Synopsis: À Garrison, dans le New Jersey, les flics font régner la loi - leur loi. Cette ville de banlieue, surnommée « Cop Land », sert de cité-dortoir aux policiers du NYPD. Freddy Heflin, le shérif local, a toujours rêvé d'être des leurs, mais il est sourd de l'oreille droite. On lui accorde tout juste le droit de régler la circulation... Jusqu'au jour où Murray « Superboy » Babitch, un jeune officier de police commet une bavure. Refusant de laisser plonger leur collègue, les résidents le couvrent et le font « disparaître ». La tension monte lorsque Moe Tilden des Affaires Internes est dépêché sur place. Il soupçonne rapidement la mise en scène policière et s'efforce de rallier Freddy à son enquête. Fatigué et résigné, celui-ci adopte une attitude passive. Entre la femme dont il est secrètement amoureux, les hommes qu'il admire et la justice dont il est le représentant, le shérif va devoir choisir...

Réalisateur: James Mangold

Distribution:
Sylvester Stallone: Shérif Freddy Heflin
Harvey Keitel: Ray Donlan
Ray Liotta: Gary Figgis
Robert de Niro: Lieutenant Moe Tilden
Robert Patrick: Jack Rucker
Michael Rapaport: Murray "Superboy" Babitch
Janeane Garofalo: Shérif-adjointe Cindy Betts
...

Lors de sa sortie en salle en 1997, Copland ne fut pas à la hauteur des attentes de Miramax, la société de production. En grande partie à cause du public passablement décontenancé par son acteur principal. Pourtant les critiques étaient bonnes, et à raison. Il est désormais considéré comme un des meilleurs films américains des années 90 et comme celui ayant offert à Sylvester Stallone l’un de ses plus grand rôle. À l’époque cependant, ce fut Copland qui mit fin à sa carrière sur le devant de la scène…et il fallut une fois de plus qu’il retrouve son ‘double cinématographique’ Rocky Balboa (9 ans plus tard) pour le faire remonter de nouveau sur le ring d’Hollywood.

S’il y a bien un élément marquant dans cette histoire de flic corrompu, c’est son casting. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil à la distribution, présentée plus haut, pour se rendre compte des grands noms présents. À cela s’ajoute une narration plutôt fine, qui évoquera tantôt le film policier, tantôt le western, tantôt le drame… et avec un Sly tout en mesure, bien loin des rôles brut de décoffrage qui ont fait de lui une star mondiale. Dans la peau de ce simple shérif sourd d’une oreille et un peu benêt, il surprend dans ce registre totalement à contre-emploi. Ray Liotta à lui aussi un beau personnage, avec sa moralité dans la zone grise, et qui trouvera une certaine forme de rédemption et de pardon à travers les épreuves qu’il va traverser.


James Mangold, futur réalisateur de Logan, signe la mise en scène sobre de ce métrage. Il donne à cette ville de Garrison une ambiance de petit patelin tranquille, observant placidement le tumulte de ‘La Grosse Pomme’, à la fois si proche et si lointaine. Comme à l’abri de ses méfaits. Pourtant cela ne la préserve pas pour autant des crimes et de la corruption avec un scénario très ambigu, dans lequel la police s’oppose au shérif local. Ce qui brouille les pistes de la bonne morale et casse les codes établis dans ce type de cinéma. Mais n’ayez crainte, à la fin, tout le monde paye pour les exactions commises, dans une scène climax entre deux-eaux, extrêmement violente mais paradoxalement d’un calme assourdissant. Pas de grosse séquence d’action ici, d’effet sonore extravagant ou de cascades surréalistes….non non ! Juste un simple shérif sourd d’une oreille et un peu benêt qui à décidé de faire respecter la loi dans la ville sous sa juridiction. Qu’elle soit peuplée de flics ou non…

Après avoir enquiquiné Schwarzy, Robert Patrick s'en prends à Sly...

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.