Synopsis: De retour à Détroit, sa ville natale, Eric Brooks, Alias Blade le Diurnambule chasseur de vampire, continue sa traque. Dans sa ligne de mire la Maison des Chthon, qui semble avoir jeté son dévolu sur les quartiers pauvres de la cité. Pour cela il envoie dans la gueule du loup une taupe, Krista Starr, qui lui servira d'indic' pour combatre les projets de la firme et de son sinistre patron, Van Sciver.
Créateur: David S. Goyer
Distribution:
Kirk Jones "Sticky Fingaz": Eric Brookes/ Blade
Jill Wagner: Krista Starr
Nelson Lee: Shen
Jessica Gower: Chase
Neil Jackson: Marcus Van Sciver
Alors oui, cela sera sans doute une grande surprise pour beaucoup mais il y a bel et bien eu une série Blade en 2006, et tenez-vous bien, qui faisait suite à la trilogie cinématographique. Étonnant, non ?
Bien que l’on retrouve peu ou proue les mêmes personnes en charge de la production, le casting lui est entièrement nouveau, à commencer par Eric Brooks AKA le Diurnambule qui passe de tonton Wesley Snipes à Kirk « Sticky Fingaz » Jones, un rappeur. On perd clairement en charisme et en qualité de jeu mais Monsieur Jones à tout de même quelque chose à défendre, même si ce n’est pas grand-chose.
Première rencontre entre Blade et Krista
Pour le soutenir, l’équipe à mis autour de lui des acteurs et actrices plus aguerris, à commencer par celle qui va devenir petit à petit le personnage central du show, Jill Wagner dans la peau de la toute fraîche vampire Krista Starr. On retrouve également pour ce qui est du coté des alliés la très bonne bouille de Nelson Lee dans un rôle similaire à celui que tenait Norman Reedus dans le 2ème opus. De l’autre coté du miroir nous avons principalement deux têtes qui sortent du lot, à savoir Chase la garce peroxydée et surtout Marcus Van Sciver le chef de la section local des buveurs de sang. Neil Jackson qui l’interprète à une vraie présence, une véritable aura et il tiendra d’ailleurs un rôle très similaire dans la première saison de la sous-estimée série Stargirl qui diffuse actuellement sa deuxième saison. La relation qu'entretiennent ce dernier et Krista, entre haine féroce et attirance sexuelle évidente est très bien écrite. Les deux se jaugent sans cesse en se tournant autour, l'ascendant de l'un sur l'autre variant selon les situations. Il est évident que si la série avait perdurée, ils auraient formé un couple fusionnel. Mais pour le pire ou le meilleur?
En parallèle au scénario principal, nous avons le droit à deux sous-intrigues complètement inutile qui se suivront l’une l’autre. La première concernera un flic pourri qui deviendra vampire du nom de Brian Boone. Une ordure finie qui disparaîtra purement et simplement en milieu de saison pour laisser sa place à l’agent Collins du FBI qui mènera l’enquête sur les meurtres ayant cours à Détroit et remontera donc par là même la filière qui le mènera à découvrir l’existence des vampires. Ces deux intrigues ne servent strictement à rien, n’apportent que dalle et ne vont absolument nulle part. Elles ne sont là que pour remplir des minutes d’écran. À l’inverse je trouve dommage qu’on en voit pas plus au sujet de Charlotte la ‘sang-pur’ car c’est un personnage à la fois abject et étrangement touchant. Elle est clairement inspirée du rôle que tenait Kirsten Dunst dans ‘Entretien avec un Vampire’…mais qui aurait survécue.
Ce qu’on appelle la série est en faite composée de seulement 12 épisodes, dont un pilote qui fait office de téléfilm pour introduire la nouvelle intrigue. Pour être franc je m’attendais à bien pire que ce que j’ai vu, même si on n’est pas dans une grande œuvre non plus. En tout les cas elle ne fait pas kitsch pour un sou et c’est déjà çà. Les effets visuels sont de bonnes factures, je pense surtout aux combustions des vampires qui se font tués mais le reste tient aussi la baraque. Les combats mano-à-mano eux sont par contre assez peu dynamique malgré quelques fulgurances ici et là. Les gunfights pour leur part sont classiques et parfois un peu too much, mais ça passe.
Chase et Krista en mode section d'assaut. Il ne faut pas se fier aux apparences, la blonde platine est une redoutable adversaire sans la moindre pitié. Y compris envers ceux qu'elle aime...
La plus grosse incohérence que j’ai relevée concerne les voyages de Blade (qui doit se rendre en Europe à un moment) et qui visiblement prends l’avion toujours couvert de son barda meurtrier sans souci (on nous laisse à voir cependant qu’il bénéficie d’aide extérieur pour pouvoir passer sans trop de souci les différentes douanes) et cela m’a amené à me poser une question : notre bonhomme utilise t-il son vrai nom pour réserver ses billets ? Ou bien juste sa nouvelle identité qu’il considère comme la seule véritable ? Oui des fois je réfléchis un peu trop sur des détails anodins.
Blade rencontre quelques bons vieux camarades, qu'il a transformé lorsqu'il errait dans les rues de Détroit après sa fugue. On peu dire qu'ils ont la dent dure contre lui...
Quelques apparitions sont à noter, comme certains adversaires sortis tout droit des comics (ses anciens camarades vampires des bas-fonds) ou bien encore un certain Abraham Whistler, bien plus jeune que dans les films, qui rencontre un Erik Brooks encore gamin que tente maladroitement de préserver son père. Et c’est là qu’on rattrape la plus-value de cette version télévisuelle de Blade qui incarné par un Kirk Jones certes moins imposant mais plus fragile et moins stoïque donne plus d’humanité à son interprétation du ‘semi-vampire’. Certes ce n’est pas un grand acteur et son jeu est parfois hésitant mais il apporte quelque chose que l’on ne voyait pas dans les films, et c’est déjà çà.
Le jeune Eric ne peut réprimer sa soif insatiable de sang...
La série sera annulée et ne connaîtra donc pas de véritable fin. Ce qui est grandement dommage car il y avait de quoi raconter pour un moment...Mahershala Ali reprendra le rôle prochainement pour une relecture MCU du personnage.
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L'avis d'Amidon, le chat de la maison:
Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.