Qui n'est pas fier d'avoir fini un jeu sur borne d'arcade?(la plupart grâce à un bug du jeu...), qui n'a pas râlé contre une difficulté 7 étoiles dans la plupart des jeux de combat?...Et pourtant,malgré ses souvenirs qu'il procure, le modèle a périclité, pourquoi?comment? Que faut-il en penser?
L'age d'or de l'arcade
Je commencerai juste par citer le triomphe des bornes d'arcade dans les années 80 avec des jeux comme Space invaders ou Pac Man, qui a permis l'essor du jeu vidéo dans les commerces ou dans les bars.
Dans le début des années, la technologie explose, les types de jeux se diversifient et l'arcade devient la vitrine du jeu vidéo, la réference en matière de gameplay et de graphisme.
En effet, citons les jeux de combat comme Street Fighter 2 de Capcom en 1991 sur arcade, qui a engendré de nombreuses suites sur consoles de salon de l'époque avec un portage, technologie oblige, de qualité inférieure. Dans le même style, un jeu comme Killer Instinct de Rare confirme cet état de fait.
A cette époque, il n'existe qu'une seule possibilité d'avoir l'arcade à la maison: la Neo Geo de SNK.La Firme d'Ôsaka avait un concept fort et novateur : créer une vitrine technologique en sortant d'abord les jeux d'arcade avant de les convertir pour sa console de salon. Une sorte de teaser avant l'heure qui touchait idéalement son coeur de cible : les gamers.
Une interface graphique identique, des joysticks de type arcade, un catalogue riche et varié (King of Fighters, Super Sidekicks, Fatal Fury, Samurai Showdown....) mais surtout un prix ! : la console (plus de 2000F, le double de la super Nintendo, une somme pourtant normale aujourd'hui) et les jeux (plus de 1000 F l'un ! Toujours deux fois plus cher que maintenant...). Le modèle était donc réservé à une élite, à une "niche" de hardcore gamers aisés, mais 20 ans après la console a toujours son petit charme.
L'avènement de la 3D développe un autre modéle de jeu comme les jeux de course de voitures, comme Virtua Racing, Daytona USA ou Sega Rally. Les portages commencent à etre quasiment de qualité équivalente avec la saturn de Sega, mais les volants et la possibilité de jouer à 4 pour pas cher achevaient la comparaison.
Le Beat them all comme Final Fight de Capcom ou Double Dragon, les jeux de combat 3D comme Tekken de Namco ou Virtua Fighter, les simulateurs de shoot comme les dernières versions d' After Burner, ou les simulateurs de glisse (snow, surf, moto cross) sont les stars de l'arcade du mileiu des années 1990.
L'érosion d'un système
Fort de ces succès, les bornes d'arcade sont passées de bars tabacs glauques à des salles spécialisés, plébiscitées par les gamers grâce à son aspect compétitif.
L'apogée graphique des bornes d'arcade intervient avec Scud Race en 1997, le premier jeu de course 3D sans clipping, une révolution à l'époque!
Mais à la fin des années 90, nous assiston à un pic, la différence graphique entre l'arcade et les consoles de salon devient de plus en plus réduite, voire inexistante.
De plus, les derniers jeux de la Playstation sont des succès internationaux, et permettent de créer des scénarios profonds, mélés à des prémices émotions grâce à l'essor des images de synthèses (FFVII, Metal Gear, Resident Evil 1 et 2).
Des possibilités que ne peuvent offrir l'arcade, qui offre un plaisir immédiat sans réflexion et quasiment sans scénario. Les jeux de Shoot avec pistolet 3D en sont la preuve flagrante (comme House of the Dead, Virtua Cop de Sega ou Time Crisis de Namco).
A la fin des années 1990, l'arcade est à un tournant : son avantage comparatif s'est étiolé, et seul résident sa possiblité de payer moins cher une partie (10F pour une quinzaine de minutes plutot que d'acheter 400F un jeu vidéo) et le matériel de qualité de la borne (joystick, volant, pistolet...).
Si elle veut survivre, l'arcade doit s'adapter aux nouveaux gouts des gamers pour les surprendre. Mais ceux-ci n'ont ils pas déjà décider de passer à autre chose?...