Synopsis: Walter Garber est un employé de la Metropolitan Transportation Authority. À la suite d'une enquête à son encontre, il officie désormais comme aiguilleur sur la ligne 6 du métro de New York. Il doit veiller au bon déroulement du trafic. Alors que sa journée touche à sa fin, la rame Pelham 123 s'immobilise sans explication. C'est le début du cauchemar : Ryder, un criminel aussi intelligent qu'audacieux, a pris en otage la rame et ses passagers. Avec ses trois complices lourdement armés, il menace d'exécuter les voyageurs si une énorme rançon ne lui est pas versée très vite. Entre les deux hommes commence un incroyable bras de fer. Chacun ses atouts, chacun ses secrets, et le face-à-face risque de faire autant de victimes que de dégâts. La course contre la montre est lancée. 

Réalisateur: Tony Scott

Distribution:
Denzel Washington : Walter Garber
John Travolta : Dennis "Ryder" Ford
Luis Guzman : Phil Ramos
John Turturro : Camonetti
James Gandolfini : le maire de New York
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Après les grosses sorties estivales, nous revenons cette semaine à un cinéma plus ancien pour parler d’un film de Tony Scott. Réalisateur jugé de seconde zone par beaucoup mais pour lequel j’ai une véritable admiration, notamment pour ses œuvres devenues culte comme Top Gun, Le Flic de Beverly Hills 2, Le Dernier Samaritain, USS Alabama, Domino, le fantastique Spy Game ou son film coup-de-poing Man of Fire. Mais comme pour tout artiste, il a connu des hauts et des bas. Et ce dont je vais vous parler aujourd’hui fait clairement partie de ses basses œuvres…

Il retrouve pour « L’attaque du Metro 123 » son acteur fétiche (presque sa muse) Denzel Washington qui se glisse cette fois dans la peau d’un aiguilleur devant faire face à une prise d’otages dans une rame du dit métro. La numéro 123 comme le titre l’indique (c’est quand même bien fait). Face à lui un John Travolta qui cabotine comme jamais, au point d’affaiblir l’ensemble du métrage (faut quand même le faire).

Le récit lui est assez pauvre et s’étire en longueur pour atteindre les 1h45 alors qu’il aurait pu être plus ramassé et concis. La mise en scène et quant à elle ultra nerveuse, sans doute trop et le réalisateur abuse des ‘cuts’ et ‘surcuts’ qui parfois rendent l’action illisible. En clair c’est très brouillon du côté de l’image.

Le scénario n’est pourtant pas plus bête qu’un autre avec quelques surprises et rebondissements plutôt bien vu. On a même droit à une réflexion sur le ‘marché de la bourse’ quatre ans avant la crise financière de 2008. Travolta incarne en effet un ancien trader jouant sur les spéculations pour se faire un max de pognon, ce qui rappelle là aussi ce qu’il adviendra quelques années plus tard avec Jérôme Kerviel.

Il existe d’autres films relatant la même histoire, tous adaptés du roman The Taking of Pelham One Two Three de John Godey (nom de plume de Morton Freedgood) paru en 1973. Le roman est sorti à l’époque en France sous le titre ‘Arrêt prolongé sous Park Avenue’, édité par Flammarion.

Le premier film sort l’année suivante, ce qui indique le puissant impact populaire qu’a connu le roman à cette époque. À sa tête Joseph Sargent qui dirige Walter Matthau et Robert Shaw dans les rôles principaux.

La seconde adaptation est en fait un téléfilm avec un casting 5 étoiles : Edward James Olmos, Vincent D’Onofrio, Donnie Wahlberg, Richard Schiff et Lorraine Braco. Rien de moins. Son titre : le Métro de l’Angoisse. Au vu des premières minutes, on se croirait devant un clip génération MTV bien lourdingue...

L’Attaque du Metro 123 n’est clairement pas dans le haut du panier de la filmographie de Tony Scott. La mise en scène trop compulsive (voir épileptique mais ce qui est un défaut ici ne me dérange pas dans Man of Fire) et surtout un John Travolta en roue libre plombe le visionnage du film. En contrepoint, la pertinence de certains propos et thèmes sont bien vu, prémonitoire je dirai même. Mais au final je ne conseille pas de voir ce métrage, j’aiguillerai plutôt vers les adaptations antérieures et je vais d’ailleurs vite me pencher sur le cas du téléfilm avec James Olmos. En prévoyant mon stock d'aspirine...

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:



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