Synopsis: Gotham City connait une crise sans précédent. La famille Falcone règne en maitre et la ville est gangrénée par le crime, la violence et la corruption. De plus, un mystérieux tueur surnommé Holiday s’en prend à la pègre et laisse derrière lui de nombreux cadavres. Batman va alors s'associer au capitaine James Gordon et au procureur Harvey Dent pour endiguer cette vague de violence.

Réalisateur: Chris Palmer

Distribution :
- Jensen Ackles (VO) - Adrien Antoine (VF) : Bruce Wayne/ Batman
- Naya Rivera (VO) - Francoise Cadol (VF) : Selina Kyle / Catwoman
- Josh Duhamel (VO) - Maurice Decoster (VF) : Procureur Harvey Dent / Double-Face
- Billy Burke (VO) - Gabriel Le Doze (VF) : Commissaire James 'Jim' Gordon
- Titus Welliver (VO) - Philippe Catoire (VF) : Carmine Falcone
- Troy Baker (VO) - Stéphane Ronchewski (VF) : le Joker
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The Long Halloween est le dernier film d’animation en date de DC Animated, adaptant le comics de Jeph Loeb (scénariste) et Tim Sale (Dessinateur), publié en 1996 et qui est considéré aujourd’hui comme un ‘Classique’ du Chevalier Noir. N’ayant pas lu cette BD je ne pourrais pas comparer les deux œuvres, et ce n’est sans doute pas un mal car cela me permet de juger cette relecture animé sans apriori.

Déjà, fait assez rare dans le cas des adaptations auxquels procède la Warner depuis quelques années, The Long Halloween est en deux partie, d’1h40 environ chacune. Ce qui à terme fait tout de même un film complet de belle facture pour les fans du Dark Knight. Malheureusement les deux parties sont loin d’être égales…

Le premier segment nous narre les débuts d’un énième Serial Killer à Gotham, qui à pour spécificité de tuer uniquement des membres des puissantes familles mafieuses. Et ce uniquement lors de jours festifs (Noel, la St Valentin, Thanksgiving etc…). Drôle de mode opératoire qui pousse Carmine Falcone - le capo en charge de la ville - à doubler de prudence pour lui et ses proches lors de ces festivités. Très vite, et chacun de leur cotés, Batman et la Mafia tente de découvrir qui se cache sous ces meurtres que l’on attribue à celui que l’on surnomme ‘Holiday’. L’homme Chauve-Souris, afin de mettre toute les chances de son coté, décide de faire équipe avec le Commissaire Jim Gordon et le pugnace procureur de la ville, un certain Harvey Dent.

La mise en place de tout ses éléments, de tous ses personnages, de toutes ses intrigues primaires et secondaires sont à mon sens bien trop survolés dans cette première heure et demi. On sent que c’est très condensé, très tassé par rapport à tout ce que le comics d’origine avait instauré. On se retrouve alors avec un métrage qui va bien trop vite, qui est bien trop brouillon voir même souvent assez confus. Les transitions d’une journée à l’autre sont très mal amenées et on ne comprend souvent qu’au bout d’une minute que nous sommes passé au jour férié suivant, et cela uniquement car l’un des protagonistes le signale. Il y a un véritable problème d’enchainement des séquences.
De plus l’intrigue semble très dispersée, elle part dans tous les sens… Catwoman, la femme dépressive de Dent, le fils de Falcone…on ne capte pas où tout cela veut en venir. Je me suis senti complètement largué par ce que le film racontait…

En dehors de cela, artistiquement c’est réussi. Mais on déplorera que ne soit pas repris le style de Sale, le studio préférant adapter les personnages dans un style plus simple à animer. Vocalement il n’y a rien à signaler, c’est du très bon boulot (vu en version française).

Dessus et dessous: quelques exemples du style graphique de Tim Sale

On en arrive à la deuxième partie, où durant les 10 premières minutes j’ai cru que là aussi je ne parviendrai pas à ‘entrer dans l’histoire’. Fausse impression. Cette seconde moitié est aussi captivante que la première est fastidieuse. Petit à petit, tout ce qui nous semblait disparate commencent à s’emboiter avec le reste de l’intrigue, les liens entre les différents personnages se tissent ou se révèlent, le scénario dévoile ses coulisses, habilement mises en place depuis le début.

Je trouve même l’ambiance plus réussie, car prenant plus son temps, se concentrant plus sur ses protagonistes, et notamment Carmine Falcone, qui pour moi est l’axe central de toute cette histoire. Paradoxalement le plus regrettable est le fait d’avoir dû faire rentrer au forceps les occupants de l’asile d’Arkham (le Joker et toute la clique) car le récit se suffit à lui-même sans avoir à y rajouter des ‘vilains pour mettre des vilains’. Exception faite d’Harvey Dent bien sur car on assiste au cours de ces deux parties à la naissance de celui qui devient Double-Face. Et Selina Kyle/ Catwoman qui fait partie intégrante de l’histoire et dont la relation avec Batou est toujours intéressante à regarder.

Mention spéciale au petit récit concernant Alfred, qui l’air de rien donne une belle leçon d’espoir à son Maître, dans une scène conclusive qui pourrait paraître sombre et terne mais qui en fait donne un peu de baume au cœur dans cet univers emplie de grisaille… À noter une petite scène post-générique qui je crois annonce le prochain projet à sortir : l’adaptation d’Injustice (dont je relis les comics en ce moment même).

Pour conclure, je pense que The Long Halloween n’aurait pas dû se ‘couper en deux’ car cela dessert grandement la première partie, qui semble très brouillonne mais qui prends tout son sens quand on voit la seconde. Je conseille donc plutôt un visionnage d’affilée pour mieux profiter de cette adaptation. Je comprends aussi le choix de la Warner pour qui un animé de 3 heures n’aurait certainement pas trouvé un public aussi large que ces deux parties distinctes plus digestes à appréhender (et puis cela leur permet surtout de vendre deux films au lieu d’un). Par contre le bon choix à été fait sur la durée globale, la mauvaise décision ultime aurait été de ne faire qu’un seul métrage d’1H30 ou 2H. Le résultat aurait été catastrophique. Un bon point pour les exécutifs de la Warner, qui en ce moment n’en récoltent pas beaucoup…

 

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Première partie:

Seconde partie:

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.