Suite de mes récits de voyage à LEGOtham City pour une nuit pleine de rencontres et de péripéties...

Clark m'expose la situation sociale assez catastrophique de la ville. Taux de chômage avoisinant les 25%, immobilier affichant des prix complètement zinzin (ses propres mots) qui façonnent des zones dédiées soit aux riches soit aux pauvres, ce qui amène à des quartiers entiers laissés à l'abandon. Du moins par l’État car complètement reprit en main par les gangs. La corruption des élus, leurs liens étroits avec l'ancienne pègre italienne - aujourd'hui quasiment disparue suite à l'apparition des 'supers-vilains' - ont fini d'achever la confiance des habitants dans leurs représentants. Les politiciens n'existent plus à Gotham, remplacés par des figures "plus concrètes, aux actions plus visibles par le commun des mortels" que sont les grands chefs d'entreprises, les magnats de la finance, les businessmen... À ce petit jeu là, pas mal d'entrepreneurs ont saisi la balle au bond pour se forger une image positive et accroître leur popularité - et leurs marques ! Les communicants sont bien les seuls dans le coin à ne pas manquer de boulot !
Mais les puissants de ce monde ne sont pas les seuls à avoir su capter une audience. Les criminels les plus charismatiques, les plus malins, les plus retors ont également attiré à eux les âmes perdues et délaissées. Les laissés-pour-compte ont trouvé dans cette étrange logique de gangs un sentiment d'appartenance à quelque chose, comme une famille à défendre, un clan avec lequel mener des combats pour améliorer l'avenir. Et c'est comme cela que l'on en arrive à ce tag du Joker en plein centre-ville, aux côtés d'un feu de détritus que plus personne ne prend même la peine de signaler...

Lors de notre rencontre, une alerte à la bombe se déclencha dans le zoo, provoquant la panique. Il faut bien avouer que je n'ai pas pris la pleine mesure de la menace, ce que me fera remarquer le reporter. Qui lui aussi garda son calme, m'assurant qu'il n'y avait aucun danger, aucun engin explosif se trouvant à proximité. J'ignore comment il le sut mais effectivement après quelques minutes d'incertitude la sécurité nous informa qu'il s'agissait d'une fausse alerte, comme il y en a (très) souvent à Gotham. Mais la ville étant sans cesse sous la menace d'un cinglé ou d'un autre, ils ne peuvent se permettre de prendre le moindre risque avec ces choses-là.

J'en profite pour préciser que toutes les photos prises cette nuit-là à Gotham City furent l’oeuvre du collègue photographe de Clark, James Olsen, que je remercie encore pour me permettre d'utiliser ses clichés sur mon blog.

Alors que nous nous rendons d'un pas tranquille vers le lieu de la première rencontre de la soirée, je fais souligner à mon guide l'incroyable architecture de la ville et surtout de ses imposants géants. Comme ici lorsque nous traversons l'un des nombreux ponts surplombant le fleuve d'un noir d'encre (photo plus bas). Il m'informe alors que la localité en compte plus d'une cinquantaine (!) et que selon les croyances locales, ceux-ci prendront vie pour protéger Gotham lorsque celle-ci sera véritablement en danger. Vu tout ce qu'elle a pu traverser ses dernières années, je me demande bien qu'elle genre de menace il lui faudrait pour réveiller ses « gardiens de métal » ?

La Tour Wayne domine toute la cité. Avec son patronyme écrit en bleu néon visible depuis n'importe quel coin de la ville, on se doute bien que le bonhomme derrière ce logo ne se prend pas pour de la fiente de pigeon ! Le building ultra-moderne tranche radicalement avec le quartier aux bâtiments plus anciens et plus bariolés. Notez la pluie qui ne cessera de tomber tout au cours de la nuit, avec tout de même quelques rares moments d'accalmie. Et oui j'ai une dégaine pas possible, mais c'était le maximum que je pouvais faire pour me constituer un costume de 'super-héros'...

Nous voilà devant la Mairie, où l'on profite que notre rendez-vous soit en retard pour poser un peu devant le photographe (enfin, surtout moi). Encore et toujours ses fameux géants qui sont décidément partout !
Le maire actuel, Hamilton Hill (sans étiquette), n'est même pas connu de tous ses citoyens. Il faut dire qu'il n'est qu'un administrateur s'occupant des affaires courantes. Tout en maintenant comme il le peut la ville à flot. Il n'a pas le début d'un projet politique ou la moindre vision d'avenir... et il n'est pas là pour ça. Sa fonction est de faire "tourner la machine, pas de la révolutionner ". L'élection qui le vit prendre le siège de fonctionnaire suprême de la mairie connue le plus haut taux d'abstention de l'histoire de Gotham, ce qui fragilise encore plus sa position au sein du conseil municipal. Mais de toute façon il ne connaît pas de véritable opposition politique. Se trouvent en face de lui seulement des lobbys de société aux intérêts pas forcément bienheureux pour les habitants, des influenceurs à la vanité sans égal ou des citoyens protestataires aux milles revendications contradictoires.

Mais cela n'empêche pas certains de briguer le poste pour les prochaines échéances. Comme c’est le cas pour ce drôle de petit gentleman qui se présente enfin à nous en costume de pingouin...

À suivre lundi prochain si tout va bien ou en version complète et brute de pomme à cette adresse (très long à lire)