Synopsis: Un inconnu vit en ermite dans une forêt de l'Oregon. Il y exerce le métier de chasseur de truffes. Lorsque son cochon truffier est enlevé, il doit retourner à Portland où il devra alors se confronter à son passé. 

Réalisateur: Michael Sarnoski

Distribution:

- Nicolas Cage: L'ermite

- Alex Wolff: Amir

- Adam Arkin: Darius

Pig est ce qu’on appelle un ‘film surprise’, avec son pitch de base qui laisse croire à un certain développement mais qui en vérité part dans une toute autre direction. Point de revanche pleine de violence exacerbée ici mais une quête à l’apparence absurde qui se révèle plus profonde que ce que l’on pourrait croire. D’une beauté formelle qui impose le respect – les images de la forêt sont sublimes – on baigne durant toute sa durée dans une ambiance quasi-onirique, lente et observatrice.

Beaucoup d’articles et de critiques parues sur ce film en disent beaucoup trop, en présentant le personnage principal, son acolyte et même certaines scènes. C’est de mon point de vue un tort voir une erreur quasi impardonnable de la part de gens qui se prétendent pourtant professionnels. Car pour apprécier pleinement le premier métrage de Michael Sarnosk, il faut y aller sans rien en connaître du tout, en parfait candide. Les surprises et les révélations n’en seront que meilleures et plus impactantes. Plus vous avancerez dans l’histoire plus le tout fera sens, après une première demi-heure pleine de mystère et de non-dits.

Mais au-delà de son récit surprenant il y a les acteurs, au sommet de leur art. Commençons par évoquer Alex Wolff, parfait dans le rôle du jeune homme aux dents longues mais plus ringard qu’autre chose. Aussi Adam Arkin, à la fois détestable au dernier degré que touchant droit au cœur, dans deux scènes à l’opposée l’une de l’autre. Celui qui cependant crève l’écran grâce à son charisme et son talent, retrouvant une certaine gloire d’antan, c’est bien sur Nicolas Cage. Absolument parfait dans son costume de vieil ermite bourru et obstiné au regard profond, il convainc dans pourtant un rôle assez surréaliste du type bizarre qui fait tout pour retrouver son cochon.

Je partage maintenant la vidéo qui m’a fait connaître ce film sorti en juillet aux USA et qui fut parmi la sélection officielle de Deauville. Intrigué par cet avis et cette analyse je visionnai le film peu après.

Je partage ce point de vue sur le fait qu’il y ait un parallèle entre l’acteur et le personnage. Le cochon symbolisant la carrière de l’acteur et son ‘flair’ capable parfois de dégoter quelques pépites. Disparu, Nicolas Cage part à sa recherche et tente peu à peu d’accepter cette nouvelle vie sans le succès. Une autre analyse quand à elle souligne le sous-texte lié à l’acceptation du deuil, ce qui est aussi très pertinent. En clair le scénario et écrit plutôt finement et offre quelques belles scènes (le repas au restaurant) même si certains spectateurs pourront ne pas apprécier l’ambiance générale de ce coup d’essai qui mérite la reconnaissante qu’il reçoit actuellement. Hâte de voir le prochain projet de Michael Sarnosk. Chapeau bas Monsieur !

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez vous Mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique