Synopsis: Depuis la fin de la première Guerre Mondiale, Diana Prince s'est intégrée à la civilisation et continue sa vie parmi les humains, même si elle revêt de temps en temps son costume de Wonder Woman pour aider les autres, en prenant bien soin de cacher toute traces de son passage.En 1984, Diana travaille pour la Smithsonian Intitute à Washington. Elle y fait la rencontre du Dr Barbara Minerva une nouvelle collègue qui souffre d'un profond manque de confiance en elle et la prend rapidement comme exemple. Barbara est chargée d'identifier plusieurs antiquités récupérées lors d'un casse. Parmi ses antiquités se trouve une pierre dont la légende raconte qu'elle exauce les vœux de celui qui la tient entre ses mains. Cette mystérieuse pierre attire l'attention de Maxwell Lord un entrepreneur charismatique au bord de la faillite et prêt à tout pour retrouver la gloire. Parallèlement, Diana est réunie avec Steve Trevor pourtant décédé durant la guerre ...

Réalisatrice: Patty Jenkins

Distribution:
Gal Gadot: Diana Prince / 'Wonder Woman'
Chris Pine: Steve Trevor
Pedro Pascal: Max Lord
Kristen Wiig: Barbara Minerva

Le premier n’était déjà pas fameux. Et pour un film qui se vantait de ne pas propager la caricature ‘d’héroïne pour filles’ finissait par s’y vautrer de tout son long. Car au final on se retrouvait avec une Princesse Magique qui combattait la Guerre des Hommes grâce à la Force de l’Amour. Comme quoi on peut changer la forme tant que l’on veut, on finit toujours par revenir aux fondamentaux narratifs. Les clichés n’en sont pas pour rien. Le Wonder Woman de 2017 avait donc un public cible: les jeunes demoiselles en manque d’incarnation héroïque cinématographique. Et ma foi pourquoi pas !

La suite est de la même veine. Puissance 1000. Dès les scènes d’ouvertures (les Olympiades Amazones et le centre commercial), on comprend qu’on est devant une histoire qui s’adresse aux fillettes de 10 ans. Et 10 ans Maximum ! Je fus tellement éberlué par la …j’allais dire stupidité mais non ce n’est pas le bon mot…vacuité semble plus approprié…de ces deux séquences que j’ai mis en pause mon visionnage tant je n’en croyais pas mes yeux (ou ce qu’il m’en reste). À peine 15 minutes après le début j’ai compris que j’étais là en présence d’un des films les plus cons qu’il me sera donné de voir au cours de mon existence. Mais là ou le 1 avait une cohérence globale, le 2 lui n’a absolument que faire de logique. Quelle soit narrative ou tout simplement de bon sens. L’histoire s’écrit en même temps que les images se déroulent, un peu comme pour des enfants qui joueraient avec leurs jouets dans leur chambre.
Il faut un méchant, tiens un méchant. Il faut une poursuite en voiture, tiens une poursuite en voiture. Il faut un avion, tiens un avion. Un jet invisible ? Bah rien de plus simple, Diana à le pouvoir de rendre des objets invisibles. On en a JAMAIS entendu parler avant et on en entendra plus jamais parler ensuite. Et TOUT le film est comme çà, rempli de trucs débiles qui n’on aucun sens. Juste des excuses pour faire avancer le récit tant bien que mal. L’écriture est au niveau du public visé.

On pourrait faire une liste longue comme le bras des idées débiles que développe ce second épisode au cinéma des aventures de l’Amazone, mais citons les plus marquantes.

- Le scénario est basé sur une pierre magique capable d’exaucer tous les souhaits. Mais jamais il n’explique véritablement comment cela fonctionne. Par exemple une scène établit clairement que chacun à droit à UN SEUL souhait. Sauf à un moment donné, où pour absolument aucune raison, un personnage à droit d’en faire un second. Sans aucune explication autre que le fait de faire avancer l’histoire et de créer un antagoniste. Plus généralement les capacités de la pierre évoluent en fonction des besoins du script et c’est certainement là son plus grand pouvoir. Tantôt elle octroie au méchant un pouvoir ascendant sur celui ayant émis un souhait, tantôt non. Certains doivent payer un tribut (la pierre prends autant qu’elle donne) mais pas tous. Je n’ai pas d’ailleurs pas compris si Max Lord avait droit à un vœu pour lui-même à chaque vœux exaucés ou bien s’il devait faire en sorte que les autres souhaitent ce que lui désire. Ce n’est pas très clair, c’est fouillis, c’est changeant…Dans le même genre quelle fut le parcours de la pierre avant le film ? Comment à t-elle pu atterrir dans l’arrière-boutique d’une bijouterie de manière anodine si elle renferme un tel pouvoir? Mais Je dois me poser trop de questions…Enfin je ne suis pas le seul apparement, en lien ici 42 questions auxquelles le film ne réponds pas (en anglais).

- Nos deux héros doivent se rendre rapidement au Caire. Ils décident de prendre un avion. Car Steve Trevor est pilote (je passe sur les incohérences du dialogue qui amène à cette conclusion). Sauf qu’il à appris à piloter sur des coucous de la première guerre mondiale. Faisons fi de ce léger détail ! En une minute chrono et quatre boutons tripotés, le voilà capable de piloter un Jet des années 80. Oui oui !
Et le plus drôle c’est que l’avion est un biplace ‘côte-à côte’ et que ni le pilote ni le passager n’on besoin de porter de casque. Quand je vous dis que c’est écrit pour des enfants.

- Afin d’obtenir de plus amples renseignements sur la pierre magique, notre trio de héros décide d’interroger un descendant de Mayas. Okay. Et qui en plus possède un livre ancestral qui comme de par hasard parle de la pierre. Un type visiblement pas bien riche qui est donc en possession d’un incunable Maya qui doit valoir une sacrée fortune. D’ailleurs les imprimeries Mayas étaient d’assez bonne facture, c’est bien connu.

- Le plus incroyable reste le ‘satellite’ ultra Top Secret capable d’envoyer des particules scientifiques sur tous les écrans du monde (y compris des ordinateurs des 80’s), ce qui établi alors un contact ‘Physique’ avec tout ceux qui seront devant leur écrans à ce moment là. Pourquoi ? Comment ? Parce que le film en à besoin. C’est tout. C’est tellement débile que cela confine au génie. Et c’est tellement scientifique qu’un simple rayon de lumière concentré permet cette connexion. Ou bien on nous prend pour des abrutis. Ou des gamins de 10 ans.

Pareil, pourquoi 1984 ? Au vu de la date, j’au cru qu’il y aurait une référence au livre de Georges Orwell…mais en fait pas du tout. Le film se passe en 1984 parce que… bah parce que… Pourquoi pas ? C’est cool les années 80. C’est vendeur ! Dans les faits cela n’a aucune justification et j’irai même jusqu’à dire que le film aurait très bien pu faire suite aux précédents sans aucun souci ! Je ne sais même plus quel est celui sorti en dernier dans le DCU…Bird of Prey il me semble (que j'ai bien aimé, j'en parlerai prochainement). Cela aurait même était plus judicieux parce que là en l’état le climax créé une véritable incohérence pour l’ensemble de ces films. Mais on est franchement plus à ça près.
Les acteurs sont dans l’ensemble assez mauvais. Enfin disons qu’ils jouent comme si ils étaient dans un film…pour enfant. Oui je me répète mais c’est véritablement la clé pour comprendre comment on peut produire un métrage comme çà et en quoi cela fait 'sens'. Seul Kristen Wiig et Chris Pine élèvent un brin le niveau  d’acting mais rien de fameux. Les effets spéciaux vont de l’acceptable au ridicule. Et sont de fait comme le reste, c'est-à-dire qu’ils n’ont aucun sens. Le Lasso qui s’accroche aux éclairs ? Vraiment ? Lasso qui d’ailleurs à une taille qui peut varié de quelques mètres à plusieurs centaines…voir un kilomètre tant qu’on y est. Il fait toujours la taille dont Wonder Woman à besoin.

Bref. Je ne vais pas m’éterniser sur cette énième foirade du DCU, un univers cinématographique complètement à la ramasse et qui n’a plus rien d’autre de raisonnable à faire maintenant que de s’éclipser la queue entre les jambes. Pour résumer ce Wonder Woman 1984 est un film sans aucune cohérence, sans aucune écriture, avec des effets spéciaux passable, un jeu d’acteur au mieux convenable, et terriblement niais – pour ne pas dire bête !-  comme ce n’est pas permis et qui vise clairement le jeune public. Patty Jenkins pense de toute évidence que le genre super-héroïque s’adresse aux bambins en culotte courte et à donc fait ces films en fonction de cela. C’est un point de vue qui peut se défendre d’ailleurs mais dans les faits le public qui aujourd’hui se déplace en salle (quand on le peut…) pour voir des films de super-héros sont soit des ados soit des geeks. Il y a donc décalage entre la cible espérée et la cible réellement atteinte.

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Si vous avez moins de 10 ans:

Si vous avez plus de 10 ans:

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.