Synopsis: John W. Creasy, un ex-agent de la CIA devenu alcoolique et dépressif, est engagé comme garde du corps par Samuel Ramos, membre de la bourgeoise de Mexico. Sa principale tâche est de veiller sur Pita, la jeune enfant de la famille, dans une région marquée par les enlèvements.
Le protecteur, au bord du suicide, exerce froidement son métier, rejetant la fillette de neuf ans qui cherche en lui un ami. Elle réussira cependant à apprivoiser cet homme au caractère d'ours, qu'elle surnomme affectueusement « Creasy Bear ». De son côté, il s'attache à Pita comme à l'enfant qu'il n'a pas eu. Cette relation le ramène à la vie.
Mais Pita tombe dans les griffes d'une mafia spécialisée dans l'enlèvement d'enfants, malgré la protection de son garde du corps. Grièvement blessé, il ne participe pas aux négociations des malfaiteurs, qui se déroulent mal. La filette ne reviendra pas...
Une fois sorti de l'hôpital, il va traquer les ravisseurs pour venger à tout prix la petite fille. Mais les vérités sur cet enlèvement feront petit à petit surface...

Réalisateur: Tony Scott

Distribution:

Denzel Washington: John Creasy

Dakota Fanning: Lupita 'Pita' Ramos

Radha Mitchell: Lisa Ramos

Christopher Walken: Paul Rayburn

Mickey Rourke: Jordan Kalfus

Les collaborations Tony Scott/Denzel Washington on toujours donné des résultats assez peu apprécié par les critiques mais bien aimé du public. Man of Fire ne fait pas exception. Malgré son ‘surcutage’ clipesque parfois excessif et sa colorimétrie hyper saturée, il se dégage quelque chose de fort de ce film, qui parvient à toucher le spectateur au-delà de son penchant superfétatoire.

Cela est dû en grande partie à la performance de Tonton Denzel, qui joue un ‘dur à cuir’ au bord du suicide qui grâce au contact d’une fillette pleine de joie de vivre retrouvera le gout de vivre. Ou tout au moins un certain sens du Pardon, une certaine forme de rédemption. Alors quand un malheur arrive à sa protégée, toutes ses barrières mentales sautent et il se transforme en véritable bête sauvage.

Car oui, c’est bel et bien à un anti-héros que nous avons affaire là. Sans pitié, violent, pas la moindre once de remords; la vengeance du garde du corps sera impitoyable et sanglante, voir explosive. De nombreux ‘méchants’ de cinéma ne font pas le dixième des horreurs que font le protagoniste ici. C’est surprenant à voir. Et l’acteur principal le joue à fond, tout en donnant à son personnage une certaine lueur dans le regard, entre malice et sadisme.

Il faut aussi mettre en avant le casting des rôles secondaires, entre un Christopher Walken au regard fou toujours aussi charismatique et un Mickey Rourke au summum de sa période cocainée qui ne fait qu’accentué le coté peu appréciable de son rôle. Et puis il y a la famille pour qui travaille le porte-flingue, composée de Marc Anthony (le père), Radha Mitchell (la mère) et la désormais célèbre Dakota Fanning (la fille). Cette dernière est parfaite en petite gamine ‘attachiante’ pour laquelle le vieil Ours solitaire va briser son armure d’amertume. Enfin on évoquera Rachel Ticotin en journaliste et Giancarlo Giannini en flic détaché d’Italie (en rappel que l’action se déroule dans ce pays dans le roman, et non pas au Mexique).

D’autres petits points à souligner quand on parle de Man of Fire. Déjà une première adaptation cinématographique fut réalisée en 1987 par Élie Chouraqui avec Scott Glen dans la peau de John Creasy (je n’ai pas vu cette version) qui elle se situe bien en Italie. Ensuite pour en revenir au monde du jeu vidéo beaucoup considère ‘Max Payne 3’ comme ayant été fortement inspiré par le film de Tony Scott. Et il serait compliqué de le nier tant il y a des points communs: personnage principal au bout du rouleau et qui tente de se ‘retrouver’ dans un pays d’Amérique Latine (Brésil en l’occurrence pour Max) ou bien encore tout ce qui est éclairage et lumière…entre autres choses… Excellent moyen pour ceux qui aime le film de ‘prolonger’ l’expérience en quelque sorte…

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:


Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique :)