Synopsis: Nick Conklin et Charlie Vincent, deux policiers de la police de New-York, capturent le yakuza Koji Sato. Ils sont chargés de le ramener au Japon pour qu'il y soit jugé. À peine atterri à Osaka, Sato réussit à s'enfuir. Déjà soupçonné de corruption par la Police des Polices, Nick est accusé de l'avoir laissé s'enfuir. Il doit alors retrouver le suspect pour se blanchir. Avec l'aide de l'inspecteur japonais Masahiro Matsumoto, Nick et Charlie découvrent le Japon, et s'attaquent à la pègre locale.

Réalisateur: Ridley Scott

Distribution:

- Mickael Douglas: Nick Conklin

- Andy Garcia: Charlie Vincent

- Ken Takakura: Masahiro Matsumoto

- Yusaku Matsuda: Koji Sato

- Kate Capshaw: Joyce Kingsley

Film méconnu de Ridley Scott, Black Rain est pourtant loin d’être un film de seconde zone ou dit ‘mineur’ dans la carrière du réalisateur. Images léchées, personnages attachants, histoire qui sort du cadre ‘Américano-américain’… on découvre via les excellents Michael Douglas et Andy Garcia les bas-fonds des ruelles niponnes. À leur coté un casting japonais de haute volée, composé principalement de Ken Takakura et Yusaku Matsuda  (tous deux décédé aujourd’hui) qui donnent au métrage une dimension plus noble. Dans le rôle de la Femme fatale et mystérieuse, nous retrouvons Kate Capshaw, qui fait office de ‘figure féminine de rigueur’ mais reste franchement anecdotique.

Visuellement, même si cela pourra surprendre, on découvre une photographie très proche de celle de Blade Runner, avec ses décors bleutés, ses volutes de fumée, ses néons multicolores…Et même la séquence finale dans la très belle campagne de l’arrière-pays pourra ramener à l’introduction de Blade Runner 2049 et ses plans qui nous laisse voir jusqu’à l’horizon. D’une manière générale, Sir Scott filme à merveille l’architecture citadine, quelle soit de Manhattan ou d’Osaka. Bon en fait il s’agit ni plus ni moins du style cinématographique dit ‘Néo-Noir’, qui revisite donc le style Noir d’un point de vue moderne (oui je sais le film date de 1989, 30 ans déjà…).

Ce qui m’a vraiment plu dans ce film c’est l’opposition entre le flic ‘borderline’ newyorkais et le policier pointilleux japonais, qui finissent par devoir coopérer bon gré mal gré pour faire triompher la Justice. Et un peu la Loi aussi. Mais surtout la Vengeance. Entre les deux un Andy Garcia à son meilleur qui fait le trait d’union entre ces personnalités que tout oppose. Encore une fois la qualité des acteurs fait beaucoup dans la réussite de ce projet.

Peu connu, Black Rain mérite d’être redécouvert et réhabilité dans la filmographie de son réalisateur qui peine de nos jours à renouer avec le succès (son dernier film actuellement dans les salles, ‘Le Dernier Duel’ avec en vedette Matt Damon, peine à trouver son public) et cette production de 1989 se trouve être pourtant plutôt dans la fourchette haute en terme de qualité dans sa carrière. Si vous ne connaissez pas, c’est un gros conseil découverte que je vous propose là, vous n’en sortirez pas déçu.

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:


Rendez vous mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique