Synopsis: Trente-quatre ans après sa défaite au tournoi All-Valley Karate de 1984, Johnny Lawrence a désormais la cinquantaine et est à la dérive. Après avoir perdu son emploi, il va tenter de rouvrir le dojo de karaté Cobra Kai. Ce faisant, il ravive sa rivalité avec Daniel LaRusso, qui de son côté a réussi dans les affaires, mais lutte pour maintenir l'équilibre dans sa vie en l'absence des conseils de son mentor, M. Miyagi.

Créateur: Jon Hurwitz

Distribution:
Ralph Macchio: Daniel LaRusso
William Zabka: Johnny Lawrence
Xolo Maridueña: Miguel Diaz
Tanner Buchanan: Robby Keene
Mary Mouser: Samantha LaRusso
Martin Kove: John Kreese
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Troisième saison pour la suite des aventures du Karaté Kid, Daniel LaRusso, qui trente ans plus tard n’est plus vraiment un Kid. Devenu père de famille et patron de concession automobile, l’ancien double champion du tournoi de karaté de All Valley semblait avoir laissé cette partie de sa vie derrière lui. Mais c’était sans compter sur son rival d’alors, Johnny Lawrence, toujours rongé par sa défaite et son destin manqué, qui revient en force dans la vie de Daniel. Car Johnny, inspiré par un jeune de son immeuble en cruel manque de mentor, se décide à faire revivre son vieux dojo, le Cobra Kai.
De fait, là où la trilogie était centrée sur Daniel, la série elle se concentre plus sur Johnny. Même si au fil des épisodes le cercle s’élargit grandement pour inclure la bonne quinzaine de personnages présents dans le show. D’anciens acteurs reviennent incarner leur rôle dans la franchise et accompagnent à merveille la nouvelle génération qui se révèle à nous, les vieux de la vieille.

La grande réussite de la série, au-delà de la réunion du casting d’antan, est la richesse de son récit et surtout son non-manichéisme. Comme expliqué, on partage surtout ici le point de vue de Johnny, qui contrebalance ce que l’on interprétait des films des années 80. La ‘brute’ n’étant peut-être pas celui que l’on croyait. Et toute l’écriture est basée sur cette opposition de point de vue entre le Miyagi-Do et le Cobra Kai. La défense et l’attaque. La voie de la raison ou de la colère. La Paix ou la Guerre. Deux écoles de pensée qui on chacune leurs forces et leur faiblesses. Deux faces de la même pièce qui devront apprendre à s’apprivoiser.
Les deux Senseïs formeront leurs disciples du mieux qu’ils pourront, leur inculquant les valeurs qu’eux-mêmes ont acquises de leurs anciens maîtres respectifs. D’un coté John Kreese le Fourbe qui ne tardera pas à revenir fouiner dans la vie de celui qu’il considère encore et toujours comme son fils spirituel et de devenir rapidement la figure du mal-incarné. A l’opposé, malgré son décès, Mr Miyagi reste très présent au sein de la famille LaRusso, dont il était devenu en quelque sorte le vieux sage. Daniel cite souvent ses enseignements. Je signale au passage les nombreux flashbacks qui remettent en mémoire – ou expliquent pour ceux qui ne les ont jamais vu – les événements de la trilogie, afin de contextualiser au mieux se qui se passe au cours des épisodes.

Du coté de la jeunesse, qui constitue une grosse part du show, nous avons en vedette Xolo Maridueñas, alias Miguel Diaz, le ‘nouveau’ Karaté Kid. On découvre aussi Sam LaRusso (Mary Mouser), fille de son père qui sera sa plus fervente disciple. Et en balance entre les deux camps se trouve Robby Keene, incarné par la bonne gueule Tanner Buchanan, qui se trouve être le fils de Johnny ET l’élève de Daniel (Dilemme !). Se joint à eux toute une ribambelle de camarades que je ne vais pas tous citer mais il faut sortir du lot ‘Le Faucon’ (Jacob Bertrand) avec sa fantaisie capillaire qui ne passe pas inaperçu, Demetri (Gianni DeCenzo) et de loin la plus badass du lot, Tori Nichols (Peyton List).

Tout à la fois drôle, touchante, émouvante, captivante, surprenante…la série ‘Cobra Kai’ se dénote clairement du marasme actuel du coté des shows sériels. Devenu par trop sombre, par trop sérieux et par trop déprimant… à contrario le retour de ‘Karaté Kid’ avec ses valeurs simples mais universelles, ses leçons de vie pas si sotte et sa dualité qui relativise les notions de ‘Bien’ et de ‘Mal’ ramène un peu de joie de vivre et de lumière dans cette funeste période que nous traversons.

Si il y a bien UNE série dont je conseille le visionnage en ce moment, c’est celle-là !

Petite information bonus: parmi les noms apparaissant dans les crédits de début d'épisode figure celui de Will Smith. Il s'agit bel et bien du célèbre acteur, étant actuellement détenteur des droits de la franchise. Droits qu'il avait acquis au moment de produire le remake cinéma qui mettait en scène son propre fils Jaden face à Jackie Chan.

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.