Synopsis: A la suite d'un changement climatique, la végétation a été dévastée et l'oxygène n'est plus présent sur Terre. Ethan Whyte, un ouvrier qui travaille dans un tunnel entreprend un voyage dans le temps...

Réalisateur: Seth Larney

Distribution:
Kodi Smit-McPhee : Ethan Whyte
Ryan Kwanten : Jude
Sana'a Shaik : Xanthe
Deborah Mailman : Regina
Aaron Glenane : Richard Whyte

2067 est de ces films qui ‘sortent au bon moment’, comme si le destin leur donnait une raison plus grande encore d’exister. Car bien que le postulat de base ne soit pas rigoureusement identique à la crise que traverse l’Humanité actuellement, seuls les idiots n’y verront pas un parallèle évident. On se retrouve devant un scénario qui ne nous apparaît plus tellement comme de la science-fiction et qui dépeint un monde pas si éloigné de ce qu’il pourrait être dans 50 ans si la situation actuelle allait de mal en pis. La fameuse collapsologie appliqué en quelque sorte.

Au-delà de çà, le métrage n’en demeure pas moins de moyenne facture. Satisfaisant et se regardant sans déplaisir mais pas non plus d’une maestria à sans décrocher la mâchoire. Certains dialogues sonnent très niais, quelques rebondissements sont tirés par les cheveux et toute une péripétie n’est là que pour rallonger le récit de 20 bonnes minutes. Et puis la résolution finale pourra paraître un peu facile et donneuse de leçon, tout en restant maline et poétique. A chacun son degré de tolérance et d’acceptation face à çà…

Le gros point fort de la production c’est son visuel. C’est magnifiquement élaboré, mis en scène et éclairé. Pour dire, sur certains plans on est très proche de ce que donnait Blade Runner (dans la première moitié tout du moins) Ce parti-pris artistique fort va même jusqu’à l’acteur principal, malingre et au regard presque vitreux. On le sent fragile et malade, on a très vite de l’empathie pour lui. On sent bien qu’il est en peine mais qu’il donne tout ce qu’il à pour aider au mieux sa compagne qui souffre en fait plus que lui (même si en apparence elle semble en meilleure forme, elle a de graves problème respiratoire… ce qui est commun dans une époque ou l’air sain à quasiment disparu). Le second rôle lui est tenu par un acteur beaucoup trop classique pour être marquant. Dommage.

La deuxième partie du film est en totale contraste avec la première. Je n’en dis pas plus mais cette remise à plat de tout l’aspect graphique est un sacré pari. Réussi selon moi. Et propose de plus une nouvelle variante du sempiternel paradoxe temporel, ce qui pourra titiller la curiosité chez certains.

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L'avis d'Amidon le chat de la maison:

 

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.