Une Nuit à Gotham City
Mon premier voyage eu lieu en 2012, dans la cité du Caped Cruisader. Arrivé par avion depuis le naviport, je rejoignais via une navette ferroviaire subaquatique le centre-ville. La station de métro centrale servant de point de liaison entre la ligne directe de l'aéroport et le réseau souterrain du rail. Une autre solution pour rejoindre Gotham reste le bateau, le transport maritime restant de loin la plus grande ressource financière de l'agglomération. Le port Gothamien ne s'arrête jamais et grouille en permanence d'ouvriers, de voyageurs et de containers qui vont et viennent. Mais faire le trajet par la mer aurait pris bien trop de temps, surtout que le navire faisait escale dans d'autres lieux avant de rejoindre ma destination (Dont Métropolis). Ma première réaction à la sortie du métro fut la sidération face à l'architecture de la ville. Partout des géants de métal qui semble s'être figés tels les malheureux dans les cendres du Vésuve à Pompéi. La sortie même de la dite station est en fait un de ces Titans soulevant une plaque, et qui lui donne l'allure d'un gardien des Enfers hurlant à la cantonade sa colère.
Et cette colère semble se noyer dans l'atmosphère ambiante...Gotham City n'usurpe pas sa réputation de ville la plus insécuritaire de son pays! Partout des voyous, partout des cris provenant de ruelles toutes plus sombres les unes que les autres, partout les reflets bleus et rouges des sirènes de police...J'avoue ne pas avoir trainé les pieds pour rejoindre mon modeste hôtel, qui se révéla bien plus loin que ne me l'avait laissé croire le plan de la ville (l'échelle 'à l'américaine' me prends toujours en défaut!). Hôtel modeste mais tout de même d'une chaîne internationale respectable pour ne pas tomber sur un taudis choisi à l'aveugle comme je pus le faire dans mes jeunes années de baroudeur (il faudra un jour que je vous parle de ce motel incroyable de Montréal...où les portes était montées à l'envers!!). Après m'être posé et reposé il était plus que temps de rejoindre mon rendez-vous, celui qui serait mon guide lors de cette nuit mouvementée. Il s'agissait d'un reporter de Métropolis qui avait gentiment accepté de m'épauler dans ma quête, à savoir bien sûr traquer, apercevoir et pourquoi pas rencontrer le Chevalier Noir. Et c'est ainsi qu'en cette nuit de fin Juin 2012 je rencontrai Clark Kent devant l'entrée du zoo de Gotham.
Lors de notre rencontre, une alerte à la bombe se déclencha dans le zoo, provoquant la panique. Il faut bien avouer que je n'ai pas pris la pleine mesure de la menace, ce que me fera remarquer le reporter. Qui lui aussi garda son calme, m'assurant qu'il n'y avait aucun danger, aucun engin explosif se trouvant à proximité. J'ignore comment il le sut mais effectivement après quelques minutes d'incertitude la sécurité nous informa qu'il s'agissait d'une fausse alerte, comme il y en a (très) souvent à Gotham City. Mais la ville étant sans cesse sous la menace d'un cinglé ou d'un autre, ils ne peuvent se permettre de prendre le moindre risque avec ces choses-là.
J'en profite pour préciser que toutes les photos prises à Gotham sont du collègue photographe de Clark, James Olsen, que je remercie encore de me permettre d'utiliser ses clichés sur mon blog.
Alors que nous nous rendons d'un pas tranquille vers le lieu de la première rencontre de la soirée, je fais souligner à mon guide l'incroyable architecture de la ville et surtout ses géants imposants. Comme ici lorsque nous traversons l'un des nombreux ponts surplombant un fleuve noir comme de l'encre. Il m'informe alors que la localité en compte plus d'une cinquantaine (!) et que selon les croyances locales, ceux-ci prendront vie pour protéger Gotham lorsque celle-ci sera véritablement en danger. Vu tout ce qu'elle a pu traverser ses dernières années, je me demande bien qu'elle genre de menace il lui faudrait pour réveiller ses 'gardiens'?
La Tour Wayne domine toute la cité. Avec son Nom écrit en bleu néon visible depuis n'importe quel coin de la ville, on se doute bien que le bonhomme derrière ce logo ne se prends pas pour de la...Hum bon vous m'avez compris quoi! Le building ultra moderne tranche radicalement avec le quartier aux bâtiments plus anciens et plus bariolés. Notez la pluie qui ne cessera de tomber tout au cours de la nuit, avec quelques rares moment d'accalmie et finira même en orage violent à la fin de la soirée. Et oui j'ai une dégaine pas possible, mais c'était le maximum que je pouvais faire pour me constituer un costume de 'super-héros'...
Monsieur Cobblepot, sous ces airs un peu farfelus semble être un homme d'affaire et un visionnaire certes un peu optimiste mais parfaitement censé. Le marché international semble être son rayon et il possède apparemment une certaine expérience dans le domaine. Nous laissons là notre charmant 'futur maire' pour continuer sur notre belle lancée.
En fait il y a une troisième population, invisible. Les nantis. Ceux qui n'ont pas besoin de fouler du pied les trottoirs crasseux en bas de leur Tour d'Ivoire. Enfin quand je dis invisible je fais une grave erreur car ils sont en fait parfaitement visible, mais uniquement par l'intermédiaire des écrans de TV ou autres téléphones portables (NdR: en 2012, la téléphonie mobile n'en était pas encore tout à fait à ce qu'elle en est rendu aujourd'hui...). Présentateur vedette, journaliste sexy, grand patron, héros de série populaire...tout ces gens qui ont la parole et donne des leçons mais que personne ne croise jamais 'en vrai'. Qui de mieux pour illustrer cela que Bruce Wayne, l'enfant chéri de Gotham. Histoire tragique - orphelin très jeune, parents assassinés par un braqueur dans une ruelle - belle gueule, riche héritier...le célibataire le plus en vue de Gotham est omniprésent sur les murs de la ville, en plus de sa tour de Babylone. Mais quand il s'agit de savoir qui l'a réellement rencontré en chair et en os, il n'y a personne pour vous répondre 'Moi je lui ai serré la main' ou 'J'ai fait un selfie avec lui'...On lui prête une vie de débauche et de nombreuses conquêtes. Il s'endormirait souvent lors des conseils d'administrations pourtant cruciaux pour bien des employés et mènerait une vie nocturne des plus agitée. En clair on ne peut pas dire que ce soit quelqu'un de proche du peuple. Et pourtant il jouit d'une bonne image et d'un taux de confiance de la part des habitants de Gotham assez hallucinante pour un tel personnage.
"Bruce est un homme qui peut sembler frivole et peu concerné, mais je peux vous assurer que ce n'est qu'une façade. Il se soucie vraiment du sort de ses concitoyens."
Étonné par cet aparté de Clark, je l'interroge: l'a t-il déjà rencontré?
"C'est mon autre meilleur ami...". Je suis abasourdi! Pour un simple reporter du Daily Planet, monsieur à de sacrée relations!
Dressé sur une île à part et aperçu lors de notre petite escapade, l'observatoire de Gotham. Mondialement connu pour avoir le premier localisé ce qui reste de Krypton, la planète natale de Superman. Et toujours cette architecture dingo avez des géants. La Longue-vue n'est en fait que décorative, le vrai télescope se trouve bien sur sous la coupole (d'ailleurs comment font t-il pour observer l'espace dont la vue est bouchée par le monstre de métal?). Bien que la ville soit entièrement accessible de manière assez simple, il y a des endroits - comme l’observatoire - qui requiert une certaine expertise pour les atteindre. Un trajet en bateau vous amènera dans ce cas là à destination mais d'autre fois il vous faudra cogiter un chouïa pour parvenir à vos fins. N'hésitez pas vous servir de toutes vos capacités et de votre grande panoplie de personnalité pour découvrir tout Gotham City!
Adrian Hanks, responsable d'une équipe de nuit dans la zone recyclage, accepte de nous en dire plus sur sa société, autour d'un café fort bienvenu.
"Oui le boulot est difficile, mais on ne va pas se plaindre d'en avoir un quand on voit la situation en ville. Et puis en plus la paye est bonne est la direction est bien consciente de notre environnement de travail, même si du coté de la sécurité ça laisse un peu à désirer. Les plus grosses cuves sont à l'air libre...les plus grosses et les plus dangereuses! Par exemple celle où est tombé le Joker il y a des années maintenant...et bah elle n'a pas bougée. Elle est toujours là. Toujours verte, toujours à crachoter des bulles d'acide...bon évidemment les gars l'on surnommé 'La cuve à Jojo' pour rigoler. Mais au fond on est tous conscient du danger de cet endroit et des graves manquements au niveau de la sureté. Mais si cela peut vous rassurez il n'y a rien de radioactif par ici, c'est pas notre domaine. On tente d'améliorer les choses avec le patron, mais il n'a pas un budget illimité et pour faire tenir une structure comme la notre il faut dépenser quasiment autant qu'on gagne. Le milieu du recyclage coute très cher! Alors on pare au plus pressé d'année en année, et au final les éventuelles améliorations techniques et les mises au normes passent souvent à la trappe. Je vais vous confier un truc que je ne devrai pas dire mais si l'inspection du travail venait à fourrer son nez chez Ace, on serait mal. Très mal!"
Petite curiosité qui m'a grandement amusé, cette toute petite île artificielle (en forme de devinez quoi...oui, un géant!) appelée le réservoir. Il s'agit en fait, m'apprendra Adrian, du système de pompage de l'eau qui sert à l'intérieur de l'exploitation. 14 000 litres quotidien sont ainsi aspirés dans ces tuyaux, servant principalement à être dilués à d'autres produits ou au nettoyage des cuves. Il me précisera rapidement devant ma mine effarée que l'eau polluée n'est pas rejeté à la mer. "Elle part dans notre circuit de recyclage avec le reste. Dépolluer l'eau à 100% n'est pas le plus compliqué mais c'est notre tâche la plus importante. Celle ou on ne doit pas commettre d'erreur." Tu m'étonnes...
Nous quittons Adrian et la zone industrielle pour rejoindre le véhicule de Clark et James - pardon, 'Jimmy' - afin de rejoindre notre prochaine étape. La nuit est désormais bien entamée. Nous traversons alors le parc de Gotham quand un sbire de L'homme-mystère nous barre la route. Nous sommes d'abord tout les trois un peu paniqué, nous ne sommes clairement pas de la trempe des héros! Mais le voyou à une drôle de proposition, si nous résolvons son énigme il nous laissera filer sans histoire! En voilà une drôle de méthode de vol à main armée! Il nous interroge en ces termes: "Je reste dans mon lit mais je ne dors pas. J'ai des lacets mais pas de chaussure. Je coule mais je ne me noie pas" et nous octroie une dizaine de secondes pour répondre à sa devinette. Je n'ai même pas le temps de me refaire le film de sa tirade que Clark nous sort la bonne réponse. Impressionnant. Le braqueur, apparemment peu habitué à ce genre de situation, est bien contraint de respecter sa part du deal...et nous laisse donc poursuivre notre balade...Nous pressons le pas sans un mot, nous retournant à peine pour voir si l'agresseur nous suit. Mais non. C'est alors que Clark nous demande quelques instants pour une 'pause pipi'. J'estime que ce n'est pas trop le moment mais 'quand il faut y aller, faut y aller'. Il disparaît donc derrière un bosquet faire ses petites affaires. Il n'y a pas un bruit alentour...Jimmy et moi scrutons l'obscurité, inquiet, quand un cri retentit dans la pénombre, du coté d'où l'on vient...on décampe vite fait en appelant Clark à tue-tête. Ce dernier sort de son buisson, remontant sa braguette d'un geste vif, tout aussi stressé que nous. Nous trottons le plus loin possible. En quelques interminables secondes nous voilà aux abords du parc, soulagés. Reprenant nos esprits, il me semble que le hurlement provenait de notre agresseur...La proie serait-elle devenue le gibier d'un plus gros prédateur?
Retrouvant les grandes avenues du centre-ville, le spectacle qui s'offre alors à nous nous ébaudit. Partout des malfrats qui traînent en bandes, donnant coups de pieds aux poubelles et coups de poings aux voitures. Certains ont des bâtons de dynamite, d'autres des armes à feu, et d'autre encore des...gâteaux. Allez savoir pourquoi. Notre chance étant que trop occupé à régler leur compte entre eux, ils nous ignorent totalement. Tous sauf un mime qui après s'être acharné sur une pauvre borne incendie nous remarque et commence à hurler...enfin à mimer le fait de hurler. Il tente de faire signe à ses camarades, tandis que Clark tente lui d'instaurer un dialogue. Mais le caractère de toute évidence belliqueuse du susdit individu nous pousse à tout simplement décamper. Je savais la nuit gothamienne agitée mais je ne me l'imaginai pas à ce point là. Il n'y a pas de photo pour illustrer ce qu'il advint ensuite, mais le mime grognon parvint à rameuter ses 'collègues' qui rapidement furent à nos trousses. Sur le point de nous tomber dessus, un claquement de fouet se fit entendre, mettant toute l'assistance au diapason.
Catwoman en personne venant à notre rescousse! Elle intime l'ordre aux malandrins de ficher le camp sous la menace de ses lanières menaçantes. Ils ne se firent pas prier et détalèrent comme des lapins. Un peu stupidement je lui demande si c'est possible d'avoir un entretien, ou tout au moins un déclaration. Jimmy parvint à prendre une photo à la va-vite avant que la femme tout habillée de cuir ne prenne la tangente. Et ne me lance, avec un sourire provocateur: "Miaouuu ?!"
"Sel...Catwoman est la preuve vivante qu'on ne vit pas dans un monde en Noir & Blanc. À de rares exceptions, les vilains ne sont pas le mal absolu et les héros des chevaliers de la vertu. Comme pour tout c'est une question de nuance, d'ambivalence. L'un des ennemis récurent de Superman, Toyman, est également un père de famille qui régale ses enfants avec ses jouets incroyables pour combler son absence. La vraie vie des gens - et des 'Super-Gens' n'est pas binaire. Je tiens à souligner ce point. Il ne faut pas idéaliser ou stigmatiser qui que ce soit"
"Vous voyez là par exemple, vous vous dites 'Le grand Flash' à surement quelque chose d'incroyablement important à faire pour ainsi intervenir à Gotham, loin de son chez lui Central City. Et bien en fait je vous livre un scoop: pas du tout! Il vient juste chercher sa commande chez la Pizzeria de Ray, sur la 7ème Avenue. Comme je vous disais, n'idéalisez pas."
Nous voilà arrivé au Funland, le parc d'attraction ambiance morbide - à l'image de sa ville finalement - qui connu ses heures de gloire il y a trente ans maintenant et tente de survivre comme il peut actuellement. En vérité les affaires repartent dans le bon sens depuis quelques années, depuis que le patron à compris qu'il y avait sans doute un filon à exploiter avec cette histoire de 'Super-machin-truc'. Il modifia donc en profondeur le thème de son parc pour l'adapter à la sauce 'Batmania'. Les décors, les attractions, les lots...tout tourne désormais autour de l'homme Chauve-souris et ses célèbres ennemis. D'une ambiance bon enfant et colorée on est passé à un endroit sombre, limite crépusculaire. Mais le lieu à conservé son nom, relique de son lustre d'antan. Ce qui donne un décalage assez déstabilisant au lieu.
Clark m'explique par exemple que les visages des géants du parc était autrefois souriant et joyeux mais que ceux-ci ont été refait il y a une petite dizaines d'années pour mieux correspondre à 'l'ambiance générale'. Il trouve cela désastreux et extrêmement glauque. Faire d'un lieu de joie une place des horreurs le laisse perplexe...La jeunesse de Gotham a pourtant pris possession des lieux et le 'nouveau Funland' est devenu 'The Place to Be' des rendez-vous adolescents. Un rapide tour d'horizon pour constater l'incroyable vitalité qui ressurgit entre tout ces manèges. Notez que Clark et moi nous nous sommes découvert un point commun: nous détestons tout les deux les manèges à sensations fortes, préférant de loin les mini-jeux d'adresses et autres pêches aux canards...
Comme vous pouvez le constater sur ces clichés, on est plus proche du Zombillénium que du Disneyland. Cette atmosphère lugubre donne l'impression que le parc s'est figé dans le temps le soir d'Halloween. En fait chaque attraction reprends de près ou de loin les codes couleurs et les thématiques de méta-humains célèbres de Gotham, et donc sont majoritairement obscurs et flippants. Et le plus incroyable c'est que cela fait repartir la machine, comme nous le confirme Kevin West, fils du gérant: "On a vraiment connu une décennie de vache maigre avec ce parc mon père et moi. Il pouvait se passer des semaines entières sans qu'aucun client ne franchisse l'entrée...On a perdu quasiment tout nos employés, collecter des dettes insondables...Puis on a décidé un beau matin de risquer le tout pour le tout et de remanier entièrement Funland. Bien nous en as pris. Nous ne sommes pas revenu dans le vert mais d'année en année les comptes s'équilibrent et même sans avoir le nez dans les chiffres on constate bien à la fréquentation que le parc reprends vie petit à petit. Ce n'est pas gagné et il y a encore beaucoup d'effort à faire mais je suis optimiste pour l'avenir. Et c'est déjà beaucoup! Cette année nous en sommes à notre troisième embauche à temps plein. Un technicien pour la maintenance des manèges. La plupart des gens qui bossent ici sont en temps partiel, des comédiens sans-le-sou pour la plupart, qui acceptent de jouer les loups-garous et les momies pour remplir le frigo. Mais personne n'est venu se plaindre et on me laisse entendre que tout se passe plutôt bien et que l'esprit 'Goth & Vamp' amuse beaucoup. Je suis assez fier d'avoir pu sauver Funland, et mon père (Robert, NdR) est actuellement en déplacement à Star City en tant que consultant pour un éventuel projet de parc similaire au notre, avec bien sur Green Arrow en vedette. Ce qui en fait amènera un produit final assez différent en terme d'ambiance quand j'y pense.."
Monsieur West m'autorise à passer derrière le comptoir d'un des stands (le rêve!) pour voir de plus près en quoi consiste les lots de ce 'nouveau parc'. Et impossible de nier le fond de commerce de Kevin et Robert. Entre les poupées Harley Quinn, les nounours Double-face, les figurines Mister Freeze, les peluches Lover Kroc ("on adapte!") et les stars Batou et JokerTeddy en devanture de chaque étals, on comprends très vite sur quoi surfe Funland pour retrouver la voie du succès. Clark est très amusé par tout ceci et gagne avec une facilité déconcertante une peluche Batman dans une épreuve de rapidité. "Je sais exactement à qui l'offrir!" dit-il dans une expression mutine. Jimmy me dévoile que le reporter à toute une collection chez lui de goodies 'Superman', allant de la figurine à la peluche en passant par ...des caleçons. "Ils sont très bien ces caleçons, très confortable!" se défends alors Clark, non sans une certaine auto-dérision.
Le temps est venu de remercier Kevin West et quitter Funland qui reprends du poil de la bête pour nous rendre au dernier lieu prévu pour cette longue nuit. Un lieu dont le nom est connu dans le monde entier, et fait trembler tout les enfants pas sages de Gotham...
Devant la célèbre entrée de l'Asile d'Arkham, Clark Kent tient à me mettre en garde. "Certains de ceux enfermés là-dedans sont de vrais malades mentaux, au sens strict du terme. Ils ne voient pas les mêmes choses que nous. N'ont pas les mêmes notions de ce qui est bien et mal, bon ou mauvais. Certains sont cannibales. D'autres assassinent par pur plaisir. Les plus dangereux sont ceux qui savent entrer dans votre tête. Ayez des propos clair et concis, qui ne laisse pas la moindre place à l'interprétation. Répondez fermement si ils vous posent des questions, soyez sur de vous. Ne leur apprenez rien de personnel sur vous, ne dites votre prénom que si il s'y intéressent et rien de plus. N'hésitez pas, n'hésitez jamais devant eux. Et dernier petit conseil, restez le plus possible au milieu des couloirs, ne longez pas les murs et les cellules!" Le journaliste du Daily Planet en connaît visiblement un rayon sur les habitudes des résidents de l'institut psychiatrique. Il ajoute alors que nous franchissons le seuil: "Et ne rêvez pas, vous n'aurez pas accès au Joker."
Cette visite à Arkham achève cette nuit à Gotham City. Je prends mes dernières notes à l'arrière de la camionnette qui nous ramène en centre-ville en remerciant mes guides pour leur précieuse contribution quand Clark tient à faire un petit détour vite fait chez un ami qui vit dans le coin...Vu l'endroit où l'on est, la seule propriété dont il peut parler c'est le grand manoir austère que l'on aperçoit a travers les bosquets.
Richard 'Dick' Grayson vit chez Bruce Wayne depuis la mort tragique de ses parents lors d'une représentation de leur numéros de voltige lors du passage en ville du cirque auquel ils appartenaient. Les 'Flyings Grayson' connurent une fin sous les yeux horrifiés de leur fils, événement tristement similaire aux meurtres de Martha et Thomas Wayne dans une ruelle en présence du jeune Bruce. C'est sans doute la raison qui le poussa à adopter le garçonnet, voyant en lui un reflet de sa propre expérience. Des rumeurs assez fâcheuses coururent sur ce qui se passait entre les deux orphelins derrière les murs épais de cette massive maison alors que Richard était encore mineur. Une association tenta même une action en justice pour ôter la garde du pupille Grayson du 'Grand Bruce Wayne'. L'action fut mit en déroute et Bruce eu un discours mémorable à la barre sur ses accusations abjectes à son encontre. Quelques temps plus tard la dite association fut dissoute et tout ses membres quittèrent Gotham City...
Le parcours de l'héritier des Wayne est des plus emmêlés. Orphelin très tôt, mis sous tutelle jusqu'à sa majorité, parti faire ses études à l'étranger, revenu pour prendre les rennes de Wayne Enterprise qu'il confia aussitôt au conseil d'administration pour disparaître durant 7 ans sans laisser la moindre trace. Réapparaissant un beau jour pour prendre la place du sauveur magnifique qui relèvera Gotham de sa torpeur. Seulement la tâche s'avère plus complexe que prévu. Son programme de rénovation des quartiers défavorisés se heurte à des difficultés administratives et à la concurrence d'autres mécènes souhaitant tirer à eux aussi la couverture du chevalier blanc. Une bataille d'égo se déroule à l'insu des habitants, situé dans les hautes sphères, les riches et puissants visant chacun le contrôle total de la cité dans une sorte de partie de Monopoly à taille réelle. On en revient à la main-mise des entrepreneurs sur les affaires politiques et urbaines. Aucun de ses grands patrons ou riches héritiers ne se présente d'ailleurs pour un quelconque mandat politique (Maire, au hasard...). Agir dans l'ombre leur correspond mieux...
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Une Journée à New-York City
Durant le trajet d'une bonne vingtaine de minutes, je demande à 'Tante' May si la vie n'est pas trop dure financièrement. La maison où ils vivent coute visiblement et leur revenus sont assez modestes.
Visible depuis le parc central, le Baxter Building, qui abrite les 4 fantastiques. Plus vieille équipe de Super-héros de New-York avec une 'petite' particularité: ses membres sont parfaitement connu du public. Reed Richards, son épouse Susan, le frère de cette dernière Johnny Storm et l'ami de la famille Ben Grimm. Certains autres héros ont dévoilé leur véritable identité - dont bien sur Tony Stark - mais une équipe entière il n'y a qu'eux. Même si dans les faits ils n'ont rien dévoilé du tout vu que cela c'est fait à l'envers: ils n'ont jamais adopté d'identité secrète, ils ont bien des surnoms héroïques (L'homme-fantastique, La femme-invisible, la Torche humaine et La Chose) mais donné par les médias qui ont parlé d'eux. Ils sont en fait les plus peoples des super-héros, ceux qui font les couv' des magazines à scandale (Reed Richards aurait eu une centaine de maitresses à les croire) et cette image ne semble pas les déranger outre mesure. Il faut dire que leurs préoccupations sont ailleurs...Les FF on fort à faire entre les tentatives d'invasions de monde parallèles, les monstres enfouis sous terre voulant ressurgir à la surface et leur vieil ennemi récurent Victor Von Doom qui ne rêve que de les voir disparaître. Au vu de leur situation, les Fantastic Four sont ceux qui entretiennent les liens les plus étroits avec le gouvernement, travaillant même conjointement à l’occasion. Cela apporte une crédibilité accrue à la superfamille et de leur cotés les politiques gagnent en popularité et mettent en avant des 'héros américains' comme ils souhaitent en voir plus. Fidèles, visage au grand jour, sauveurs de la nation à maintes reprises...collaboratifs et propageant une image positive autour de leurs actions. Autant de qualités qui sont loin d'être le cas de tous les super-héros ou 'Super-agences'.
On discute de tout et de rien au cours du repas avec personnellement une sensation de déjà-vu bizarre envers cette jolie rouquine. Son visage ne m'est pas inconnu mais en même temps je suis certain de ne jamais l'avoir croisé où que ce soit. Je profite d'un moment où les deux jeunes amoureux s'éloignent un peu pour faire part discrètement à Tante May de ma drôle de sensation "Oh oui rassurez vous, vous l'avez déjà vu un peu partout...elle est affichée dans toute la ville! Elle est mannequin!" C'était donc çà!...Je fais partie de ces gens qui ne prêtent pas plus d'attention que çà aux affiches publicitaires, elles font parties du décor, ni plus ni moins. J'ai donc dû imprimer dans un coin de ma tête le visage de la jeune femme sans y faire attention. Je sais que certains réclament à corps et à cris la suppression de tout ces 'horribles' panneaux qui selon eux sont invasifs et défigurent l'urbanisme mais en ce qui me concerne je les remarque à peine ces affiches. De toutes façon ici à NY il y en a tellement partout que cela fini par créer un patchwork coloré indescriptible. Limite du Pop-Art.
J'aurai bien aimé posé quelques questions sur l'univers de la mode dans le LEGOMonde mais je n'ose pas aborder le sujet avec cette personne que je connais à peine (Bon OK en vérité c'est que je suis très intimidé). Elle nous quitte assez rapidement à la fin de la collation pour "un rendez-vous important" tandis que nous nous dirigeons doucement mais surement vers notre arrêt de bus.
Alors que nous attendons notre correspondance, on aperçoit Deadpool sur son scooter passer juste devant nous! Je suis éberlué! Il se ballade comme ça, en pleine rue, en pleine journée et personne ne s'en émeut plus que cela...pareil que pour les Sentinelles. Je réalise un peu plus les significations des paroles de Peter sur le coté 'Over-bouché' question Super-Héros à New-York. Ils font tellement parti du décor qu'on ne les voient même plus. Un peu comme moi avec les panneaux publicitaires en somme. Le photographe me mets en garde "Il ne faut pas trop s'approcher de ce mec là, c'est un véritable barjo!" OK je le note. Même si son avis sur cet univers aurait pu être intéressant...
~ Portes Ouvertes de L'Institut Xavier ~
On en arrive au moment de la journée qui motiva cette visite. De 14H à 17H30, l'école dirigée par Charles Xavier ouvre ses portes aux visiteurs. L'événement étant assez rare, je ne pouvais le manquer! Beaucoup de monde devant les grilles avant même leur ouverture. On se frayent un chemin au moment de s'engager dans l'immense cour de la bâtisse imposante. Je suis impressionné par la taille des lieux. Une visite est organisée pour découvrir l'intérieur du manoir à laquelle participe May Parker. Peter et moi préférons vadrouiller à notre guise...
Quelle rencontre que celle-ci! Si on m'avais dit un jour que j'aurais l'occasion de saluer de visu le grand Charles Xavier, je ne l'aurai pas cru. L'homme est impressionnant dans son fauteuil à lévitation gravitationnelle. Un regard profond avec un soupçon de malice, entre deux âges, crâne dégarni qui sous le soleil brille comme une boule de bowling et surtout une bienveillance qui l'entoure comme une aura magique. On échange un petit peu et nous finissons par aborder la 'condition mutante', son école et ses élèves au fil des décennies.
Miss Hulk rends visite à ses amis, dont Colossus le russe
Angel et une élève anonyme. L'ange bleu est connu pour son coté séducteur
Angel, ou plutôt Warren Worrington troisième du nom, vient à notre rencontre. Baignée dans la torpeur du moment, je n'ai pas engagé la conversation avec l'un de ses 'mutants-patrons' qu'évoquait Charles Xavier. L'un des tout premiers élèves impressionne de par sa stature, sa peau bleutée et ses magnifiques ailes biomécaniques. C'est lui qui prendra le cliché qui ouvre cette partie sur LEGO Manhattan, le plan large de l'île avec l'héliporteur du SHIELD dans les cieux.
Avant de partir, passage obligé devant l'avion qui me faisait rêver quand j'étais gamin. Le Blackbird est un appareil qui transpire la classe. On n'aura pas l'autorisation de voir l'intérieur, un poil dommage mais bon ne faisons pas le timoré. Nous quittons le manoir par un petit chemin détourné à partir du hangar, afin de ne pas à avoir à retraverser dans l'autre sens une cour bondée. Non sans avoir salué au passage Warren qui nous accompagna dans cette dernière partie de cette mémorable visite. On longe la côte en silence, à petite allure avec en bruit de fond l'effervescence de la foule présente un peu plus haut dans 'la maison aux mutants'.
Retour dans le bruit et la fureur de la grande ville ou l'on croise cet étrange vieux monsieur qui profère des phrases toutes plus farfelues les unes que les autres. Les deux affiches derrières sont symptomatiques de la manière dont sont appréhendés les super-héros. D'un coté on loue leur services - littéralement - et de l'autre ont les accusent de tout les maux. Peter fait la moue devant la une de son journal. Je l'interroge sur les 'héros à louer', connaît-il le prix de leur prestations? "Pas du tout. Je trouve le concept du héros qu'on paye pour être un héros très...très...je vais dire ambivalent. Luke Cage et Iron Fist tirent profit de leur avantages pour gagner leur vies et je ne suis pas du tout en accord avec çà" C'est à moi de faire la moue...tout le monde n'est pas Tony Stark et il faut bien gagner sa vie. Ils utilisent leur compétences aux services des autres contre rémunération. Comme pourrait le faire des détectives privées. Ou n'importe quel autres professions en fait. "Oui mais être un héros n'est pas une profession. C'est un sacerdoce" me répond le reporter. Peut-être...sans doute. Dans ce cas là, devons fournir un salaire aux pompiers? Aux Médecins? Peter me lance un drôle de regard mais ne réponds rien...
Même lieu, même général, mais cette fois-ci avec sa fille Elizabeth dit 'Betty'. Cette dernière tient une place centrale dans cet univers 'super-héroïque'. En effet elle est la porte-parole officielle des Vengeurs. Ce qui fait qu'elle entre souvent en conflit avec son père - certains prétendent même qu'il s'agit là de la principale raison pour laquelle elle accepta le poste. Chargé de communication entre le groupe des Avengers et le grand public, c'est souvent elle qui essuie les plâtres quand les résultats sont mitigés, voir catastrophique. Elle ne vit pas du tout à New-York et elle n'est ici que parce que son père l'a appelé via le SHIELD. L'agence peut invoquer n'importe qui quand bon lui semble, à sa guise. Les bruits de couloirs prétendent même qu'il y aurait sur leur porte-avion volant une pièce ou ils détiendraient des 'Monstres mastodontes clonés', utilisés à des fins de propagande. Invérifiable évidemment...mais l'apparition d'un Hulk Rouge en divers point du pays aurait plutôt tendance à confirmer ces accusations...
Et c'est ainsi que se termine cette escapade dans le LEGO Manhattan. Nous passerons une bonne soirée autour d'un bon repas concocté par Tante May et dès le lendemain je m'en retournai chez moi. Encore une fois je tiens à remercier la gentillesse et l’accueil chaleureux des Parker qui de plus acceptèrent de m'accompagner tout au long de la journée. Je garde un bon souvenir de ce voyage très dense mais très instructif. Je n'aurais pas réellement rencontré de 'vengeurs' historique mais avoir pu fouler du pied le mythique manoir des X-men restera un moment mémorable et hors du temps.
Voici la carte de l'île chopée à l'office de tourisme. Cela peut paraître peu étendu mais gare à l'échelle. Il y a de quoi faire à 'Big Brick Apple'.
Et pour terminer, toujours disponible à l'office du tourisme, la liste officielle de tous les heros et vilain recensé à NYC (en 2013 donc car elle est remise à jour chaque année). Cela est impressionnant et on comprends qu'il s'agit d'un véritable business pour la ville. Certains visages me sont inconnus je le confesse. Les cases noires sont censé représenter les apparitions notées de 'super-personnes' mais non-identifiées officiellement. On note une grosse proportion de 'mastodonte', ceux-là même que les rumeurs prétendent enfermés dans un laboratoire de l'héliporteur. Si vous souhaitez tous les attrapez, bon courage, il vous faudra persévérance et patience!
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Un Weekend à Lego City