Synopsis:Le Mandalorien poursuit sa quête à travers la galaxie pour trouver le peuple de l'Enfant, décrit comme un ordre de sorciers appelés « Jedi ».

Créateur: Jon Favreau, secondé de Dave Filoni

Réalisateurs/trices: Peyton Reed, Bryce Dallas Howard, Robert Rodrigez, Rick Famuyiwa

Distribution:
Pedro Pascal: Din Djarin, dit "Mando"
Grogu: "L'Enfant", surnommé Baby Yoda
Gina Carano: Carasynthia « Cara » Dune
Carl Weathers: Greef Carga
Giancaro Esposito: Moff Gideon
Ming-Na Wen: Fennec Shang
Bill Burr: Migs Mayfield
+ d'autres surprises...

The Mandalorian est la preuve que lorsque l’on confie une franchise aux bonnes personnes, une œuvre peut devenir Exceptionnelle. Et rattraper les errements d’une postlogie désastreuse mené par des incompétents prétendant à tort y connaître quoi que ce soit. Jon Favreau et Dave Filoni, à l’instar du titre du dernier épisode on permit ’le Sauvetage’ de la Saga qui avait sombré dans les limbes de l’indigence. Je précise toutefois que bien que n’éprouvant que mépris pour la trilogie trisomique de Jar Jar Abrams et Ruin Johnson, j’apprécie beaucoup le très bancal ‘Solo’ de Ron Howard  - et *Hum !* Phil Lord et Chris Miller – et que Rogue One est devenu tout simplement mon film préféré de l’Univers La Guerre des Étoiles. Je ne fais pas parti de ceux pour qui ‘'Disney à détruit Star Wars'’...

Laissons derrière nous la Fange pour retrouver Din Djarin et Grogu qui au cours de cette seconde saison nous aurons apporté beaucoup d’émotions diverses et variées, jusqu’à un final d’une puissance rare pour une série. Beaucoup de rencontre également dans ce Road Trip à échelle spatiale, chaque chapitre marquant l’étape d’un voyage initiatique pour nos deux héros. J’entends ici et là que les épisodes dit filaires sont très faibles voir même limite inutiles tant ils ne font en rien avançaient l’intrigue… Il ne faut vraiment pas y connaître grand-chose en story-telling pour oser affirmer cela. Dave Filoni est un scénariste de talent, qui sait comment construire la psyché d’un personnage sur le long terme, et surtout le faire évoluer par petites touches ; qui paraîtront donc anodines pour la plupart des spectateurs mais indispensables pour ceux qui s’investiront pleinement dans l’aventure. Le Sieur à fait ses armes sur ce qui est rien de moins que la Meilleure série animé US de ces dernières décennies (Avatar le dernier maître de l’air) qui voyait en son sein le sublime Zucco parcourir un chemin de rédemption ô combien difficile, avec ses succès et ses échecs. Plus tard il à chapoté la série Clone Wars, dans laquelle il présentait Ahsoka, détestée lors de ses débuts mais adulée aujourd’hui… car toujours dans cette logique du ‘temps long’, construisant son personnage lentement mais surement, approfondissant de manière efficace son background, sans empressement. On retrouve cette même méthode dans l’écriture de ‘The Mandalorian’. On ne rushe pas son récit, on ne précipite pas les choses… on les construit petit à petit dans des séquences ‘qui ne racontent rien’ mais qui en fait racontent tout, racontent l’essentiel.

Après il ne faut pas non ériger cette première série Star Wars en chef d’œuvre inattaquable. La structure narrative de chaque épisode est un moule inamovible dont on finit par entrevoir les coutures un peu grossières. Certaines facilités d’écriture sautent également aux yeux par-ci par-là et créativement le show manque sans doute d'un peu d’audace. Mais j’avoue que je n’en demandait pas pour un galon d’essai. Il valait mieux effectivement affirmer ses acquis avant de se permettre quelques folies dans la myriade de futures séries à venir. Là encore, point de précipitation, chaque chose en son temps.

Du coté de la technique, c’est simple on n’a jamais vu çà. Du moins pour une série. Effets spéciaux dantesques et invisibles, entre artisanat et FX de haute gamme. Le Volume, cet espace composé d’écrans englobant le studio de tournage permet des dingueries en termes d’effets visuels tout en restant dans des prix ‘raisonnables’ (cela reste tout de même assez onéreux, tout le monde ne peut pas se le permettre….). Mais c’était l’élément indispensable à la création d’une série dans l’univers créé par Georges Lucas. Cela permet de passer d’une planète désertique à une planète glacée en à peine quelques minutes, le temps de charger le bon ‘fond d’écran’. Une révolution qui va faire date dans l’industrie…
Et puis bien sur il y a le fameux ‘Baby Yoda’, désormais connu sous le nom de Grogu, toujours aussi mignon avec sa bonne bouille entre marionnette et effet 3D (imperceptible mais bien présent).

À tout cela se superpose la musique de Ludwig Göransson, qui bien que ne sonnant pas ‘comme du Star Wars’ se trouve en fait pile-poil dans le ton. Car avec ses consonances très éloignées du travail de John Williams, la méthode de travail reste sensiblement identique. Chaque personnage possède son thème très marqué qui va s’ajuster en fonction des événements et se mélanger au thème d’autres protagonistes au fil des rencontres. Certains morceaux donnent clairement dans l’Electro et on à même droit à une version médiévale du thème principal (de toute beauté !). On réentend également des thèmes connus, utilisé avec parcimonie et placé aux moments idoines, sans en faire des caisses, ce qui m’a rappelé le travail du compositeur sur ‘Creed’, de son ami Ryan Coogler.

‘The Mandalorian’ est donc le résultat d’une accumulation de talents dans tous les domaines et surtout l'expression d’un amour sincère pour Star Wars. Amour qui transpire dans chaque plan. La suite sera quand à elle divisée en deux, avec la saison 3 du Mandalorien d'un coté accompagné d'un nouveau show centré sur Boba Fett. Jon Favreau à confirmé lui-même l'information devant la confusion des fans qui comme moi on cru que 'The Book of Boba Fett' serait en fait la saison 3. Mais il n'en est rien...il s'agit bel et bien de deux séries différentes. Cependant la production de 'Boba Fett' s'effectue en premier lieu, et donc repousse tout d'autant celle de la saison 3 du Mando, qui à ce jour n'a pas de date de diffusion connue. Encore une fois d'après les propos de Jon Favreau Himself. Production centré sur le clone chasseur de primes qui rajoute donc un nouveau projet aux nombreux déjà annoncés. Ils ont donc beaucoup de boulot sur la planche...Que la Force soit avec eux!

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Quand on est grand fan de Star Wars

Quand Star Wars nous laisse indifférent

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.