Synopsis: Cinq ans avant la périlleuse mission sur la planète tropicale Scarif, Cassian Andor participe comme espion aux prémices de la résistance contre l'Empire, participant à ce qui deviendra l'Alliance Rebelle...

Créateur: Tony Gilroy

Année: 2022

Distribution:
Diego Luna : Cassian Andor
Fiona Shaw : Maarva Andor
Stellan Skarsgard : Luthen Rael
Kyle Soller : Syril Karn
Adria Arjona : Bix Caleen
Denise Gough : Dedra Meero
Genevieve O'Reilly : Mon Mothma

Les temps sont durs pour les fans de Star Wars "à l’ancienne". Depuis le rachat de Disney, tout n’est pas aussi mauvais qu’on se prête à le dire mais ce n’est pas non plus la panacée. Dans tout ce marasme surnage un métrage qui se différencie du reste : Rogue One.
Mature, sombre, désespéré mais avec la lueur d’espoir nécessaire, nous avions affaire là à une véritable nouvelle proposition de l’Univers de La Guerre des Étoiles qui faisait du bien après les catastrophes de Jar Jar Abrams et Ryan Johnson et le très moyen Solo (que j’apprécie à sa juste mesure).

Paradoxalement lorsque fut annoncée la série préquelle, centrée sur le personnage de Cassian Andor, l’enthousiasme ne fut pas au rendez-vous. Scénarisée et produite par Tony Gilroy, à qui on devait déjà l’écriture du film, ce non intérêt sur son projet lui fut en fait bénéfique, tout le monde ayant le regard tourné vers la passable « Obi-Wan » et la désastreuse « Boba Fett ». Notez également, que sur l’insistance des équipes en charge de la série, celle-ci ne sera pas filmée dans le fameux « Volume » mais bel et bien le plus possible dans des décors en dur. On sentait déjà là une volonté de s’inscrire dans quelque chose de réel, de palpable.

12 épisodes plus tard, le constat est sans appel : Andor est de loin - de très loin - la meilleure série Star Wars. Tout y est parfait : la réalisation, la photographie, le casting, le jeu des acteurs, la musique, les bruitages, le ton, les références… Tout ! Une telle réussite interroge sur le travail des autres séries consacrées à la galaxie lointaine, très lointaine. Enchainé le visionnage du « Livre de Boba Fett » puis « Andor » laisse pantois tant la teneur n’est clairement pas du même tonneau. Comment une telle différence de qualité peut-elle avoir lieu au sein d’une même licence ? C’est tout simplement vertigineux !

La cinématographie qui se dégage de ses images, les thèmes qui ressortent de son écriture, les émotions que laissent entrevoir les protagonistes… tout cela contribue à rendre impactant la moindre scène, le moindre dialogue, le moindre plan. Rien n’est anodin dans Andor. Rien.

Le show fonctionne par arc, généralement de trois épisodes mais avec quelques entorses. Les épisodes 1/2/3 forment un bloc avec un début un milieu une fin, tout comme les épisodes 4/5/6. Le septième est une sorte de pause dans le récit, où chacun voit la conséquence de ses actes. On enchaîne ensuite sur la « trilogie de la prison » qui restera l’un des plus grands moments Starwarsien (avec un Andy Serkis impérial) pour finir sur le diptyque final (11&12) qui sera le point culminant de tout ce qu’auront amené les événements précédents.
Sachez que j’ai visionné Andor arc par arc, ce qui est à mon sens la meilleure manière de regarder cette série, cela évite également les longueurs qu’on put connaitre certains spectateurs à suivre chaque épisode hebdomadairement car vu en solitaire ils pourraient effectivement paraître sans réel intérêt. Mais vu dans leur écrin chaque partie prend pleinement sens.

Autre reproche souvent mentionné contre Andor, le fait qu’elle ne « fasse pas Star Wars ». Quelle aberration que d’entendre cela et de fait c’est ainsi que l’on distingue les fans ‘superficiels’ de l'univers de ceux qui le connaissent en profondeur. Andor, c’est du PUR STAR WARS, mais pas forcément celui le plus populaire j’en conviens. Ici pas de Jedi ou de Sith, de sabre-laser ou de temples magiques. Oui effectivement c'est vrai, mais vous savez quoi ? Et bah Star Wars ce n’est pas que cela !
Andor est une résurgence d’un temps ancien, de l’Univers Étendu dit ‘Légendes’ désormais. On y retrouve l’ambiance des romans, de nombreuses références au Jeu de Rôle ou bien encore aux jeux vidéo - et notamment à Dark Forces, Cassian ressemblant à bien des aspects à Kyle Katarn. Juste évidemment il faut connaître la licence un peu plus loin que le cinéma et Disney+…

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:



Rendez-vous mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique