Synopsis: Europe du XIII siècle. Philippe Gaston est un jeune voleur emprisonné dans le donjon de l'Aquila dans les Abruzzes. Réussissant à s'échapper des cachots, il est finalement rattrapé par la garde lancée à sa poursuite mais il est sauvé in extremis par Étienne de Navarre, ancien chef de la garde de L'Aquila. Amant d'Isabeau d'Anjou, Navarre provoqua par le passé la jalousie de l'évêque d'Aquila, également amoureux d'elle. Incapable de résister à cette passion dévorante, l'évêque chassa alors le couple de L'Aquila et les condamna en pactisant avec le Diable. Désormais victimes d'une malédiction, les amants sont condamnés à être éternellement ensemble et pourtant toujours séparés: pendant la journée, Isabeau se transforme en faucon, et la nuit, Navarre devient un  loup. 

Réalisateur: Richard Donner

Distribution:

Rutger Hauer: Étienne Navarre

Michelle Pfeiffer: Isabeau d'Anjou

Matthew Broderick: Phillipe Gaston

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Lorsque Richard Donner nous quittes en juillet dernier et que je retrace sa filmographie, je suis surpris d’apprendre qu’il fut le réalisateur de Ladyhawke, un film marquant de ma jeunesse. Et que je n’ai jamais revu depuis. J’ai alors souhaité le découvrir à nouveau, en me replongeant dans cette aventure médiévale matinée de fantastique.

Du haut de mes 40 ans je parcours un casting plutôt prestigieux que j’ignorai totalement il y a 3 décennies de cela: Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer, Matthew Broderick…et constate de visu que le métrage est bien moins fantasmagorique que dans mes lointains souvenirs. De fait seule la malédiction du couple attrait à la magie, le reste étant au contraire très terre-à-terre.

On vit toute l’aventure au travers du personnage de Broderick, Philippe Gaston surnommé "La Souris", un vaurien qui parvient à s’extirper de son cachot et finit par croiser non pas par hasard mais presque la route d’Étienne Navarre, un chevalier errant qui explose tout les compteurs du charisme et de la bad-assitude avec son immense cheval, sa tenue et son faucon. Et son talent au combat.

Le ton est donc bien moins magique qu’escompté mais aussi plus aventureux que ce que à quoi je m’attendais. La quête de Navarre devant prendre fin dans les prochains jours, quoi qu’il arrive, le paria ose revenir défier ceux qui le chassèrent pour lever la malédiction qui pèse sur lui et sa compagne. Les retrouvailles seront mouvementées et parfois violentes.

Le film joue pas mal sur la dualité des deux duos en présence qui n’ont pas la même dynamique. Gaston et Étienne sont plutôt dans un rapport maître/vassal entre un chevalier et son page tandis qu’entre Gaston et Isabeau (lumineuse Pfeiffer) on est plus dans de l’amitié à la limite du flirt, ce qui à d’ailleurs tendance à agacer le taciturne maudit, qui lui ne peut pas avoir sa dulcinée pour compagnie. En fin de compte, Gaston servira de lien entre les deux âmes en peine et les accompagnera dans la résolution du malheur qui les afflige.

Mais alors que tout le périple du trio possède un rythme non pas rapide mais tout au moins cadencée, la scène finale dans l’abbaye se traîne en longueur et en mièvrerie qui contraste énormément avec le reste de la pellicule. C’est longuet, trop lent, trop verbeux. Rutger Hauer lui par contre semble s’éclater à jouer de l’épée et à faire le poseur lors de cette interminable scène, et même si ça fait plaisir à voir on aurait aimé partager son enthousiasme. Une séquence de fin qui clairement rabaisse la bonne impression que j’avais du film jusqu’ici. Dommage.

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:


Rendez vous mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique