BUZZ L'ÉCLAIR

Synopsis: La véritable histoire du légendaire Ranger de l’espace qui, depuis, a inspiré le jouet que nous connaissons tous. Après s’être échoué avec sa commandante et son équipage sur une planète hostile située à 4,2 millions d’années-lumière de la Terre, Buzz l’Eclair tente de ramener tout ce petit monde sain et sauf à la maison. Pour cela, il peut compter sur le soutien d’un groupe de jeunes recrues ambitieuses et sur son adorable chat robot, Sox. Mais l’arrivée du terrible Zurg et de son armée de robots impitoyables ne va pas leur faciliter la tâche, d’autant que ce dernier a un plan bien précis en tête…

Réalisateur: Angus MacLane

Distribution:
Buzz L'Éclair : Chris Evans / James Brolin - Adrien Antoine / Patrick Messe
Sox le chat-robot : Peter Sohn / Audran Cattin
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Un carton en début de bobine précise le contexte de celui-ci. À savoir qu'il s'agit du film que vit Andy en 1995 et le rendit fan du ranger de l'espace. Cette précision fut sans nul doute apporté suite à l'incompréhension de beaucoup face aux bandes-annonces... Un nouveau Toy Story ? La suite du dessin animé ? Que sais-je encore...

Oh La Laa mais quelle immense déception pour moi que ce métrage centré sur Buzz L’Éclair ! On est à des années-lumière de ce que à quoi je m’attendais et surtout de ce que à quoi le personnage aurait dû avoir droit. Car en lieu et place d’une aventure spatiale de haute volée on se retrouve devant une comédie de bas étage, certes toutefois matinée de science-fiction en arrière-plan.

Les fautes de gouts s’accumulent les unes derrière les autres au fur et à mesure que le scénario avance. Et notamment avec les personnages secondaires, dont aucun n’est réussi. À la limite le chat-robot qui lui est pas mal mais alors le reste c’est un grand non. Je ne vais pas revenir sur chacun d’entre eux, juste dire que pour moi ils sont tous insupportables à leur manière. Soit par leur crétinerie soit par leur importance forcée au sein du récit. Parce que oui, l’idéologie Disneyenne actuelle tente à coups de pied de biche pas subtile pour un sou (fétiche) d’imposer un, ou plutôt une personnage comme héroïne du film, laissant parfois Buzz à la limite du rôle secondaire. Mais si ce n’était que cela, ce ne serait pas bien grave…

Le pire - le pire ! - c’est au moment de la révélation de l’identité du grand méchant. On le voit pourtant venir de loin avec cette histoire de dilatation temporelle mais on n’ose pas  y croire, on se dit que ce n’est pas possible qu’ils aillent si loin. Et pourtant si. Ils osent. Ils osent même en y sautant à pieds joints. J’en fus abasourdi. Encore un nouvel exemple de la déconstruction du héros si cher à notre triste époque, Luke Skywalker peut en témoigner... C’est là que le film m’a perdu (et il ne m’avait pas conquis précédemment).

Pour le reste il ne faut pas non plus tout dénigrer : la réalisation est plus que correcte, la direction artistique est sublime (les couleurs sont magnifiques), les phases d’action sont bien maitrisées. Non le vrai problème c’est cette propension à l’humour partout et tout le temps, qui ne s’arrête jamais. Alors non je ne suis pas contre une bonne blague de temps en temps, un trait d’humour bien placé, une réplique bien décochée mais bon sang, j’attendais une œuvre de SF sérieuse et très premier degré et pas cette farce de l’espace aux personnages débilitant ou qu’on tente de te faire aimer de force. Et je n’insisterai pas sur le cas Zurg, parce que sinon je vais me mettre en colère…

Le film fait un bide en salle, mérité selon moi. Car bien que visuellement parfaitement réussi, il est mais alors complètement à côté de la plaque en ce qui concerne son histoire et surtout au niveau du traitement de son héros principal, à la limite d’être un bouffon. De ce point de vue là, c’est donc très intéressant de le rapprocher de l’autre grosse production Disney sortie récemment en salle et sur laquelle je vais revenir de suite…


Mo est un second rôle absolument insupportable. Vraiment. Si j'avais été à la place de Buzz, je l'aurai flingué moi-même. Vraiment. Le détail qui tue c'est que j'apprends en peaufinant ce texte qu'il est doublé en VO par... Taika Waititi. Je n'en peux plus de ce type...

 

THOR LOVE & THUNDER

Synopsis: Alors que Thor est en pleine introspection et en quête de sérénité, sa retraite est interrompue par un tueur galactique connu sous le nom de Gorr, qui s’est donné pour mission d’exterminer tous les dieux. Pour affronter cette menace, Thor demande l’aide de Valkyrie, de Korg et de son ex-petite amie Jane Foster, qui, à sa grande surprise, manie inexplicablement son puissant marteau, le Mjolnir. Ensemble, ils se lancent dans une dangereuse aventure cosmique pour comprendre les motivations qui poussent Gorr à la vengeance et l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. 

Réalisateur: Taika Waititi

Distribution:
Thor : Chris Hemsworth
Jane Foster / Mighty Thor : Natalie Portman
Tessa Thompson : Valkirie
Christian Bale : Gorr
Russel Crowe : Zeus
Jaimie Alexander : Sif
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Bon. Je reviens là-dessus. Je n’ai rien contre l’humour. Particulièrement quand il est drôle. Mais il faut savoir le doser, le peser et le soupeser. C’est un ingrédient pas facile à manier, à utiliser avec beaucoup de subtilité. Et de la subtilité, Taika Waititi n’en a pas une once en lui. Ce réalisateur qui au début pouvait sembler assez marrant me sort désormais par les trous de nez. Je ne le supporte plus lui et son humour lourdingue. Sa dérision envers tout me les brise menus et déjà que le Thor précédent était à la limite de ma tolérance là on dépasse allègrement l’inacceptable. Thor n’est désormais qu’une pantalonnade, une pitrerie qui ne se prend pas une seconde au sérieux. Où est passé le souffle épique de Kenneth Branagh ? La noirceur de Dark World ? J’étais effaré devant ce qu’est devenu le Dieu du Tonnerre dans ce ‘Love & Thunder’…

Et pourtant il y a du drame en veux-tu en voilà dans le script, au travers du personnage de Gorr, de celui de Jane Foster… Et même de Thor lui-même en fait, moralement totalement au bout du rouleau. Mais bon sang pourquoi toujours éclipser cela par des pitreries dignes de collégiens ?! Le même métrage traité de manière sérieuse et adulte de bout en bout aurait eu tellement de gueule ! Là on ne fait que survoler l’essentiel pour vite passer à une scène cool, le dramatique est chassé par l’absurde et la bonne blague. Une fois, deux fois, trois fois… tout le temps. Si c’est cela l’avenir du Marvel Cinematique Universe… (J’ai tellement peur pour le retour de Daredevil  sous le giron de Disney…Tellement !).


Une séquence de l'aventure est majoritairement en Noir & Blanc, ce qui donne un peu de cachet à l'ensemble...

Là encore, tout n’est pas à jeter par-dessus bord. Il y a un vrai travail de recherche artistique quand ils arrivent à l’Olympe (qui ne s’appelle pas comme ça mais je ne me souviens plus du nom du lieu) où vivent tous les Dieux du Cosmos. Encore une scène qui aurait pu être dantesque mais qui n’est que singerie grand-guignolesque… Le plus dingue c’est que le réalisateur a pleinement conscience de ce qu’il fait car il distille dans certains des dialogues des critiques à sa propre encontre sur le manque de sérieux de tout ça (le monologue de Zeus en post-générique en est l’exemple parfait), ce qui rend l’ensemble encore plus cynique je trouve !

Voilà je n’irai pas plus loin, il n’y a pas grand-chose à dire sur cet énième film du MCU, un univers qui part vraiment trop dans tous les sens maintenant et qui a clairement perdu de sa superbe. Si vous aimez les aventures burlesques dans l’espace voyez-le. Pour ma part j’espérai un Space-Opéra et ils m’ont donné une Space-opérette…

PS: le fait que Taika Waititi soit à la tête du prochain film de la licence Star Wars à sortir sur grand écran est de mon point de vue une CATASTROPHE ABSOLUE. Mel Brooks avait en son temps parodié la licence de George Lucas dans son délirant (et pas finaud) Spaceballs, Waititi lui transformera la saga même en en faisant une vaste blague. Ça va être une boucherie…

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:

Buzz L'Éclair:

Thor Love and Thunder:


Rendez-vous mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique