Ah Tomb Raider ! Grande saga du jeu vidéo chère à mon cœur. Cette atmosphère Indiana Jones, ce sentiment de découverte, de solitude, ses décors somptueux, ses trésors mythiques. Et Lara Croft bien sûr. Première égérie du jeu vidéo. Il n’était qu’une question de temps avant qu’Hollywood ne s’empare du phénomène et porte la pilleuse de tombes sur grand écran. Cela eut lieu en 2001 et 2003, sous l’initiative de la Paramount, avec Angelina Jolie dans le rôle-titre tant convoité. Ce sont ces deux films que je vous invite à redécouvrir dans cette chronique.

Distribution:
Angelina Jolie : Lara Croft
Chris Barrie : Hillary, le majordome
Noah Taylor : Bryce, le technicien
Daniel Craig : Alex West (2001)
Gerard Butler : Terry Sheridan (2003)

TOMB RAIDER de Simon West (2001)

Alors qu’une convergence des planètes approche, Lara Croft découvre une vieille pendule dissimulée jadis par son père dans l’une des nombreuses caches du Manoir familial. À Venise, les Illuminati sont également à la recherche de cette même pendule, qui renferme le secret de la route menant à un mystérieux sanctuaire capable de conférer à celui qui en perce les énigmes le contrôle du temps.

C’est bizarre comme le temps justement peut assagir une opinion. Ce film que je conspuai à l’époque ne m’a pas paru aussi horrible vu d’aujourd’hui. Alors il reste un métrage de seconde zone certes mais il est devenu désormais ‘un bon petit film sympatoche à regarder’. Pas de quoi faire bondir du canapé mais un agréable divertissement bas de plafond. Parce que oui quand même faut pas non plus survendre le produit : c’est assez bête. Mais bon c’est cool en même temps alors la pilule passe.

La réal’ est correcte, les décors à la mesure du jeu, les effets spéciaux accusent le coup, certaines cascades sont clairement dignes de l’aristocrate britannique et les musiques sont potables (certaines fautes de gouts tout de même). Pour ce qui est des acteurs ma foi ils font le boulot et Angelina Jolie n’a jamais aussi bien porté son patronyme. Je me souviens qu’à l’époque j’avais été outragé par le fait que l’on rajeunisse le majordome de maison, et même si je regrette toujours ce choix sur ce personnage culte des jeux, mon choc passé est bien révolu. Quant au loustic pro de l’informatique qui est censé être Zip (issu du 5 et présent dans la trilogie ‘Underworld’ d’Eidos), oui il est caricatural et bien loin du personnage d’origine plein de charisme mais bon, de l’eau a passé sous les ponts devant cet affront fait au hacker… Ah si quand même on retrouve un Daniel Craig pré-James Bond, ce qui n’est pas rien et peut constituer une curiosité pour le spectateur fan de l’espion version moderne. Ainsi que Iain Glen, une ganache que l’on retrouve un peu partout de nos jours (Game of Throne, Titans…).
On notera également la participation de Jon Voight, véritable père de l’actrice avec lequel elle était en froid à l’époque. Mais bon, ils n’apparaissent pas dans les mêmes scènes…

 

TOMB RAIDER Le Berceau de la Vie de Jan de Bont (2003)

Alors qu’elle explore le Temple de la Lune, vieille réserve au trésor d’Alexandre le Grand, Lara Croft se retrouve confronté à une puissante organisation prête à tout pour mettre la main sur «Le Globe», carte légendaire qui indiquerait l’emplacement de la Boîte de Pandore, une puissante arme qu’il vaudrait mieux ne pas retrouver…

On reprend la même formule et on l’améliore… ou on l’aggrave c’est selon le point de vue. Encore plus invraisemblable, encore plus absurde, encore moins logique mais toujours plus spectaculaire et pétaradant, cette suite se voulait plus épique mais se prendra pas mal les pieds dans le tapis. Là encore le temps permet de relativiser ce qui fut une foirade à l‘époque : il est devenu une adaptation désuète d’un jeu vidéo. Ni plus ni moins. Le genre de DVD qu’on lance un après-midi de pluie et qu’il y a du repassage à faire…

On retrouve le noyau des acteurs du premier, avec cette fois Gerard Butler à la place de Daniel Craig et Ciaran Hinds dans la peau du méchant pharmacien trafiquant d’armes. L’aventure se déroule un peu en Grèce, beaucoup en Chine (Shanghai, Hong- Kong) et se termine au Kenya, non loin du Kilimandjaro. Le travail du metteur en scène (réalisateur des Speed) se suit sans déplaisir mais une fois encore rien qui vous fera sauter jusqu’au plafond (allez, mettons le plan d’entrée dans le manoir qui est stylé).

À contrario les effets numérique, bien qu’acceptable, font tache. Non pas tant par leur aspect graphique que par leur incohérence ‘physique’. Il y a toujours un truc qui cloche, à chaque fois (n’est-ce pas monsieur le requin ? Pas trop mal au nez ?). Par contre la séquence finale, avec une gravité sans dessus dessous et une vraie belle réussite.

Il n’y a finalement pas grand-chose à dire sur ce diptyque qui certes à un côté vieillot mais sincère. Aussi maladroits qu’honnêtes, ils se regardent et s’oublient aussi vite. La vraie leçon que je retiens du revisionnage de ces films, c’est que mon intolérance de l’époque (j’ai vraiment craché tout mon venin sur ces bouses d’alors) s’est transformée en indifférence quasi-totale. Il faut dire que la franchise Tomb raider à depuis connue pas mal de hauts et pas mal de bas, et qu’au vu de tout ça, les films avec Angelina Jolie sont loin d’être le pire de ce que la licence a donné (oui Shadow of the Tomb Raider, je pense à toi !). Quant au film de 2018 avec Alicia Vikanders, c’est très simple : il ne m’intéresse tout simplement pas.

 

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:

Pour les deux films

Rendez-vous mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique.