« Le nom de leur leader : Solid Snake. »
« Le héro de Shadow Moeses ? C'est pour ça que tu as changé mon nom de code »
« Mais il ne peut s'agir du véritable Solid Snake. Il est mort il y a deux ans sur un tanker qu'il à lui-même coulé »
« Aurait-il survécu ? »
« Aucune chance »
« Snake est ... mort ... »
« Et enterré. »

Alala Metal Gear Solid 2 Sons Of Liberty ! Mon pêché mignon, mon saint graal ! C'est assez fascinant de voir
qu'après tant d'années (sortie européenne en mars 2002) je ne comprends
toujours pas pourquoi, depuis, aucun jeu ne m'a fait cet effet. En bon
professionnel que je suis, j'ai bien entendu re et re re fait MGS2 pour
vous parler au mieux de ce jeu dans mon test (comme si j'en avais
besoin). Metal Gear Solid 2 c'est un peu l'ovni de la
série, l'épisode sombre, l'épisode polémique, l'épisode oublié et même
détesté. Le fait même d'écrire ce que je viens d'écrire précédemment me
noue la gorge. Vous avez devant vous un des meilleurs jeux vidéo de
l'histoire, dans touts les sens du terme. Je ne sais l'expliquer mais
cet épisode à une ambiance bien à lui, une aura particulière.

« Excellent discours cher ami ... »
« Qui est-ce qui ?! »
« Le don de l'éloquence ... Il parait que c'est ce qui caractérise les bons officiers ... et les menteurs !
Les Américains aiment trop s'écouter parler pour dire la vérité. »
« Identifiez-vous ! »
« Je m'appelle Shalashaska... également connu sous le nom de Revolver ...
« OCELOT ! »
OCELOT. »

Ce n'est qu'un détail ... ou pas !

Souvenez-vous, cette pluie torrentielle, ce vent, cette colorimétrie verdâtre, cette immersion totale ... c'était
simplement du jamais vu. Au jour d'aujourd'hui, en y rejouant, je ne
peux que saluer ce souci du détail, ces intentions particulières par-ci
par-là. Metal Gear Solid 2 fut le premier à se soucier de ce qui, de
prime abor, ne semble pas important. Ce monde organique, vivant,
réaliste était une révolution. Les goutes d'eau qui s'écrasent
littéralement sur les épaule de notre personnages, les reflets sur le
sol détrempé, les nuages tumultueux sombres et menaçants. Le décore est
planté à son paroxysme. Les silhouettes des bâtiments New-Yorkais au
loin dans la brume, la mer qui se fracasse sur les parois du bateau qui
nous ballote de gauche à droite. C'est la première scène du jeu et déjà
je pourrais vous en parler des heures durant. Graphiquement, rien n'a
été laissé au hasard, le comportement des soldats est juste bluffant
pour l'époque (je vous rappel que nous somme sur PS2 en début de vie).
Le moteur physique est incroyablement bien fait. A titre d'exemple, vous pouviez endormir un soldat, le porter soit par ses bras, soit par ses
jambes, et l'amener ou vous vouliez. Une nouvelle fois, aucune fausse
note ne vient gâcher la fête. Le comportement physique est
extraordinaire : que vous portiez un soldat endormi dans les escaliers,
ou que vous le lâchiez contre un mur, tout s'accorde parfaitement, la
nuque du soldat n'entre pas dans les textures du mur, le corps adopte
les courbes de son environnement avec une aisance saisissante. Je vous
défie aujourd'hui de trouver un jeu de l'époque qui était si bien
terminé. Même aujourd'hui, de grand jeux, comme Assasin's Creed ou encore l'excellent Uncharted n'atteignent pas une telle qualité de détails et de fignolage sur les
bugs de collisions. Les empruntes de pas de Snake lorsqu'il vient du
dehors, les ombres projetées sur le sol qui peuvent vous trahir etc.
Même le bandana semble avoir été l'objet d'un effort particulier dans
son comportement. La messe est dite... Metal Gear Solid 2 fut l'un des meilleurs en la matière.

« Étrange odeur »
« Ton odeur ressemble à ...
Qui es-tu ? Il n'y a pas de doute ! »

L'analogie des mouvements.

Autant le dire directement MGS2 fut un
réel bond en avant par rapport à son prédécesseur. La palette de
mouvement de notre héro préféré s'est étoffée de manière considérable.
Autant de petits ajouts qui font toute la différence. Le fait de pouvoir se pencher au coin d'un mur pour mieux voir en est un bon exemple.
Cette petite invention anodine à premières vues, se révèle vite
indispensable dans l'aventure. La caméra fixe du jeu oblige le joueur à
l'utiliser fréquemment pour ne pas se laisser surprendre. A l'heure ou
d'autres jeux du même genre optaient pour une caméra libre (Splinter
Cell et d'autres), Kojima à voulu rester dans la tradition d'une caméra
qui met réellement en scène chacune des minutes passées sur le jeu.
Choix longuement critiqué à l'époque, même si, jamais les caméras
imposées étaient mal réfléchies. L'intelligence artificielle des soldats ennemis à été la principale nouveauté du gameplay. Les soldats ont la
présence d'esprit de vous chercher si vous avez été repéré. Quel stress, je m'en souviens, la première fois ou je me suis fait repéré. La phase
alerte était à l'honneur et je me précipitais sous une table de cantine
en espérant passé inaperçus. QUE NENI ! De petites étoiles dans les yeux de mes poursuivants accompagnaient le bruit retentissant de la traque ! Drrrrriiiiing ! POINT D'EXCLAMATION. Après un petit sursaut je
m'empresse de me cacher ailleurs. Inutile de faire face, ils ont des
radios pour appeler des renforts et ce jusqu'à la phase caution. Que de
palpitations ! Ma première victime dans MGS2 fut ma première expérience
réelle d'infiltration. Je trouvais ça complètement dingue de pouvoir
cacher la dépouille de ma victime dans un casier pour ne pas attiser les soupçons. C'était du beau gameplay, du vrai, comme on en fait plus.
L'inimitable « FREEZEEE » pour ensuite menacer son adversaire et
récupérer son dog tag (plaque d'identification) ou autres munitions. Le
coup du lapin après l'avoir trainé pendant quelques mètres. Le souci du
détail était tel, que si vous tiriez sur la radio de l'ennemi elle
devenait inutilisable pour l'appel des renforts. NON MAIS IL FAUT Y
PENSER ! Autre grande nouveauté, l'utilisation poussée des fonctions
analogiques de la manette DualShock 2. Depuis la PS2 (certains ne le
savent peut être pas), mais les boutons (tous) sont totalement
analogiques, ce qui permet, suivant la pression exercée, de faire telle
ou telle action. Deux exemples me viennent. Le choix des armes et des
items. Dans Metal Gear Solid premier du nom, l'analogie était absente,
ce qui obligeait le joueur à ouvrir le menu déroulant pour choisir son
item. Le jeu s'en voyait souvent coupé et le rythme dénaturé. Le
problème est résolu dans MGS2. En effet si vous appuyiez brièvement, ça
équipait ou déséquipait le dernier item ou dernière arme sélectionnée
sans passer par ce menu déroulant. Si au contraire vous restiez appuyé
dessus, le menu s'ouvrait en entier. Ceci parait obsolète aujourd'hui,
mais à l'époque c'était un truc génial. Autre exemple peut être qui
représente moins le coté pratique mais plus le côté prise de décision.
Si vous appuyiez sur la touche carrée (bha oui à l'époque pour viser
c'était carré), Snake braquait une cible, si vous la lâchiez de manière
franche, le coup partait. Si au contraire vous la lâchiez doucement,
Snake désamorçait le tire et ne tirait aucun coup de feu (idéal si vous
ne voulez pas vous faire repérer).  La messe est dite... Metal Gear Solid 2 fut l'un des meilleurs en la matière.

« Non ce type n'est pas Solid Snake »
« Ca fait un bail, Snake. »
« Il ne peut y avoir qu'un seul Snake, et un Bigboss ! »

T'entends ça ? Non mais ... t'entends ?.

« Hum ? C'est quoi ce bruit ? »
« J'étais sur d'avoir entendu quelque chose... humm. »

Je suis assez fan de films, j'aime
vraiment aller au cinéma, même seul. Une après midi pluvieuse est une
parfaite excuse pour me glisser dans les salles obscures. Comme vous le
savez, Monsieur Kojima est également friand du septième art  et il le
fait savoir dans ce 2ème épisode. En effet c'est la première
fois que Kojima fait appel au monde du cinéma pour son jeu. Harry
Gregson Williams ça vous dit quelque chose ? Si pas, peut être que les
titres comme Ennemis d'état, The replacement Killer, Armageddon, The
Rock, Le monde de Narnia et bien d'autres vous parlent plus. C'est le
même compositeur qui s'est occupé des thèmes principaux de Metal Gear
Solid 2. Autant vous dire que point de vue thème, c'est de loin le plus
beau de la saga. La plupart des musiques proposées dans MGS2 sont
réellement magnifiques. En combiné avec la mise en scène carrément
titanesque et les musiques percutantes que nous propose HGW, le titre se voit doter d'une réalisation complètement cinématographique ! Jamais le jeu n'avait été aussi proche du cinéma. Bien entendu, Harry Gregson
Williams ne fut pas le seul pour les musiques du titre. L'incontournable Norihiko Hibino était de la partie pour les musiques d'ambiance hors
cinématiques. Coté bruitages, une nouvelle fois c'est poussé à
l'extrême. Snake à la possibilité de frapper contre un mur pour alerter
un soldat ennemi. Sachez que toutes les parois ont leur son propre. Les
bruitages d'éclaboussures, de pas, des armes également étaient très bien rendues. La messe est dite... Metal Gear Solid 2 fut l'un des meilleurs en la matière.

« L'arsenal est paré au lancement, tout le personnel des niveaux supérieurs sont priés de quitter les lieux immédiatement. »

ACTION LEVEL SELECTED .

Metal Gear Solid 2 Sont Of Liberty n'est pas un jeu très long. Vous arriverez à la fin de l'aventure assez
rapidement tellement l'intrigue est prenante. Quelque phases assez
longues de codecs en dérangeront surement plus d'un, mais sont
complètement essentiels pour comprendre toute l'intrigue autour de
Patriots dont l'apothéose est révélé dans METAL GEAR SOLID 4 (suite
directe du 2). Il est vrai que les cinématique et phases non jouables
sont assez présentes dans le titre laissant parfois l'impression de
subir la trame narrative sans réellement y prendre part. En terme de
parité, je dirais qu'on joue un peu moins que ce que l'ont regarde.
Metal Gear Solid 2 peut se clôturer une première fois en 10 heures
maximum, en prenant son temps. La ou ça devient intéressant, c'est avec
un niveau de difficulté un peu plus élevé (nous autres, Européen, avons
la chance d'avoir un niveau de difficulté unique pour nous : EUROPEAN
EXTREM). S'essayer à la récolte des Dog tags (différent suivants les
modes) peut prolonger la durée de vie du plus du double. Sans compter
des objets spéciaux et uniques : Le bandana, le camouflage optique,
l'appareil photo, les perruques rousse, brune et blondes apportant
chacune leurs avantages. Autant de petits bonus adjacents à la trame
principale pourront satisfaire votre soif de jeu. Une particularité du
jeu est aussi et surtout le choix du personnage principal de la part de
Kojima. En effet dans Metal Gear Solid 2 l'aventure se déroule aux
commandes de Solid Snake dans un premier temps, puis aux commandes de
Raiden. Pari osé de la part de Monsieur Kojima puisque le joueur se voit confronté à un nouveau personnage dans la série, jouable pour plus des
9/10 de l'aventure. Je n'en parlerai pas plus pour ne pas spoiler les
personnes qui n'ont malheureusement pas encore fait l'aventure.

En conclusion : Metal Gear Solid 2 Sons Of Liberty est un épisode qui mérite d'être joué et discuté. Son ambition est telle que les avis peuvent réellement divergés. En lisant
mon test, vous-vous êtes surement rendu compte que c'est clairement mon
épisode préféré. Pour tout ce que j'ai pu raconter au dessus, pour tout
ce qu'il représente dans la série, pour son évolution au cours des
années et surtout pour son intrigue bien plus complexe que les autres,
MGS2 est un chef d'œuvre, un jeu qui restera encore longtemps dans ma
mémoire, comme LE meilleur jeu auquel j'ai joué de toute ma vie de
joueur. En définitif, cet opus m'a ouvert les yeux sur l'importance du
personnage Solid Snake. Beaucoup de joueurs considèrent que Snake n'est
clairement pas le héro de l'aventure. Je pense le contraire, Solid Snake est réellement le héro de l'épisode, la légende, l'identité du joueur.
Merci, merci à Raiden d'avoir permis cette sensation extrême de mise en
valeur du personnage Snake.

« Merci de sélectionner votre niveau de difficulté »
« Metal Gear Solid est appelé le jeu précédent »
« Dans ce jeu, terminé signifie aller jusqu'à la fin »
« Niveau de difficulté sélectionné »

« METAL GEAR SOLID 2 : Sons Of liberty va bientôt commencer,
AMUSEZ-VOUS bien ».