Le boucher de Russie
Mikhaïl Semenovitch alias Le boucher de Russie.
Suite à un simple contrôle de Police pour un feu stop défectueux sur sa voiture, les policiers découvrirent dans le coffre les corps de deux jeunes femmes mortes ligotées et ensanglantées.
Semenovitch fut arrêté et transféré dans une prison fédérale au fin fond de la Sibérie.
Les policiers exhumèrent lors de la fouille de la maison familliale des Semenovitch, une vingtaine de corps dépourvus de chair enterrés dans le jardin.
L'identification des squelettes permit de savoir qu'il s'agissait des corps de vingt et une jeunes femmes, toutes n'étant pas encore majeures, disparues au cours des deux années passées.
Dans la cave, la police trouva, dans ce qui ressemblait à une macabre arrière boutique d'une boucherie slovaque, les restes d'une vingt deuxième victime, dont chacuns des membres avaient été soigneusement découpés et entreposés dans une baignoire remplie de sang au rebord, et dans laquelle reposait une scie rouillée maculée du même liquide rougeâtre que celui qui recouvrait le fond.
"Le boucher de Russie" faisait désormais la une de tous les quotidiens nationaux.
Au cours de ses dix ans d'emprisonnement Michaïl perdit son oeil droit lors d'une rixe organisée pendant un repas du soir. Une fourchette vint se planter au fond de son orbite alors qu'il était en train d'arracher les oreilles d'un des gardiens à la seule force de ses mains.
Depuis peu relâché, faute de place suffisante dans cette prison qui commençait à atteindre un niveau de délabrement plus qu'avancé, Michaïl Semenovitch embarqua à bord du premier navire, en partance pour les Etats-Unis, en tant que cuisinier.
Durant la traversée quelques membres d'équipages disparurent, probablement tombés en mer pendant les deux à trois orages auxquels du faire face le Raspoutine.
Seul Le boucher de Russie connaissait réellement le contenu de son fameux ragoût dont raffolaient les marins du Raspoutine.
Froid et méticuleux, il avait paufiné ses meutres en prenant un certain plaisir à énucléer ses victimes et à les suspendre aux esses de la boucherie qu'il avait ouverte dans un patelin paumé au fin fond du trou du c u l des USA.
Jamais ses clients ne se doutèrent que son paté-de-tête comportait autre chose que du porc.
Je suis Anton Martins - Biographe malgré moi du boucher de Russie.
Au moment où j'écris ces quelques lignes, j'entends les pas lourds de Semenovitch s'approchant inéluctablement de mon triste sort.
Cette arrière boutique infestée de mouches sera le dernier endroit sur lequel mes yeux se seront posés.
"Il est l'heure de passer à table Anton !"
"C'est quoi cette feuille ? Hum... intéressant. Ca fera un parfait CV à envoyer au Padre."
La lettre souillée arriva directement sur le bureau de Bubble Gun et rien qu'à la vue des petites tâches suspectes sur l'enveloppe, à peine l'avait-il décachetée qu'il en frémissait déjà d'impatience. Respirant les odeurs putrides et nauséabondes du document, le doux parfum qui s'en dégageait se propageait sur ses nasilles en expédiant un message d'extase tout droit dans la zone plaisir de son cerveau. Afin d'obtenir une sensation plus complète, du bout de la langue il gouta délicieusement l'empreinte laissée par cet Anton Martins qu'il bénissait déjà comme un prophète lui annonçant la bonne nouvelle. Cette mise en bouche lui était exquise, tout autant que le reste.
Mikhail lui apparaissait comme un homme sain d'esprit et extrêmement passionné. Un de ces êtres doué voire surdoué qui prenait beaucoup de plaisir à exercer la tâche pour laquelle le très haut l'avait envoyé ici bas. Ce génie de la découpe qui excellait dans le démembrement humain, il importait de le faire signer sans gaspiller un seul instant. Semenovitch apporterait un gage de qualité au trafic d'organe mené et dirigé par le padre. Encore fallait-il qu'il rejoigne l'équipe discrêtement sans éveiller les soupçons des services spéciaux qui à coup sûr le surveillaient de très près.
Natalia Zolotarev
Mais Bubble Gun s'était entouré à merveille ces derniers jours et justement Natalia, une recrue fraichement débarquée, s'éfforcerait à dissoudre les indices laissés par le boucher, histoire de brouiller les pistes du "federal bureau investigation". Rien ne devait les mener jusqu'au padre.
Ses gammes, cette jolie russe les avait faites dans les services du KGB. Son rôle se composait principalement du contrôle, de l'intimidation voire de l'élimination des dissidents politiques accusés de subversion idéologique. Aussi il importait d'intéresser au silence un certain nombre d'agents soviétiques ce qui se traduisait la plupart du temps par de mystérieuses disparitions dans les tréfonds du Caucase.
Les méthodes d'espionnage, de contre-espionnage et d'infiltration lui étaient évidemment familières. Et nul doute qu'après le démentèlement du KGB, Zolotarev s'en servait encore à ses propres fins. Lassée de la faucille et du marteau, de l'internationale, du parti communiste, du froid glacial et des chakpas, Natalia fut une des rares à reprendre sa liberté en bernant ceux qui lui avaient transmis toutes les ficelles du métier. Nouvelle identité, nouveau continent, la liberté d'action et le libéralisme lui apportaient de plus gros cachets mais aussi un peu trop d'ennemis. En incorporant l'équipe, elle espérait se mettre un tant soit peu à l'abri tout en gardant l'assurance d'un salaire élevé.
"Quelqu'un est trop curieux? Je l'intéresserai au silence.
Quelqu'un en sait trop? Je lui apprendrai le silence.
Quelqu'un parle trop? Je le forcerai au silence."
Le chapelier
De la TNT à l'hexolite, du tetrytol à l'octolite, du trolite aux C4, des poudres aux explosifs brisants, de la déflagration à la détonnation, le chapelier établissait ses choix dans l'arrière salle de son atelier en fonction de l'objectif à atteindre. Il suffisait qu'une petite étincelle se fraye un chemin jusque dans ses locaux pour que le quartier soit entièrement pulvérisé. Cet homme instable et complètement cinglé séduisait Bubble Gun. D'ailleurs la poudre ne lui servait pas qu'à confectionner des bombes, il s'en fourrait plein le nez et s'atomisait le cortex. On pouvait dire qu'il s'harmonisait avec virtuosité au job qu'il accomplissait.
A son actif, trois des plus retentissants attentats de ces dix dernières années faisaient de lui un des hommes les plus recherchés et traqués par les polices du monde entier. L'attaque du cargo ukrainien, l'atterrissage forcé du Air Home One et l'explosion de Barcelone portaient sa signature.
Pour l'anecdote, alors qu'il avalait l'asphalte afin de rejoindre les rangs de Big Jack, engagé sur une bretelle d'autoroute, il se rabattit rageusement devant un convoi exceptionnel lancé à pleine vitesse. Le chauffeur de ce dernier vociféra usant de tous les jurons de camioneurs avant de comprendre son erreur. En effet le chapelier dégoupilla avec les molaires une grenade qui trainait dans le vide poche et la balança à travers le toit ouvrant de son bolide. Elle ricocha à deux reprises sur le bitume avant de s'encastrer dans le pare-choc du poids lourd pour ensuite pulvériser la tronche du routier. Le camion, projeté en déséquilibre, finit sa course folle sur la parking d'une aire de repos à deux pas d'une octagénaire qui sortait son clébard (ou l'inverse). Cette petite vieille se figea bouche bée et resta tétanisée à la vue du pauvre carnivore qui fit un vol plané de cinquante mêtres.
"Il a pas apprécié mon dépassement...
J'ai pas apprécié son engueulade...
Il a pas apprécié ma punition...
J'ai apprécié ce moment de détente..."
Aizen
Quelque part sur le territoire japonais, l'illustre Hattori Hanzo prodiguait ses ultimes enseignements à son poulain. Dans un petit village bercé par le pacifique, le soleil s'apprêtait à se coucher et la cérémonie du thé pouvait débuter. Hattori ne cautionnait pas les choix de Aizen, mais il avait la conviction que son disciple évoluerait comme un homme d'honneur portant en lui de grandes valeurs d'intégrité et d'humilité. Sûrement cet élève courageux et sérieux avait une idée en tête, enfin il osait l'espèrer. Que pouvait-il donc projeter en devenant membre de cette organisation mafieuse de l'autre côté de l'océan? Certainement pas l'appât du gain. Malgré ses doutes Hanzo posa sa tasse après en avoir avalé le contenu, puis dans un silence qui le caractérisait, il s'orienta vers la pièce d'à côté. Il en ramena ce pour quoi la nuit avait été plutôt courte. Un katana flamboyant dont lui seul connaissait le secret. Un sabre d'une rare qualité. C'est l'esprit clair et chargé d'une sorte d'énergie universelle que Hattori forgea cette pièce d'orfévrerie qu'il confia sans mot à son protégé parachevant sa formation. Désormais Aizen savait tout de lui.
Cet exilé, arrivé très jeune au japon, disposait que de très peu d'informations sur son passé. Juste que c'était sa mère qui l'avait envoyé ici afin d'échapper à un ménage en perdition rythmé par un père en dérive. Le reste, il ne s'en souvenait pas.
Présenté à Bubble Gun comme tueur à gage à l'ancienne, son originalité et sa fine lame firent la différence.
Alex no name
Bergame, Italie.
La situation s'envenimait pour Alex no name. Poursuivit par le fisc et les services de police locaux, ses petites affaires partaient à la déroute. Son unique moyen d'en réchapper résidait dans le fait de solliciter de l'aide à la famille. Les contacts de son père permettraient peut-être de trouver refuge loin du territoire italien et de sauver la face. Il comptait bien là-dessus. Dans la mafia, le code d'honneur lui offrait cette porte de sortie et son paternel en toucha deux mots au padre, qu'il connaissait depuis belle lurette.
Pour Bubble Gun, ce petit con et cet illégitime arrogant ne lui plaisait guère. A quoi pourrait donc servir son incapacité à résoudre son propre merdier ?!! Mais sa position était délicate et l'aval de Big Jack sur cette candidature l'enrageait silencieusement. Impossible de s'y opposer. La famille est la famille et encore plus dans ce genre d'organisation. Ce pistonné de dernière minute restait sur le sellette et au moindre faux pas, il laisserait le boucher le suspendre à ses esses. Qu'il se tienne à carreaux et qu'il ne la ramène pas trop, sous peine de finir maladroitement au fond d'un trou dans le désert, une hache plantée dans le dos.
"Moi je ne discute pas avec les souilles m.......où il est le padre?
bon bon ok donne lui cette enveloppe, Chewing Truc
il me reconnaîtra ! "
Pendant ce temps à l'autre bout du monde au ladakh...
_Dali_: "Je te laisse repartir avec beaucoup de quiétude. les astres te sont favorables et de plus tu es prête et libérée. Une force à laquelle tu participes est sur le point d'entrer en action. Sois-en consciente et bonne chance !"
Dali prononça ces derniers mots d'encouragements dans le hall de la gare mais il n'était pas aussi convaincu du bien fondé de ses propos. Et laisser son élève évoluer dans la jungle urbaine, la mettrait en proie à une redoutable meute de loups ce qui ne le tranquillisait pas tant que ça.
Sema ne se doutait pas de ce qui se tramait dans la cité. Son unique objectif pour les heures qui suivaient, était de rendre un dernier hommage à ses soeurs spirituelles. Mais il fallait également dénicher ce fameux "tête de brique", ami de Jungle Julia, qui détenait des informations précieuses sur les activités du padre (le rapport obtenu grâce à Pop corn en faisait mention).
La gare était déserte et Sema connaissait maintenant les lois universelles. Un calme absolu se transforme tôt ou tard en tempête. Le Yin à son paroxisme devient inévitablement Yang. Mais qu'importe, elle le savait et son billet en poche elle s'installa au fond d'un wagon, laissant place au périple du retour. Un ultime au revoir aux montagnes sacrées du nord de l'inde, à Dali et à Gaîa, aux enseignements de son maître et son regard pouvait se fixer sur l'avenir.
A son arrivée à la nuit tombée, elle prit rapidement possession du pied-à-terre légué par Dali. Juste le temps de poser ses valises puis direction le cimetière. Suite aux massacres et à sa fuite précipitée, elle n'avait pu assister aux enterrements des blood girls. Elle comptait bien rattrapper le temps perdu.
Assise et postée face aux pierres tombales, la tristesse balayait ses certitudes. La mort ne représentait qu'un passage vers un au-delà et elle en était viscéralement persuadée. Une espèce de continuité à laquelle toutes les âmes de ce monde devraient faire face à un moment donné. Son initiation et le dharma lui avait transmis cette conviction. Cependant avec ces atroces disparitions, pas évident pour elle de préserver un tel raisonnement. Sema voulait pourtant rester digne, elle se l'était jurée mais voilà, cette réalité elle se la prenait en pleine gueule. Luttant contre ses doutes et ses questions inutiles, elle s'essuya les yeux résolue à aller de l'avant, adressant une prière intérieure aux blood girls. Pink Lady, Lussi, one shot Gaby, Pop corn, Jungle Julia et Chupa Chups...ce qui comptait à présent était de donner un sens et une direction à leurs adieux, pour elle mais aussi pour la cité et encore plus pour ce Carlos Schiavone. Son karma n'allait pas tarder à s'abattre sur lui.
...Tête de brique...quel était cet homme?...Si ce n'est...si ce n'est un collègue, un ami de sa défunte partenaire Jungle Julia qui devait très certainement bosser avec. Si cette déduction s'avérait exacte, il s'agissait sûrement de ce videur protégeant l'espace dj de cette boite de nuit nichée au coeur des docks. Le seul moyen d'en avoir le coeur net était de s'y rendre.
Un taxi l'emmena moyennant une petite somme rondelette. En effet la nuit les tarifs explosaient dans ces zones peu sécurisées et la prime de risque, les chauffeurs se faisaient une joie de la faire grimper exponentiellement, lorsque les heures tardives sonnaient. C'était le prix à payer depuis le règne du padre. Mais tout est impermanent, rien ne dure marmonna-t-elle.
Une fois pénétrée dans les lieux, elle se remémorrait ces délicieux souvenirs d'afters endiablés en compagnie de ses partenaires. Seulement l'heure était aujourd'hui plus grave et elle espérait être sur la bonne piste. Un rapide coup d'oeil autour afin de sonder les environs et Sema se dirigea vers ce trentenaire tatoué aux allures de rustres. Si Tête de brique était cet homme, mon Dieu qu'il portait son pseudo avec justesse.
Tête de brique, cet imposant videur, se faisait respecter avec poigne. A ce poste, c'était l'homme de la situation. Des bras saillants et musclés gros comme les cuisses de Sema, un crâne dégarni prêt à assener n'importe quel coup de boule aux petits merdeux alcoolisés et un sex appeal lui assurant des nuits chaudes et torrides. Suite à la douloureuse perte de Jungle Julia, sa dj favorite, et au changement de proprio' de la boite, il travaillait maintenant pour le compte de Big Jack. Il n'avait cependant pas digéré cet assassinat. Malgré tout il ne se sentait pas prêt à faire face seul à toute la clique mafieuse à laquelle il avait affaire de temps à autre. En plus de ça il lui fallait nourrir ses rejetons. Pour toutes ces raisons, Tête de brique se rongeait en silence dans l'attente d'apporter un coup de pouce à qui tenterait une action contre son nouveau patron et Sema incarnait cette personne. Il se félicitait de la rencontrer enfin.
_tête de brique_: "Te voilà Sema ! Moi qui craignait ne jamais te voir ! Surtout ne te retourne pas et faisons comme si de rien n'était. Les hommes de Carlos errent dans les allées. Nous disposons que de très peu de temps. Jungle Julia m'a beaucoup parlé de toi et j'ai des infos sur le trafic de coke à te transmettre. Fais toi petite et planque toi, je t'enverrai quelqu'un avec les documents."
_Sema_:" Mais ?!...."
_tête de brique_:" Dégagez ma ptite dame !! Vous voyez pas que cette cabine est exclusivement réservée aux employés ?!! Allez allez, profitez de la nuit et ne tentez plus d'y remettre les pieds !"
Sema attendit dans un container recyclé en chiottes et patienta après l'individu que tête de brique devait lui envoyer...Pour quelques billets un ptit jeune nommé jerome accepta la mission et remit le document tant convoité. Ces quelques dollars lui permettraient de finir la soirée en beauté et peut-être qui sait, de ne pas rentrer bredouille. Sans véritable conscience du danger, il la trouva aisément et lui transmit une espèce de flyer annonçant un after qui promettait à coup sûr une nuit fiévreuse...
_jerôme_: "Bonsoir mystérieuse inconnue ! j'ignore qui tu es, mais tu sauves ma soirée ! Alors voilà le tract, tête de brique te signale qu'il te faut trouver le lieu !"
_Sema_:"Merci jeune homme ! Mais de quel endroit parles-tu?"
_jerôme_:"Oula !! J'en sais pas plus moi ! Juste que des services comme ça à 100 dollars, j'veux bien t'en rendre tous les jours moi !"
_Sema_:"Ok laisse tomber, j'me débrouillerai. Mais fais gaffe à toi quand même !"
_jerôme_:"No problemo, j'bois que d'la margarita, t'inquiète pas ! Et puis l'alcool ça m'connait !"
_Sema_:"Et la pègre?" pensa-t-elle
Le flyer en main, Sema n'y décela rien d'évident au premier abord...Il fallait s'y attarder à tête reposée...et trouver l'endroit au plus vite...
Aide Sema à décrypter ce flyer !!! sur le forum de playstationhome (topic:" the last blood girl l'histoire intéractive") Clique dessus !!
...to be continued...
Je voulais profondément remercier ceux qui ont très activement participés à cette session : bobby526, Nehta, tifil, helldamiano, xxel7...Je tenais à m'excuser aussi auprès de charlyafton, malko06 et Hares72000 qui ont joué le jeu à merveille mais j'ai été confrontée à des choix cornéliens...j'espère sincérement que vous comprendrez...
Un grand bravo à jerôme qui a localisé Sema lors de l'énigme du home! félicitations ! Et merci à tous ceux qui ont participés à cette énigme live ! Big up à helldamiano et à br_steph !