Synopsis: Cole Sear est un garconnet de huit ans hanté par un terrible secret. Son imaginaire est visité par des esprits menaçants. Trop jeune pour comprendre le pourquoi de ces apparitions et traumatisé par ces pouvoirs paranormaux, Cole s'enferme dans une peur maladive et ne veut reveler à personne la cause de son enfermement. Jusqu'à sa rencontre avec un psychologue pour enfants du nom de Malcolm Crowe. La recherche d'une explication rationnelle guidera l'enfant et le thérapeute vers une vérité foudroyante.
Réalisateur: M. Night Shyamalan
Année: 1999
Distribution:
Bruce Willis : Malcolm Crowe
Haley Joel Osment : Cole Sear
Olivia Williams : Anna Crowe
Toni Collette : Lynn Sear

Avec le visionnage de ce film, j’entame un cycle « Bruce Willis » à plus ou moins long terme, me permettant de rendre à mon humble niveau de blogueur un modeste hommage à cet acteur souffrant d’une terrible maladie qui interpréta l’une de mes plus grandes figures héroïques : John McClane. Mais il ne sera point question du flic casse-cou ici mais bien du docteur Malcom Crowe, psychologue de son état qui viendra en aide à Cole Sear, un jeune garçon « qui voit des morts ». Leur relation dépassera le simple stade médecin-patient pour aboutir à une véritable relation d'amitié dont ils ressortiront grandi tous les deux.

Je n’avais jamais vu le film jusqu’à récemment, et donc je le découvris en connaissant ‘le truc’. Certains prétendront que l’impact de la révélation finale s’en trouve forcément amoindrie – ce qui est sans doute vrai – mais en aucun cas cela ne réduit la qualité du récit ou bien sa force narrative. Bien au contraire. Ce qui m’a le plus marqué en matant le métrage, c’est son rythme et son ambiance. C’est extrêmement posé, calme, sans précipitation. Ce qui accentue d’autant plus les moments de tension quand le garçonnet se met à paniquer dans sa chambre, seul contre les esprits.

L’interprétation d’Haley Joel Osment est d’une justesse incroyable et prend aux tripes. D’une maturité hallucinante, il donne à son rôle une gravité et une responsabilité qu’un autre acteur en herbe n’aurait sans doute pas réussi à donner au personnage. Il marqua tellement le public qu’une de ses répliques est désormais entrée dans la culture populaire, la fameuse « Je vois des gens qui sont morts ! ». Et l’air de rien, il faut arriver à imposer une réplique auprès du grand public (combien de films ou d’acteur n’imposent absolument rien?)

Et puis il y a bien sur Bruce Willis dans la peau de ce bon docteur prêt à tout pour aider le gamin. Interprétation éthérée tout en finesse, dialogues écrit au cordeau – surtout ceux en présence de sa femme (la séquence du restaurant), il semble habité par le rôle. Qui aujourd’hui imagine quelqu’un d’autre pour jouer ce qui reste comme l’une de ses plus grandes interprétations de sa carrière ?

Sa rencontre avec Shyamalan marquera un tournant et ensemble ils révolutionneront l’image du film de super-héros, mais ceci est une autre histoire pour un autre moment. Pour l’instant revenons sur ce 6ème Sens qui révélera le réalisateur qui connut par la suite des hauts et des bas dans sa filmographie (Avatar, le Dernier Maître de L’Air, quel désastre…) mais qui a su se faire un nom très rapidement à Hollywood (là aussi faut y parvenir en si peu de temps !).

la résolution est contre toute attente - au-delà du « twist » qui fit tant parlé de lui - avec Cole acceptant son rôle et l’embrassant à bras-le-corps. J’aime beaucoup cette évolution et j’avoue que je serai plus que partisan pour une suite qui permettrait de le revoir adulte, devenu un « chasseur de fantômes » accompli. Il pourrait par exemple au cours d’une de ses affaires tomber sur une jeune personne ayant les mêmes capacités que lui, qu’il devra à son tour initier à son pouvoir (Hollywood si vous avez besoin de scénaristes, appelez-moi ^^)…

Film majeur du cinéma de la fin des années 90, 6ème Sens est un chef-d'oeuvre d’écriture et de mise en scène (même si le métrage ne montre pas les scènes « hors champ ». Par exemple il se passe quoi quand le passage du restaurant se termine ? Il se lève et part ? Il disparaît et réapparaît plus tard ? Où passe-t-il ses nuits ? Tant de questions qui restent sans réponse…) qui plus de 20 ans plus tard impressionne encore. M. Night Shyamalan signe là peut-être son meilleur film (il y a match avec « Incassable ») et fit son entrée en grande pompe à Hollywood en fracassant la porte. Tout le monde devrait voir 6ème Sens !

PS: il existe un autre film qui porte pour titre "Le Sixième Sens", qui date de 1986 avec Brian Cox et qui est en fait la première adaptation cinématographique de la saga mettant en scène Hannibal Lecter. Ce film adapte donc le roman "Dragon Rouge" qui connaîtra un autre portage sur grand écran en 2002 avec Edward Norton (et Anthony Hopkins bien sur).
![]()
L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique.