Synopsis: Isla Nublar et son parc ont été détruits, mais les problèmes ne sont pas terminés. Alors que les dinosaures se sont propagés à travers le globe, Owen et Claire élèvent loin des événements du monde la jeune Maisie Lockwood tout en gardant un oeil sur Blue, la raptor plus ou moins domestiqué. Ailleurs Ellie Sattler retrouve Alan Grant pour enquêter sur une invasion de sauterelles géantes. La paléonto-botaniste soupçonne la société Biosyn d'être derrière ce nouveau fléau et est bien décidé à rencontré Dodgson, son mystérieux patron...

Réalisateur: Colin Trevorrow

Distribution:
Chris Pratt: Owen Grady
Bryce Dallas Howard: Claire Dearing
Sam Neill: Pr Alan Grant
Laura Dern: Pr Ellie Sattler
Jeff Goldblum: Pr Ian Malcolm
Isabella Sermon: Maisie Lockwood
B.D. Wong: Dr Henry Wu
Omar Sy: Barry Sembène
...

Ha ! Jurassic Park 6. Ou Jurassic World 3. C’est comme vous voulez. Dire que j’avais de grandes appréhensions quant à ce film serait peu dire tant j’estime que le cinquième opus est catastrophique et nauséabond. J’y allais donc à reculons pour voir ce ‘Dominion’, ou ‘Le Monde D’Après’, c’est toujours comme vous voulez.
De plus le dernier épisode de la saga cinématographique aux dinosaures se fait déglinguer par les critiques, aussi bien professionnelles que publiques. Ce qui n’a fait que renforcer mes craintes.

Et bien décidement je ne comprends plus rien. J’ai bien aimé ce Jurassic Park. Il est bien rythmé, les personnages tiennent la route, et il fait plaisir de retrouver les anciennes gloires de la franchise. Alors oui la licence est désormais bien plus proche de « Cadillacs & Dinosaures » que de celle imaginée par Michael Chrichton, ce qui dénature pas mal le propos de base du premier film de Spielberg j’en conviens. Mais après tout pourquoi pas…

Le plus du film c’est bien entendu la rencontre entre le trio des origines - Alan Grant, Ellie Sattler et Ian Malcolm - et celui de Jurassic World - Owen Grady, Claire Dearing et la jeune Maisie Lockwood. Et la réunion fonctionne très bien, avec chacun restant dans son rôle. Un bon point pour l’évolution du Professeur Grant, qui prend en compte les événements du troisième film. De plus on retrouve Henry Wu, qui sera resté un personnage secondaire durant toute la saga mais qui pourtant y aura eu des répercussions considérables (il est après tout à l’origine de tous les problèmes des six films !). Malgré tout il reste mon perso préféré, sans nul doute que le talent de B.D. Wong n’y est pas pour rien. On retrouve également notre Omar Sy national pour une séquence bourrée d’action se déroulant à Malte.

Du côté des nouvelles têtes, il faut noter le changement d’acteur pour celui de Lewis Dodgson, le fameux interlocuteur ‘incognito’ que rencontrait Nedry dans le premier métrage. Incarné à l’époque par Cameron Thor il fut remplacé par Campbell Scott dans le sixième, l’acteur original ayant commis quelques vilaines actions qui lui valurent à juste titre quelques années derrière les barreaux. Dodgson qui est ici un patron de multinationale qui marche clairement sur la ligne de crête qui le sépare de la folie pure. L’autre nouvelle c’est DeWanda Wise dans le rôle de la très stylée pilote-mercenaire Kayla Watts.

Parlons bestiole maintenant. Étrangement la plus grande menace du film ne concerne pas les dinos… mais des sauterelles géantes modifiées génétiquement qui menacent toutes les cultures du monde. Cela en a visiblement troublé plus d’un. Mais il ne s’agit pourtant que d’une conséquence logique dans un monde où la manipulation des gênes est devenue courante. Les lézards géants ne sont toutefois pas en reste même si oui un peu en retrait (il ne faut pas exagérer non plus, certaines critiques qui prétendent qu’ils font de la figuration sont de mauvaise foi), mais chacune de leur apparition fonctionnent parfaitement. Bien entendu on retrouve la T-Rex Star qui conserve toute son aura (on verra même un caméo de ceux d’Isla Sorna). J’ajoute que de nombreuses références aux anciens épisodes seront distillées ici ou là. Avec en point d’orgue la célèbre bonbonne de mousse à raser…

Contrairement à beaucoup donc, j’ai passé un agréable moment devant Jurassic World Dominion. Ce n’est pas un chef-d’œuvre c’est sûr mais j’estime que Fallen Kingdom est mille fois plus mauvais (il reste la fausse note de la franchise, je vomis de toute mon âme cette horreur filmique), et je l’estime meilleur que le III avec Téa Leoni. Les retrouvailles et les rencontres de tous les protagonistes principaux de la saga sont bien amenées et sympathiques à découvrir, même si oui en contrepartie il y a beaucoup de facilité d’écriture tout au long du scénario. Un bon divertissement sans prise de tête en somme et je n’en demande pas plus. À dire vrai, je m’attendais à tellement pire que je ne peux être qu'indulgent face au résultat final.

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:


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