Le Disque-Monde. Une Terre plate en forme de pizza juchée sur quatre éléphants gigantesques, eux même posés sur la carapace d’une tortue titanesque, sillonnant l’espace vers un but inconnu. Fruit de l’imagination de Terry Pratchett qui développa son univers dans pas moins d’une trentaine de romans, la ‘fantaisie burlesque’ s’est ainsi vu décliné également par trois fois en jeux vidéo (quatre si on compte le jeu textuel de la fin des années 80). C’est bien entendu sur ceux-ci que je vais revenir à travers cet article.
NB : même si cela va certainement en perdre plus d’un, je ne vais pas expliciter tout les aspects particulier de ce monde mêlant aussi bien la magie, le barbaresque, l’aventure, le policier, le fantastique, l’ère industrielle et l’évolution des mœurs d’une société en pleine mutation. Je considèrerai que la plupart de ceux qui liront ce texte sait de quoi il en retourne, sinon ce billet va très vite tourner en Vade-mecum de fortune…Point d’explication sur le bibliothécaire donc ou sur le système de guilde assez particulier mis en place dans la plus grande ville du Disque…
Cependant il ne faut pas laisser de coté le fait que la plupart des joueurs ayant fait ces jeux à l’époque ne connaissait absolument pas les romans et découvraient donc à travers ces titres un bien étrange univers, qui je pense a dû en laisser plus d’un perplexe. Pour ma part j’ai débuté cette trilogie après avoir lu les bouquins, ce qui m’a replongé avec plaisir dans cette saga qui reste l’une de mes favorites.
DISCWORLD (1995)
Rincevent le maje se réveille un matin dans sa chambre de l’Université de L’Invisible et se voit confier une bien terrible mission : débarrasser la ville d’Ankh-Morpork du dragon qui sème la terreur en ville. Alors oui bon hein, il faut bien quelqu’un pour faire le boulot et comme les haut mages sont occupé à faire d’autre choses – comme se goinfrer, faire la sieste ou préparer la prochaine chasse – on envoie le pire de ce qu’on…heu !...le plus redoutable magicien pour parer au danger ! Alors voilà notre héros parti au turbin, accompagné de son fidèle compagnon le bagage - souvenir d’un touriste – afin de mettre un terme à la menace. Seul souci, Rincevent à un niveau magique proche du néant. En dessous même du néant. Si seulement il pouvait être au niveau du néant, on serait content. C’est alors avec ses talents de gougnafier et sa propension à toujours parvenir à se sortir de situation inextricable que le bonhomme va bon gré mal gré entreprendre sa quête.
THAT DOESN’T WORK !
Quelques captures d'écran qui font montre du coté très brouillon des graphismes..
Nous voilà donc devant un Point&Click de la période classique, rempli d’énigmes tordues déjà de base mais qui se voit agrémenter ici de la ‘logique’ Discworldienne. Ce qui croyez moi n’est pas une mince affaire…Tout les dialogues sont doublé en anglais avec sous-titrages français de bon aloi. Graphiquement on n’est clairement pas devant ce que l’on peut proposer de mieux. Pour les décors cela passe encore, ils ont ce coté « BD », voir « décor de fond » pour dessin animé qui peut avoir son charme. Mais en ce qui concerne les personnages, on est dans le domaine de la bouillie de pixel. Comment ne pas évoquer le protagoniste principal qui manque de toute évidence de soin dans le détail. D’une manière générale cela manque de finesse dans le trait. Pour l’animation en elle-même c’est passable, mais pas très fluide…
Les tréfonds de la Bibliothèque de l'Université défient les Lois de L'Espace-Temps. Ici on aperçoit les 4 Cavaliers de L'Apocalypse en train de faire une partie de Cluedo. L'Infini c'est long, on occupe le temps comme on peut!
Pour en revenir à l’aventure et ses énigmes…deux choix s’offrent à vous. Soit vous la jouez à la régulière, et à ce moment là le titre se révélera interminable et vous n’en verrez probablement pas la fin. Soit vous utilisez une soluce pour profiter de l’aventure proposé sans devenir fou à vous taper la tête contre les murs. Et là encore je vous garanti que vous ne comprendrez pas tout…Beaucoup de jeux de mots à la base en anglais qui passé à la moulinette de la traduction ne veulent plus dire grand-chose, association d’objets sans queue ni tête, utilisation de ces-dits objets aux endroits le moins évident ou logique…non vraiment quiconque à pu finir ce jeu sans la moindre aide est tout simplement un génie du non-sens et de l’absurde. Doté de plus d’une patience infinie. Définition exacte de tout ce que je ne suis pas.
Le scénario reprend ‘en gros’ celui du tome 8 ‘Au Guet !’ sur lequel est greffée une bonne part de la mythologie de la saga littéraire depuis ses débuts (une sorte de compilation des huit premiers livres en somme). Divisé en plusieurs actes de longueurs inégales s’ouvrant chacun sur un lever de rideau comme une pièce de théâtre, chaque partie constitue une quête avec ses objectifs (vaguement) distincts et ses enjeux, qui se voient devenir de plus en plus faramineux au fur et à mesure que l’on s’approche du dénouement. Bien que très tarabiscoté et capillotracté, Il est plaisant de se promener dans cette version vidéoludique du Disque, d’y voir les références, de croiser des personnages aperçu au fil des pages et d’avoir un visuel sur certains endroits mythiques, à commencer par la Tour de L’Art. Mais une fois encore je persiste dans le fait que ce Discworld fut certainement très obscur à ceux qui se sont lancé dedans sans rien connaître des livres, de son auteur et de son humour…
La séquence finale avec La Mort qui arrive en retard sur la Grand’Place et qui s’en attriste annonce alors la suite, qui améliorera tout les aspects de ce galon d’essai.
DISCWORLD 2 – MORTELLEMENT VÔTRE ! (1996)
Assurément le plus connu des trois titres, celui que beaucoup de joueur de ma génération on parcouru sur PS1, les yeux écarquillés devant ce truc complètement loufdingue et atypique. À l’époque je l’avais vu tourner chez un pote et j’avais été subjugué (on ne connaissait pas encore les bouquins…). Complètement barré, dialogues aux petits oignons et ultra-référencé pop-culture, graphismes et animations plus qu’honorable…une vraie pépite.
On retrouve Rincevent, qui cette fois-ci doit faire face à une invasion de zombies. Mais non rien à voir avec ce que vous vous imaginez. Dans les faits, les zombies sont des habitants comme les autres à Ankh-Morpork, tout au plus ils dégagent une certaine odeur (mais de fait masquée par le musc permanent du putride fleuve Ankh) et perdent un morceau de temps en temps…un bras par-ci, une oreille par-là…mais tant qu’ils payent leurs impôts comme tout le monde on les laisse tranquille. Et leur régime alimentaire particulier fait le bonheur des bouchers-charcutiers. Le problème c’est que ces derniers jours, plus personne ne semblent mourir sur le Disque-Monde ! Ou du moins si, il y a des morts mais que personne n’emportent ‘de l’autre coté’. D’où cette prolifération constante de non-mort qui commence à pourrir la vie. Très vite on en découvre la raison : La Mort s’en est allée.
De là notre mage de pacotille va devoir une fois de plus user de milles astuces et autres rebondissements ubuesques pour ramener la situation à la normale. Du monde du Clic-Clac (le cinéma) à la découverte de la fontaine de Jouvence, de la fondation d’un groupe de Roc à la confrontation avec la Reine des Elfes, d’un vampire en manque de sommeil à une laitière ‘fort bien dotée’, d’une suffragette déglinguée à du surf sur une planche à repasser…les mésaventures ne manqueront pas pour parvenir à la conclusion de ce jeu très riche en situation burlesque.
Ce bon vieux Vindelle Pounze servira de fil conducteur au cours de toutes ces péripéties. Le pauvre bougre ne peut pas mourir et cela lui mine le moral. Le jeu s'ouvre d'ailleurs sur sa mise en bière (les mages connaissent l'instant de leur mort, excepté Rincevent qui lui parvient sans cesse à la repousser, d'où son contentieux avec son pote à la Faux*) et son réveil en zombie. Il erre dans les rues en attendant la mort, et se suicidant de mille et une façons. Mais tant que Le Faucheur* ne reprendra pas le boulot, le mage mort-vivant ne trouvera pas le repos tant espéré.
Le tout est sublimé par un doublage intégral en français, qui propulse ce deuxième Discworld au rang de grand classique. Roger Carel donne de sa voix à Rincevent et apporte une vraie plus-value à l’ensemble. De plus le personnage casse sans cesse le quatrième mur, s’adressant souvent au joueur directement, ou en faisant référence à la production même du jeu (« il y a une meilleure animation que dans le 1er ! ») ce qui renforce une fois de plus le coté ‘méta’ et farfelue qui règne ici. Dans les autres comédiens de doublage on reconnaîtra pas mal de voix des Simpsons (Homer, Bart, Moe, Barney…). Le résultat est plus que convaincant. Enchanteur même !
« Mon vieux La Mort, nous allons faire de toi une Star !
Comme pour le précédent, parvenir à avancer dans l’intrigue sans la moindre aide relève de la gageure. Oh vous pouvez le faire si jamais vous avez 200 000 ans devant vous et que vous aimez les casse-têtes infernaux, mais une fois de plus ce n’est pas mon cas. Alors oui j’ai parcouru le jeu en m’octroyant une aide substantielle et non cela ne m’a pas du tout gâché le plaisir de jouer. Bien au contraire. Cependant les énigmes se révèlent moins frappadingue que dans le premier, même si on reste dans le domaine du ‘j’essaie n’importe quoi sur n’importe quoi pour voir si ça fait un truc’ (si ca vous amuse…)
Techniquement la progression est fulgurante entre les deux épisodes. Bien que l’animation ne soit pas au top du top cela reste tout de même très agréable et on se croirait un peu devant un dessin animé à l’ancienne (pas un Disney de la grande époque certes, plutôt de ces petites séries oubliées du samedi matin…). Les décors sont bien plus fins et surtout les personnages ressemblent enfin à quelque chose ! Après on reste dans le genre du ‘Click and Play’, avec sa souris mère de toutes les actions, ses écrans fixes et son tableau à objet digne d’une brocante dominicale.
Graphiquement le jeu est magique (Ha! Ha! Ha! Ce que je peux être drôle quand même!).
Le seul point véritablement négatif que je me dois de souligner vient de la traduction qui ne s’est manifestement pas inspirée du travail pourtant considéré par tous comme exemplaire de Patrick Couton sur l’ensemble des romans. C’est pour cela que l’on se retrouve avec des noms de personnages qui ne correspondent pas à leur équivalent littéraire. En voici les plus gros exemples :
-Madame Pat Hachou qui n’est autre que Madame Cake (Evadne de son prénom)
-Casanulla pour Casanabo, le second meilleur amant du Disque et nain de son état
-Holy Wood qui pour le coup en français s’était vu rebaptiser Olive-Oued, basée sur Hollywood obviously
-Kraaz Uki, là je ne suis pas sur mais il me semble bien qu’il s’agit de Raymond Soulier (Reg Shoe en VO) chef de file des militants morts-vivants d’Ankh-Morpork. D’où la référence à Krazuki je pense pour le coté revendicateur…
-Et enfin Blinky, nom du cheval de La Mort dont le nom français, pourtant absolument parfait - Bigadin - passe tout simplement à la trappe…
Il ne s’agit pas ici d’une liste exhaustive des ‘variations’ de nom, juste ceux qui m’ont sauté à l’esprit en me hurlant ‘MAIS C’EST QUOI CE BIIINZZ ??!!’
Le groupe de soutien des morts-vivants d'Ankh-Morpork. Avec un Rincevent qui s'incruste et qui d'ailleurs interpelle directement le joueur sur le pourquoi de sa présence ici.
Cela n’ôte cependant rien à ce cultissime Discworld II, devenu il me semble un classique de la PS1 (ce qui n’est pas peu dire…). A réserver cependant aux fans de Pratchett ou des point’n’click bien décalé.
Bonus:
Une scène caché du 2 permet de se rendre au tout début...du 1! C'est suffisament cocasse pour que je me permette de balancer la vidéo ici, ce qui fera de plus montre de l'incroyable différence de graphismes entre les deux jeux et du talent de Roger Carel au passage.
Dans le domaine de La Mort, ou règne la noirceur et les ténèbres, se cache au fond du couloir du premier étage une chambre d'enfant, dont le thème musical ne cesse de m'émerveiller. Pour info il s'agit de la chambre de Suzanne, la fille d'Ysabel qui autrefois occupée cette même pièce. Ysabell est la fille adoptive de la Mort. Oui il y a tout une famille autour de ce personnage dans la saga...
DISCWORLD NOIR (1999)
Lewton est un privé comme on fait plus. Et pour preuve il est le seul. Premier détective privé de tout le Disque-Monde, ça vous pose un homme…et une profession. Sa carrière se résume à quelques dossiers mineurs et beaucoup d’alcool. Alors quand entre dans son bureau une jolie pépé qui lui propose un boulot, il lui saute dessus (le boulot, pas la pépé). Le job est simple, retrouver l’amant de la demoiselle, censé avoir débarqué il y a peu mais qui n’a donné aucune nouvelle…Inquiétant en effet. Si un type ayant passé des semaines en mer ne se précipite pas à son débarquement dans les bras et autres attributs avantageux d’une belle brune mystérieuse qui l’attend, c’est qu’il y a anguille sous roche…Mais très vite, et comme toujours dans ces cas-là, l’enquête se révélera bien plus tortueuse et perfide que prévue. À l’image de la cliente en somme.
Carlotta vient à la rencontre du détective pour lui soumettre une affaire à l'apparence anodine...Tout les screenshots de ce jeu ont été fortement 'illuminé', parce que sinon on y verrait pas grand chose tant le jeu est très très très sombre...
Retour à Ankh-Morpork pour ce coup-ci une toute autre ambiance. Fini les décors colorés et la folie douce teintée de magie, place à la noirceur et à la pluie. Aux égouts putrides et aux visites de cimetières. À des crimes en série et des ruelles sombres. Place au Polar, quoi !
Cette fois-ci on ne quittera pas la capitale officieuse de cette Terre Plate, constamment noyée sous un terrible orage nocturne. On reste cependant dans le même genre de jeu, à savoir du click and play avec énigmes et associations d’objets bigarrés. Mais le contexte étant plus Terre-à-terre et moins farfelu, le titre se révèle le moins difficile des trois (mais reste quand même quasi impossible à finir sans coup de pouce !). A cette mécanique de gameplay bien huilée s’ajoute l’élément fondateur de toute cette aventure : le carnet.
Car avant tout ce Noir troisième épisode est bel et bien une enquête. On interroge donc les divers témoins, les suspects, on note les faits intéressants qu’il convient de relier les uns aux autres par déduction. On joue du clic droit pour pointer et du gauche pour analyser. D’ailleurs il faut préciser qu’il faut maîtriser les codes du genre quand on s’engage dans ces trois titres car point de ‘tutoriel’ en bonne et dû forme. Tout au plus des énigmes tordues un peu plus accessibles en début de partie… Au joueur de tester les différentes manip’ (clique, double-clique, droit, gauche, fusion d’objets, utilisations, questionnement etc.)
Revenons à Lewton et son investigation. Au fil des révélations et de ses découvertes, il arrive un moment où l’on se sent perdu dans toutes les branches des différentes ‘sous-enquêtes’. Ça se disperse un peu trop dans tous les sens. Alors autant dans les deux premiers c’était aussi le cas mais de toute façon on y est totalement largué de tout les cotés autant dans celui ci il y a quand même un sentiment de logique à appliquer…mais qui finit par s’évaporer devant ce fameux carnet noirci de questions. On tâtonne, on essaie, on teste. Des choses pourtant logiques ne fonctionne pas car la résolution impose d’utiliser tel objet ou de poser telle question précisément.
J’ai dit que je vous croyais. J’ai jamais dit que je vous faisais confiance !
Vous serez amené à croiser une certaine Laredo Cronk à la guilde des archéologues, pour un caméo sympathique. Malheureusement ce n'est pas Francoise Cadol qui prête sa voix à l'aventurière à la natte.
Puis advient le twist qui relance le game. Le moment donc d’écrire un paragraphe sous le sceau du ruban noir du spoiler : Lewton meurt dès l’introduction en cinématique et nous jouons donc en fait ses dernières heures qui le mèneront à son trépas. Mais voilà qu’au milieu de l’aventure nous revoyons la séquence de la mort de notre héros ! Mais que se passe t-il ? Pas d’acte III & IV dans cet épisode ?
Point d’inquiétude. Notre protagoniste n’est pas mort ! Enfin pas complètement. Il entre dans cette catégorie dites des ‘Non-morts’. Plus exactement il se découvre être un Loup-garou ! Il se trouve qu’il en est le premier surpris et je laisse sous silence l’explication de cet état de fait. Mais de là découle une nouvelle mécanique de jouabilité. En effet notre bonhomme peut désormais user de ses récentes capacités pour percevoir les différentes odeurs sur les lieux de son enquête, ces dernières se matérialisant sous formes de nuages de différentes colorisations. S’ouvre donc de là des possibilités d’investigation dont nous allons amplement faire l’usage. Dans les faits un nouveau tableau spécifique aux odeurs s’affiche quand on est en mode lupin (non ne rêvez pas, il ne s’agit que d’une caméra subjective fixe qui vous montre chaque scène sous un angle nouveau, vous ne ‘jouez’ jamais le loup-garou) et il convient de les répertorier, de les identifier et parfois de les suivre d’un écran à l’autre. Ce qui permettra bien souvent d’amener à de nouvelles conclusions pour faire évoluer l’intrigue.
Photo qui révèle un rebondissement d'un jeu d'il y a 20 ans, ATTENTION !!
Que dire d’autre concernant ce jeu ? Qu’en tant que lecteur assidu des livres il y a certaines apparitions qui font plaisir, notamment celles de Chicard Chique et de Léonard De Quirm. Mais d’autres points sont plus tendancieux, comme les fautes d’orthographes présentes quelques fois (la pire étant le mot ‘Statut’ en lieu et place de ‘Statue’… tout au long du jeu et des dialogues… :^S ). Il y a aussi une fois de plus des noms qui ont été modifié, mais de manière plus anecdotique (Les Sélaciens pour désigner la famille noble des Sélachii, où l’Université Invisible au lieu d’Université DE L’invisible – mais qui en fait reprends la traduction littérale d’Unseen University en anglais), rien de bien fâcheux.
Les villes jumelles d'Ankh et de Morpork forme un cadre idéal pour un polar Noir. Et comme en plus c'est la saison des pluies...
Entièrement doublé en français texte et voix – avec parfois dialogues coupés quand trop long…- certains doubleurs étant plus inspirés que d’autres…cela reste dans le domaine de l’acceptable. Et pour conclure j’évoquerai la fin…totalement ratée. Peut-être l’une des pires qu’il m’ait été donné de voir dans ma carrière de joueur ! Il y a-t-il un mot pour désigner le contraire d’un « Climax » ?
Voilà voila a quoi ressemble des humains dans les cinématiques. Pas très folichon...
Bonus:
Une illustration découverte au hasard du net lors de mes recherches et que je trouve très réussie!
CONCLUSION :
La trilogie de jeux Disque-Monde, bien qu’étant dans le même genre de gameplay, offre trois expériences très différentes. Du premier qui rappelle les productions Lucasart des débuts au second plus dans la veine des ‘Broken Sword’ au troisième qui lui part dans complètement autre chose avec son univers Thriller limite lovecraftien, on traverse des ambiances ô combien diverses. Vu d’aujourd’hui ils font office d’un style de jeu révolu, témoignage d’un passé oublié. Plus personne désormais passerait des heures, des jours, des semaines, des années à jouer à çà…bloqué par une énigme débile ou une mécanique incompréhensible. Bien que techniquement parlant le ‘Noir’ soit plus évolué c’est bien le deuxième qui reste le meilleur des trois titres, avec son coté dessin animé qui n’a pas pris une ride (contrairement aux pixels hideux du 1 et de la 3D sommaire du dernier), son humour et ses références bien amenées. Et le talent de Roger Carel qui magnifie le tout. Leur durée de vie est correcte – avec soluce – car sans cela ils sont de toute façon interminables.
Feu Sir Terry Pratchett, qui laisse en suspens un univers qui faisait ma joie. Ses livres manquent.
Plus haut: Chicard Chique tel que représenté dans le jeu, assez fidèle à sa description romanesque. Ce fut l'un de mes surnoms il y a fort longtemps, quand je cotoyais encore des humains dans le vrai monde. Et ce ne fut pas le pire que l'on m'attribua.
Je continue à penser que ces jeux sont plus agréables à jouer quand on a lu les romans. On capte mieux ce qui s’y passe, on comprend mieux les personnages et leur capacités (Madame Cake !! Franchement comprendre l’astuce pour ses dialogues sans connaître le perso de base…c’est ultra-chaud !). Pour ma part ce fut un réel plaisir que de revenir dans cet univers, aujourd’hui orphelin et laissé plus ou moins en jachère, surveillé de prêt par Rhianna Pratchett. Une série ‘Au Guet’ est actuellement en cours de tournage…pourvu qu’elle tienne la route et respecte la folie douce de cette planète inter-dimensionnelle à nul autre pareil. Mais apparemment c’est très mal barré…Triste.
*Car oui, sur le Disque-Monde, La Mort est un Homme. Ne vous en déplaise...