Alors qu’une nouvelle franchise cinématographique basée sur la saga horrifique de Capcom s’apprête à envahir les salles - que je ne verrai pas plus que la précédente - je profite de l’occasion pour parler des 4 films d’animation 3D qui eux sont ‘canon’ par rapport aux jeux. Et ce sera bien là la seule fois qu’on leur accolera ce qualificatif…
Je ne vais pas revenir en détail sur chacun d’entre eux, pour la bonne et simple raison qu’ils se ressemblent tous, mais juste dire que leur qualité est au mieux ‘passable’, au pire ‘risible’. Du moins en ce qui concerne les ‘scénarios’ (c’est leur donner trop d’honneur que de les nommer ainsi…). Par contre ils ont il est vrai une certaine allure, même si on ressent sur certains personnages et monstres ce coté plastifié qui casse l’immersion.
Même pour moi qui suis de nature assez indulgente et assez fan de la franchise je ne peux pas conseiller un seul de ces quatre métrages d’animation. C’est le degré zéro de l’art de raconter une histoire. Mais allons-y pour un rapide coup d’œil sur chacun d’entre eux.

DEGENERATION (2008)

Se passe entre Resident Evil 4 et Resident Evil 5, soit en 2005 dans la chronologie officielle. On y retrouve Claire Redfield coincée dans un aéroport infesté de zombie, et Leon S. Kennedy venu faire le ménage. De fil en aiguille les deux héros seront amenés à faire la lumière sur une entreprise du coin qui poursuivait les recherches de feu la société pharmaceutique Umbrella. Des seconds rôles insignifiants parsèmeront leur épopée, avec toutefois l’un d’entre eux qui sort du lot, à savoir le Sénateur Ron Davis, parfaite représentation du cliché du gros porc américain qui ne vit que pour le profit. Belle occasion pour signifier que la saga 3D usera des caricatures jusqu’à la moelle, aucune finesse ne sera attribuée à l’écriture des personnages.

DAMNATION (2012)

Lui se passe en 2011 (soit entre RE5 et RE6) dans un pays fictif de l’est européen. Leon et toujours de la partie avec cette fois la mystérieuse Ada qui vient faire coucou. L’histoire ici n’a aucun sens et je serai bien incapable de vous la résumer - en gros la présidente du pays utilise des armes bio-organique pour mater la rébellion et évidemment tout est parti en cacahuète. Des quatre films c’est celui que j’apprécie le moins (et les autres ne volent pas bien haut…) car rien n’y est intéressant en dehors de quelques répliques de Miss Wong, toujours aussi énigmatique. Les personnages secondaires sont ridicules, peu sympathiques et totalement oubliables. On se souviendra toutefois dans un haussement de sourcil de l’affrontement entre l’espionne et la présidente, complètement hallucinant et pas crédible pour un sou.

VENDETTA (2017)

En 2017, suite aux événements ubuesques de Resident Evil 6, Chris Redfield est plus déterminé que jamais à combattre la menace terroriste bactériologique qui afflige le monde. Pour mener cette mission à bien il reprend contact avec une vieille connaissance, Rebecca Chambers, l’une des rares survivantes de « l’accident du manoir » survenu en 1998. Mais il devra également faire équipe avec un type qu’il ne supporte pas : l’agent spécial du gouvernement Leon Kennedy. Ensemble ils tenteront de contrecarrer les plans d’une attaque bactériologique contre New York (rien de moins). De loin le plus débile de tous, mais ceci lui confère une aura de série B décomplexée que l’on revoit avec un immense sourire aux lèvres tellement c’est ‘©0∩’ comme la pluie. C’est cousu de fil blanc, la résolution de l’épidémie sort tout droit d’un d’Harry Potter, les affrontements sont grotesques et remplis de testostérone jusqu’à en vomir…Mais la scène qui rends cette aberration fantastique c’est la séquence de l’autoroute, juste mythique de crétinerie. Faut la voir pour le croire !

Du grand n'importe quoi où Leon fait plus de victime que la soit-disant menace

INFINITE DARKNESS (2021)

Précision : bien qu’ayant été vendu comme une série par Netflix, il s’agit bel et bien d’un film d’environ 1h40, tout simplement remonté en 4 épisodes de 25 minutes environ (avec forcément de nombreuses scènes qui reviennent - parfois jusque dans les quatre épisodes !) Une fois cela dit je note un fait étrange : c’est celui que j’ai vu il y a le moins longtemps et c’est celui qui m’a laissé le moins de souvenir. C’est que c’est d’un creux abyssal, sans rien à y relever de marquant. Le début se passe à la Maison Blanche (oui oui…) et se poursuit dans une base militaire, sous un hangar si ma mémoire ne me joue pas des tours. Le dernier tiers est de toute façon un copier-coller de Degeneration (même décor, même lumière, même monstre…). C’est un film tellement pauvre que je n’ai rien de plus à en dire que çà…Pour information il se déroule en 2006, soit aussi entre RE4 et RE5 et on y retrouve une fois de plus Claire et Leon.

Bonus: largement moins connu et antérieur aux longs-métrages, il y eu un tout petit film qui fut créé en 2000 pour être vu dans un cinéma 4D japonais. Il dure 20 minutes et est particulièrement gore. L’animation accuse aussi son âge et la technique est bien entendu moins au point que pour les films. Ce dernier se nomme Biohazard 4D Executer.

Attention cette vidéo est particulièrement crade. À plusieurs niveaux...

L’Avis d’Amidon le chat de la maison:

Pour l’ensemble des quatre films:


Rendez-vous mercredi prochain 18h pour une nouvelle chronique.