Après deux escapades à Vice City, on change du tout au tout en passant de l’autre coté du pays, dans la région de San Andreas. Épisode mythique de la licence dont l’aura brille encore parmi les joueurs d’aujourd’hui, on y parcoure pas moins de trois villes ainsi que d’immenses terres allant de la forêt au désert. J’ai un rapport particulier à San Andreas, un opus que j’ai parcouru durant des heures…sans en faire la moindre seconde du scénario. En effet je possède une vieille copie du jeu sur PC où grâce à une sauvegarde ‘100%’ récupérée de manière ô combien malhonnête (à ne pas reproduire chez vous !) je parcourais l’État virtuel de long en large. En voiture, en vélo, en avion, en parachute… Je n’y faisais rien d’autre que m’y balader, car tout ce que le titre proposait de faire était déjà fait et pourtant que de temps passé dessus. C’était une autre époque, le début de ce qui deviendra courant par la suite, le début des ‘Open World’. Alors revenir dessus à l’occasion de cette intégrale - et cette Definitive Edition sur PS4 - me procura une grosse dose de nostalgie. Mais point d’effusion mélancolique, il est temps de se plonger pour de bon dans les péripéties du gang de Grove Street…

 

LA CITÉ DES SAINTS

Carl Johnson, mieux connu dans le monde entier sous le diminutif CJ, revient à Los Santos à l’occasion des obsèques de sa mère, tuée par une balle perdue lors d’un affrontement entre gang. Il y retrouve son frère Sean dit ‘Sweet’, sa cadette Kendl et ses vieux potes Big Smoke (Melvin Harris) et Ryder (Lance Wilson). Beverly Johnson est enterrée auprès de Brian, le cadet de la famille mort il y a des années et dont la disparition poussa Carl à s’éloigner de ses proches. Au point tel qu’il finira par partir pour Liberty City pour y officier dans le milieu du vol de voitures.

Carl est de retour pour dire adieu à sa mère...

Désormais de retour à Grove Street, CJ va tout d’abord épauler son frère et ses ‘bro’ afin de redorer le flambeau du gang dans les rues de Los Santos. Mais très vite un schisme s’opère avec Sweet. Les deux frères on désormais des visions et surtout des ambitions très différentes, et Carl n’a que faire de la réputation de sa Street Family sur les trottoirs usés et sales du quartier pauvre de Ganton. Il voit plus grand, il voit plus loin. Alors quand une opération tourne mal et que Sweet se retrouve derrière les barreaux il tente de se reconstruire autrement. Poussé à l’exil par le C.R.A.S.H., un trio de flics ripoux, il va repartir du bas de l’échelle jusqu’à ce que la chance tourne et qu’il devienne propriétaire d’un garage miteux de San Fierro, gagné après une course à un certain Claude, un type étrange qui ne parle jamais.

CJ et Sweet en route pour faire régner leur loi dans les rues...

À partir de là, de fil en aiguille, de rencontres en petites arnaques et de courses-poursuites en petits boulots, il va gagner du galon dans la pègre de San Andreas. La rencontre déterminante se fera avec Wu Zi Mu, un chef d’opération des triades sino-américaines. Les deux hommes forgeront une solide amitié et s’épauleront mutuellement dans leurs galères respectives, aussi bien à San Fierro qu’à Las Venturas. Leur collaboration fructueuse augurera des lendemains qui chantent… Jusqu’à ce que la situation dégénère dans des proportions dantesques à Los Santos, provoquant des émeutes de grandes ampleurs dans toute la ville…

Wu Zi Mu - Woozie - est devenu mon personnage préféré de la franchise. Drôle, intelligent et classe, un très bon camarade de jeu !

Voilà un résumé très succinct des événements qui se déroule dans GTA San Andreas et c’est peu de dire que cela ne recouvre qu’une infime partie de tout ce que le jeu propose. Car oui, ce Grand Theft Auto est de loin le plus complet de toute la série, il propose tellement de choses à faire qu’il finit par donner le tournis, on ne sait littéralement plus où donner de la tête. Mais on reviendra sur cet aspect là plus tard. Commençons par introduire le terrain de jeu, ce qui sera déjà pas mal pour entamer les présentations.

Au sommet du Mont Chiliad, observant San Fierro et au fond à droite Las Venturas. Capture effectuée sans l'effet 'brouillard' qui fut rajouté lors d'une mise à jour dans les options paramétrables

Comme d’habitude, ce GTA est un jeu de « course-poursuite en voiture » qui a largement dépassé son concept de base pour proposer rien de moins qu’une tranche de vie d’un personnage dans un milieu criminel dans lequel il va grimper les échelons petit à petit. Qu’il soit derrière un volant ou bien à pied il devra réaliser toute une ribambelle de missions qui lui permettront d’assoir sa réputation dans les bas-fonds, d’éliminer la concurrence et de conquérir les marchés de l’ombre. Il aura à sa disposition tout un tas de véhicules et d’armes pour lui permettre de mener à bien ses objectifs. Voilà pour le point de départ.

Si sexy le ciel de Californie comme disait la chanteuse. Notez l'effet de flou omniprésent assez désagréable à l'arrière du véhicule

La grande originalité de San Andreas est de situer son action non pas dans une ville mais dans un état - celui de San Andreas donc (les choses sont bien faites). Avec ses grandes métropoles, ses petits patelins, ses forêts, son désert, ses côtes maritimes, sa base militaire, ses cours d’eau, ses aéroports, sa restauration rapide, ses mystères etc etc etc… Même GTA V ne propose pas une telle vision complète, se ‘bornant’ à Los Santos et sa région proche. Alors oui la carte du cinquième épisode est plus grande que celle de SA, mais en terme d’envergure et d’ambition elles ne sont pas comparables.

Une carte exemplaire

Nous parcourrons donc ici pas moins de trois villes, ce qui pourrait presque nous faire dire que nous avons affaire à trois jeux en un. Los Santos (Los Angeles), San Fierro (San Francisco) et Las Venturas (Las Vegas) seront en effet autant de décors à découvrir et d’exploration à mener qui découperont l’aventure en autant de chapitres. Ce qui fera naître un sentiment de longueur par rapport au reste des épisodes, plus concis. Sentiment fortement accentué par la quantité gargantuesque des tâches annexes mises à disposition et dont il est largement venu le temps de faire la liste.

Malgré tout ce qu'on aura pu en dire, cette version remasterisée offre tout de même de beaux moments

~INTERLUDE 1 : Doublage et musique~

Du coté des ondes, on trouve de belles choses pour les oreilles même si j'avoue une préférence pour la station Master Sound et son groove d'antan. 11 radios au total sont à découvrir, avec chacune leur style comme à l'accoutumée. Mais j'ai décidé de partager ici le thème du jeu qui je pense saisi parfaitement l'ambiance de San Andreas.

On trouve du beau monde du coté du casting vocal. Rien de moins que Samuel L. Jackson (l'officier Tenpenny), James Woods (l'agent fédéral Mike Toreno), Peter Fonda en personne ("The Truth"), William Fichtner (Ken Rosenberg, de retour après Vice City). En ce qui concerne les gens de Grove Street, ce sont surtout des rappeurs qui leur prêtent leur voix (donc des gens que personnellement je ne connais pas ^^) : Christopher 'Young Maylay' Bellard pour Carl 'CJ' Johnson, Faizon Love pour Sean 'Sweet' Johnson, Clifton Powell pour 'Big Smoke', Aaron 'Mc Eith' Tyler pour Ryder et Yolanda 'Yo-Yo' Whitaker pour Kendl Johnson.

PAR SAINT FRANCIS !

Au cours de ses escapades, CJ croisera tout un tas de monde qui lui demanderont tout un tas de services. Soit des petits jobs (parfois même honnêtes), soit des actes fortement répréhensibles. En gros c’est assez simple : multipliez par trois les activités que l’on peut trouver dans les autres GTA et vous obtiendrez à peu près tout ce que San Andreas propose comme ‘sortie de route’. Je vais en dresser sommairement la liste histoire de faire comprendre un peu le délire. On se retrouve juste après.

Superbe fresque

Différents commerces existent comme des magasins de fringues, des coiffeurs/barbiers, des fast-foods, des magasins d’armes, des bars, des salons de tatouages. Avec pour chaque catégories plusieurs enseignes de plus ou moins haute gamme. À Las Venturas il y a aussi des casinos.

Une référence à Vice City avec cette devanture qui représente la statuette servant de collectible pour Tommy Vercetti

CJ à la possibilité dans ses différents lieux de s’adonner au billard, aux jeux d’arcades, au Poker, au blackjack, à la roulette, aux paris équestres etc… Il peut aussi se faire quelques paniers quand il croise un terrain de basket ou participer à un concours de ‘low rider’ (chorégraphie de bagnole avec ses suspensions hydraulique). À tout moment il peut aller danser en boite de nuit.

En fin séducteur, il fréquente une (ou plusieurs mais attention à vous!) petites amies, avec lesquelles il aura des rencards où il devra assurer pour voir sa relation évoluer dans le bon sens. L’inviter au restaurant, faire une balade en voiture dans un lieu qu’elle apprécie, l’emmener danser seront les rendez-vous communs où faire vos preuves. Prévoyez un bouquet de fleur à offrir à votre dulcinée. Elles sont au nombre de six et il est possible (mais c’est très long) de toutes les satisfaire…

Une photo qui présente l'une des petites amies mais aussi la 'Christine' du jeu, une voiture fantôme trouvable en forêt et qui est irréparable

Possibilité de devenir propriétaire de commerces ou de lieux d’habitation. Il y en à pas mal.  Les secondes ne seront que des lieux de sauvegarde (avec ou sans garage). Les premiers nécessiteront d’abord d’y faire ses preuves avant d’en devenir le patron. Il existe également des boulots qui ne sont ‘que’ des boulots. Chauffeur routier, chauffeur d’engin de chantier dans une carrière, voiturier dans un hôtel de luxe, coursier (un job par ville), vendeur de voiture dans une concession…

La guerre des gangs de Los Santos ou Carl doit conquérir, puis défendre les quartiers de la ville. Il s’agit de phase de tir avec pour chaque épreuves trois vagues d’ennemis à éradiquer. Beaucoup de quartier, beaucoup d’ennemis à tuer. C’est un pan du jeu sur lequel je n’ai pas trop forcé plus que nécessaire, étant peu friands de ce genre de phase de pur gunfight.

Chaque quartier est contrôlé par un gang, représenté par un système de code couleur (vert pour Grove Street)

Des salles de sport sont disponibles pour que notre bonhomme se maintienne en forme. Vélo d’appartement, tapis de jogging, banc de musculation en libre-service. Chaque salle possède un maître qu’il faudra vaincre pour qu’il nous apprenne une nouvelle technique de combat rapproché. Deux triathlons sont ouverts le weekend (pas encore fait dans ma partie mais je vais me pencher sur la question)

Tout plein de courses sont positionnées un peu partout. En voiture, en moto, en hélicoptère ou en avion (course de checkpoint pour les véhicules aérien, pas de concurrent). J’en profite pour caser ici les ‘super-sauts’, qui consiste en des sauts cachés qui quand on les effectue lancent un ralenti du plus bel effet. Certains sont évident à trouver, d’autres sont quasiment impossible à percevoir. Il en existe 70.

Des défis sont aussi de la partie et consiste en des épreuves d’adresse avec des deux-roues. Avec une moto il s’agira de traverser des sphères dans un bassin à bateau vide (c’est super chaud !) et au sommet du mont Chiliad un VTT attends que ses épreuves de descente de la montagne soit réussie. J’ai tenté et ch’uis tombé. Du vélo…et de la montagne ! Se range dans cette catégorie aussi les épreuves de tir aux Ammu-Nation, divisé par catégorie d’arme. Je n’ai pas tenté mais j’irai voir à l’occasion à quoi ça ressemble ces épreuves…

Des écoles de conduite proposent de passer des permis pour améliorer la conduite de CJ (et lui donner accès à certains lieux, les aéroports principalement). Factuellement il s’agit d’une série d’épreuves à bord des différents engins. Vous vous souvenez du test du parking au début du premier Driver ? Et bien voilà c’est çà. Élargissez avec moto, bateau, avion et hélico. C’est franchement sympa à faire.

Un cargo sous pavillon étranger propose à notre bon gars de lui ramener différents véhicules afin de les exporter ailleurs. Il existe quatre listes. Là où cela devient intéressant c’est que chaque véhicule apporté débloque un véhicule en import en retour, mais à chaque jour correspond une liste spécifique d’importation. Cela reste un bon moyen d’avoir à disposition un beau catalogue de bagnole.

Les célèbres missions ‘R3’. Devenez policier, ambulancier, pompier pour venir en aide à la population. C’est toujours aussi cool mais un poil rébarbatif…surtout les missions de flics (j’ai du mal avec celles-là…). Il y a bien sur aussi le retour des missions de taxi que j’adore toujours autant. À ces classiques s’ajoutent les missions de ‘maquereaux’ qui consiste à gérer ses ‘filles’ et à leur faire faire leur tournée (la classe…). Ceci était déjà présent dans Vice City Story (qui se passe avant mais est sorti après). Vraie nouveauté, conducteur de train qui consiste en gros à gérer la vitesse de la locomotive (et surtout à savoir freiner pour ne pas louper la gare….Oups…) et les cambriolages qui ne se déroule que la nuit. Ces derniers consistent à vider une demeure de ses objets précieux en silence pour ne pas inquiéter les propriétaires des lieux.

Les stades offrent quand à eux des courses à la Destruction Derby (pour la faire courte) avec des variantes pour chaque ville. Des véhicules tout terrain à remporter en cas de victoire (balèze).

Et bien sur les ‘collectibles’, qui ici se divisent en plusieurs catégories (!) -Les tags à Los Santos : CJ doit les recouvrir du vert de Grove Street pour asseoir son territoire (x 100 - débloque un panel d’arme à la maison des Johnson)

- Les photos à San Fierro : il faut prendre une image des lieux remarquables de la ville. Une couleur violette se démarque aux endroits idoines, surtout de nuit (quasi impossible à trouver en vérité…x 50 - débloque un autre panel d’arme au garage)

Une lueur indique les endroits où il faut dégainer son appareil photo. Une fois l'objectif pointé, une icone invisible à l'œil nu apparaît pour indiquer l'endroit précis à photographier

-Les fers à Cheval à Las Venturas : juste des fers à cheval à dénicher partout dans la ville. Chaque babiole amassée octroie le facteur chance d’un pourcentage supplémentaire. Une fois les 50 récoltés la chance sourit à CJ aux jeux de hasard (casino). Débloque aussi un autre panel d’armement devant le casino de Woozie, The Four Dragons.

-Les huitres : partout sur la carte et sous l’eau. Donc pas partout sur la carte mais vous m’avez compris. Elles augmentent les capacités pulmonaires de Carl (permet de respirer plus longuement sous l’eau) en lui faisant faire de la plongée sous marine. Une fois toutes trouvées elle donne à notre séducteur un sex-appeal à fond, quelque soit le niveau de sa barre dans ses statistiques.

Ouf ! On a enfin fini par en voir le bout ! Et tout ceci sans compter les missions principales ! Croyez-moi que vous en aurez pour un moment à terminer tout çà ! Il convient de parler aussi des missions de braquage, dont la plupart se feront en compagnie d'une cinglée nommée Catalina avant un grand casse dans un casino de Venturas à la Ocean'Eleven. Elles sont subsidiaires mais restent importantes tout de même. Pour dire j'ai pour ma part fini le jeu par le grand braquage de la maison de jeu, après les émeutes et le générique de fin car j'y voyais là une meilleure séquence finale.

Catalina, votre partenaire de crime (et plus) vous quitte pour un un pilote qui en a sous le capot

Abordons maintenant un autre aspect de cette foisonnante proposition avec les caractéristiques de personnalisation. En effet il sera possible dans les garages de tunning de modifier les véhicules à sa guise ou presque. Les choix de customisations sont nombreux sans atteindre toutefois ce que le V propose en la matière, néanmoins cela laisse quand même de quoi faire. À noter que les véhicules spéciaux (police ou ambulance par exemple) ne sont pas modifiables. Peinture, jantes, capot, suspension hydraulique, sono… voici entre autre ce qui sera adaptable selon vos gouts.

Une grande part des voitures sont modifiables, comme le montre ma création personnelle de très bon goût juste au-dessus

Mais là où le jeu marquera tous les esprits c’est sur la personnalisation de CJ lui-même ! Musclé, maigre, gros, coupe afro, crâne rasé, bien sapé ou mal fagoté…c’est à vous de choisir. Même son sex-appeal sera à votre merci ! S’il ne devait y avoir qu’une seule chose à retenir de San Andreas (ce qui est loin d’être le cas) ce serait le travail effectué sur son personnage principal. Aussi bien en termes d’écriture qu’en termes de physique évolutif. Cela nécessite toutefois un certain effort du joueur car pour obtenir - et maintenir - son protagoniste sous la forme que l’on souhaite il faut suivre un régime strict (dans un sens ou dans l’autre). Les statistiques personnelles de Carl sont disponibles à tout moment dans un tableau consultable avec la touche gauche de la croix directionnelle et celle-ci nous informe du taux de graisse, de muscle, d’endurance, de respect et de sex-appeal de notre antihéros.

Un gros plan sur le visage de CJ devenu un même sur les réseaux sociaux (dans le jet de l'armée, faire une vue arrière avec la 'caméra-capot'). Assez tristement ce défaut rigolo à été réparé présentement (dernière mise à jour)

Notre homme à également des barres de progression en ce qui concerne le maniement de chaque arme ainsi que pour chaque type de conduite (routière, vol ou bateau). Là encore remplir la totalité de toutes ces barres demande un certain temps et tout autant d’investissement de la part du joueur.

~INTERLUDE 2 : Bugs~

Case 1 : des PNJ coincés dans le décor, c'est très commun dans les Definitive Edition, mais à 2 mètres du sol, ce n'est pas rien ! Case 2 : Des objets flottants auprès des parois où ils sont censés être accolé sont trouvables fréquement si on sait bien observer. Case 3 & 4 : Dans les restaurants, toujours à la même table, toujours le même personnage non-jouable qui s'asseoit sur le dossier (bug réparé dans la dernière mise à jour).

Case 1 & 2 : empilement de véhicules inexpliqué. Le jeu doit charger un nouvel engin à chaque passage du joueur, sans que l'ancien n'ai eu à disparaître. Case 3 : Un avion fantôme, planté dans un platane. Case 4 : dans le désert le ciel se colorise parfois pour laisser transparaître un effet de tempête de sable, mais il suffit de s'élever pour voir la limite de l'effet...

Alors là c'est un truc très bizarre. On remarque très rapidement des espèces de grandes feuilles noires sur les routes, en se demandant ce que c'est exactement. Un examen approfondi nous révèle qu'il s'agit de restes de pneus éclatés... Il y en a vraiment tout les 50 mètres, comme on peut le voir sur ma capture (auprès de CJ et plus loin sur la route, après le pont). Je n'avais pas le souvenir de ces trucs dans la version originale...

L’AVENTURE C’EST L’AVENTURE

De tout les GTA que j’ai fait (quasiment tous les épisodes 3D à l’exception des deux Liberty City PS2/PSP) San Andreas fut certainement le plus facile. Encore heureux car au vu de sa durée de vie faramineuse cela aurait été chez moi plus un frein qu’une motivation qu’il se révèle corsé. Ceci ne signifie pas pour autant que ce fut une balade de santé, surtout lors des phases de Gunfight particulièrement relevées (la boucherie, le bâtiment final, la base militaire…).

Un barrage des forces de l'ordre à Las Venturas

La première véritable résistance que m’opposèrent les rues de Los Santos fut la mission « Reuniting the Families » dans laquelle on doit sauver Sweet détenu par une armada Ballas dans un motel miteux. On y affronte d’abord les rivaux des quartiers voisins avant de devoir faire face aux forces armées de la police qui n’y vont pas de main morte…Ha, et puis aussi on doit abattre un hélicoptère au passage, histoire de !

Les dernières missions se déroulent durant une émeute générale à Los Santos

Autre mission bien relou, « Supply Lines » durant laquelle nous sommes au volant d’avions miniatures à la maniabilité incertaine et avec lesquels nous devons atteindre des cibles définies et mouvantes dans tout San Fierro. Hou. La. Làà. La galère. Et enfin, et c’est un peu plus normal, la dernière mission du scénario qui nous voit poursuivre un camion de pompier à travers une ville aux proies aux émeutes qui demanda là aussi maintes tentatives pour en voir l’accomplissement. Le reste des missions principales ne me causèrent pas vraiment de souci, du moins pas au point que je m’en souvienne.

Une épreuve devenue célèbre car d'une atroce difficulté. La maniabilité des modèles réduits étant désastreuse...

On en vient aux autres problèmes du jeu, bien plus pernicieux. Et en premier lieu en ce qui concerne la technique pure de cette version ‘Definitive’. J’ai eu deux ou trois bugs de sauvegarde ne souhaitant pas se charger, fort heureusement la prudence m’aura fait user de plusieurs slots afin d’éviter le désagréable désarroi de voir ma partie s’envoler en fumée. Ces ennuis n’auront eu comme seuls désagréments de me faire refaire les dernières actions effectuées. Gênant mais pas insurmontable. L’autre grosse tare concerne les problèmes de chargement des textures, voir même carrément des décors. Il n’est pas rare de voir lorsqu’on approche d’un lieu une masse informe qui s’affine au fur et à mesure de notre avancée vers elle. C’est une expérience singulière que je n’avais jamais connu dans le jeu vidéo et le décalage est fort entre un GTA V prônant une distance d’affichage éblouissante et ce remaster qui peine à afficher correctement des environnements vieux de 2004.

Ici la convergence de deux problèmes d'affichage : colorimétrie en berne et effet maquette 3D non dégrossie

J’évoque maintenant les ‘petites’ choses qui m’auront fait voir rouge. Pas forcément cramoisi mais qui auront fortement assiégé ma maigre patience à force de répétition. Déjà j’estime qu’il y a beaucoup trop de collectibles, et en particulier il y a trop de tags (100). Même avec une soluce cela fini par devenir d’une redondance qui confine à la lourdeur. Et au passage méga-respect à ceux qui les auront tous déniché sans aide extérieure (est-ce seulement possible ?). Sans parler des autres objets à découvrir…

Vous savez quel est le point faible de CJ, lui qui est capable de tout faire ou presque ? Il est incapable de grimper les échelles...

Mais le pire - le pire ! - reste les ‘autres’ (comme d’habitude quoi). Les piétons comme les chauffeurs. Ils sont totalement insupportables à chaque seconde. Se jetant sous les roues au lieu de s’éloigner, paniquant pour on ne sait quelle raison, agissant de manière stupide 90% du temps (les 10% qui restent ils sont apathiques)…de vrais benêts. Et une fois derrière un volant, l’intelligence artificielle change du tout au tout pour devenir agressive et casse-bonbons. Je veux dire on ne me fera pas croire que Rockstar n’a pas programmé la conduite des PNJ exprès pour embêter en permanence le joueur. Et si cela prête à sourire les cinq premières minutes, cela fini par énerver au plus haut point après de longues heures de jeu !

Ha! Un point intéressant ici : vous voyez les deux marques rouges que j'ai tracé sur cette capture d'image ? Et bien sachez que la hitbox de la voiture prends en compte cet espace qui est sensé être vide. Le nombre de fois que je m'y fais avoir...

Grand Theft Auto San Andreas reste à ce jour le GTA le plus complet de la licence, c’est incontestable. Grand sans être inutilement énorme, rempli jusqu’à plus soif et proposant un tas d’activités diverses qui fait qu’on y a toujours quelque chose à y faire, cet un opus qui prends la place de trois en terme d’envergure. Le récit lui nous emmène dans le monde des gangs des quartiers défavorisés de San Andreas avant de grandement s’en éloigner pour mieux y revenir boucler la boucle dans ce final qui évoque bien sûr les vraies émeutes de Los Angeles en 1992. Son héros, CJ, à bénéficié d’un travail d’orfèvre au niveau de sa personnalisation et il est peu compréhensible que ce système n’est pas perduré dans les épisodes suivants. Peut-être justement parce que cela demande beaucoup de boulot et beaucoup de ressources qu’il vaut mieux utiliser ailleurs dans la programmation ? Alors certes le titre à pris son petit coup de vieux et cette version remasterisée possède ses déboires, surtout au niveau des sauvegardes mais la proposition qu’il délivre reste dingo même vu d’aujourd’hui. Un épisode tout simplement légendaire qui restera dans le cœur de tous les fans de la saga de Rockstar.

Bonus :

Il y en a qui galère à en avoir un, moi j'arrive à en avoir deux...

Hey, mais cet endroit me rappelle quelque chose ! (qu'on est pas sur de revoir...)

Merci d'être passé, vous pouvez y aller ...