" Je les aime bien les chroniqueurs américains, quand je veux savoir quelle marque de chips, boisson énergétique ou fringues à achetées, je leur fais confiance."

Tout d'abord, cet article est un hommage à ceux qui m'ont inspiré, ceux qui m'ont poussé à écrire des pavés de 5 pages Word, ceux qui m'ont donné envie d'éclairer les gens et de partager mes coups de coeur, mes humeurs, ceux qui ont eu une répercussion sur l'image des joueurs français, ceux qui ont des choses à dire et que le public écoute. Bref, ces chroniqueurs ou journalistes talentueux qui ne déméritent pas leur succès, bien au contraire. Trois visions du jeu vidéo distinctes pour trois binômes différents, des heures et des heures à mettre intérresser à leurs travaux. 

Depuis l'explosion de la consommation de jeu vidéo en France, beaucoup de sites internet spécialisés et podcasters ont émergé de ce succès. Soyons réaliste beaucoup ne sont que des relayeurs de communiqué de presse sans talent d'écritures et utilise quelques vannes random pour passer la pilule. D'autres sont des Podcasters sur YouTube qui donnent leur avis dit "objectif" alors qu'ils sont vendus et tenus en laisse par les grosses maisons d'édition. Là vous allez me dire que je cite JulienC/Rahan dans mon article, ce ne sont pas de propos démagogues, loin de là, Msieurdames, mais on y reviendra plus tard.

Dereck : la langue de pute pertinante et audacieuse.

De 2005 à 2009, Dereck était le rédacteur-chef de la rubrique jeux vidéo "Chamboultout" du site Fluctuat.net, il a été à mon sens, le chroniqueur qui m'a donné envie de créer un blog et d'écrire des critiques et analyse. Bien sûr, jamais je n'attendrai son niveau. Il avait ceux que beaucoup n'ont pas, des couilles et une éthique exemplaire. Beaucoup de ces articles et tests étaient écrits comme un joueur qui donnait son avis pertinent sur les jeux récents et l'actualité avec une certaine aigreur face aux bouses commerciales. Là le gros défaut de l'archivage des données sur internet, c'est que depuis son départ de fluctuat et le rachat du site par Lagardère active (Première.fr). On ne trouve aucun de ses articles. Un poil problématique quand on veut montrer le génie du gars et de sa plume légendaire. J'ai retrouvé quelques brides quand même :

 

On s'attendait à un nouveau Sonic, éventuellement en 3D, de préférence sans hérisson-garou, sans épée géante et sans zoophilie. Mais Needlemouse s'est avéré être Sonic the Hedgehog 4, la suite directe de Sonic & Knuckles, sorti en 1994. Soyons réalistes, depuis cette date, aucun Sonic n'a vraiment convaincu et le passage à la 3D nous a surtout fait rendre les BN au bout de 30 minutes de gameplay." Critique Sonic The Hedgehog 4

Dereck représentait à mon sens, l'utopie du journaliste dit "indépendant" (mot important) de jeu vidéo, un fin écrivain non dénué d'humour qui défendait les joueurs comme des consommateurs. Avant tout, le "Gaming" est un entertainement de riche, il faut avancer de grosses sommes d'argent pour parfois se faire plaisir (console + galette 69,99 €). Lui, l'a très bien compris, sauf que... à force de basher les éditeurs, comme l'a aussi compris Gamekult avec Heavy rain/Sony à leur dépend, c'est que les éditeurs peuvent avoir leur mot à dire. Activision a commencé a coupé les ponts avec Dereck après le test défouloir de COD World at War. Ce qui a bien sûr, entraîné pas mal d'éditeurs à faire de même. Fini les soirées de lancement, fini les bonus et autres test à l'avance. Il devait maintenant se démerder comme un simple blogueur, acheter ses jeux et publier ses tests trois jours après la sortie des jeux (au mieux). Puis l'audience ne suivant pas et coûtant trop d'argent à Fluctuat.net, il a été évincé puis remplacer par une langue de bois. Voyez la gueule du site maintenant, Ô Dame, quel malheur !

Tu nous manques mon salaud ! Reviens ! Il y a un poste qui s'est libéré en plus...Chez GAMEBLOG !

Julien Chièze et Rahan : Le Duo de choc 

"L'épopée de deux mecs passionnés aux traits humains opposés, qui aura duré 6 ans."

J'ai toujours ce petit espoir enfoui en moi de revoir majoritairement un « vrai » autre regard sur le jeu vidéo comme un Chamboultout plus modéré sur Gameblog. On a cette vision passionnée et développée par des chroniques intéressantes, des reportages bons enfant et éditos/critiques argumentés par rapport à la concurrence, mais reste incomplète et partiellement indépendante. Partiellement, car la position du site reste flou, trop large, manque de prise de position sur certains points houleux de l'industrie et beaucoup de critiques/test sont étrangement au-dessus de la moyenne : le cas Remember Me par exemple. Peut être que j'écris ça à tort, j'appuie sur le faîtes que la sympathie qu'éprouve l'équipe de la rédaction aux différents studios qui ont accepté d'ouvrir leur porte peut à terme (l'idée est louable tout de même), ternir l'avis objectif d'une critique. Aurai-je tort ? Suis-je un poil putassier ? Ou trop juste ?

C'est là, en mon sens, l'importance de souscrire à l'abonnement Prenium, si on est une bonne majorité de lecteurs assidus de Gameblog, ainsi qu'une majorité à passer à l'acte de soutien (39€) ne pourra que mettre en avant le jeu vidéo en tant que produit culturel, vision chère du site ainsi qu'augmenter l'indépendance (se dégager des revenus publicitaires) et la qualité des news quotidiennes très inégaux. Pourquoi Gameblog est si efficace alors ? Le site a trois gros avantages par rapport aux autres sites, ses Bloggeurs les moins cons du net (Cronos, Zig, Seblecaribou, Wada ect) ses podcasts de passionnés, ainsi que son combo imparable : Julien Chièze et Rahan (dont le nom civil reste imprononçable même avec 5 ans d'Allemand LV2). C'est une question de semaine avant le départ de Greg et on se pose encore la question de comment la ligne éditoriale va être géré ? Non pas que Monsieur Chièze fait un travail en déca, il n'est pas journaliste, il est plutôt un Showman tout simplement, contrairement à Rahan. Mr Chièze, son point fort, c'est l'image crédible (voix, body-langage), ambitieuse et passionnée qu'il dégage, aux dépens des critiques et le ras-le-bol de ses collègues de son aspect propre :

(un de ses meilleurs éditos)

 Usul, le rétro pédagogue barbu

Usul est mon dernier grand coup de coeur, le professeur de philo ou d'art appliqués qu'on aurait aimé avoir. La synthèse parfaite des trois personnes citées précédemment : Une présence aussi puissante qu'un Julien chièze, un personnage réfléchi aux propos indémontables à la Rahan avec un esprit à la Dereck décalé et potache. Au côté du personnage à l' air de littéraire mal léché, il y a un autre homme : Dorian. Son fidèle acolyte lui, écrit les textes , s'occupe du montage et fait l'acteur studio avec quelques guest connus du web dans leurs vidéos. Production hebdomadaire de six minutes, Vidéos se déroulant dans un salon de thé où le RAM de Daft Punk mérite sa place. Traitant de divers sujets avec humour de notre passion commune et diffusé sur Jeuxvidéo.com. L'émission "3615 Usul" profite d'une position confortable sur le premier site de jeu vidéo en France. Oui le site où la ligne éditoriale est la plus critiquée de France, on aime ou pas, mais il faut avouer que la société basée à Aurillac (Cantal) a eu le nez creux en recrutant Usul.

"Débat intéressant à Lannion dans les Côtes-d'Armor, Usul raconte un peu son histoire, donne son avis sur les médias, les youtubers et sa vision de la presse vidéoludique française"

On pourrait croire que cet Homme patibulaire pourrait être formaté et censuré en cas de propos extrême face aux gros éditeurs. À la grande surprise, c'est l'inverse, Jeuxvideo.com laisse la carte blanche au binôme, ils ont l'avantage d'obtenir un salaire mensuel fixe et non rémunéré par la Pub, le summum pour pouvoir s'exprimer librement. Après deux saisons réussies et un succès fulgurant, le personnage plaît et est vraiment efficace. Les deux Bretons se renouvellent assez souvent au fil des vidéos pour éviter la répétition : on le dira jamais assez, la diversité c'est la clef. A contrario d'un JDG qui commence à perdre le pied avec les mêmes ficelles surexploitées, Usul lui tient en haleine, grâce à des réinterprétations de vices des autres youtubers, une approche pédagogique et l'écriture piquante de Dorian.

Le seul défaut à déplorer du personnage c'est sa mythomanie acerbe, il se fait passer pour un fumeur de pipe alors qu'il fume des clopes. Salaud !

"3615 Usul" Les émissions de jeu video 2/2, dont est tiré la magnifique image"

Liste non exhaustive certes, j'aurai pu parler de Marcus, celui qui a démarré les "Let's Play" avant qu'une bande de sauvages s'empare du concept. J'ai juste retenu, vraiment, ceux qui m'auront inspiré, des gens dont j'admire le travail. Comme d'habitude pour ceux qui ont réussi à lire jusqu'à la fin, je vous félicite, mais ce n'est pas une raison pour je vous donne des cadeaux, ni des éloges. Peut être qu'un jour, je vous offrirais une galette de Deus Ex : Human Revolution avec des traces de mégots de cigarette, un exemplaire de Darksiders 2 dont je ne sais plus quoi en faire (à par jouer au frisbee) ou un vieux numéro de jeuxvidéo magazine dégrafé. Sympa n'est-ce pas ? Ma Mothersup' m'a toujours dit que ma gentillesse me perdra un jour.

"La parité, c'est un sujet important la parité non ?"