Fervent
admirateur de la saga de Lucas depuis quinze bonnes années maintenant, j'ai pris
l'habitude de mettre la main sur les jeux estampillés Star Wars. Il faut dire
qu'à une certaine époque, allant du premier X-Wing à Episode 1 : Racer, les
jeux Star Wars étaient réellement excellents. Comment ne pas se souvenir
avec émotions de la qualité de Tie Fighter, X-Wing Alliance, Shadow of the
Empire (surtout pour le roman d'origine), Rogue Squadron ou
encore la série des Dark Forces et des Jedi Knight ? Star Wars
c'est aussi une bonne saga en jeux vidéo jusqu'à l'apparition de la nouvelle
trilogie. Après, c'est déjà bien plus décevant. Star Wars : Empire at War est un jeu de stratégie assez récent, en tous les cas le dernier du genre
estampillé Star Wars après l'échec Force Commander et le plagiat de Age
of Empires que fut Galactic Battlegrounds. En voyant Petroglyph
sur ce jeu, je ne me suis pas posé de question et me suis précipité dessus aux
dernières soldes Steam. Pour le prix (5 € avec son extension) le jeu vaut
forcément le coup, mais au-delà de 10 € qu'en est-il vraiment ?
Reprenant une
carte galactique comme l'avait fait le très méconnu et pourtant grandiose Star
Wars : Rebellion (pour peu qu'on lise le manuel de 400 pages) ,
Empire at War simplifie le tout au simple concept de "baston". On prend
des planètes, on se bat dans l'espace puis sur terre. Ensuite l'ont créé des
installations (pour l'argent et la construction d'unités diverses) pour
monter la plus grosse armée qui frappera l'ennemi. Oubliez toute diplomatie,
chantage et sabotage (encore que, il est possible de kidnapper des héros
ou de piquer de l'argent à l'ennemi avec certaines unités comme le Chasseur de
Primes). Rebellion était bien ? Faisons bien plus simple, voir carrément
trop bourrin. C'est là le principal problème de cet Empire at War destiné
aux bourrins de la souris qui vont se croire dans un hack'n slash tant il s'agit
de casser du casque de stromtroopers ou de pilotes de l'alliance. Dans
l'espace, le jeu ressemble à un Homeworld plus simplifié (et forcément
plus beau). Sur terre, on a surtout le droit d'aller d'un point A à un point
B et de s'ennuyer ferme comme dans un mauvais jeu de stratégie. Bref, ce n'est
pas vraiment ça.
L'intérêt vient
quelque peu des scénarios solo bien alambiqués, quoiqu'un peu simples. Certains
ordres saoulant viennent cependant gâcher la fête, avec des ultimatums, de la
défense d'unités, alors que le gameplay ne permet pas cela de façon pratique. Il
en est de toute façon toujours ainsi : quand un jeu est trop bourrin, on vous
colle des missions de protection. Du grand n'importe quoi. En clair,
difficile de conseiller ce jeu pas vraiment réussi, pas non plus trop mauvais,
juste trop quelconque pour intéresser quelqu'un d'autre qu'un fan Hardcore qui
ne sait pas quoi faire de ces journées. Alors que tout le monde sait qu'un
fan Hardcore est pourtant bien trop occupé à maudire George Lucas et sa nouvelle
trilogie infâme pour jouer à un jeu vidéo... Espérons que l'extension sera
plus intéressante.