Street Fighter un monument du jeu de baston 2D (du moins à cette époque). Un véritable succès dans le monde entier,d'abord en salle d'arcade puis dans nos belles chaumières. Ce fut mon premier jeu de combat et lorsque j'appris son arrivée sur grand écran je ne pus que me réjouir à l'idée de voir ses personnages de pixels devenir des êtres de chair et de sang. Après vision du film je peux vous dire que je fus fort déçu. Explication:
Mis à part la présence de JCVD dans le rôle de Guile, de Kylie Minogue en Camille ou de feu Raul Julia en M.Bison le reste du casting était pour moi inconnu au bataillon. Certes nous retrouvions la plupart des personnages du jeu vidéo (du moins leur patronyme) mais vraiment qu'est-ce qui est passé par la tête des scénaristes pour avoir transformé notre cher Dhalsim élastique en un simple scientifique travaillant pour le compte de M.Bison ou d'avoir affublé au personnage de Dee-Jay cette combinaison intégral de mauvais goût. J'oubliais aussi cette confusion de la part des scénaristes entre Blanka et Charlie Nash. Le charisme dégagé par Raul Julia dans le rôle du méchant de service est digne d'une méduse échoué sur une plage bretonne en plein mois de Juillet (je sais de quoi je parle je suis breton), lui qui restera dans nos mémoires pour son interprétation de Gomez Addams, on peut dire que son dernier rôle au cinéma lui aura été fatal. Et que dire de notre JCVD préféré, pas son plus grand rôle en tout cas, pas vraiment "aware", comme il dit si bien. Kylie Minogue en Camille non merçi je la préfére derrière un micro et les deux comédiens incarnant Ryu et Ken (Damian Chapa et Byron Mann) passent presque inaperçu tout comme les personnages qu'ils incarnent, l'histoire tournant autour de Guile et Bison. Chose qui me turlupine également pourquoi avoir remplacé Fei-Long par Sawada puisque les personnages issus de Super Street Fighter II: The New Challengers sont tous présent au casting. Signalons au passage que le personnage de Honda est Hawaien dans le film alors qu'il est japonais dans le jeu. La liberté pris par les auteurs dans cette adaptation est plutôt immense au vu de toutes ses bourdes. Petite anecdote: au début du générique de fin les scénaristes rendent hommage à Raul Julia, décédé peu avant la fin du tournage, en lui adressant un message: "Raul, vaya con Dios" que l'on pourrait traduire par "Raul, Que Dieu t'accueille dans son paradis".
En résumé ce film restera dans les mémoires non pas pour sa fidélité avec l'oeuvre original mais pour la liberté prises par les scénaristes dans la distribution des rôle de nos "combattants de rue" préférés, Ryu n'est même plus le personnage principal de l'histoire mais est remplacé par Guile, normal me dirait vous puisque JCVD l'incarne. Et ce n'est pas Street Fighter: Legends of Chun-Li sorti dans nos salles obscures l'année dernière qui a arrangé les choses.