Synopsis: Alors qu’ils tentent de réparer une canalisation souterraine de Brooklyn, Mario et son frère Luigi, tous deux plombiers, se retrouvent plongés dans un nouvel univers féerique en passant à travers un mystérieux conduit. Mais lorsque les deux frères sont séparés, Mario s’engage dans une aventure trépidante pour retrouver Luigi.
Dans sa quête, il pourra compter sur l’aide du champignon Toad et les conseils avisés de la Princesse Peach, cette dernière étant à la tête du Royaume Champignon. Mais il leur faudra l'aide de la puissante armée Kong pour combattre l'ignoble Bowser et ses cohortes de fidèles Koopas. C’est ainsi que Mario part mobiliser ses propres forces pour aller au bout de sa mission. 

Réalisation: Aaron Horvath et Michael Jelenic

Année: 2023

Distribution vocale VO/VF:
Mario : Chris Pratt / Pierre Tessier
Luigi : Charlie Day / Benoit Du Pac
Princesse Peach : Anya Taylor-Joy / Audrey Sourdive
Bowser : Jack Black / Jérémie Covillault
Donkey Kong : Seth Rogen / Xavier Fagnon

Qui ne connaît pas Mario ?
Ce drôle de petit bonhomme devenu égérie de Nintendo a donc eu droit à son film d’animation qui casse le box-office en ce moment même partout autour du monde (il n’est pas encore sorti ni au Japon ni en Corée du Sud, il sera sur les écrans le 27 avril par là-bas). Et au vu des bandes-annonces c’était assez prévisible. Je me pose en vérité une seule question quant au résultat financier final de ce Super Mario Bros : passera-t-il la barre symbolique du milliard ? Probable que oui.

Passons rapidement sur la technique, de haute volée. C’est beau à s’en décrocher la mâchoire, c’est coloré à s’en exploser les rétines, c’est animé de la plus belle des manières. Une véritable leçon, voire une Illumination (Ha ! Ha!).
Il faut également mettre un focus sur la version française aux petits oignons, avec un doublage sans anicroche participant sans nul doute au succès de l’ensemble.

Nos bons vieux Mario et Luigi prennent donc vie une seconde fois à l’écran après le désastre devenu culte de la version de 1993 avec Bob Hoskins, John Leguizamo et Dennis Hopper. Cette fois l’équipe créative a eu la bonne idée de rester le plus fidèle possible au matériau d’origine, même dans ses bizarreries d’un autre monde. Les caisses "points d’interrogation", les pouvoirs, les fleurs de feu et tout le toutim font partie intégrante du Royaume Champignon et ne seront pas plus expliqués que ça. Et bien entendu ses créatures toutes plus étranges les unes que les autres sont aussi de la partie.
Une fois tout cela mis en place nous découvrons (ou plutôt redécouvrons dans un autre média) un univers attachant et consistant. Pour en revenir au métrage ‘Live’, il est assez marrant de constater que le début du scénario est en vérité assez semblable dans les deux versions. Si si, vraiment !

Pour parler des personnages, en plus de la fratrie héroïque, nous retrouvons une belle brochette venue des différents jeux: Toad le petit gars enthousiaste, la princesse Peach bien entendu, Bowser le grand vilain… mais aussi une partie du casting venu de la franchise Donkey Kong, avec un focus sur le protagoniste central de cette saga. Un Donkey qui entretient d’ailleurs au passage une relation de rivalité hilarante avec le plombier. Cependant les rôles de figuration ne seront pas en reste et il n’appartiendra qu’à vous d’identifier les très nombreux caméos d’arrière-plan.

En plus de retrouver les trombines connues venues de la sphère vidéoludique, les décors sont littéralement farcis de références à l’univers Nintendo, avec une prépondérance bien sûr pour les jeux estampillés ‘Mario’. Alors là faut vraiment avoir un œil de lynx pour tout capter tellement il y en a. Une oreille exercée sera aussi fort utile pour bien identifier tous les morceaux réarrangés provenant des pistes sonores originales.
Non vraiment un travail de dingue a été fait de ce côté-là pour à la fois flatter le fan-spectateur sans pour autant dénaturer artificiellement le récit. Car tous ces ‘Easter Eggs’ restent cohérents et ne semblent pas ‘forcés’. Ils sont tous plutôt finement amenés, et se gratifient pour la plupart d'un petit sourire bienveillant de notre part.


La séquence de course-poursuite sur la route Arc-en-Ciel est un des grands moments du film, fusion improbable entre Mario Kart et Mad Max...

Alors oui, comme le disent les grandes critiques cinématographiques, le scénario reste basique. Pas de retournement de situation, pas de révélations hallucinantes ou de traître contre son camp. C’est que certains devaient visiblement s’attendre à une œuvre shakespearienne en allant voir Super Mario Bros. Et ce n’est pas le cas, fort heureusement.
Pourtant nous sommes bien là devant la meilleure adaptation d’un jeu vidéo sur grand écran. Et de loin. Car respect total de l’univers de base, de ses personnages, de son style graphique, de ses règles...bref de tout ce qui fait des jeux Mario des jeux Mario. Et nous n’en attendions pas plus, ce qui explique probablement son succès en salle.

 

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique.