Autant se mettre au clair tout de suite: je n’y connais absolument rien à League of Legend. Que dalle. Je pars donc de zéro quand je commence le visionnage d’Arcane, une série d’animation préquelle au jeu (même le fait qu’il s’agisse d’une préquelle je l'ignorai). Donc tout ce qui est références, écho à de futurs événements et même personnages, je ne sais rien à propos de tout cela. Bon je me suis un poil rencardé depuis, mais sans plus…
Je parle donc d’Arcane en tant que série pure, sans à-priori sur ce qu’est "LoL" par ailleurs.

Et bien c’est à une véritable démonstration que nous assistons là. Sur tout les plans. D’abord visuelle, car c’est ce qui frappe (le mot est juste) dès les premières secondes: c’est absolument sublime. Je le su par la suite même si le style était peu trompeur mais le directeur artistique est celui derrière l’approche graphique de la série de jeu vidéo Dishonored, un homme au talent indéniable du nom de Cédric Peravernay. À un point tel que j’ai cru parfois qu’on était plus proche d’une série sur la saga des studios Arkane que de celle de Riot Game. Franchement je réclame désormais une série qui ferait suite au jeu mettant en scène Corvo et Emily ! Pétition !

Car oui derrière ce travail d’animation phénoménale se cache donc une boite française: Fortiche. Et elle porte vachement bien son nom, c’est le moins que l’on puisse dire! Il faut préciser que la société bosse sur cette série depuis 2016, donc 5 ans de développement ce n’est pas rien non plus.

Après la baffe visuelle, la baffe scénaristique. Les personnages sont profonds, leurs rapports évoluent dans un sens ou dans l’autre, la toile de fond est complexe (sans nul doute reprend-elle celle du jeu) et tout y est ambigu. Il n’y a pas de héros tout blanc et de méchant tout noir, chacun y fait ses choix et assume ou non les conséquences de ses actes. Les dialogues sont ciselés, renforcé par une animation des faciès tout simplement bluffante de réalisme ! C’est ce qui m’a le plus marqué au cours de ces neufs épisodes qui constituent cette première saison: la beauté, la finesse et surtout la justesse des visages.

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas vu d’animation aussi ambitieuse à plus d’un titre. Belle comme une peinture à l’huile à chacune de ses secondes, captivante comme une aventure épique dont on souhaite qu’elle ne finisse jamais, Arcane débarque et marque une nouvelle ère pour le ‘dessin animé’. Alors oui il y a clairement les moyens financiers derrière pour en arriver à un résultat aussi fantastique mais je crois pouvoir dire sans trop me tromper qu’il y aura un ‘avant’ et un ‘après’ Arcane.

Par contre non, je n’ai toujours pas envie de jouer à League of Legend.

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison


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