Après Blade et Ghost Rider, place à la famille de héros Marvel que sont les 4 Fantastiques. Alors pour le coup on s’est refait la totale des films, y compris celui que personne ne connaît. Allons sans tarder faire connaissance avec ce quatuor sympathique !

LES 4 FANTASTIQUES d’Olay Sassone (1994)

Distribution:
Alex Hyde-White: Reed Richards
Rebecca Staab: Susan Storm
Michael Bailey Smith: Ben Grimm
Jay Underwood: Johnny Storm
Ian Trigger: le Joaillier
Joseph Culp: Victor Von Doom

 
Reed Richards est un jeune étudiant en science particulièrement brillant qui avec Victor Von Doom mène une expérience lié à l’énergie céleste laissée par la trainée d’une comète de passage. Mais le test tourne mal et Victor est déclaré mort. 10 ans plus tard ce même Reed, avec son ami Ben Grimm, envisage un voyage spatial pour examiner plus en profondeur ces énergies du grand vide, à l’occasion d’un nouveau tour de la fameuse comète. Susan Storm et son cadet Johnny seront eux aussi du voyage. Il s’agit des jeunes enfants de la propriétaire chez qui Reed loué une chambre quand il était à l’université, Ben étant un ami de la famille qui se lia d’amitié avec le jeune intello. Lors de cette escapade dans les étoiles, tout se déroule au plus mal et les passagers sont frappés de plein fouet par des radiations cosmiques. Atterrissant en catastrophe mais n’ayant aucune séquelles, les quatre membres découvriront rapidement qu’ils on subit des changements biologiques importants. Ils seront très vite pris en charge par l’armée…mais pas forcément celle qu’ils espéraient…
En parallèle, il y a aussi l’histoire du ‘Joaillier’, en fait un voleur qui vit à la tête de sa communauté dans les égouts newyorkais et qui à des vues sur l’énorme diamant dont as besoin Reed Richards pour catalyser la puissance énergétique des rayons spatiaux. Ce bijou servira de cadeau de mariage pour Alicia Masters, une artiste aveugle pour laquelle notre odieux félon à le béguin…

Mister Fantastic, Alias Reed Richards, Alias Alex Hyde-White fait la moue face au plan de domination du monde de Fatalis, Alias Victor Von Doom, Alias Joseph Culp. Derrière Johnny est très colère, tel le gamin de 5 ans qu'il est.
Plus haut, en médaillon: à l'université, le même Reed et le même Victor, une décennie plus tôt. Avec Ben Grimm (Michael Bailey Smith) tempérant leurs ardeurs scientifiques.

Drôle d’histoire que celle là. En cette année 1992, Bernd Eichinger, producteur de son état, est sur le point de perdre les droits d’exploitation cinéma du quatuor de Marvel…ne voulant pas laisser filer ce qui lui semble être une future poule aux œufs d’or (il aura eu raison bien trop tôt !) il contacte Roger Corman, le roi des pingr…des budgets serrés pour mettre en branle un projet d’homme de paille. En effet il s’agira de produire un métrage dans un seul et unique but : conserver les droits. Mais les deux filous se garderont bien de le crier sur les toits…et surtout pas aux équipes qui bosseront dessus. C’est ainsi que sont embauché Olay Sassone et les différents acteurs : sans savoir que ce film n’est pas destiné à sortir en salle. Et quand on voit le résultat, on ne peut que se dire heureusement !!

Pour les plus curieux, en lien la Fiche Nanarland du film, qui vous en apprendra plus sur cette histoire abracadabradantesque (cliquez sur l'image)

Manque de moyen évident, histoire tirée par les cheveux, scènes étirées en longueur…et surtout…et surtout… des acteurs mauvais comme des barreaux de chaise ! Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. C’est réellement affligeant. Qu’il s’agisse d’Alex Hyde-White en Reed Richards apathique, de Michael Bailey Smith en Ben Grimm enthousiaste ou de Jay Underwood en Johnny Storm crétin congénital, on navigue en mer agitée. C’est le degré zéro de la comédie que l’on côtoie ici. Le plus cabotin reste cependant ce bon vieux Fatalis, que l’on croirait tout droit sorti d’une pub pour jouets des années 90 ("Action Maaaan, Le plus Grand de Tout Les Héros !!"), avec effets de lumières et fumée d’ambiance incluses ! Vous aurez noté l’absence, si vous êtes familier du Baxter Building, de Susan Storm dans cette liste. C’est que Rebecca Staab, qui l’interprète, possède le petit truc en plus qui la place un cran au-dessus de ses camarades. Elle à un vrai regard, une vraie présence…Bon certes elle ne gagnera pas d’Oscar mais au moins elle s’en sort, on sent qu’elle s’investit.

Rebecca Staab, qui fut Miss Nebraska 1980, est celle qui s'en sort le mieux. Elle à poursuivi sa carrière dans de nombreuses séries, dont Columbo, Raven ou Nip/Tuck. Plus récemment elle à été vu dans Dexter.

Tout dans ce premier essai d’une version Live des Fantastic Four fait cheap. Qu’il s’agisse des décors de carton pâte, des dialogues effarants de nullité, des réparties pas crédibles pour un sou, des tentatives misérables de scènes émotionnelles, de l’intrigue au ras des pâquerettes…c’est à un véritable festival du kitch que nous sommes conviés. Quand on pense qu’il date de 1994, on n’est tout de même très surpris. Le film fait bien plus daté, genre début des années 80. Pour dire l’ampleur des dégâts.

Festival Jay Underwood

Mais en même temps, il n’était pas censé être vu par qui que ce soit. Nous nous trouvons donc là devant un ‘Non-Film’ parfaitement fini, là ou beaucoup d’autres projets - eux véritables - n’ont jamais pu voir le bout de leur production. Ce qui donne un certain intérêt au visionnage de cet ovni cinématographique. Et dans ma grande générosité, je vous offre en avant-première mondiale la chance de voir ce métrage de légende en VOstFR, pas plus tard que tout de suite maintenant! Mais je vous mets en garde, il faut s’accrocher pour en voir le bout !

Croyez le ou non mais j’ai vu ce film deux fois! Là où beaucoup ne tiendront pas une ^^
Je conseille particulièrement la scène du (non)crash, précédé du mirifique voyage spatial. Même le Capt’ain du Nexus VI, avec bien moins de moyen, parvient à faire bien mieux en terme d’ambiance !

Leçon de chose:

Michael Bailey Smith incarne Ben Grimm mais c'est le cascadeur Carl Ciarfalio qui se cache sous le costume de La Chose. Honnêtement l'apparence de l'être de pierre est honorable. On ressent ici et là la tenue de caoutchouc mais rien qui casse la crédibilité de ce personnage hors-norme. Seul bémol au niveau des sourcils, mais aucune des versions n'a réussi cette partie. Le visage, et principalement les lèvres, sont animés correctement via 'animatronique'. La Chose joue mieux que Johnny, et de loin!
La créature de silice pose ici avec le Joaillier, qui été pensé à la base pour être l'Homme-Taupe, ennemi récurent des FF. C'est Ian Trigger qui incarne le chef des malandrins vivants sous terre.


Tout de suite en noir&blanc, c'est déjà plus la classe!

LES 4 FANTASTIQUES CONTRE LE DOCTEUR FATALIS
de Tim Story (2005)

Distribution:
Ioan Gruffudd: Reed Richards
Jessica Alba: Susan Storm
Michael Chiklis: Ben Grimm
Chris Evans: Johnny Storm
Kerry Washington: Alicia Masters
Julian McMahon: Victor Von Doom

Reed Richards et son ami Ben Grimm sont à la recherche de financement auprès d’investisseurs pour leur permettre un court voyage spatial autour de la Terre, afin d’étudier une tempête cosmique qui avoisinera la planète prochainement. C’est ainsi qu’ils se retrouvent face à Victor Von Doom, puissant magnat de l’industrie et de la recherche avec lequel Reed avait fait connaissance lors de ses études. Von Doom accepte de payer la petite virée orbitale de Richards à la seule condition qu’il en soit, ainsi que les Storm, Susan et John. Susan était la petite amie de Reed à l’université avant qu’elle rejoigne Victor. Reed et Ben passe le deal et voilà très vitre notre quintet à voguer dans la station spatiale de recherche Von Doom, à la pointe de la technologie. Mais tout va mal tourner et l’équipage sera bombardé de rayon cosmique. De retour sur Terre, les différents membres d’équipage vont très vite découvrir leurs nouveaux dons et s’en servir soit pour œuvrer pour le bien…soit pour le mal.

Nos héros prennent fièrement la pose  suite à leur victoire

Avouons-le tout de go, j’aime beaucoup le diptyque réalisé par Tim Story (quel beau nom pour un réalisateur), qui reçu à l’époque des critiques plutôt négatives alors que le ton, la mise en scène et les effets spéciaux sont de très bonne facture, sans être au top c’est sur mais ils restent très agréables à (re)voir. Les acteurs y croient et rendent plausible cette équipe un peu bizarre qui apprends à se connaître. La réussite première est de parvenir à rendre crédible et fonctionnels toute une suite d’éléments qui pourraient paraitre surfait de prime abord. Telles les fameuses combinaisons bleues, qui trouvent ici une explication « rationnelle ». Ajouté au sarcasme de Ben, la pilule un peu kitchouille de ces tenues bariolées passe le test d’incrédulité sans problème. Là ou le film de 94 tentait le drame, nous voici à présent devant une comédie d’action qui à su trouver le bon rythme et la bonne manière de mettre en scène les Quatre Fantastiques, en en faisant ni trop peu, ni pas assez. Le juste milieu quoi. Esthétiquement je trouve aussi une certaine fraîcheur à l’image, une aura de quiétude qui donne ce sentiment Feel-Good agréable. On est loin des ambiances noires et sombres des autres productions Marvel de l'époque (même Spidey, bien que héros ‘positif’ possède ce coté un peu Freak, Sam Raimi oblige).

Johnny et sa soeur Susan, une fratrie aux membres bien différents. La belle Jessica Alba ne perds rien de son charme en blonde. Plus haut, en médaillon: notre fine équipe en partance pour l'espace.

À l’époque de la sortie du film je faisais parti de ceux qui n’approuvaient pas le choix de Jessica Alba pour tenir le rôle de Susan Storm. Une brune hispanique pour jouer une blonde caucasienne, j’avoue que cela ne me bottait pas beaucoup. Je n’ai par ailleurs rien contre l’actrice que j’adorai à l’époque de Dark Angel et dont j’attends la saison 2 de L.A. Finest/Bad Girls avec impatience (la série spin-off de Bad Boys). Mais bon, faire d’elle la Femme Invisible je trouvai que cela était un mauvais choix. Mais en voyant le résultat elle à su me convaincre, même si sa ‘blondeur’ n’est clairement pas naturelle elle apporte ce qu’il faut au personnage, en faisant d’elle le véritable ciment du groupe. Vu d’aujourd’hui, la futile polémique enterrée depuis longtemps, on constate qu’elle à su s’imposer auprès du grand public en tant que membres des 4 Fantastiques au cinéma. Et quand on repense à tout çà et qu’on voit les libertés qu’ils ont prises par la suite dans le film de Trank, on relativise grandement les choses…

Julian McMahon donne tout son orgueilleux talent pour incarner le puissant et richissime Victor Von Doom (Von Fatalis en français).

Autre acteur pour lequel j’avais de grandes réticences, Julian McMahon. Pour le coup je détestai Nip/Tuck et surtout les deux acteurs têtes à claques qui jouaient dedans. Alors le voir lui dans la peau du Grand Fatalis, j’étais interloqué. Lui aussi à su dépasser mes craintes et proposer un Victor Von Doom qui tiens la route, avec cet air hautain qui lui sied bien.

Le couple règle ses problèmes de manière démesuré

Plus de quinze ans on passé désormais et j’ai toujours aujourd’hui une grande affection pour ce film. On parlait alors d’un éventuel crossover avec le Spiderman de Toby McGuire, d’une saga qui se déroulerait sur des années, mettant en place un univers de plus en plus grand. Marvel et la Fox voyaient loin, très loin. Mais les problèmes de droits – encore et toujours – empêcheraient ce beau rêve de voir le jour. Du moins pour l’instant…

Alors évoquons le cas Chris Evans. Le futur très populaire Captain America est ici dans la peau du très téméraire et présomptueux Johnny Storm, pyrokinésiste de son état. Un rôle à mille lieux du discipliné et réservé Steve Rogers. Ce qui démontre la qualité de l'acteur capable d'incarner les deux avec talent. Je n'ai jamais pu m'empêcher de voir dans le choix de Marvel de caster Mr Evans un moyen de 'casser' la franchise détenue à l'époque par la Fox...

La boite de prod’ y croyait cependant dur comme fer, et c’est avec enthousiasme qu’elle lança la mise en chantier d’une suite, qui verrait grand…Trop grand.

Une Chose après l'autre:

La star de The SHIELD incarne La Chose avec un costume a peu près potable. Je dis à peu près car je n'aime pas du tout le visage de cette version, encore une fois les sourcils...qui là ne sont même pas raté car tout simplement absent. Par contre le caractère du personnage est parfaitement retranscrit, avec son coté bougon sarcastique au grand coeur. L'un dans l'autre, j'aime beaucoup cette incarnation.

LES 4 FANTASTIQUES ET LE SURFER D’ARGENT
de Tim Story (2007)

Distribution:
Ioan Gruffudd: Reed Richards
Jessica Alba: Susan Storm
Michael Chiklis: Ben Grimm
Chris Evans: Johnny Storm
Kerry Washington: Alicia Masters
Julian McMahon: Victor Von Doom
Doug Jones (capture de mouvement): le Surfer d'Argent
Laurence Fishburne: Le Surfer d'Argent (doublage en version originale)

Mariage en vue pour Reed Richards et Susan Storm ! Tout le gratin Newyorkais attend la célébration des tourtereaux qui aura lieu dans les prochains jours. Mais des anomalies météorologiques perturbent le globe et l’armée vient chercher Mister Fantastic pour son expertise dans le domaine du bizarre pas Glop. Tentant en vain de mener de front sa vie privée et sa vie publique, Reed court tout droit à la catastrophe…qui ne manque pas d’arriver. La cérémonie nuptiale tourne court mais le responsable de ces désagréments climatiques se dévoile: il s’agit d’un très surprenant…Surfer d’Argent.

Reed et Susan prêt à s'unir pour la vie. Avec en arrière-plan ce coeur d'artichaut de Ben.

Un film boudé à sa sortie que je trouve absolument formidable ! Beaucoup critiquèrent l’aspect de Norrin Radd (A.K.A. le Surfer) mais Poukram qu’est ce qu’il est réussi, même vu depuis 14 ans dans le futur ! Alors oui il ressemble un peu au T-1000 mais  avec un coté bien plus empathique. Et ce visage ! Non vraiment je ne vois pas ce qu’on peut reprocher à cette approche du personnage…

Je veux bien concéder que la modélisation 3D du Surfer laisse parfois transparaître un coté trop factice, mais il faut contrebalancer avec les scènes dans la base militaire où il est réalisé avec brio.

Pour revenir au casting principal, on retrouve notre petite troupe qui désormais partage son quotidien au sommet du Baxter Building, à la fois laboratoire et lieu de vie pour ceux que l’on surnomme populairement ‘Les 4 Fantastiques’. Et revenant d’entre les morts depuis sa Latvérie natale, Fatalis est aussi de retour pour leur jouer de mauvais tours.

Fatalis convoite le pouvoir du puissant héraut argenté

L’histoire est donc de contrer les actes de ce surfer des étoiles, qui aux quatre coins de la planète creuse de gigantesques cratères bien mystérieux… et pourquoi pas d’en apprendre plus sur lui et sa mission. Nous voilà donc à suivre nos amis de Londres à Shanghai en passant par la Forêt Noire à la poursuite de l’extra-terrestre qui le moins que l’on puisse dire ne passe pas inaperçu.

L'aventure emmènera notre équipe jusqu'en Chine.

On poursuit l’adaptation cohérente de la BD en introduisant la Fantasticar (désignée par Dodge) ainsi que le ‘concept’ du super-Skrull, qui ici sera en fait Johnny (un personnage avec les pouvoirs cumulés des 4 héros) parce que les Skrulls sont destinés à arriver bien plus tard (plus qu’ils ne le croyaient…). Et bien entendu Galactus. Enfin, plus ou moins, car le Dévoreur de Monde ne sera en fait qu’une silhouette dans un amas gazeux, ce qui aura pour effet de décevoir une large partie du public, qui s’attendait à un affrontement dantesque entre notre famille aux superpouvoirs et le géant de l’espace. C’est en grande partie dû à cet aspect que le film à eu mauvaise presse, comme un rendez-vous manqué entre les studios et les spectateurs.

La Fantasticar à une certaine allure, assez loin de son design original assez...sommaire.

Dès lors la réputation de ce dyptique fut mise plus bas que terre, alors qu’il ne le mérite clairement pas. Tim Story avait déjà envisagé la suite, avec l’apparition dans le 3ème de Black Panther (joué par Djimon Hounsou) et dans le 4ème film de Franklin Richards, l’extraordinaire enfant de Reed et Susan, qui dans les comics est un personnage de poids. Tout cela ne se fera finalement pas et il sera décidé quelques années plus tard un reboot de la franchise, censé faire repartir la saga sur de nouvelles bases…

On a la classe ou on ne l'a pas.

 
LES FANT4STIQUES de Josh Trank (2015)

Distribution:
Miles Teller: Reed Richards
Kate Mara: Susan Storm
Jamie Bell: Ben Grimm
Michael B. Jordan: Johnny Storm
Toby Kebbell: Victor Von Doom
Reg E. Cathey: Franklin Storm

Reed Richards est un enfant à l’intellect supérieur qui se lie d’amitié avec Ben Grimm, fils des gérants de la casse locale. Ensemble ils mènent une petite expérience de téléportation qui connaît le succès. Devenus jeunes hommes ils sont repéré par Franklin Storm, qui recrute des cerveaux pour son association. Reed part pour Manhattan tandis que Ben reste en banlieue.  Au Baxter Building le jeune scientifique fait la rencontre des enfants de Franklin: son fils Johnny et sa fille adoptive Susan. Ainsi que Victor Von Doom, rebelle de pacotille déjà mis de coté par l’association mais rappelé à cause de son génie. La troupe fera alors équipe pour perfectionner l’invention de Richards. Une fois terminée les amis testeront le voyage inter-dimensionel mais celui-ci tournera très vite au vinaigre. Victor restera coincé de l’autre coté tandis que Reed, Johnny et Ben reviendront en catastrophe, l’accident affectant également Susan qui était pourtant demeuré au labo. Chacun développera des pouvoirs assez impressionnants. Très vite l’armée s’intéresse à eux mais Reed ne l’entends pas de cette oreille et se fait la malle sans un regard en arrière pour ses camarades…


Les Teen Fantastic en mode 'le Dark c'est trop cool! '

Alors bon. Le reboot des Fantastic Four sera un fantastique four (il fallait la faire). La faute à des bisbilles internes quand à l’ambiance et au montage du bousin. Il faut dire que faire de la ‘famille’ Marvel, habituellement sur le registre des relations familiales bon enfant, un Dark Drama qui se prends trop au sérieux, c’est tout simplement hors-sujet. Exit l’aura sympathique et bienveillante du divertissement pour surfer sur le succès du réalisme et de la noirceur de la trilogie Batman de Nolan. Sauf que ce qui fonctionne avec l’homme-chauve-souris ne fonctionne pas pour les 4 Fantastiques. Question d’ambiance générale. Ces derniers n’ont pas à être des âmes torturées avec tout le poids du monde sur les épaules, ce n’est pas ce qu’on leur demande. Ce n’est pas plus compliqué que çà.

Dans cette version, point de voyage spatial, mais une dimension parallèle très inhospitalière. La machine de téléportation qui permet d'y accéder est une évolution du modèle d'essai que fabriqua Reed lorsqu'il était enfant.

Et puis le coup de l’inclusivité appliqué au forceps, sans subtilité, ce n’est pas passé non plus. On à le droit à la totale façon Benetton jusqu’à l’absurde. Faire des Storm une famille noire, ma foi pourquoi pas, même si je suis réticent à cette idée elle se laisse développer pour voir ce que cela donne. Mais y rajouter une couche supplémentaire de bienpensance en faisant de Susan une fille adoptive originaire de l’Est européen…Pfiooouuu, ils n’ont pas eu l’impression d’en faire trop ? Se rajoute à cela un discours moralisateur qui fait des Boomers la lie de l’Humanité ayant saccagé la planète, heureusement remplacé par la nouvelle génération - portée par l’écologie, l’entraide et rejetant l’armée et le capitalisme - pour réparer le monde. En gros, ce dernier film en date sur les FF emmagasine toutes les modes sociales du moment (ou presque) pour en faire un produit d’appel à la jeunesse dite ‘millenial’. Erreur de calcul…et le film s’est méchamment planté au box-office.

L'arrogant Victor tente de faire la leçon à l'humble Reed. Qui en fait à déjà terminé son boulot, et ce de manière optimum, ce que n'est jamais parvenu à faire le Latvérien...Tel est pris qui croyait prendre.

Au visionnage on ne peut que constater que la table de montage à dû gravement chauffer pour en arrivé à ce résultat brinquebalant. La deuxième partie du film n’est clairement pas celle qui était prévue dans le script de base, on distingue ici et là les astuces pour réécrire l’histoire et l’amener vers un chemin différents des origines. Je ne sais pas ce qu’il devait raconter au départ mais la version finale laisse voir un métrage très sombre, très austère et conséquemment peu attachant. L’interprétation elle-même n’invite pas à apprécier les personnages, entre un Reed Richards confondant de naïveté qui peine à s’affirmer, un Victor imbu de lui-même, un Ben Grimm bas du front, un Johnny tête à claque et une Susan  assez froide, on est bien loti question projection du spectateur… Seul Reg E. Cathey dans la peau du père Storm dégage de la sympathie, même si c’est contrebalancé par une posture de culpabilité larmoyante permanente (sigh).


Reg E. Cathey est l'unique personnage un tant soi peu empathique de la bobine. Le papa Storm était évoqué dans la version Story et c'est la maman qui faisait des apparitions dans la version 1994.

La Fox, au lieu de rester sur sa lancée avec la version Tim Story tenta donc le tout pour le tout en voulant surfer sur la mode du moment et proposé une version plus moderne, plus dark des 4 Fantastiques. Mais elle s’est pris les pieds dans le tapis en livrant un film tellement bouffi de fausses bonnes intentions qu’il en devient impersonnel voir sans âme. Jamais on ne ressent le sentiment familial sensé unir le quatuor, ce sont juste des collègues de boulot. Susan et Johnny d’un coté qui font équipe avec Reed et Ben de l’autre. Bien entendu, le projet était pensé pour devenir là aussi une saga (alors qu’ils en avaient déjà une en route…) mais au vu du bide et du tollé face au résultat, tout resta dans les cartons.

Son séjour dans la Dimension X n'a visiblement pas fait que du bien à ce bon vieux Victor...

La Chose d'un autre monde:

C'est Jamie Bell - éternel Billy Elliot - qui incarne La Chose, cette fois-ci en full CGI. L'acteur est familier de cette pratique car c'est aussi lui qui avait fait Tintin dans la version Spielbergienne du héros belge. Pour le coup nous avons affaire là à une vision qui s'éloigne pas mal de son modèle de papier, pour en faire une sorte de version plus abrupte, moins rondouillarde (pour coller à l'esprit du film of course). Cette fois nous avons donc affaire à un Ben Grimm très réservé, assez aigri, peu loquace et totalement dénué d'humour. Inutile de préciser que cette itération ne m'a pas du tout plu...

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Après toutes ces aventures dispersées, Reed, Susan, Johnny, Ben et Victor sont revenus sous le giron des Studios Marvel (via le rachat de la Fox par Disney) et un nouveau film est annoncé pour les années à venir, Inside the MCU. Alors ne l’attendez pas pour tout de suite, je mise - au plus tôt - sur du 2026-27, car d’ici à lancer la production de cet énième redémarrage, La Maison Aux Idées à bien du pain sur la planche. Les internautes quand à eux font déjà du lobbying pour imposer leur choix de casting auprès de Kevin Feige, superviseur en chef du Marvel Cinematic Universe. On verra bien ce que décidera le studio mais je penche tout de même pour une distribution qui en étonnera plus d’un. Tout cela n’en est à ce stade qu’aux balbutiements et l’avenir nous amènera son lot de réponse quand à ce retour des Fantastic Four. Patience, donc !


De nombreux concepts-art de fans circulent sur la toile, mettant en avant les acteurs et actrices qu'ils plébicitent. Parmi les grands favoris, nous avons John Krasinski et Emily Blunt qui tiennent la dragée haute. Mais la décision finale pourrait en surprendre plus d'un...

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L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

1994 - le film invisible

Mais qui mérite le coup d'oeil curieux !

2005 - le film tout feu tout flamme

2007 - le film fantastique

2015 - La chose filmique

 

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.