Synopsis: Les réalités s’affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche. Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l’univers ? 

Réalisateur: Andy Muschietti

Année: 2023

Distribution:
Ezra Miller : Barry Allen
Ezra Miller : Barry Allen
Ben Affleck : Bruce Wayne
Michael Keaton : Bruce Wayne
Sasha Calle : Kara Zor-El
Michael Shannon : Zod

L’univers DC au cinéma, c’est compliqué. Il y eut tout d'abord le Snyderverse, au parti-pris bien souvent contestable mais emprunt d’une identité forte. Identité qui ne fit pas le bonheur du porte-feuille de la Warner, firme propriétaire et studio associé depuis belle lurette à la firme d’édition pour ses adaptations à la télévision et au cinéma. Exit donc Zack Snyder (d’une manière peu honorable soit dit en passant) et tentative de «popularisation» du DCEU pour des résultats plus que calamiteux.
Aquaman, Shazam et sa némésis Black Adam (qui ne veut pas le voir), Wonder Woman 84 (film le plus stupide que j’ai vu de ma vie), Birds of Prey (que j’apprécie), Suicide Squad 1 & 2… Rien de bien folichon dans cette liste (tous ne sont pas des navets non plus).

Après la milliardième restructuration des équipes dirigeantes et créatives qui mirent un boxon indescriptible dans les productions super-héroïques DC, The Flash a enfin fini par sortir en salle. Promotion forte, communication criarde (« Le Meilleur film de Super-héros de tous les Temps ! ») et grande promesse: faire de ce film le Flashpoint du DCEU. C’est-à-dire faire table rase de l’existant pour créer une nouvelle continuité, le ‘Gunnverse’. Rien de moins.

Rien, rien de tout ce qui fut annoncé n’est vrai. Le film est une catastrophe absolue. À un point tel qu’on finit par se poser des questions sur la pertinence même de sortir le métrage pour le distribuer sur la place publique ! Rien ne fonctionne. Rien ne marche. Rien n’est fini. Ce n’est ni plus ni moins qu’un cas d’école du pire (en duo avec WW84).

Les personnages sont tournés en ridicule, l’humour est au ras des pâquerettes pour ne pas dire lourdingue (on n’en croit pas ses esgourdes d’entendre ce qu’on entend là-dedans), l’intrigue est abracadabrantesque mais surtout - SURTOUT ! - les effets spéciaux sont IGNOBLES ! Faut le voir pour le croire, je vous jure que c’est de loin le pire « Blockbuster » jamais créé en terme de FX.
Pour toutes ces raisons j’étais sidéré lors de la séance, complètement hébété de découvrir cette immondice sur grand écran qui dans un monde normal n’aurait tout simplement jamais dû voir le jour.

Dans tout ce capharnaüm indescriptible subsistent quelques séquences qui sortent du lot, notamment les dialogues entre Barry et Bruce (version Affleck ou Keaton) mais ces rares moments ne contrebalancent absolument pas le désastre de l’ensemble. Il faut dire qu’Ezra Miller n’est pas vraiment un acteur très attachant. Je ne sais pas si ce côté benêt est volontaire ou non mais moi cette attitude de crétin fini et fière de l’être m’insupporte au plus haut point. Et ça c’est pour le rôle principal. Alors quand débarque le DEUXIÈME Ezra Miller, encore plus crétin et encore plus fière de l’être, la coupe est plus que largement pleine !

Complètement débile à la moindre de ses apparitions, agissant sans raison ni sens (le coup des poubelles à son entrée en scène que je n’ai toujours pas compris), garni sans discontinuer d’un sourire imbécile qui me donne envie de le claquer, cette version plus jeune du protagoniste m’a tout simplement hérissé le poil tout le long de la séance. Pauvre Barry Allen...

On pourra pour tenter de rattraper le coup parler de Supergirl qui certes possède un charisme évident mais dont l’indigence de l’écriture ne fait pas honneur à la cousine du dernier-né de Krypton. Sinon oui Michael Keaton tient bien son rôle c’est indéniable mais son personnage reste très peu semblable à celui qui apparaissait dans les films de Burton il y a 40 ans. C’est lui mais pas tout à fait.
En ce qui concerne Ben Affleck, il se paye le luxe de la meilleure scène d’action du film mais possède lui aussi ces inévitables moment de gêne qui pullulent sans cesse. Quand à Zod, il est tellement anecdotique que je ne suis même pas certain qu’il soit nécessaire de le mentionner plus que cela…

Je suis sorti de la salle interdit. Totalement coi par ce que je venais de voir. Une espèce de non-film jusqu’au-boutiste, un patchwork improbable d’images toutes plus hideuses les unes que les autres misent à la truelle dans un scénario foutraque et bordélique au possible.
Complètement barré, complètement taré, on se retrouve en fait devant une œuvre surréaliste où toutes les barrières cinématographiques ont tout simplement sauté. À partir de là, on peut faire n’importe quoi, faire revenir n'importe qui, détruire des univers à la volée ou au contraire en créer de toutes pièces pour s’amuser cinq minutes. Tout ça n’a plus d’importance. La cohérence et la dramaturgie c’est bon pour les nuls de toutes façons…

Un cauchemar devenu réalité.

Je noterai quand même pour finir sur une note positive (mais l’est-elle vraiment ?): rien à l’heure actuelle n’a définitivement enterré le Snyderverse. Certes il connaît quelques changements (‘What Else ?’) mais il reste viable. Bien plus pour moi que l’avenir du Gunnverse, dont je ne verrai rien à priori.

Si quelques-uns doutaient de la fin de l’ère du super-slip au cinéma, The Flash apportent une réponse claire sans la moindre équivoque sur le sujet. Le glas a sonné...

 

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique. La chronique de la semaine dernière - sur "The Shadow" - n'a pas pu paraître suite à des petits problèmes techniques. Elle sera publiée ultérieurement.