Reine déchue des jeux d'aventures, Lara Croft se relançait à
l'aventure dans ce dernier épisode de la trilogie de Crystal Dynamics. Son but
était celui auquel je croyais le plus depuis les débuts de la série. Annoncé
dès la fin du Legend, Lara allait traverser le monde avec l'espoir de retrouver
sa mère disparue dans le monde mystérieux de l'Avalon. Legend avait placé les
jalons pour une histoire des plus intéressantes, plus axée sur les sentiments
de Lara, plus humaine que jamais. C'est donc l'envie de connaître la fin de
l'histoire qui m'a poussé à acheter cet épisode plus que son passage à la HD.
Alors l'histoire... Je dirais qu'elle est décevante. En soit
le scénario sur papier sonne bien mais le problème vient de la profondeur de
cette Lara. Depuis Legend, on sait qu'elle peut être très en colère, c'est
encore le cas ici, mais la tristesse... la déprime... On en est encore très loin. Finalement
tous les sentiments qu'elle pourrait ressentir face à une telle quête sont
grandement amoindris. La conclusion est là mais pourrait être vraiment mieux
amenée.
Non le vrai point fort de ce jeu vient de son ambiance. Les
décors sont magnifiques, parfaitement modélisés, les effets de lumière et de
météo tout à fait maîtrisés. On ressent clairement la solitude du personnage
(même si elle ne semble pas la ressentir autant que nous...), les ennemis humains
se font rares, même les animaux/monstres ne font pas légion. L'ambiance sonore
est très bonne, très immersive, la bande-son musicale très agréable et arrive
toujours au bon moment (même si elle est parfois un peu trop grandiloquente).
Quand Lara est au Mexique, nous sommes au Mexique, idem pour l'Indonésie, pour les
ruines méditerranéennes.
Un Tomb Raider est avant tout un jeu d'énigmes, on traverse
des salles, des couloirs, on active des mécanismes pour ouvrir des portes et
continuer à progresser jusqu'à la salle du trésor du temple visité. Les énigmes
sont bien faites, leur difficulté bien dosée, à la fois difficiles et
réalisables, exactement ce que l'on attend en tant que joueur. Les points de
sauvegarde sont très fréquents ce qui permet de ne pas être trop handicapé
quand on manque un saut. Pourtant on ne pourra pas passer outre les nombreux
bugs du jeu qui rendent la jouabilité parfois insupportable (attention cela
n'est cependant pas du niveau des anciens épisodes). Que ce soient les bugs de
collisions, les tremblements de la caméra, les éléments du décors qui disparaissent,
et les ralentissements, le défilé des bugs s'est invité dans Underworld. Mais
soyons indulgents, Lara reste fluide à contrôler, les énigmes toujours
solubles, les bugs énervent parfois mais savent vite se faire oublier.
Conclusion : J'hésitais à mettre deux ou trois étoiles à ce jeu, mais
force est de constater qu'il possède de très nombreuses qualités, pas forcément
celles que j'attendais et c'est ce qui me pousse à ne pas très bien noter ce
jeu, mais il faut reconnaître que l'aventure se fait et se suit avec plaisir.