolument pas sur ses membres dotés du gêne X.
"Que voulez-vous que je vous dise qui n'est pas déjà été dit ailleurs? Oui la manière dont réagit l’État face à cette situation est scandaleuse. Et mille fois oui le fait que j'y soit mêlé me rends malade. J'ai seulement tenté d'apporter le plus d'options possible à ce débat. Là ou d'autres veulent au contraire le limiter à un choix binaire. Et soyons clair ceux-ci sont réparties dans tous les camps. Réduire la condition des mutants du pays à un simple 'Intégration sans condition' opposé à un 'Tous dehors' c'est aller à la catastrophe. Il y a tout un éventail de solutions à mettre en place avant d'en arriver à ces extrémités. C'est ce que j'ai voulu essayer, mais de nombreuses forces - politique, associatives, médiatiques - m'ont barré la route. J'en ai tiré les leçons et me suis éclipsé de cet imbroglio. Enfui selon certains..."
Au sein des Vengeurs, Le Fauve fut amené à tenir d'autres combats, mais il travaille toujours dans son laboratoire. "Pour trouver une cure à ma propre condition avant tout. Mais il y a d'autres protocoles que j'ai mis en place qui me permette...d'élargir mon champs de recherches, dirons nous. Et vous n'en saurez pas plus, mes amis!"
Nous le remercions déjà fortement pour nous avoir accordé un peu de son temps et le laissons retourner à son ouvrage.
 

~ Portes Ouvertes de L'Institut Xavier ~

On en arrive au moment de la journée qui motiva cette visite. De 14H à 17H30, l'école dirigée par Charles Xavier ouvre ses portes aux visiteurs. L'événement étant assez rare, je ne pouvais le manquer! Beaucoup de monde devant les grilles avant même leur ouverture. On se frayent un chemin au moment de s'engager dans l'immense cour de la bâtisse imposante. Je suis impressionné par la taille des lieux. Une visite est organisée pour découvrir l'intérieur du manoir à laquelle participe May Parker. Peter et moi préférons vadrouiller à notre guise...

On profite d'un court moment de calme pour prendre une photo devant l'établissement. C'est indéniablement un cadre d'enseignement assez atypique. On est bien loin des écoles nationales standards avec cette vieille maison qui semble abriter bien des secrets. L'institut constitue comme une ambassade pour les mutants du monde entier. Bien qu'ils aient l'obligation de se déclarer en tant que porteur du gêne-X sur leur papier d’identité, beaucoup d'entre eux ne le font pas et trouve chez le Professeur Xavier et son équipe juridique une assistance pour palier aux éventuels problèmes qu'ils rencontreraient avec l'administration politique ou juridique. Il faut savoir également que 40% environ des élèves chaque années viennent de l'étranger, que la durée moyenne des études ici est de trois ans (qui peuvent se poursuivre ailleurs), que la grande majorité des jeunes tiennent à garder leur anonymat - parfois même envers leur propres familles - et que très peu, contrairement à la croyance populaire, ne décident de rester à demeure pour devenir enseignant et intégrer la fameuse équipe de super-héros les 'X-Men'.
Nous atteignons la cour arrière ou se tient un buffet à volonté et surtout ou l'on peut rencontrer les différents acteurs majeurs des lieux, dont le 'Directeur' lui-même.

Quelle rencontre que celle-ci! Si on m'avais dit un jour que j'aurais l'occasion de saluer de visu le grand Charles Xavier, je ne l'aurai pas cru. L'homme est impressionnant dans son fauteuil à lévitation gravitationnelle. Un regard profond avec un soupçon de malice, entre deux âges, crâne dégarni qui sous le soleil brille comme une boule de bowling et surtout une bienveillance qui l'entoure comme une aura magique. On échange un petit peu et nous finissons par aborder la 'condition mutante', son école et ses élèves au fil des décennies.

Miss Hulk rends visite à ses amis, dont Colossus le russe

"La première année, il n'y avait que cinq élèves dans mon école. Et même si cela peut paraitre un peu risible vu d'aujourd'hui, j'étais déjà fier comme un paon à l'époque. Il faut dire aussi que j’apprenais tout autant qu'eux: comment gérer des jeunes, la dynamique de groupe, les conflits, les rapprochements...toutes ses choses qu'aucun livre ne vous apprendra jamais. Alors commencer petit ne fut pas si mal après tout.
A la dernière rentrée 207 élèves ont franchit les murs du manoir. Dont 76 nouveaux venus. Chaque années voit ce nombre augmenter. Nous ne sommes pas encore en 'pleine capacité' mais cela viendra un jour...Heureusement d'autres établissement on vu naissance depuis. Nous dispensons les cours classiques de l'éducation nationale auxquels s'ajoutent toute une partie 'pratique' qui elle par la force des choses s'adapte à chacun. On ne gère pas un jeune qui peut se déplacer à la vitesse du son comme d'un autre qui peut générer des énergies radioactives. Et oui certains pouvoirs sont plus destructeurs que d'autres. C'est à nous, l'équipe enseignante, de faire notre maximum pour que les jeunes concernées par ces problèmes puissent maîtriser au mieux leurs capacités, en saisir l'essence et faire au mieux avec ce qu'ils sont. Ce n'est pas toujours évident. Le plus dur reste les pouvoirs que l'on qualifie "d'isolant", ceux qui interdisent tout contact physique humain. Dans ces cas-là, la dimension psychologique prends une part importante. Il arrive aussi malheureusement que certains manifestent des pouvoirs bien trop dangereux pour eux-mêmes et pour autrui. Ceux-là sont repérés assez rapidement et emmenés dans des locaux spéciaux sur une île écossaise où une amie tente le maximum pour 'les soigner'. Terme qui renferme plusieurs options, parfois extrême...comme l'enfermement à perpétuité. Je le regrette profondément et il s'agit d'un véritable crève-cœur pour chacun d'entre eux...mais un homme capable de modifier le champ quantique ou un petit garçon qui provoque une explosion atomique dès qu'il est contrarié représentent des risques bien trop grand pour le reste du monde. Alors ils sont maintenus en coma artificiel, à l'écart des populations. Et chaque jours les recherches pour les aider et les faire revenir avancent... Cela fait parti du Deal que j'ai mis en place avec le gouvernement pour qu'il nous laisse un tant soit peu en paix. Nous nous occupons de nos cas les plus graves et menaçants. C'est un lourd fardeau mais je suis prêt à le payer pour le bien du plus grand nombre. La plupart des jeunes gens qui nous entourent non pas à payer le prix de quelques individus dangereux malgré eux."

Ororo Munroe, Alias Tornade,  discute avec un certain agent Coulson à propos des préparatifs d'un mariage royal. Je suis pas sur d'avoir compris mais la mutante serait apparement sur le point d'épouser un roi! Félicitations...

"Tout cela peut choquer je le sais bien mais si il y a bien une chose que j'ai apprise depuis que je suis à la tête de cette école, c'est que rien n'est tout noir ou tout blanc. Même un individu avec les meilleures intentions du monde doit pouvoir prendre des décisions difficiles pour parvenir à maintenir la paix. Et même le pire des Hommes prends parfois des décisions pour le bien du plus grand nombre. Les notions de bien et de mal ne se jugent qu'à l'aune du combien de vies vous avez sauvez ou détruites au final. Ce sont de grands principes mais que chacun se doit de mesurer pour lui même, à son niveau. De quelle cotés chacun de nous décidons de faire pencher la balance.
C'est l'une des principales raisons pour laquelle j'ai monté cet endroit. Pour faire pencher la balance en formant la jeunesse du mieux que je peux pour affronter le grand monde. Et c'est avec une certaine modestie que j'estime y parvenir."

Logan, le professeur d'art et d'histoire. Je tenterai d'engager la conversation mais un grognement et surtout son regard noir m'en dissuaderons.

"Ce monde rejette en grande partie la 'communauté mutante', même si il faut reconnaître que les choses s'améliorent. Il y a trente ans, jamais un mutant n'aurait pu entrer au gouvernement. Jamais un grand patron n'aurait pu arborer son statut Mutant fièrement...
Mais il ne faut pas non plus occulter tout les problèmes qui persistent. Les lynchages, les persécutions, les 'pointages du doigts' dans la rue...cette haine au quotidien qui ravage bien des familles. Il faut apporter des réponses à tout cela, et c'est sur ce point qu'on arrive au schisme mutant.

Je prône - ainsi que tout les membres de mon établissement (Les X-Mens en fait NdR) une solution pacifique. Le dialogue, la compréhension, l'échange. Le compromis. Avec parfois des pourparlers assez vifs mais qui ont toujours pour but d'apporter une résolution honorable au conflit. Je parle pour les faits non-répréhensible évidemment. Dans les cas extrêmes, comme l'assassinat de ce jeune mutant à Atlanta le mois dernier, on apporte alors notre soutien logistique et juridique. D'où l'importance de traiter les problèmes en amont, avant que les drames n'arrivent. D’où l'importance de l'éducation, de prémunir les nouveaux mutants pour réagir efficacement face à ce genre de problématique où qu'il soit.
Mais en face nous avons le revers de la même pièce. Une confrérie qui n'accepte aucun compromis. Qui met en avant la loi du talion. Œil pour œil, dent pour dent. A chaque agression, ses membres rétorquent par une attaque dans un lieu public. Le plus souvent sans faire de victimes, juste pour signifier 'Nous sommes là, et si nous le voulions nous pourrions vous réduire à néant'. Mais parfois cela dérape et nous déplorons un ou plusieurs décès. Ce qui amènent à d'autres méfaits de la part des homo-sapiens pour venger leur morts. L'escalade de la violence dans ce qu'elle à de plus classique. Ce n'est évidement pas la solution."
 

La très jolie - et très puissante -  Psylocke. Pas la plus célèbre mais une histoire très tortueuse.
Plus haut: parmi les premiers élèves et désormais enseignants de l'établissement, le couple Jean Grey et Scott Summers.

"Durant plus de dix ans, l'école fut assez anonyme. Je n'ai jamais caché le fait que nous accueillions des mutants mais je ne le criai pas non plus sur les toits. Ce n'est que petit-à-petit que la nouvelle s'est ébruitée. La rançon du succès j'ai envie de dire. Nous recevons actuellement des dizaines de candidatures chaque semaine, auquel nous ne répondons pas forcément par la positive. Bien que nous soyons devenus le plus célèbre des établissements 'où on apprends à se servir de ses pouvoirs' ils en existent bien d'autres qui correspondent souvent bien mieux à certains élèves (géographiquement, déjà). Ils existent des écoles en Europe (Dont une très discrète du coté de Guéret, perdue au milieu de la Creuse, coin idéal pour une telle école! NdR), en Russie, une au Japon, en Australie. Je soupçonne aussi la Chine d'en avoir mais il n'y a aucune info officielle là-dessus. Rien qu'aux États-Unis, je dénombre cinq lieux comme le notre, répartis sur tout le territoire. Chez nos voisins canadiens, il s'agit même d'une administration publique qui forme leurs mutants. Longtemps dans l'ombre la Division X à désormais pignon sur rues, et une bonne part de ses élèves finissent par intégrées les forces armées du pays.
Je le répète, la situation à pas mal évoluée ces derniers temps. C'est loin d'être parfait - sans doute cela ne le sera t-il jamais - mais je n'ai jamais eu aussi bon espoir qu'en ce moment. Il suffit de regarder autour de nous, voyez tous ces gens venus à cette porte ouverte. Des curieux comme vous, des envieux également, mais aussi des entreprises qui ont envoyé discrètement des 'chasseurs de têtes' pour prendre contact avec des éventuels futurs employés. Imaginez un speedster (Les mutants super-rapides tel Vif-Argent, NdR) qui bosserait pour votre boite de livraison. Imaginez un téléporteur chargé d'acheminé des dons d'organes...Un pyrokinétique (qui contrôle le feu, NdR) chez les pompiers...les possibilités sont vertigineuses non seulement pour eux mais aussi pour le monde. Bien entendu il faut que le mutant accepte le travail en question, mais même pour un premier job cela reste considérable. C'est comme cela que ce fera l'intégration et l'acceptation. En montrant aux peuples les bienfaits mutants."

Angel et une élève anonyme. L'ange bleu est connu pour son coté séducteur

C'est sur ces belles paroles que je laisse le professeur à ses (nombreux) invités. La cour de la X-Mansion est pleine à craquer, une vraie cohue. Je gagne l'arrière-cour où se réfugie ceux qui comme moi aspire à un peu de tranquillité et d'espace. J'y découvre un terrain de tennis au bord de l'eau, un endroit paisible qui fait du bien et où je trouve un peu de repos pour mes guibolles fatiguées. Il fait beau, il fait bon, le lieu est charmant. J'en profite pour compléter mes notes.
Peter et May me rejoignent bientôt et nous profitons calmement de cette fin d'après-midi (Peter à amener discrètement de quoi nous sustenter, il à fait une véritable razzia sur le buffet).

Angel, ou plutôt Warren Worrington troisième du nom, vient à notre rencontre. Baignée dans la torpeur du moment, je n'ai pas engagé la conversation avec l'un de ses 'mutants-patrons' qu'évoquait Charles Xavier. L'un des tout premiers élèves impressionne de par sa stature, sa peau bleutée et ses magnifiques ailes biomécaniques. C'est lui qui prendra le cliché qui ouvre cette partie sur LEGO Manhattan, le plan large de l'île avec l'héliporteur du SHIELD dans les cieux.

Avant de partir, passage obligé devant l'avion qui me faisait rêver quand j'étais gamin. Le Blackbird est un appareil qui transpire la classe. On n'aura pas l'autorisation de voir l'intérieur, un poil dommage mais bon ne faisons pas le timoré. Nous quittons le manoir par un petit chemin détourné à partir du hangar, afin de ne pas à avoir à retraverser dans l'autre sens une cour bondée. Non sans avoir salué au passage Warren qui nous accompagna dans cette dernière partie de cette mémorable visite. On longe la côte en silence, à petite allure avec en bruit de fond l'effervescence de la foule présente un peu plus haut dans 'la maison aux mutants'.

Retour dans le bruit et la fureur de la grande ville ou l'on croise cet étrange vieux monsieur qui profère des phrases toutes plus farfelues les unes que les autres. Les deux affiches derrières sont symptomatiques de la manière dont sont appréhendés les super-héros. D'un coté on loue leur services - littéralement - et de l'autre ont les accusent de tout les maux. Peter fait la moue devant la une de son journal. Je l'interroge sur les 'héros à louer', connaît-il le prix de leur prestations? "Pas du tout. Je trouve le concept du héros qu'on paye pour être un héros très...très...je vais dire ambivalent. Luke Cage et Iron Fist tirent profit de leur avantages pour gagner leur vies et je ne suis pas du tout en accord avec çà" C'est à moi de faire la moue...tout le monde n'est pas Tony Stark et il faut bien gagner sa vie. Ils utilisent leur compétences aux services des autres contre rémunération. Comme pourrait le faire des détectives privées. Ou n'importe quel autres professions en fait. "Oui mais être un héros n'est pas une profession. C'est un sacerdoce" me répond le reporter. Peut-être...sans doute. Dans ce cas là, devons fournir un salaire aux pompiers? Aux Médecins? Peter me lance un drôle de regard mais ne réponds rien...

 

Un peu plus loin, nous retombons sur le même vieil homme...mais un brin énervé. Chance, il ne semble pas particulièrement belliqueux et se contente de répéter les mêmes phrases, mais en hurlant cette fois ('EXCELSIOR!!' 'STAN SMASH!!!'). Il fracasse aussi un peu le mobilier urbain mais rien que la City n'ait jamais connu sans s'en relever. Étrangement, personne ne sait exactement qui est cet individu malgré la sensation de déjà-vu...
Je ne peux cacher mon amusement face à cette affiche de notre bon vieux TGV orange, désormais remisé au hangar mais qui conserve encore toute son aura d'antan. Y compris à LEGO New-York en 2013. Quand je le fais remarquer à mes compagnons Tante May me dit qu'elle à connu ces trains quand elle est venue en France il y a 20 ans, tandis que Peter n'en avait jamais vu (il ne sait même pas ce qu'est un TGV). Et là comme un coup de vieux qui te tombe sur la couenne...

La première fois que j'ai vu Time's Square, la vraie de chez nous, c'était un dimanche matin au petit jour. J'étais quasiment seul. J'avais l'une des places, pour ne pas dire LA place la plus connue du monde juste pour moi. Un de mes grands souvenirs (Bon après tout était fermé mais quand même!). Pour cette visite en version Lego ce ne fut pas la même histoire...

 

Passage obligé en ce début de soirée par Time's Square où l'on tombe sur rien de moins que le plus haut gradé militaire du pays, à savoir le général Thaddeus 'Thunderbolt' Ross. En pleine conversation avec...un raton-laveur?! Peter m'apprends qu'il s'agit d'un 'Gardien de la Galaxie' - jamais entendu parler - venu sur Terre car il y aurait eu une intrusion extra-terrestre il y a peu. Une sorte de californien de l'espace en planche de surf argentée, j'ai pas bien compris...la menace est assez sérieuse apparemment (si ils le disent..). Des fois on se demande vraiment si tout cela est bien raisonnable quand même et si il ne vont pas chercher un peu trop loin leurs délires...
En attendant ce 'Rocket' devrait faire équipe avec 'Howard' je trouve...

Même lieu, même général, mais cette fois-ci avec sa fille Elizabeth dit 'Betty'. Cette dernière tient une place centrale dans cet univers 'super-héroïque'. En effet elle est la porte-parole officielle des Vengeurs. Ce qui fait qu'elle entre souvent en conflit avec son père - certains prétendent même qu'il s'agit là de la principale raison pour laquelle elle accepta le poste. Chargé de communication entre le groupe des Avengers et le grand public, c'est souvent elle qui essuie les plâtres quand les résultats sont mitigés, voir catastrophique. Elle ne vit pas du tout à New-York et elle n'est ici que parce que son père l'a appelé via le SHIELD. L'agence peut invoquer n'importe qui quand bon lui semble, à sa guise. Les bruits de couloirs prétendent même qu'il y aurait sur leur porte-avion volant une pièce ou ils détiendraient des 'Monstres mastodontes clonés', utilisés à des fins de propagande. Invérifiable évidemment...mais l'apparition d'un Hulk Rouge en divers point du pays aurait plutôt tendance à confirmer ces accusations...

Non loin du 'Carré du Temps' (?!) se trouve le fameux bâtiment de Marvel, assureur attitré et service de communication pour les super-héros new-yorkais. Le building est quelconque mais possède sur sa devanture quelques statues de héros célèbres. Dont celle représentant Hulk en taille réelle (et doré). Sacré bestiau.
J'aurai tenté au bureau d’accueil de rencontrer quelqu'un de chez Marvel mais ce fut un refus net et indiscutable. Pourtant j'aurai bien aimé savoir comment s'est fondée cette boîte et sa drôle d'idée. Les histoires vont bon train sur cette entreprise très discrète. Pots-de-vins, usurpation, financement opaque...En gros on soupçonne Marvel de monter de toute pièces des 'histoires de super-machins' pour faire tourner à fond les entreprises du BTP locales. Il n'y a pas de petit profits. Et quand on fouille encore plus en profondeur on se rends compte alors que les principaux actionnaires de ces fameuses sociétés du bâtiment ne sont rien de moins que Tony Stark, Red Richards, Wilson Fisk, Norman Osborn, Victor Von Fatalis, un certain Aldrich Killian...
Que des noms qui ont tout intérêt à ce que le système des super-bastons de masse restent en place. Pensez donc, Mister Poil-au-Nez menace la ville de balancer du poivre hilarant dans les canalisations, arrive alors Hamburger-Man pour arrêter le félon. Bagarre. Qui réduit en miettes quelques habitations, une ou deux ruelles voir rues voir avenues, des centaines de poteaux électriques, de panneaux publicitaires, des véhicules civils ou administratifs etc etc...
Arrive alors les gars de chez la Marvel qui estime les dégâts et propose les rénovations à diverses entreprises, souvent les mêmes. Et toutes filiales ou succursales des grands patrons susnommés. Vous le voyez venir le conflit d'intérêt?
Et si Mister Poil-au-Nez était un sous-fifre envoyé par Marvel pour foutre le boxon? Et pourquoi pas même Hamburger-Man? Un bon moyen de se faire du cash, de se faire dorer la pilule par la population, de faire grimper sans cesse ses actions en bourse.
Ce qui expliquerai aussi les menaces sans cesse plus imposantes qui apparaissent. Plus les vilains sont puissants, plus les destructions sont massives, plus les reconstructions rapportent de billets verts. Et si tout ceci n'était qu'une immense mascarade? Je n'ai pas de réponse mais la question mérite d'être posée.
Tout les journalistes ayant enquêté sur cet aspect du 'Super-Monde' ont par hasard été muté ailleurs. Soit à l'autre bout du pays avec de la chance soit dans un coin perdu du bout du monde si il n'en avait pas. Ce qui signifie bien qu'il y a anguille sous roche à mon humble avis...

Comme pour confirmer ses allégations, un type mystérieux avec un bocal à poisson sur la tête se pointe et se met à gesticuler en vociférant tout un tas de trucs qu'on ne comprends pas (son discours est incompréhensible à travers son saladier "Moumounfioup Grrzuif ATTahor!! Flipouit!"). Peter prends rapidement cette photo avant de se carapater à toute allure 'prévenir la police' (je le soupçonne de plutôt partir se planquer bien loin), nous ordonnant à sa tante et moi de nous abriter dans la bouche d'entrée du métro. On ne traîne pas tandis que May s'inquiète à voix haute pour son neveu (la seule famille qui lui reste). Le plus étonnant reste encore une fois l'indifférence absolu des concitoyens pour l’énergumène qui se mets à sautiller d'un pieds à l'autre en diffusant une épaisse fumée violette fort peu avenante. C'est alors qu'apparaît Spiderman lui-même qui vient coller une ou deux patates à Monsieur-tête-de-Bocal. En trente seconde chrono le malandrin est saucissonné et emporté on-ne-sait-où par l'homme-araignée. Je suis fort marri de ne pas pouvoir partagé avec vous des images de cet affrontement dantesque (second degré), Peter ayant disparu avec l'appareil photo...D'ailleurs le voilà qui revient, comme après avoir couru un 100m. Il prends nouvelle de sa tante, nous rassure et propose pour conclure cette mésaventure d'emprunter la bouche de métro et de retrouver la paisible maison du Queens. Nous acquiesçons, la journée à été longue et il est temps de retrouver ses pénates.

Et c'est ainsi que se termine cette escapade dans le LEGO Manhattan. Nous passerons une bonne soirée autour d'un bon repas concocté par Tante May et dès le lendemain je m'en retournai chez moi. Encore une fois je tiens à remercier la gentillesse et l’accueil chaleureux des Parker qui de plus acceptèrent de m'accompagner tout au long de la journée. Je garde un bon souvenir de ce voyage très dense mais très instructif. Je n'aurais pas réellement rencontré de 'vengeurs' historique mais avoir pu fouler du pied le mythique manoir des X-men restera un moment mémorable et hors du temps.

Voici la carte de l'île chopée à l'office de tourisme. Cela peut paraître peu étendu mais gare à l'échelle. Il y a de quoi faire à 'Big Brick Apple'.

Et pour terminer, toujours disponible à l'office du tourisme, la liste officielle de tous les heros et vilain recensé à NYC (en 2013 donc car elle est remise à jour chaque année). Cela est impressionnant et on comprends qu'il s'agit d'un véritable business pour la ville. Certains visages me sont inconnus je le confesse. Les cases noires sont censé représenter les apparitions notées de 'super-personnes' mais non-identifiées officiellement. On note une grosse proportion de 'mastodonte', ceux-là même que les rumeurs prétendent enfermés dans un laboratoire de l'héliporteur. Si vous souhaitez tous les attrapez, bon courage, il vous faudra persévérance et patience!

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Un Weekend à Lego City

 

La Mairie de la capitale du Monde LEGO. Autant dire un lieu où se trame beaucoup de chose. Une véritable forteresse qui ne laisse entrer que peu d'élus.

C'est en Avril 2017 que j'effectuai mon dernier voyage dans le monde LEGO. Et pas n'importe où. A l'endroit même ou toute l'histoire de cet univers commença: LEGO City. Cette fois-ci pas d'avion pour m'y rendre depuis le désormais familier naviport mais un train, et pas n'importe quoi, une locomotive à l'ancienne, sublime machine certes un peu cahoteuse mais tellement classe. De fait je me retrouvai directement au cœur de la ville où m’attendais mes hôtes pour ce grand weekend dans la capitale LEGO. Franck Sherry et Ellie Phillips, tout deux policiers et plus ou moins en couple pour ce que j'en ai compris.
 
 
Dès les premiers instants passé dans le quartier des affaires, on comprends où l'on mets les pieds. Lego City est à la fois la capitale administrative et financière du Monde LEGO, et cela se ressent dans la population locale et l’environnement. On est loin des bas-fond de LEGOtham ou du cosmopolitisme de LEGO Manhattan. La ville à un niveau de vie aisée, voir très aisée. Et ses habitants semblent très bien le vivre. On raconte que l'on peut littéralement arriver un 1er janvier au matin les poches vides et repartir un 31 Décembre au soir les poches pleines de briques, à ne plus savoir qu'en faire. La devise officieuse de LEGO City, car elle résume bien l'état d'esprit du coin.
Malgré son statut avantageux, l’agglomération dans son ensemble est loin d'être gigantesque (Il y a des villes bien plus grande, comme Bricksburg que l'on voit notamment dans le film La Grande Aventure LEGO), et reste cantonné sur son territoire actuel, sans s'étendre plus que de raison. Cela s'explique par un fait assez cocasse: la démographie reste stable depuis des décennies. Chaque année il advient autant de départ que d'arrivée dans la capitale. On vient ici pour faire fortune, installer son affaire, faire des contact dans le business, lancer sa carrière...et une fois cela fait on s'en repart ailleurs pour poursuivre son ascension sociale dans les hautes sphères des grandes villes du monde. On ne vit pas à LEGO City, on y passe.
C'est pour cela que l'on croise très peu de natifs de la ville, qui d'après la légende urbaine, se reconnaissent entre eux au premier regard. Les enfants ayant vu le jour ici étant pour la plupart parti quand leurs parents ont poursuivi leur route ailleurs. Rex Fury, l'ennemi public n°1 de LEGO City est l'un de ces rares natifs.
Tant qu'on est dans le domaine des malfrats, un mot sur les deux importantes organisations criminelles qui règnent dans les rues de la ville. Deux mafia établis depuis ses origines et qui ont grandi avec elle. L'italienne et la chinoise. En rivalité depuis toujours et se tirant la bourre pour devenir la plus puissante et la plus riche...et la plus respectée! Car Business is Business à LEGO City et les BigBoss mafieux font parti eux aussi du cercle des décideurs. Il n'est pas rare de les croiser dans les soirées huppées, non loin de la maire et des grands patrons. LEGO City est tellement cupide qu'elle à intégrer l'argent sale à son économie.
 
 
JOUR 1 - L'EST
Contrairement à mes autres visites, je serai seul lors de cette escapade. Mes hôtes ayant comme l'on dit 'du pain sur la planche'. Le duo semble très disparate, lui maladroit et pas vraiment une lumière (on le croirait sorti tout droit d'un film 'Police Academy') et elle posée et réfléchie, maline jusque dans le regard. Mais le tandem fonctionne, chacun apportant l'équilibre à l'autre (bon en fait Ellie passe son temps à éviter à Franck de provoquer des catastrophes). Il est décidé de se retrouver le soir chez eux, pour un dîner avec un autre couple d'invités. Pas de problème, je tiendrai la chandelle (et me remplirai la panse).
Me voilà donc parti pour arpenter les rues de la première ville LEGO de l'histoire, avec pour appareil photo mon smartphone bon marché...ce qui explique la qualité fort peu élevée des clichés qui illustrent cette partie (vous m'en voyez désolé, j'ai fait avec ce que j'avais)
Pour cette première journée, je ferai le tour coté est, composés de plusieurs quartiers aux ambiances très marquées. L'ouest et son coin champêtre sauront bien m’occuper le lendemain. Je quitte donc le DownTown et ses buildings débordant de sièges sociaux bancaires ou entrepreneuriaux pour arriver dans la première curiosité du coin: Fresco , sorte de Mini-Venise qui se serait trompé de chemin et aurait fini sa route ici. Quand on tombe là-dessus sans y être préparé, c'est un choc. De fait toute cette partie de la ville regroupe une part importante des immigrés venu d'Europe, bien au-delà des seuls italiens, qui restent majoritaire cependant. On y croise une boulangerie (aux brioches délicieuses et réputées), un vendeurs de bretzels, un restaurant gastronomique (un vrai, pas un ersatz 'à l'américaine') et le siège de l'équipe locale de football (Soccer comme ils disent dans le coin), preuve irréfutable de l'influence forte du vieux continent sur la ville (qui n'a pas d'équipe de Foot Américain...). A ma grande surprise je croisai un ATM (distributeur automatique) éventré en pleine rue...à croire que finalement il y a une certaine forme de délinquance présente dans cette riche cité.
 
 
Et donc ce fameux canal qui traverse tout le quartier. Et qui apporte un changement radical d'ambiance et fait tourner la tête. Je vous assure que de passer en moins de cinq minutes d'une Business City au calme bucolique d'un canal vénitien les sens en prennent un coup.
Je ne crois pas beaucoup vous surprendre, chers lecteurs en vous dévoilant qu'il s'agit ici du pieds-à-terre de la Mafia italienne. Voulant en savoir plus j'ai demandé 'discrètement' aux habitants de me parler du réseau criminel présent dans le quartier, mais tous on préféré esquiver le sujet. L'omerta est de mise si l'on ne veut pas voir sa petite entreprise saccagé un beau matin...
Alors à la place j'ai décidé d'aller voir de plus près cette tour penchée, bien loin de Pise. Hommage construit en l'honneur de Giacomo Caravelli, premier italien débarqué ici et qui était donc de la célèbre ville au bâtiment bancal. Mais dans cette version, point d'escalier. Une pente interminable pour arriver au sommet, que j'ai eu l'impression de grimper durant des heures. Avec en prime un exercice d'esquive assez particulier: les skateurs du coin on adopté l'édifice et s'en servent comme défi ultime, preuve de leur 'coolitude'. Celui qui parvient à descendre TOUTE la tour sur sa planche à roulette est considéré comme un vrai boss 'trop stylé'. Avec des points bonus en plus si ils 'slident' sur la rambarde tout du long... Mais en attendant, les touristes comme moi devons nous amuser à éviter les jeunes chiens fous dévalant à toute allure durant notre interminable ascension. Par bonheur il n'y eu pas d'incident mais je crois bien que si l'un deux m'était rentré dedans, je le balançai par dessus bord!
Une fois au sommet, il faut bien admettre que le jeu en valait la chandelle. Quelle vue! Et gare à ne pas se laisser submerger par l'horizon, car le garde-fou n'est pas bien haut et on peut bien trop facilement basculer par-dessus bord (la hantise!). Au milieu des quelques courageux comme moi se trouve le 'camp de base' des fameux Antoine Faucon des alentours. Drôle de cohabitation dans cet endroit surréaliste. Typiquement le genre de moment que j'apprécie quand je voyage, les trucs inattendus et qui en fait sont ceux qui vous marquent le plus. Bon après je ne suis pas resté des plombes non plus en haut de ce vieux tas de briques car il n'y a pas grand chose à y faire une fois qu'on à fait le tour.
 
 
Au moment de redescendre, il m'est venu une idée pour mettre la claque à cette 'sale bande de jeunes effrontés'. Je n'avais point de skate mais allez HOP! un petit Slide complet du sommet jusqu'au plancher des vaches (vidéo témoin à l'appui!) et voilà que la jeunesse rebelle ferme son claquet (ou du moins les deux trois qui traînaient en bas...). Fier comme un paon de ma démonstration j'ai poursuivi mon chemin comme si de rien n'était...je me suis défoncé mon mauvais genou à la réception et il fallait grave que je m'assois un bon quart d'heure pour récupérer mais je n'allais pas perdre la face devant ces blancs-becs!
Direction le métro, qui en dehors du fait de me permettre de retrouver mes esprits m'emmènera à ma prochaine destination.
 

 
Chaque station de métro est la promesse d'un nouveau monde disait le poète. Cette maxime ne fut jamais aussi vrai que lors de mon séjour à LEGO City. Après la petite sœur cachée de Venise, voilà que je me retrouvai chez la petite cousine de Miami. Ambiance Party Club et Night Fever compris. Pas trop mon trip mais la visite fut agréable, surtout le bord de plage et le parc d'attraction. On trouve principalement des hôtels ici ou des loft hors de prix pour les habitants les plus fortunés de la ville (vu le niveau de vie ambiant, je n'ose imaginé les montants...). Voitures de luxe sur les parkings et bolides de sport à chaque carrefour. Je note que des travaux de grande ampleur ont lieu par ici, pour agrandir le district en rongeant encore plus sur la montagne. Le simple fait que le seul endroit qui s'agrandissent soit le quartier chic en dit long sur la ville...
 
 
Je ne suis pas resté longtemps dans ce quartier, ne m'y sentant pas du tout à ma place, et au final il n'y a pas grand chose à en dire. Le seul petit événement à noter fut un chat coincé sur une rambarde en hauteur, qu'un sauveteur en maillot de bain fit descendre en l’appâtant avec un poisson. La méga-aventure comme vous vous en doutez. L'observatoire spatial se situe sur les hauteurs de Paradise Sands mais il est très peu fréquenté. La base spatiale étant située sur une île non loin et possédant un matériel bien plus sophistiqué accapare tout les astronautes du coin...mais chaque chose en son temps.
 
Très vite, après un nouveau trajet en métro, je me retrouve dans le district d'Uptown, centre culturel et historique assez fréquenté. Le musée d'art moderne ne désemplit pas. Le Museum d'histoire naturelle est quand à lui le lieu le plus visité de la ville. On croise des artistes reconnu dans tout le monde LEGO sur chaque trottoirs, chaque terrasses. Des peintres, des sculpteurs, des Divas...Et toujours les hommes et femmes d'affaires en costumes qui vaquent à leur business sans fin. En plein milieu du quartier se tient également, dans une forme de pied-de-nez sympathique, le plus grand magasin de jouets des environs. Ou alors peut-être est ce justement pile là ou il se devait d'être. Je ne vous cacherai pas que j'ai passé bien plus de temps à arpenter les rayons remplis de figurines et autres peluches que les allées bordées d’œuvres d'art...
 
 
Des travaux de rénovations avait lieu sur une place fermée au public, avec un ouvrier s'affairant sur son marteau-piqueur. Il savait manier son engin à la perfection, j'aurai juré qu'il gérait ses soubresauts pour passer d'un bout d'asphalte à l'autre...cocasse comme spectacle.
Mes pattes m'entrainèrent alors à Crescent Park à point nommé pour manger un morceau au calme et me reposer un peu. Le petit restaurant au bord du lac est agréable, les prix un peu fort mais vu l'environnement ça le fait. Il se faisait déjà tard et je n'avais rien avalé depuis mon arrivé en début de matinée. Une femme pompier (une pompière?) éteignit un feu de barbecue partit un peu trop fort non loin de là tandis que je dégustais ma salade. L'événement n'attira guère l'attention des badauds et seul le type à qui appartenait l'ustensile de cuisson fut contrarié (et il se prit des remontrances de la membre de la ligue du feu).
Je profitai du calme du parc pour m'assoupir un instant (ou peut-être deux) adossé au tronc d'un arbre, avec en face de moi au loin au milieu de la baie Lady Liberty Island. Il faudra que je trouve le temps de m'y rendre. C'est pas gagné.
 
 
J'ai foulé du pied le Time's Square de notre monde à nous, le Time's Square de Lego New York et une fois de plus je me retrouve sur une place semblable. Concentration du monde du spectacle dans la capitale, on trouve ici les théâtres, les cinémas, les studios TV et les vedettes du showbiz qui se déplacent dans leur hélicoptère. Des néons partout, des affiches tellement gigantesques qu'on doit lire le titre avec une longue-vue, et encore et toujours des immeubles d'affaires entièrement vitrés. Un magasin Lego se trouve au centre de la place, ou les prix sont affolants mais les sets assez stylés (certains sont mêmes exclusifs à cette boutique!).
 
 
 
Une statue géante de Barry Smoothmoves Alias Disco Man orne les lieux. Il est cependant possible de croiser la plus grande vedette de la ville se baladant simplement dans la rue, comme se fut mon cas...à moins qu'il ne s’agissait que d'un sosie artiste de rue qui s'en rentrait chez lui...
 
 
 
Parlant statue, un farfelu à érigé en plusieurs endroit de l’agglomération des représentations argentées de Rex Fury, au fait de sa gloire. On ignore si cela vient de l’intéressé lui-même ou de l'initiative d'un fan. La municipalité est actuellement en train de procéder à leur destruction mais cela reste incroyable que quelqu'un est put les mettre en place.

 
 
 
 
 
 
La communauté chinoise est très présente à Lego City, et représente environ 15% des habitants au total. Mais comme pour le reste de la population très peu sont nés ici et tout aussi peu y mourront. Beaucoup font le voyage depuis l'Empire du Milieu pour lancer leur première affaire en Amérique, et 'apprendre' sur le tas l'économie de marché. Une bonne part des arrivants - et il ne faut pas le cacher sous le tapis - servent d'homme de main ou de main d’œuvre aux Triades présente à LEGO City. Leur sorts sont plus ou moins enviables, en fonction de leur statuts sociaux mais il est de notoriété publique, et je sais que cela pourra être dur à entendre pour certain, que la 'tête du Dragon' actuel Chan Chuang est un homme plutôt conciliant, parfaitement en adéquation avec le monde moderne. Il traiterait visiblement plutôt bien ses ouailles et même si il n'en demeure pas moins dangereux il est murmuré dans les arrières-salles des échoppes qu'il vaut mieux être à son service qu'a celui d'autres, plus traditionaliste.
 
La place de la sérénité porte bien son nom...en journée. La nuit c'est le lieu de rendez-vous des différentes branches de la Triade!
 
Enfin une bonne part des immigrants chinois viennent dans la capitale pour son Temple Sacré, où sont enseigné les arts martiaux ancestraux. Beaucoup d'occidentaux payent très chers pour y suivre des cours et donc beaucoup d'artistes martiaux viennent pour les prodiguer. J'espère pouvoir visiter ce haut lieu dans la journée de demain.

 Petit saut dans le futur avec cette image du susdit temple. Comme vous pouvez le constater le comité d'accueil n'est guère enclin à la discussion. Je n'irais pas me confronter à ce personnage et j'opterai pour continuer mon chemin comme si de rien n'était. Retour à la veille ->
 
Pour terminer cette première journée, petit carnaval dans le quartier de Festival Square. Femme des cavernes, minotaure, Robin des bois...on croise tout un tas de déguisement rigolo dans cette fanfare. Coup de chapeau à l'extra-terrestre, bluffant tant il est réussi! Sa tronche en forme de T vert (HA HA!) laisse coi...je ne préfère pas imaginer comment un tel costume à pu être réaliser. Juste le temps pour moi de tenter ma chance à quelques attractions - sans succès - avant que la fatigue ne me submerge. Je regagne l'artère principale toute proche, qui donne directement sur Heritage Bridge et de l'autre coté sur le district de Cherry Tree Hills, où m'attendent Franck et Ellie pour la nuit. Je hèle un Taxi et lui indique l'adresse de ma chambre d'hôte. Et je me laisse guider jusqu'à destination, la tête calée sur la portière à observer la baie qui défile sous mes yeux.
 
SOIREE 1 - LE DINER
Après une douche fort bienvenue et un peu de repos dans ma coquette chambre, je suis fin prêt pour le dîner sur la terrasse en compagnie de Franck et Ellie...et leurs invités. Quelle surprise de découvrir qu'il s'agit en fait du plus célèbre policier de la ville, Chase McCain! Accompagné de sa fiancée Natalia. Le repas est copieux et agrémenté des maladresses de Franck (qui failli mettre le feu au moins dix fois, renversa à peu près tout ce qui contenait du liquide, loupa sa chaise une fois sur deux et tomba même une fois de la terrasse...). Profitant de l'occasion qui m'était offerte j’interrogeais le plus grand flic de Lego City sur l'état de la ville, comment lui la ressentais.
" Comment je ressens la ville? C'est bien simple: c'est un gigantesque parc d'attractions! (ses camarades protestent) Non vraiment, il ne manque que le bateau pirate...Plus sérieusement, en tant que flic je vais vous le dire, Lego City est une ville tranquille. Le taux de criminalité est faible, les gens sont heureux, gagnent de l'argent, la municipalité est certes un peu corrompu, comme partout mais elle demeure efficace. La Maire Gleeson fait de son mieux pour régler tout çà, elle était chef de la police avant et avec succès. Elle a amenée avec elle ses méthodes managériales que je vais qualifier...de téméraire. Quand aux criminels...ils sont quasiment tous connus de la police et il ne faut pas se plaindre il n'y en a aucun de vraiment dangereux. A l'exception de Rex bien sur (NdR: intéressant qu'il l'appelle par son prénom). Pour la plupart il s'agit de petites frappes ou de voleurs de bas étages. Des sangsues qui viennent piquer l'argent de ceux qui bossent pour l'obtenir. Mais des sangsues sympathiques. Croyez le ou non mais au fil des ans on finit par se connaître et même si je n'irai pas jusqu'à parler d'amitié, une relation se créé entre nous. On se croisent durant les braquages, on prends des nouvelles des familles durant les transferts, on échange sur les derniers potins en attendant les audiences...J'en ai même certains en 'ami' sur ma PS4...alors qu'ils jouent sur leur console depuis les cellules où je les ai enfermés. (Il lève les bras au ciel) C'est comme çà!"
Je poursuis la conversation sur cette notion de ville 'de riches'. Est-ce vraiment le cas? Il n'y a vraiment pas de 'pauvres' à Lego City? Où est la classe moyenne? C'est Ellie qui reprends la parole:
"En fait la grande majorité des habitants de Lego City font parti de ce que vous appelez la classe moyenne...mais notre moyenne est plus élevée qu'ailleurs! Les ouvriers, les techniciens, les agents du bâtiments...nous même les policiers...menons une vie relativement aisée. La ville est riche et les salaires suivent. Vous pensez que l'on aurait pu se payer cette super baraque si on bossait dans une autre ville? Je vous assure que non. Après pour répondre à votre question...oui il y a des pauvres ici, comme partout ailleurs...mais ils sont moins pauvres qu'ailleurs! Les associations, les aides sociales en tout genre, la solidarité de chaque citoyens fait que même les plus défavorisés mènent une vie 'acceptable'. On s’enorgueillit d'ailleurs du fait qu'il n'y ait pas un seul sans-abri à Lego City. Tout le monde à un toit au-dessus de la tête quand la nuit tombe."
C'est sur ces belles paroles que s'achève cette première journée. Je suis comme la nuit, et moi aussi je tombe (de sommeil). Demain matin j'aurai droit à une visite du commissariat avant de poursuivre par une tournée en bonne et due forme du parc national Bluebell.
 
JOUR 2 - L'OUEST

Quand on pénètre dans le commissariat, on constate qu'effectivement la police de Lego City à une vie plutôt pépère...On se croirait presque plus dans une salle de gym ou un centre de remise en forme que dans une centrale de flics. L'endroit reste cependant le centre névralgique de la ville, peut-être même plus que la mairie. Tout les fichiers, les dossiers, les rapport sont stockés ici. Tout les habitants, une fois identifiés, ont une fiche. Tout les véhicules sont répertoriés. Tout ce qui se passe en ville de plus ou moins discret atterrit ici d'une manière ou d'une autre. Et tout est informatisé sur le serveur central, qui est donc de fait une véritable mine d'or. Ellie me fait la description vite fait de son lieu de travail, à savoir le service d'identification. Derrière elle, des milliers de fiches dans la salle des archives, mais surtout un accès au serveur central qui lui permet d'avoir accès à la fiche personnelle de chaque habitant. C'est un peu glaçant mais je garde ce sentiment pour moi car tout le monde semble trouver tout cela 'Super Génial!'. Un peu plus loin le comptoir des véhicules, qui permet non seulement de retrouver chaque engin qui se déplace dans la ville mais également d'en demander un exemplaire pour ses besoins d'enquêtes. Pratique.
 
 
Franck lui à son bureau dans l'Open Space...mais un peu à l'écart de ses collègues pour éviter tout accident malencontreux. On m'évoque rapidement 'l'incident du Donuts' mais cela reste tabou d'en dire plus (les regards fuyants me font comprendre de ne pas insister). En 5 minutes de présence à son bureau, l'officier Sherry à renverser son café et son verre d'eau, griller sa tour PC, provoquer un début de feu en voulant atténuer les étincelles avec un vieux journal et déclencher le système anti-incendie à cause de la fumée. On se retrouve donc très rapidement tous dehors tandis que l'alarme hurle à l'intérieur. Sur le parking je croise quelques flics connus, dont DaMumbo qui me propose une ballade en ville pour me rapprocher de l'Auburn Bay Bridge. Je laisse Franck sous les houspilles de son chef tandis qu'Ellie sauve une fois de plus la situation et me voilà embarqué dans une vieille guimbarde pour un petit tour de Cherry Tree Hill, qui évoque énormément San Francisco.
 
DaMumbo me dépose au niveau du port, ou une enquête l'attends (une femme disparue, un mari inconsolable, un amant mutique et le plus important selon lui, une valise faite à la va-vite qui paraît-il révèle beaucoup de choses...). Je le laisse à ses déductions tandis que je rejoins l'arrêt de bus qui va m'emmener de l'autre coté du fleuve, et plus précisément à la ferme Hayes.

 
~ Le Parc National Bluebell ~
 
Ce qu'on appelle simplement la 'Ferme' dans la région constitue en vérité la plus grande production agricole de tout le comté. Il s'agit d'une vieille institution qui as vu le jour lorsque les agriculteurs du coin décidèrent d'une mise en commun de leur activités, ce qui résultat en cette 'Super Ferme' qui alimente pour une bonne part la population de LEGO City. Plusieurs grandes familles dirigent la succursale, dont les Peabody, les O'Brian et donc les Hayes, céréaliers depuis des générations. Jethro, le patriarche me fait faire le tour de la propriété, immense.
 
Jethro Hayes, personnage sulfureux et un brin déglingué. Il aurait des rapports plus qu'amicaux avec la pègre italienne mais aussi avec la Maire Gleeson. Il fut avec moi d'une grande sympathie et extrêmement drôle. Un vrai bout-en-train!
 
"Être agriculteur de nos jours n'a pas grand chose à voir avec le travail de nos ancêtres. Si nous nous étions pas associés il y a un demi-siècle aucun d'entre nous serait là aujourd'hui. J'avoue avoir été réticent lorsque mon Grand'Pa Wallace se décida à rejoindre la coopérative. Je lui en ai même voulu, jeune crétin que j'étais. Je me rends compte aujourd'hui qu'il a sauvé la famille et son avenir...Ainsi que celui de beaucoup de fermier de la région!"
 
 
En effet, et même si cela peut paraitre un peu fou, la coopérative agricole est de loin le plus grand employeur de la ville. On parle de pas moins de 1500 personnes. Fermiers, agriculteurs, maraîcher...L'économie même de la ville en prendrait un sacré coup si jamais l'activité des champs venait à disparaître. Le chômage ferait son apparition à Lego City et la mairie s'y refuse tout simplement. Alors elle prends grand soin de ses ouvriers de la Terre. Tout ce que produit la Ferme est vendu pour les entreprises en ville (à quelques exceptions près, elle exporte une petite partie de sa production dans les états voisins, mais cela représente à peine 5% des produits). C'est du gagnant-gagnant. Et Mr Hayes et ses amis s'en trouvent ravis.
"La municipalité nous aide allègrement. On a droit aux meilleures machines modernes, aux techniciens les plus pointus - ça c'est pour les parties techniques.Moi je suis un vieux de la vieille, aucune machine ne sera jamais capable de vous faire pousser un beau champs de blé sans l’œil expert d'un fermier. Et de centaines de petites mains pour faire tout le petit boulot. Nos champs ont sans cesse besoin de main-d’œuvre, alors dès que quelqu'un de l'autre coté de la baie cherche un emploi qui ne soit pas derrière un de ses fichus écrans d'ordinateurs, on nous l'envoie. En fonction de ses compétences on l'oriente vers ce qu'il lui conviendra le mieux. On a connu quelques ratés mais globalement tout le monde est content."
On finit notre tour devant l'écurie où je loue un cheval pour explorer à ma guise le parc national. Et il y a de quoi faire...beaucoup de chose à voir dans la région, et pas des moindres.

 
 
 
 
 
 
Et comment finir autrement que par 'La Mine de la Montagne Sacrée'. L'histoire de cette exploitation minière est antédiluvienne. Des dizaines, peut-être des centaines de livres on été écrit à son sujet. Depuis longtemps déjà des entrepreneurs exploitent la montagne pour y dégoter les ressources rares. Et pourquoi pas en bonus découvrir les secret de la vie. Certains croient que la Fontaine de Jouvence se terre quelque part au fond de ses entrailles. D'autres espère y trouver un puits de Lazare. Dans les faits, elle ne délivre 'que' des super-briques, qui valent pour chacune d'entre elle des fortunes. Et ce depuis bien longtemps maintenant. Si vous vous demandiez comment Lego City avait pu devenir aussi riche, voilà la réponse. Ce qui sort sur ces wagonnets est vendu au monde entier à prix d'or. La plupart des grands édifices du monde Lego contiennent des briques qui ont été exhumés ici.
On pourrait croire que tout le monde se pousse au portillon pour venir piocher ici mais non. Déjà d'une les exploitants tiennent leur effectifs d'une poigne de fer et de deux, de nombreux mineurs se sont perdus dans les tunnels sans fin de la montagne. Le soir autour du feu ils racontent qu'ils existent un passage tout au fond, au milieu du mont, on ne sait où exactement, qui amènerait sur une autre Terre. une Terre du Milieu qu'ils la surnomment. Superstitions et balivernes de vieilles badernes pour effrayer les jeunes recrues.
En attendant je me retrouve là, un peu comme au bout du monde. Quoi que je fasse je ne pourrai pas aller plus loin. C'est exactement la même sensation que j'ai connu quand je me suis retrouvé au mémorial d'Hiroshima. Cette sensation d'être arrivé aux antipodes, aller plus loin qu'ici, c'est revenir chez soi.
 
SOIREE 2 - NINTENDO
 
A l'orée de cette seconde journée m'est venue l'idée de répertorier les différentes références à l'univers Nintendo disséminé à LEGO City. Il y en a une petite dizaine et je n'ai malheureusement pas pu toutes les photographier. Mais voici quand même quelques exemples de ce qu'on trouve ici et là.
 
 
un 'Wiggler' - je découvre le nom - à élu domicile au dessus de l'entrée d'un tunnel dans le parc Bluebell (entrée la plus proche du barrage)
 
 
 Des poissons Cheep Cheep voguent dans les eaux de la baie. Il est même possible, mais difficile, d'en pêcher!
 
Grosse interogation pour ma part sur ces références...je serai curieux de savoir si elles subsistent encore aujourd'hui alors que venir à Lego City n'est plus exclusif aux licenciés Nintendo...
 
JOUR 3 - LES ÎLES
 
Je me lève en ce troisième jour avec un programme on ne peut plus chargé. Je quitte Lego City à 16H15, le temps de prendre mes affaires, me rendre à la gare et tout le tralalaa il ne me reste donc que quelques heures pour aller voir les 3 îles de la baie. Je ne m'attarde pas au petit-déjeuner servit par Ellie (Franck est absent depuis la veille au soir...) et me voilà parti à pieds pour le point de passage du Ferry qui passe juste derrière le commissariat. La compagnie fluviale qui gère les navettes par bateau dispose de quelques vieilles guimbardes qui ont fait leur temps mais qui se révèlent bien pratique pour faire la jonction avec les différentes îles. Première étape:
 
Lady Liberty Island
 
Sœur jumelle de Liberty Island de Lego Manhattan, elle est toutefois plus petite mais apparaît comme plus animée. Certains joggers se rendent ici chaque matin pour effectuer leur 'tour de piste' avant de rejoindre le centre-ville et leur buildings de verre et d'acier. Bon personnellement au bout d'une circonvolution j'ai eu l'impression d'avoir tout vu. Quelques photos souvenirs et hop de retour au quai du Ferry pour la prochaine étape qui s'annonce elle beaucoup plus mouvementée.
 
 
 
 
 
 
Apollo Island
 
Tout autre ambiance quand on débarque sur l'austère petite terre émergée qui sert de base aérospatiale. Les visiteurs doivent montrer patte blanche à deux points de contrôle avant de pénétrer la base en elle-même. Je perdrai plus d'une heure à passer ces checkpoints, ce qui mettra dans la balance la visite de la troisième île si je ne veux pas louper mon train.
Fort heureusement le professeur Brantford Cubbery viendra débloquer la situation. J'ai contacté l'astrophysicien il y a des mois et il eu la gentillesse de se libérer un créneau pour me recevoir lors de ma venue en ville. Nous grimpons dans un minuscule engin à 4 roues et nous voilà parti pour faire le tour des imposantes installations.

"Le programme spatial LEGO fut l'un de nos premiers projets. Très tôt nous avons voulu partir dans l'espace. Et la base Apollo fut donc créé dans cette optique. Les Pères Fondateurs eurent le nez creux. L'entièreté du programme fut un succès, tant et si bien que celui-ci n'a cesser de croître de manière exponentielle depuis son origine. Je me souviens des débuts et de nos petits vaisseaux fluorescent...HA HA! Toute une époque. Quand on voit où l'on en est rendu aujourd'hui...Des Étoiles de la Mort, des planètes inexplorées, une base lunaire...C'est pas croyable. Qui aurait pu imaginer cela. En tout cas pas moi!"
 
 
Le Pr Cubbery vit ici depuis des décennies. Je veux dire sur Apollo Island elle même. Il ne la quitte que très peu et il se plaît à dire qu'il à plus mis les pieds sur la Lune que dans le centre-ville. Il faisait parti de l'équipe première venue bâtir le centre scientifique et il fut témoin des premiers chantiers de navette spatiale, des premiers départs pour les étoiles...de son 'simple' boulot qui consistait à construire des engins capable de voyager dans l'espace il devint 'cartographe en chef' de l'Univers. Excusez du peu.
"C'est un titre un peu ronflant et bien moins passionnant qu'il semble l'être. Ça consiste surtout à coller sur un écran d'ordinateur les données collectés par les radars de nos différentes délégations. Ma naïveté des débuts qui me faisait faire des cartes 'à la main' à vite disparue face à l'ampleur du projet (et représenté un espace 3D infini sur une feuille de papier à vite trouver ses limites). J'étais seul au début. Maintenant 50 personnes (il désigne un bâtiment sans la moindre fenêtre, que je comprends être son lieu de travail) s'occupent à plein temps de gérer cette immense carte holographique. Elle évolue tout les jours, au gré de nos découvertes et des conflits politiques alambiqués. Par exemple saviez-vous que les Rotariens et les Plagornieux de Bastelgeuse ne peuvent pas se voir en peinture? (Je fais non de la tête) Et bien nous non plus jusqu'à la semaine dernière! Et les saligauds ne vivent même pas dans la même galaxie! C'est ce genre de 'légers détails' que nous devons prendre en compte et qui affinent notre connaissance du 'Grand Vide'."
Sur la base, on croise tout un tas de chercheurs et de scientifiques, et aussi d'astronautes en combinaison. Ils vont et viennent je ne sais-où, toujours le sourire aux lèvres. Devant l'entrée du bâtiment principal se trouve une statue mettant en vedette l'équipe de vaillants explorateurs de l'espace originelle, les fameux 'Rouge, bleu, vert, jaune et noir'. Je ne peux m'empêcher de sourire alors à mon tour en me revoyant gamin avec ces petits bonhommes. L'intérieur du grand carré central qui sert de base est bien plus chaleureux que ne le laisse deviner son aspect extérieur. Je n'aurais pas accès au cœur du centre spatial mais un petit musée qui relate l'histoire des lieux est ouvert aux visiteurs dans mon genre. Photos interdites malheureusement sous peine d'être balancer aux requins à coup de pieds dans le derrière (c'est écrit texto à l'entrée de la grand'salle). On y voit les premiers vaisseaux, les images du premier contact extra-terrestre et même au fond une représentation taille réelle du speeder de Luke sur Tatooine. Je ressors de là les étoiles plein la tête.
Mais le temps file à toute allure et j'en ai déjà passer bien trop ici. Si je veux avoir l'occasion de faire ce que je veux sur la troisième et dernière île il ne va pas falloir trainer. Devant ma précipitation le professeur me demande ce qui ne va pas. Je lui explique ma situation qui n'a rien de grave dans l'absolu mais sa cordialité naturelle le pousse à me proposer une solution inattendue. Bobo Fesse, le célèbre chasseur de Brique Rouge est présent en ce moment sur la base et doit lui aussi se rendre sur Albatros Island. Le voyage en vaisseau se fera bien plus rapidement qu'avec le Ferry. Un peu éberlué, j'accepte volontiers. Et voilà t'y pas qu'en moins de deux je me retrouve sur le siège passager d'un vaisseau spatial - baptisé 'le K-taplasme' avec comme pilote un extra-terrestre pas très commode. Dans un grognement il accepta la proposition du professeur Cuberry, m'indiqua mon siège et grimpa dans le sien. Et nous voilà parti...

L'homme (du moins je crois que c'en est un) est en fait plus sympathique que prévu. Il à un petit arrêt à faire en centre-ville et ira même jusqu'à faire un 'léger' détour par la montagne des origines pour que son drone puisse prendre une photo des Pères Fondateurs pour moi. Malgré ces petites incartades nous voilà rendu en moins de 5 minutes sur la dernière île...
 
Albatros Island
 
Ellie la magnifique à pu m'obtenir un sésame pour me faire entrer dans l'établissement pénitentiaire...ah parce que oui, Albatros Island est une île-prison. C'est ici que termine toute la vermine de Lego City...et comment dire...on est à des années-lumière de Blackgate ou Ryker's. Ambiance bon enfant et limite club de vacances quand on passe les hautes grilles. Ça peut surprendre. Les prisonniers vous disent bonjour avec entrain, les gardiens jouent aux cartes au milieu de la cour avec certains des incarcérés, les vigies on plus tendance à piquer un roupillon qu'à scruter les environs...
 
 
On me mène du coté des tables extérieures de la cantine où m'attends mon 'rendez-vous', terminant de manger. J'ai eu beau le voir un peu partout en photo, quand on le découvre 'en vrai' il reste impressionnant. Sa houppette, ses bacchantes, ses tatouages, son œil droit déficient...et son incroyable musculature! Et oui Messieurs-Dames, il s'agit bien de Rex Fury en personne.
 
Il a de l'allure le bougre! Et un charisme certain...
 
Les présentations se déroulent mieux que prévu. Comme pour Bobo, sous ces airs revêches se cachent un type plutôt sympathique. Rex s'exprime avec emphase, un vocabulaire rude mais non dénué d'élégance et assez soutenu. Il me surnomme 'Le Frenchy de l'autre monde, le monde des Dieux'. Je me permets de lui signifier que je suis bien loin d'être un Dieu, ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Il me lance un sourire carnassier et un regard amusé. Il comprends pourquoi je suis là. Pour qu'il me parle de la ville. SA ville.
"C'est chez moi ici, commence-t-il. Et c'est pas demain la veille qu'un trouduc viendra pour me foutre dehors! Je me rappelle la ville de quand j’étais mioche vous savez...c'était pas comme çà. On était plus libres, plus énergiques, plus virevoltant. Mon quartier à été rasé il y a plus de trente ans maintenant pour construire ces immondices qui grimpent jusqu'au ciel, un cauchemar. Regardez tous ces costumes-cravates qui se prélassent dans leur beaux bureaux (il indique Dowtown et sa skyline, visible au loin, par delà la baie), des baleines échouées qui ne rêvent que d'argent. Rien dans la cervelle et rien dans le cœur. Des caisses enregistreuses sur pattes, voilà tout ce qu'ils sont. Nous au moins (ils lèvent les bras pour englober ses 'camarades de chambrée') on sait vivre, profiter des joies simples que nous a offert le monde. Des bagnoles, des jolies poupées et de la castagne. L'essentiel, quoi."
Au travers de son discours, je comprends que la 'délinquance' de la capitale du monde LEGO vient surtout du fait de ceux qui ne mettent pas l'argent au centre de tout. Ceux qui ont d'autres aspirations que de s'en mettre plein les poches. Pour qui le cours de la bourse n'a pas la moindre importance, ce qui est limite un crime à Lego City.
 "J'ai de grands rêves pour ma ville. Déjà d'une, virer tout ces endimanchés du quotidien. Hop, tous dans des bateaux direction 'Allervoirailleurs', et pas d'exceptions. Ensuite remettre un peu de chaos dans les rues trop sages. Ça pimentera le quotidien de tous ces patapoufs qui se vautrent dans leur canapés après le boulot. Et tiens, ça en donnera à toute cette flicaille qui s'engraissent à chasser les pigeons..tu parles d'une police! Quelle honte! Il y a bien deux trois éléments 'efficaces' (il broie son gobelet en plastique en prononçant ces mots) mais dans l'ensemble des vrais branquignoles. Ha! Si seulement j'étais à la tête de la ville."
Je lance comme une boutade le fait qu'il n'a qu'à se présenter à la mairie. Grave erreur!
"POLITICIENS?! JAMAIS!! Il n'y a pas pire engeance que ces chiens là! Bon la mairesse j'la connais bien...c'est grâce à moi qu'elle à obtenu son poste vous savez?! Elle était chef de la police avant et elle s'est bien servie de mon arrestation à l'époque pour gagner des points. C'est loin d'être la pire...je crois... mais elle est entourée d'incompétents et pires, de grands patrons!"
Je tente de calmer le jeu en ramenant la conversation sur des sujets plus léger. Comment voit-il l'avenir de Lego City? Et du monde LEGO en général? Mouis bon...pas vraiment léger comme sujet...
 "L'avenir? C'te question!? J'en sais foutrement rien moi! Encore plus de guignols qui feront encore plus d'argent? Un monde qui ne va pas s’arrêter de grandir à vue d’œil, tellement que l'on en verra plus jamais le bout? Je suis un vieux con moi vous savez...je suis en fait déjà dépassé...mon avenir est derrière moi comme on dit. Je ne suis pas sur de croire au futur. Je suis de ceux qui ne vivent que l'instant présent, seconde après seconde. Heure après heure. D'ailleurs en parlant d'heure il est venu celle de ma séance de muscu! 'Si vous voulez bien m'excuser!' (Dit-il en français)"
 
On se sépare sur une virile poignée de main qui me brise les phalanges. Je regarde l'heure: 15h22! Mon train part dans moins d'une heure! Je me précipite au quai d'abordage du Ferry, non sans jeter un coup d’œil à l'aire d’atterrissage, mais le chasseur de prime à redécollé il y a longtemps. Poukram! Le prochain Ferry passe dans 15 minutes et il fait le tour dans le mauvais sens (alors que Cherry Tree Hills est à une station, mais de l'autre coté). C'est fou, d'ici je peux voir la gare d'où partira mon train...mais bon je ne vais pas traverser l'étendue d'eau à la nage -surtout que c'est infesté de requins! Je tourne en rond à tenter de trouver une solution quand l'homme à la salopette vient me trouver, sorti de nulle part. Il à un fort accent italien, parle un peu le français et me voyant dans l'embarras se propose de me faire traverser sur son bateau à moteur. Ni une ni deux j'accepte et je saute de tout mon poids dans sa frêle embarcation (j'ai cru passer au travers!). Il lâche un 'MAMMA MIIIA!' d'effroi avant de venir lui aussi se mettre en place et de lancer péniblement son petit moteur. Jamais il ne fut aussi long de parcourir 1 Km...
 
 
On accoste, je remercie l'italien moustachu comme il se doit - mais en vitesse - et je traverse à grand pas les quelques rues pour retrouver ma valise chez Ellie et Franck. Ils sont absents, au travail probablement où elle doit certainement encore être en train de rattraper ses gaffes. Je laisse un mot de remerciement sur la table du salon avec les clés et les deux-trois babioles que je laisse en cadeau. J'aurai bien aimé pouvoir leur dire au revoir de visu mais je n'en aurai pas le temps. Quand j'arrive à la gare mon train est déjà à quai et prêt à repartir. Dans un élan de folie, je traverse les voies, passe devant la locomotive qui me hurle dessus (TUUUUT-TUUUUUUUUTT!!) et grimpe dans le premier wagon sous le regard réprobateur du contrôleur. Qui ne se gênera pas pour inspecter mon billet à la loupe - heureusement en règle - tandis que le train démarre tout doucement. A dix secondes près, j'étais cuit. Je remonte l'allée centrale jusqu'à mon wagon et ma place réservée. Il y a du monde partout, c'est bondé. Je m'excuse pour atteindre mon siège coté fenêtre et me pose enfin. Nous traversons alors le Parc National où j'aperçois pour une dernière fois les quatre visages des Pères Fondateurs. Je jurerai que c'est moi qu'ils regardent tandis que nous entrons dans le tunnel du retour à la maison...
 
 
Voilà. C'était mes récits de voyages dans les terres Lego. J'ai bien conscience croyez moi d'avoir été beaucoup trop long - et encore j'ai pas mal raccourci (!) - j'aurai sans doute mieux fait de le scinder en plusieurs parties. C'est un texte qui me tenait à cœur, jouant dans mes jeunes années avec mes legos assez régulièrement. Mais je vais vous épargnez le récit de mes jeux d'enfance. J'ai fini par tout bazarder chez un ami une fois devenu adulte. Mais depuis quelques années je retrouve le plaisir de ces petites figurines, notamment via ces fameux 'voyages', et j'ai donc racheté quelques sets pour décorer mon salon. C'est vraiment très peu mais je compte bien en acquérir d'autres à l'occasion.
 
Concluons par les remerciements de rigueur. À Clark Kent et James Olsen pour leur précieuse aide dans cette nuit inDéCente. À May et Peter Parker pour leur infinie gentillesse au cours de cette journée Merveilleuse. À Ellie Phillips et Franck Sherry pour ces moments légaux (Ha! Ha! Police tout çà...Hum, bon...)
Depuis mes pérégrinations les situations on un peu évoluées. Mr Cobblepot à brillamment remporté les élections municipales de LEGOtham mais la ville ne semble pas s'en sortir pour autant. Autre succès politique...Lex Luthor est bel et bien devenu président des États-Unis LEGO, sous la surprise absolue de son meilleur ami reporter je pense. La loi d'identification des Méta-Humains est désormais en vigueur, sous la supervision de la ministre Amanda Waller, réputée impitoyable.
 
 
Peter vit désormais avec sa femme Mary-Jane, à Soho dans un loft. Comme quoi. Tante May à vendu la maison et demeure désormais dans un petit appartement du Queens qui semble correspondre à ce qu'elle voulait.
 
 
Les super-héros new-yorkais se déchirent dans une 'guerre civile', les pour et les contre la loi d'identification des 'gens avec capacités'. Les lignes sont devenus floues. Certains héros et vilain s'associent pour mener leur combat.
Les X-Mens n'ont jamais été autant sollicités, les sentinelles sont désormais déployés sur tout le territoire américain. L'institut Xavier ainsi que d'autres établissement sont autant de zones neutres qui font ce qu'elle peuvent pour sauver les meubles...
Harvey Dent avait raison, le phénomène 'des super-trucs' à pris beaucoup d'ampleur. Des attaques venus d'autres mondes ont eu lieu. Dont un dévoreur de planètes et un tyran Akopalitptique. L'opinion publique à basculée au cours de ces attaques et le peuple demande des comptes. Luthor à gagné les élections sur ce thème précis.
Pendant ce temps là, Lego City continue à faire de l'argent. Ellie et Franck quitteront la capitale l'année prochaine, pour s'installer près de Seattle. Chase et Natalya eux n'ont nullement l'intention de quitter la ville, du moins pour le moment, le temps que leur enfant finisse au moins son cycle scolaire primaire.
Rex Fury c'est une fois de plus échappé de sa prison. Mais il fait profil bas pour le moment. Les rumeurs prétendent qu'il tenterait de s'accaparer le port...
Le type italien étrange à la salopette et à la casquette rouge serait quand à lui retourné vivre chez lui...au Japon. Il switche de pays comme de chemise celui-là.
 
"Mais d'où sort ce texte??!" vous demandez vous surement si vous êtes parvenus jusqu'ici. Il s'agit à la base d'un 'article-blague', en réponse aux 'critiques' récurrentes sur le manque de fond de mes écrits. Je voulais prendre le contrepied total en 'analysant en profondeur' des jeux qui à la base n’ont rien à dire (même si en fait il y a des choses à dire sur les jeux Lego, mais rien de transcendant non plus au-delà du 'C'est des bons petits jeux marketing fait pour le pognon, les pigeons nostalgiques, et les fans peu regardant') et...je me suis laissé emporter par le sujet. Un peu. Beaucoup. Passionnément. J'ai réellement pris beaucoup de plaisir à cogiter le récit, prendre les captures d'écran, la vidéo...amener une cohérence narrative à tout ce fatras. Je pense réitérer l'exercice dès que possible, dès qu'un univers s'y prêtera - tous en fait quand on y pense, il faut juste s'adapter à ceux-ci.
Le coté 'test' aurait dû aussi être bien plus présent, et il se trouve au final noyé dans une fiction qui tente parfois peu subtilement de le remettre en avant. De ce point de vue là, j'ai clairement des progrès à faire. L'équilibre n'est pas évident à trouver dans ce type d'exercice entre l'imagination qu'il ne faut pas faire s'écrouler et les faits techniques qui sortent trop de l'univers fictionnel.
J'espère sincèrement, chers lecteurs, que vous aurez pris autant de plaisir à lire cet article très particulier que j'en ai pris à le créer. Et je vous dis @ la prochaine!