Taito Corporation, c'est avant tout l'hitoire de Michael Kogan, un importateur ukrainien de cacahuètes et premier producteur de vodka au Japon, habitant un Tokyo de l'après-guerre ou tout est à reconstruire. Avec la précieuse aide de quelques hommes d'affaires locaux, voyant ses principaux clients, les bars, se précipiter sur ce nouvel eldorado que sont les jukebox, il décide alors de se lancer à son tour dans ce nouveau buisness. Toujours à l'affût quelques années plus tard, l'arrivée des bornes d'Arcade lui font penser qu'il est grand temps d'investir dans le domaine, ce qu'il fait dans les années 60, jusqu'à finir par se doter d'une division jeux vidéo. Nous sommes en 1972, à l'aube de la naissance d'un phénomène, et Taito rentre de plein pied dans la course. Les premières années se vivent à l'ombre des jeunes géants du secteur, souvent américains. Mais les sociétés locales commencent pourtant à s'organiser. Les Namcot ou Sega, puis un peu plus tard Irem ou Capcom deviennent tour à tour les incontournables du marché. Taito lui connaitra sa première heure de gloire en 1978.
Le jeu Space Invaders, oeuvre de Tomohiro Nishikado, un ingénieur qui a rejoint la société au début des années 70 et qui possède déjà un solide CV, va devenir un carton planétaire. Véritable locomotive des salles d'Arcade qui connaissent alors un âge d'or, le succès collossal du titre, propulse Taito définitivement sur le devant de la scène. Et celui-ci va y rester pour un bon moment. Faisant jeu égal avec les plus grands développeurs du pays, il va naturellement sauter le pas quelques années plus tard pour se préoccuper du marché des consoles. La conversion de Front Line sur NES, marque l'arrivée de Taito chez le futur géant Nintendo. Mais tout ceci n'est qu'un début, et les sorties sur consoles 8 bit se succèdent. Nintendo, Sega, et bientôt NEC, tout le monde profite du talent de Taito, et de son flair pour trouver des équipes de développements qui sortent des sentiers battus et osent proposer un contenu souvent original. Le développeur devenu éditeur à succès se pose à la fin des années 80 comme un acteur incontournable du marché, à l'heure ou se profile la sortie de nouvelles consoles de quatrième génération, et il est bien décidé à faire parler la poudre ! C'est ce que nous allons voir sans plus tarder aujourd'hui, en évoquant à vos côtés, le Top 5 de ses plus belles réussites sur consoles 16 bit.
Numéro 5 : Ninja Warriors : The New Generation
Ninja Warriors : The New Generation a connu récemment une nouvelle vie par la grâce d'une sortie d'un remake sur Switch et PS4 qui permettait enfin de jouer avec son meilleur ami à un Beat them all qui trouva enfin, en 2019, un écrin digne de son aura et ses qualités. Cependant, la version d'origine, parue en 1994 sur Super Nintendo ne manque pas d'atouts et de charme. Ce titre développé par Natsume, dont vous vous doutez, nous allons entendre parler à nouveau dans ce classement, fait indéniablement partie des grands Beat them all de la console. Il est pour les plus observateurs, une suite directe de The Ninja Warriors, un jeu d'Arcade à succès développé par Taito en 1987, qui connaîtra un certain succès. Sa suite elle, fait tout, en mieux. Avec notamment une réalisation enfin digne d'une 16 bit. Le jeu se voit doté de sprites d'une taille impressionnante, d'une animation qui frôle la perfection, et d'une certaine profondeur de gameplay, qui fait souffler un petit vent de fraîcheur sur un genre alors quelque peu surexploité. Chacun des trois personnages jouables, possède ainsi sa propre palette de coups, qui sortent sans efforts grâce à une maniabilité aux petits oignons. C'est un sans fautes, si ce n'est que ce jeu dans sa version d'origine, n'est, vous l'avez compris, malheureusement pas jouable à deux. A l'image d'un Final Fight, sorti également sur Super Nintendo sans cette option que beaucoup trouveront incontournable, son retrait sans nul doute dû à une limitation technique de la machine, pénalise quelque peu son intérêt dans la durée. Il n'en demeure pas moins que Ninja Warriors : The New Generation reste un Beat them all en tous points irréprochable, qui tire son épingle du jeu en offrant cette petite touche d'originalité dans le gameplay, qui le rapproche d'un véritable jeu de combat et permet au joueur d'aborder ses ennemis sous différents angles afin de mieux les mettre au tapis. Une très belle entrée en matière pour ce classement !
Numéro 4 : Chaos Seed
Un autre studio de développement dont nous allons longuement parler aujourd'hui porte le doux nom de Neverland. L'équipe qui va nous proposer pas moins de trois titres d'exception sur la seule année 1996, rêve-elle alors de rester éternellement jeune en choisissant un tel nom ? A défaut de jeunesse éternelle, elle va laisser une traçe indélébile sur la ludothèque déjà fantastique de la Super Nintendo, malheureusement l'année où celle-ci passe définitivement le relais aux consoles nouvelle génération. De fait ces titres ont étés un peu oubliés par la presse spécialisée de l'époque et surtout, par les joueurs. Attardons-nous tout d'abord sur Chaos Seed, une proposition fort originale qui s'inscrit au carrefour de l'Action RPG, du jeu de stratégie, et du puzzle game. Ecrit ainsi, cela peut sembler bizarre, mais une fois en jeu, ce mélange prends tout son sens. Pour autant que l'on prenne le temps de bien assimiler les règles, forcément particulières ! Il est en effet facile de se perdre dans les nombreuses options offertes lors de nos premières parties sur Chaos Seed, où l'on s'amuse essentiellement à construire son propre donjon grâce à une source d'énergie unique. On se voit ensuite projeté dans ce donjon, à la découverte de ce que l'on vient de créer, afin d'éliminer les monstres, et surtout collecter de précieuses ressources qui nous aideront à traverser ce dédale et vaincre les boss les plus retors. Il faudra être très attentif à l'agencement des pièces qui composent chaque donjon, ainsi que le type et la taille des salles que l'on souhaite construire, sous peine de terminer sans aucune énergie et aide, au fin fond du donjon. Passé un temps d'adaption, on trouve beaucoup de plaisir à l'utilisation d'une telle mécanique de jeu, et on prends le temps de s'attarder sur la technique impeccable du jeu. Graphismes à couper le souffle, héros et ennemis animés avec talent, musique envoutante, maniabilité sans faille qui facillite grandement la consutrciton des donjons, et surtout la partie exploration qui prends la forme d'un Action-RPG très convaincant. Un mélange improbable, mais au final un grande réussite et un jeu bien captivant que ce Chaos Seed, qui mérite largement sa place au sein du classement d'aujourd'hui !
Numéro 3 : Energy Breaker
On retrouve Neverland à la baguette de ce Tactical RPG, que j'avais évoqué il n'y a pas si longtemps, puisqu'il a toute sa place au sein du Top 5 des plus grands Tactical RPG de la Super Nintendo. Inutile de répéter de fait ce qui a été dit en mars dernier, et s'étendre notamment sur son scénario qui le rapproche, dans l'esprit, d'un Chrono Trigger, et d'un Radiant Historia, ou encore de sa réalisation de haut vol ou de son système d'attaque et de magie très malin. Le compositeur des musiques de cette merveille, Yukio Nakajima, qui officie déjà sur Chaos Seed est une nouvelle fois en grande forme pour accompagner ces joutes passionnantes. Elle nous suit également lors de nos passages en ville, qui sont autant de motifs d'interaction avec les PNJ. Et celles-ci sont nombreuses, et abordées avec originalité. Se rapprochant dans l'esprit d'un point & click, vous pouvez aborder certains personnages de différentes manières, adoptant tour à tour un ton concilliant ou plus agressif. Leur réponse sera en conséquence, et permettra de débloquer parfois la situation, ou encore de trouver un objet caché. Ces derniers sont très nombreux, et il vous faudra souvent faire preuve d'un véritable esprit d'archéologue pour dénicher, entre autres, ces fameux gallets, que vous pourrez échanger contre des objets très utiles chez les marchands. Ces même marchands qui évidemment vous vendront des équipements et accessoires vitaux à votre survie. Car les donjons sont longs, et certains combats peuvent s'avérer difficiles. Souvent placés de manière aventagueuse, les ennemis ne se gêneront pas pour profiter de leur positionnement, et coincer vos personnages les plus faibles pour mieux les achever. La dimension tactique s'en trouve renforcée, et il faut se positionner sur le terrain de jeu avec soin, afin d'espérer placer la bonne attaque sur l'ennemi le plus retors. Un beau challenge vous attends avec Energy Breaker, pour ce qui constitue un incontournable de la console à mes yeux. Bravo à Nerverland, cette année 1996 est décidemment bénie pour cette équipe !
Numéro 2 : Pocky & Rocky
Comme prévu, on retrouve Natsume pour un acte 2, en compagnie de Pocky & Rocky. Sa suite directe, le très bon Pocky & Rocky 2 paru également sur Super Nintendo, et qui figure avec panache, et en toute logique, en bonne place au coeur du Top 5 des plus grands Cute them up de la machine a déjà eu droit à son heure de gloire dans ce blog. Alors attardons nous un peu sur ce premier épisode. Car vous vous en doutez, vu sa présence en seconde place ici, celui-ci est également fort agréable à découvrir et parcourir. Suite directe d'un épisode fondateur paru en salle d'Arcade en 1986 puis porté sur PC-Engine, Kiki Kaikai, qui ne veut absolument pas dire Pocky et Rocky en japonais, contrairement à ce que vous pouvez penser, ce premier opus Super Nintendo reprends la formule d'origine et vous propose un Shoot them up pédestre, tout en modernisant la formule et la technique bien sur, et en y intégrant une fort bienvenue option qui permet de jouer à deux. Avouez que pour un Shoot them up, c'est fort à propos ! Fort mignon, à l'inverse du très douteux dessin qui orne sa jaquette à l'occasion de sa sortie en Europe, le design tout en rondeurs et en couleurs pastel ravira à coup sûr vos rétines. L'avantage d'avoir un personnage ancré bien au sol, c'est que celui-ci est capable de réaliser des esquives, qui bien effectuées, vous sauveront la vie. Une composante importante du gameplay, qui offre au joueur une alternative intéressante au traditionnel Shoot them up qui prend place dans les airs. Porté par une maniabilité parfaite, le titre est nerveux, préçis, et d'une difficulté assez redoutable. Tout juste pourra-t-on regretter quelques petits ralentissements, mais nous sommes en 1993 sur Super Nintendo, rien de bien anormal. Le second épisode corrigera d'ailleurs ces défaut, ce qui fera de lui un délice tout aussi bon, si ce n'est légèrement meilleur que ce présent épisode de Pocky & Rocky, qui s'installe confortablement sur le podium !
Numéro 1 : Lufia 2 : Rise of the Sinistrals
Tiens, tiens, on retrouve Neverland, encore et toujours, solidement ancré en première place, grâce à un RPG pur et dur cette fois-ci, matiné pour la bonne cause de quelques puzzles bien sentis. Oui, Lufia 2 : Rise of the Sinistrals est un très grand RPG de la console. La preuve ? Il est en excellente place au sein du Top 5 des plus grand RPG de la machine. Mais entre nous, cela fait bien trop longtemps que je n'ai pas parlé de ce petit bijou. Lufia 2 : Rise of the Sinistrals, s'arrête là où commence Lufia : Fortress of Doom, premier du nom et sympathique RPG sorti deux années plus tôt sur cette même Super Nintendo. Cependant, cette préquelle lui est en tout point supérieure. Pour ceux qui ont vécu les aventures du premier épisodes, c'est une excellente occasion de mieux revenir aux racines de la série, et découvrir les premiers méfaits des Sinistrals, les antagonistes de nos héros, dont on voit la dispartion dans l'introduction du premier jeu. On retrouve ainsi Maxim le héros originel et sa bande, pour vivre un sacré périple à la rencontre de ces surpuissants ennemis. L'aventure est haletante, longue, ponctuée de beaucoup d'humour et de personnages hauts en couleurs. Le level design et les donjons sont toujours intelligents, jamais trop difficiles, sans avoir le défaut de prendre le joueur par la main, et permettent d'alterner les phases de combats, certes plus classiques, avec des phases de réflexion très agréables. Les batailles contre les boss demeurent néanmoins particulièrement abouties, et sont accompagnées d'une musique digne de figurer dans le Top 5 des plus belles musiques de la consoles ! Ne cherchez pas, ce Top n'existe pas (encore) sur ce blog ! Lufia 2 : Rise of the Sinistrals est une franche réussite sur tous les tableaux, qui chatouille les plus grands représentants du genre, toutes consoles confondues. Quel dommage que Neverland n'ai pas été capable de renouveller l'exploit en proposant un troisième opus digne de celui-ci, et ce même si l'épisode paru sur GBA, Lufia: The Ruins of Lore reste un très bon cru. Bravo à Neverland, qui décidémment à véçu une sacré année 1996 !
Mine de rien, il a fallu effectuer un sacré tri pour arriver à un telle sélection. Taito a en effet été un développeur, et un éditeur très prolifique au début des années 90, en plein âge d'or des consoles 16 bit. De fait, la liste des recalés est excessivement longue, et il serait inutile d'essayer d'être exhaustif. Citons néanmoins les efforts les plus probants, et quelque jeux qui méritent votre attention. A commencer par la série des Sonic Blast Man, composée de deux épisodes sur Super Nintendo, deux Beat them all efficaces, à la réalisation symathique, le second opus offrant qui plus est l'option fort appréciable d'une découverte à deux. Du côté du Beat them all toujours, mais sur Megadrive cette fois, laissez vous tenter par Growl, qui fera de vous un sauveur des espèces animales en danger, grâce à une incarnation tout en testostérone d'un Indiana Jones du dimanche. Si la nature ne vous intéresse pas, peut-être que le théâtre japonais aura vos faveurs, dans ce cas, impensable de passer à côté de Mystical Fighter, très appréciable Beat them all tournant lui aussi sur Megadrive. A l'opposée, si vous êtes plutôt du genre à aimer les barbares à la Conan, alors Saint Sword, encore sur Megadrive est le titre qu'il vous faut. Un hack & Slash bourrin comme on les aime. Encore plus primaire ? Pourquoi pas incarner un homme des cavernes dans The Flintstones, encore et toujours sur Megadrive, ou The Flintstones: The Treasure of Sierra Madrock sur Super Nintendo, pour vous retrouver en compagnie d'un platformer coloré et plaisant. Décidemment, Taito explore des univers aussi variés que surprenants...
Plus classiques mais diablement efficaces, les Shoot them up que sont Darius 2 et Darius Twin, parus sur PC-Engine et Megadrive pour le premier, et Super Nintendo pour le second, ne sont pas les plus grands représentants de la série, mais ils restent des valeures sûres pour tous les amateurs qui auront épuisé les excellents épisodes 32 bit. A noter que Taito a également pour un temps édité ou porté les Shoot them up de Toaplan sur Megadrive, nous leur devons ainsi ces quelques excellentes conversions de Truxton, Zero Wing ou encore Twin Hawk. Un bien beau cadeau fait à la 16 bit de Sega. Sur le plancher des vaches, voire même pied au plancher pourrait-on dire, on s'amusera avec la série des Chase H.Q. puis Special Crime Investigation parus sur PC-Engine et Megadrive, qui mêlent avec succès des éléments de jeux de course à des scènes de combat lancé à 200km/heure sur l'autoroute. Des titres bien dans leur époque, témoignage certainss de l'âge d'or de l'Arcade. Plus étrange encore, On the Ball a tout du jeu atypique. Sorte de puzzle game ou vous incarnez une bille perdue dans un parcours à la croisée des chemin entre course contre la montre et labyrinthe. Ce parcours où il vous faudra faire faire des rotations à votre écran, pour orienter votre bille qui ira la ou la gravité l'emmène. A essayer ! Taito s'est aussi intéressé de près au sport, à l'image des belles réussites que sont Hit the Ice ou Hat Trick Hero. Pour conclure, impossible de passer sous silcence la mascotte officieuse de Taito, et le potentiel 6ème de ce classement, le célèbre puzzle game Puzzle Bobble, qui s'est vu porté entre autres sur Neo Geo et Super Nintendo.
N'hésitez pas à crier tout haut votre amour pour Taito ici même, et proposer votre titre de prédilection. Ce acteur majeur du jeu vidéo nippon vous aura très certainement séduit un jour ou l'autre dans votre vie de joueur !
Et à très vite pour un nouveau Top 5, ou l'on parlera vitesse et gâchette sur Megadrive...