C'est avec un immense plaisir que je me suis refait FF8 grâce au PSN (et à 10 €) sur ma PSP (tiens, prends-toi tout ces sigles !). Je l'avais fait à sa sortie en octobre 1999 puis en 2002 (en plein bac, fou que j'étais). Bien que je l'avais trouvé sympathique, il n'était pas resté dans mes préférences. À croire que j'étais trop jeune pour l'apprécier à sa juste valeur puisque je (re)découvre aujourd'hui un autre visage à Final Fantasy 8.

 

Squall s'apprête à passer son diplôme de la BGU (Balamb Garden University). Jeune talentueux maniant la gunblade, malgré quelques rivalités avec un autre élève turbulent nommé Seifer ainsi qu'une extrême tendance à la solitude, il fera un excellent Seed, un mercenaire de la BGU dont les talents iront au plus offrant. La puissante nation de Galbadia envahit celle de Dollet pour une raison inconnue mais ça sera le moment idéal pour y réussir l'examen du Seed, la BGU engagé par Dollet. Une fois sur le terrain, Squall et son équipe découvre que le but premier de Galbadia est de réactiver une tour satellite alors que l'émission d'onde hertzienne à été interdite dans le monde entier depuis 15 ans... Pour quelles raisons ce pays devient-il aussi vindicatif ? Serait-ce le début d'un conflit mondial ?

 

À l'époque je dois dire que le scénario m'avait laissé un peu froid, trés dirigiste, moins "fou" que son prédécesseur FF7, c'est d'une façon différente avec laquelle je l'aborde aujourd'hui.

Premièrement j'y découvre un discours sur la guerre et l'armement très présent. Le directeur de la BGU, Cid Kramer, explique plusieurs fois à Squall et à ses amis le but du Seed et comment, en tant que directeur, il a du jongler entre idéal et rentabilité. Une notion finalement assez réaliste. D'autres sujets sont abordés comme la notion de pacifisme ou celle du terrorisme et toute sont gérés avec une petite subtilité.

Le scénario, que je connaissais déjà, m'a paru extrêmement bien expliqué. Beaucoup de détails sont parfaitement clair et on a aucun mal à suivre ce qui se passe et pourquoi ça se passe comme ça. Relativement relaxant après un FFXIII plutôt complexe pour pas grand chose.

 

Je redécouvre aussi Squall, héros transis qui refuse concrètement toutes amitiés dans le but de ne jamais être dépendant ou déçu. Malgré une telle attitude, il se retrouve très vite propulsé sur le devant de la scène en tant que leader. Ce jeu dépeint assez bien les émotions du héros et toute son évolution psychologique grâce à l'apparition des pensées, représenté dans des cadres différents de ceux des textes prononcés. Par ce biais on assiste à des scènes très vivantes et souvent pouffant de rire en voyant la différence intérieur/extérieur du personnage, ménageant son équipe mais n'en pensant pas moins. Tout cela relève d'une excellente écriture scénaristique qui va au delà du simple twist.

Même si le thème primaire de ce volet  est l'amour, selon les concepteurs, je trouve que ce n'est pas le plus réussi. L'amitié, la valeur de soi, la guerre et la philosophie du soldat restent bien plus développés et intéressant à mon goût. Faut-il toujours devoir se battre pour préserver son point de vue ?

Cela dit, en plus de toutes ces bonnes thématiques, j'ai réalisé que Final Fantasy 8 comporte des vannes. Des vraies vannes drôles et bien écrites, partout, bourrés de séquences humouristique appronfondissant en plus les personnages, les situations ou l'Histoire de ce monde (la BGU en est truffé, depuis le premier ordinateur de l'école jusqu'à la fin). Qu'il s'agisse d'une phrase bien placé, d'une pensé ou d'une compétence bien traduite (la compétence Souk pour acheter à bas prix les objets et la compétence Sentier pour les vendre plus cher), je ne peux que saluer l'excellence du/des scénaristes et du/des traducteurs qui se sont véritablement démarqué du volet précédent (FF7) qui avait eu une telle renommé dans le monde vidéoludique.

Le fait est que pour la première fois dans un Final Fantasy, on peut finir le jeu au niveau 10, les monstres et les boss évoluant à votre niveau. L'entrainement ne devient donc plus une priorité et on peut (de façon consciente ou inconsciente) se laisser bercer par le scénario. Cette possibilité n'est pas du tout anodine.

On regrettera tout de même certains clichés comme celui du grand méchant de fin qui veut anéantir... pour tout anéantir, sans avantage particulier. "Je tuerais tout le monde et je serais le seul en vie, AHAHAHAHAHAHAHA !... je crois que je vais sacrément m'emmerder..."

 

Le système de combat m'a de nouveau séduit, jonglant entre choix d'apprentissage des compétences des G-forces (Gardian Force, entités divines  auquelles vos pouvoir seront rattachés) et recherche des magies les plus puissantes afin de les associer à ses statistiques (vigueur, magie, défense). Il est bien construit, ingénieux et profond.

Son seul défaut c'est de devoir voler les magies aux adversaires en plein combat. OH MON DIEU comme c'est rébarbatif et contraignant de devoir voler 100 magies (stock maximal et optimal) aux ennemies pour vos trois personnages de votre équipe (donc voler 300 magies en tout) surtout au début quand ils sont lent et pas fort en magie et qu'ils ne volent que part 5 oû 6 magies au mieux. Car ce sont ces magies que l'on associe aux caractéristiques du personnage (et les associations "caractéristique-magie" son débloquable dans l'aprentissage des G-forces, tout est lié !) pour le rendre plus fort. Limité à 100, la magie associé agira avec 100% d'efficacité sur la statistique associé. SI vous n'en possédez que 96 (ou que vous en utilisez en combat), alors votre statistique associé ne sera que de 96%, et cela se modifie en plein combat !

Le bémol de ce système (outre la pénibilité du vol de magie) est que cela amène à l'économie de magie, voir une sous utilisation. Bridé de ce mode d'attaque, à part une ou deux situations particulière, vous ferez en sorte d'attaquer qu'avec vos armes ou de déclencher les attaques terrible de vos G-Forces. L'aspect magie du jeu reste de coté.

 

Avec FF8 arrive le jeu annexe nommé Triple Triad, un jeu de carte très simple mais extrêmement bien pensé ! Doté de nombreuses règles, il sera difficile d'acquerrir les nombreuses cartes à l'effigie des monstres, boss, G-force ou personnages principaux. Je peux enfin me targuer de toute les avoir obtenu. Je le referais plus mais au moins je l'ai fait une fois.

 

Ce que j'ai raté les premières fois ce sont les thèmes qui, je pense, ne m'ont pas parlé, étant trop jeune. Je réalise alors que FF8 ciblait un public beaucoup plus adulte que les opus précédents. Bien que la force des Final Fantasy soit de proposer une aventure fantaisiste avec des thèmes sérieux et développés, certains opus y arrivent mieux que d'autres.

Maintenant, FF8 regagne une bonne place dans mes préférences, ayant pris un plaisir maximum à suivre les vannes de Squall, réfléchir aux thèmes abordés et observer les réactions des personnages, admirer les séquences cinématique somptueuses (encore maintenant) écouter les somptueuses mélodies d'Uematsu et à gagner toutes les cartes du Triple Triad. Un jeu intelligent, si si !

 

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