Voilà quelques jours, je mangeais avec une amie et je ne sais trop comment, voilà qu'au bout de 30 secondes nous étions en train de parler de la violence dans les jeux vidéos.

Après avoir entendu ou lu quelque chose comme "le tueur en Norvège s'était entraîné à tirer sur un jeu vidéo spécialement fait pour ça", elle était résolument contre ces jeux. Evidemment, elle ne connaissait pas grand chose aux jeux vidéos, même pas du World of Goo ou du Portal. Sa culture sur Mario se résumait aux tortues sur lesquelles on peut sauter dessus et déjà considéré comme borderline... Il est vrai qu'après 25 ans à bouffer du Mario sans aimer particulièrement le style plateforme, son évocation provoque quelques tics nerveux chez moi... mais passons.

Alors j'ai joué franc-jeu : je lui ai expliqué que malgré des jeux très intelligents ou simplement marrants, oui bien sûr, il y a des jeux violents. Je lui ai même parlé de la fameuse séquence de l'aéroport dans Modern Warfare 2 et de mon envie de hurler en constatant que je pouvais au mieux assister impuissant au massacre. Je lui ai même préciser à quel point j'en voulais à Infinity Ward de n'avoir pas mieux préparé le joueur : la question du déut du jeu paraît anodine au début, surtout pour un joueur ayant touché moultes FPS depuis 10 ans.

Je lui ai également parlé de PEGI, des systèmes parentaux et de la responsabilité des parents face à tout ça. Pour reprendre son propre exemple, je lui ai parlé du manifeste écrit par l'auteur du massacre en Norvège. Comment écrire plus de 1000 pages de pure haine entre autre envers les musulmans, tout ça à partir... du scénario de Modern Warfare ? Il n'y aurait pas un problème ailleurs ?

Peine perdue, le verdict tombe : ces jeux sont malsains en encourageant à être violent contre d'autres personne et devraient être tout simplement interdits. Et pas seulement aux enfant.

Grande était ma frustration car malgré mes plus de 20 ans de jeux vidéos derrière moi et mon casier judiciaire vierge, je n'ai pas réussi à lui faire admettre qu'elle pouvait éventuellement se tromper. C'est quand même rageant qu'un loisir devienne le bouc-émissaire de tous les maux de la société.