Synopsis: Malgré les enseignements de sa mère Jun, qui lui a appris dès son plus jeune âge les arts martiaux traditionnels dans le plus pur style de la famille Kazama, Jin n'a pas pu empêcher un être démoniaque de détruire tout ce qui lui était cher, bouleversant sa vie à jamais. Furieux contre lui-même, Jin a juré de se venger et se met en quête du pouvoir absolu pour parvenir à ses fins. Pour cela il entre en contact avec son grand-père qu'il n'a jamais connu : Heihachi Mishima, patron respecté de la Zaibatsu Corporation et combattant redoutable...
Créateur: Yuji Miyazaki
Année: 2022
Distribution (VF):
Jin Kazama : Jim Redler
Heihachi Mishima : Paul Borne
Ling Xiaoyu : Adeline Chetail
Paul Phœnix : Cédric Dumond
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Pif Paf Pouf ! La célèbre franchise de jeux de baston s’est vue offrir cette année une adaptation animée par le géant du streaming vidéo Netflix. Avant de rêver trop fort, il est de bon ton de préciser d’emblée que les 6 épisodes produits ne relatent pas l’ensemble du pan scénaristique de la franchise mais se concentrent uniquement (et en soi ce n’est déjà pas mal) sur l’histoire de Jin Kazama durant le troisième tournoi du King Of Iron Fist.

On y croisera donc d’autres protagonistes mais qui resteront pas mal en retrait tandis que la plupart ne feront qu’une maigre apparition dans le tableau du tournoi – par exemple Yoshimitsu pour citer l’absent le plus marquant. De fait seront véritablement présents Jin, sa mère Jun et son grand-père Heihachi pour ce qui concernera l’intrigue principale qui les verra s’opposer à Ogre, puis dans des rôles secondaires Paul Phœnix, Nina Williams, Xiaoyu et Hwoarang - ses deux derniers étant les amis du héros de la série. D’autres feront également des apparitions mais je vous laisse la surprise de découvrir qui est oui ou non présent dans cette animation.

Restons sur l’animation justement que je trouve parfaite et qui est de plus accompagnée par une réalisation franchement pêchue lors des phases de combat. Le reste du temps elle se révèle assez classique mais faisant le boulot. Notons au passage que les coups et styles de chaque combattant sont respectés et cela fait plaisir à voir.

Là où le bât blesse, c’est clairement du côté des graphismes. Alors ils ne sont pas désastreux bien au contraire mais disons qu’ils peuvent faire tiquer. Jun Kazama notamment qui est bien loin de la jolie femme au visage doux que l’on connaissait dans sa version cinématique d’antan. Les autres personnages sont plus proches de leurs modèles certes mais il ne s’agit pas non plus d’un design qui colle à la perfection à ceux-ci (je pense à Xiaoyu en particulier).

Mais encore là c’est presque du chipotage et un choix artistique compréhensible pour mieux coller au média et aux méthodes de l’animation. Par contre pour ce qui est de ces étranges «ombres en triangle» là c’est assurément une vraie faute de goût ! Drôle de concept que ces pyramides ombragées qui recouvrent systématiquement nos protagonistes, au point de devenir tellement omniprésentes qu’on ne finit par ne plus voir qu’elles. Le haut du crâne des héros est donc constamment éclairé et à partir d’une pointe partant de leur front, tout le reste est assombri par un incompréhensible artefact triangulaire venant d’on ne sait où. Vraiment très bizarre je vous dis !

D’une durée de 6x25 minutes et centré sur le personnage charismatique de Jin, Bloodline (à ne pas confondre avec le film d’animation 3D nunuche Blood Vengeance de 2011) se laisse regarder sans déplaisir pour nous replonger à l’époque bénie de Tekken 3 sur PS1 (Ah! Nos vertes années…) tout en respectant l’univers général et les personnages (ainsi que leurs styles de combat respectifs). On pourra regretter seulement l’absence de certains gros noms de la licence compensée par quelques caméos et autres références sympathiques.
Le visuel lui pourra plaire autant que déplaire, même si on reste dans de l’acceptable - et même plus que ça - et la version française est franchement bonne et agréable à l’oreille. Seule ombre au tableau, ces drôles d’ombres justement, qui finissent par quasiment masquer tout le reste tellement elles attirent l’attention par leur étrangeté.
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L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:


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