Synopsis: En 1969, Rick Dalton - star déclinante d'une série télévisée de western - et Cliff Booth - sa doublure de toujours - assistent à la métamorphose artistique d'un Hollywood qu'ils ne reconnaissent plus du tout en essayant de relancer leurs carrières. De plus, en plein été, le , la Cité du Cinéma sera à jamais marqué par un fait divers barbare: l'assassinat de l'actrice Sharon Tate enceinte de huit mois, par les disciples du gourou Charles Manson. Les époux Polanski-Tate habitent une maison voisine de celle de Rick Dalton. Outre le couple Polanski, les personnages du film vont croiser d'autres personnalités, comme Steve McQueen ou Bruce Lee.
Quant à Sharon Tate, sera-t-elle réellement assassinée avec ses amis  par les adeptes de la famille Manson ?

Réalisateur: Quentin Tarantino

Distribution:
Leonardo Dicaprio : Rick Dalton
Brad Pitt : Cliff Booth
Margot Robbie : Sharon Tate
Margaret Qualley : "Pussycat"
Al Pacino : Marvin Schwarz
Kurt Russel : Randy, chef cascadeur et narrateur
+ de nombreuses apparitions

Je l’avoue bien volontiers, je n’ai guère vu les derniers films de Sieur Tarantino (depuis Kill Bill 2) car ces derniers ne m’intéressent tout simplement pas (j’ai vu une partie de certain d’entre eux néanmoins). La sensation que le réalisateur tourne en rond dans ses histoires de quête vengeresse entre humour et effets gore eu pour résultat de me détourner des œuvres de ce réalisateur, talentueux par ailleurs.

Puis « Il était une fois… à Hollywood » est sorti. Et les critiques mirent en avant un renouveau pour celui qui gagna la Palme d’Or en 1994. Ou plutôt à un ‘retour aux sources’, un métrage dans lequel l’homme retrouve un certain cinéma, qu’il mettait en avant dans ses premiers travaux, avant de partir dans une direction plus ‘série Z’ assumée. Il m’aura cependant fallu du temps avant de visionner ce film, que mon fournisseur officiel de DVD/Blu-ray me prêta il y a peu.

Le contexte et le principe du ‘destin dévié’ reprends en fait la fin de ‘Inglorious Basterds’ qui voyait la mort du Führer et donc un monde parallèle se mettre en place (peut-être que Once Upon A Time…In Hollywood se passe justement dans ce même univers ?). La vie tragique et controversé de Roman Polanski est donc au cœur du script, enfin surtout celle de la regrettée Sharon Tate (incarné tout en finesse par une Margot Robbie très douce et touchante) et sa fin ignoble qu’elle connue elle et ses amis dans notre affreuse réalité. Le film joue là-dessus et je dois donc mettre en avant le principal défaut de ce métrage : il faut connaître la véritable histoire pour apprécier au mieux le récit que nous propose Quentin T. J’en profite pour signifier que le point de différence entre notre réalité et celui du film vient des occupants de la maison voisine: point de gardien et son ami venu lui rendre visite. Place à Rick Dalton et Cliff Booth.

Leonardo DiCaprio et Brad Pitt ne sont rien de moins que parfait, tout deux transcendent l’écran entre premier degré et ironie d’eux même. Une auto-dérision qui touche aussi le réalisateur, qui va même jusqu’à se parodier lui-même dans les différents films dans lesquels joue l’acteur en déclin Rick Dalton. Étonnant à voir et qui fait comprendre que Tarantino à totalement conscience des dérives de sa filmographie. Ce qui augure d’un dixième (et dernier ?) métrage de bonne facture.

Je ne peux revenir sur cette bobine sans parler de la scène du ‘Ranch’ avec Brad Pitt qui enquête sur le sort de sa vieille connaissance propriétaire des lieux. Longue et mettant en place une oppression de plus en plus pesante, le cascadeur Cliff Booth semble ne pas en prendre ombrage. Il restera totalement maître de la situation, même quand il se retrouvera acculé face à une tribu vociférante de haine. Une séquence glaçante et qui rappelle ce qui est l’essence d’une secte. Celle de Charles Manson en l’occurrence.


Je suis complètement tombé sous le charme de cette actrice, Margaret Qualley, par ailleurs fille d'Andie MacDowell...

Et aussi un mot sur le bouquet final - l’assaut - qui là rattrape le coté sanglant cher au metteur en scène. Attendu mais évidemment en ‘mode miroir’, on sent dans la scène toute la rancœur ressenti par Quentin envers ces monstres qui brisèrent le destin d’une actrice plein d’avenir. Il se venge de la plus brutale des manières (une violence toutefois grandement amoindrie par rapport aux actes ignobles que ces mêmes monstres infligèrent à leurs victimes en vrai, il faut lire l’affreux compte-rendu de cette soirée pour constater l’ignominie de ces bêtes féroces…) et ‘rend justice’ grâce à son moyen d’expression qu’est le cinéma. Un point de vue qui d’ailleurs est jugé comme tendancieux par quelques-uns, ce qui peut se comprendre. Mais en même temps n’est ce pas la magie du cinéma que de raconter une histoire de la meilleure des manières possible, quitte à en changer la fin ? Je vous laisse juge face à cette interrogation…

L'Avis D'Amidon, le chat de la maison:


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