"Ceci est un remake"
Pendant que le monde entier se remet de la dernière fête de 2013 et de la première gueule de bois de 2014. Les Gamers s'emmerdent royalement, à vrai dire, à par suivre les aventures d'une petite culotte, on n’a pas grand-chose de nouveau à se mettre sous la dent. Je ne vais pas vous proposé une solution miracle non plus, comme à vainement essayer mon chef Le Serpent en me proposant de faire la critique d'un Remake HD, oui un Remake HD, monde de merde. Enfin, ne soyons pas déprimé, ça va parler de Speedball 2, un truc de mec, un truc de couillu, bref loin des standards de la finesse et de la volupté féminine.
Pour pouvoir capter l'essence de ce post, il faut se plonger dans l'histoire du jeu vidéo, "OH BAH NON", oui je sais, la culture c'est lourd et c'est chiant, mais c'est comme la thune, plus tu en as, mieux c'est. Le Speedball 2 original vient du studio The Bitmaps Brothers, les même qui sont derrière The Chaos Engine, un autre grand jeu des années 90's. The Bitmaps Brothers est un studio fondé en 1987 par Mike Montgomery, Steve Kelly et Eric Matthews. Pour vous mettre vraiment en condition, c'était le studio qui puait le plus la classe durant les années 90 sur PC et Amiga dont l'héritage sur la culture vidéoludique n'est plus à prouver comme en témoigne le joyeux foutoir Hotline Miami qui reprend carrément les codes esthétiques de leurs productions.
En 1988, les trois Britanniques se lancent dans l'élaboration d'un jeu de sport après le succès de leur Shoot Them Up Xenon sorti sur Amiga et Atari St. En s'inspirant du film Rollerball de Norman Jewison (1975) et non de la bouse de Mctierman en 2001 avec le grand Jean Reno, The Bitmaps Brothers propose un jeu de sport à l'esprit vraiment décalé, mélange bâtard entre du handball, du football américain et d'une bonne dose de testostérone implantée à coup de seringues de 8 litres. Speedball est alors né, attention toute fois à ne pas confondre avec le cocktail du même nom que se tape pendant 3 heures Leonardo Dicaprio dans le dernier Scorsese. Comme leur précédent jeu, Speedball est acclamé par la presse spécialisée grâce à sa partie graphique et son parti pris complètement décomplexé, un subtil mélange de jeu de sport et de Beat Them All, un jeu d'arcade fun et court bien loin des standards d'aujourd'hui. Comprenez qu'il n'y avait pas trop d'émotion, vous voyez où je veux en venir ?
C'est vraiment le deuxième volet, qui va pousser la barre encore plus haute dans le trip des Bitmaps Brothers, en affinant les règles, en upgradant la partie graphique et sonore ainsi qu'une sortie sur moult plateformes 16 Bits de l'époque, Speedball 2 : Brutal Deluxe s'octroie d'un énorme succès d'estime et commercial. C'est là que nous nous retrouvons, 23 années plus tard, à encore parlé de lui, et pourquoi ? Tout simplement depuis toutes ces années, le studio Bitmap Brothers s'est écroulé et par un jeu des circonstances boursières, les droits d'exploitations de leurs licences se retrouvent chez un éditeur qui n'a trouvé que ça a faire, des remakes sur PC et iOS. C'est avec un énorme plaisir que les studios Towers Studios et Mastertronic nous ressortent avec un grand sourire sur le coin de la gueule, Speedball 2, mais attention les gosses, en version HD, Ahhhh ouais...
Oublié le Remake 3D ridicule orchestré par le studio Kylotonn en 2006 sur PC, Bonjour la reprise du style graphique Bitmap en 1080p, couleurs chatoyantes pour des matchs qui se transforment toutes les 10 secondes comme une sortie de boîte au LC Club de Nantes à 6 heures du matin. Malgré ce remake HD d'une platitude sans nom et sans vraiment faire bouger le Schmilblick du Speedball. C'est toujours sympa de reprendre le contrôle d'une équipe de criminels prêt à se mettre sur la tronche à coup de power-up et de mandales. Sérieusement, comment ne pas rester insensible à un sport impraticable dans la vie réelle où on peut aisément gagner sans marquer de but, juste en ayant massacré l'équipe adverse. Au Grand Dame, jamais un arbitre aléatoire ne vous emmerdera. Dans ce terrain ressemblant vaguement à un flipper, dont le seul moyen de progresser sans vous manger des mandales et de faire rebondir sa balle sur les côtés.
Les parties sont aussi courtes et vives qu'un shoot de vodka. Shoot de Vodka sur Shoot, on commence sérieusement à avoir la nausée au bout de trente minutes. Ce n'est pas l'aspect semi-RPG où on doit upgrader les Perks de nos joueurs qui vont briser la monotonie du soft, non les gars, ce n'est pas cela qui va combler le manque de difficulté. Ce n'est pas non plus avec un gameplay calibré pour les appareils tactiles qui va nous charmer sur nos PC, à vrai dire je trouve l'idée en soit pas mal de switcher ses joueurs avec la souris, sauf que les joueurs qu'on choisit hors-champ, on ne voit pas lequel exactement on a choisi. Difficile également de trouver un fun quelconque à partager, pas de mode en ligne à l'horizon et quand bien même il y a un mode deux joueurs sur le PC, c'est toujours contraignant d'invité un pote à jouer sur le même clavier alors que cet abruti n'est pas foncièrement un fan de jeu vidéo : "Hey mé je préfère Fifa", pour une fois je te donne raison mon con. Finalement, la sueur, le métal et les torgnoles, c'était mieux avant.
Comprenez bien sous cette conclusion de vieux rétrograde à la con, le remake en général n'est pas une mauvaise chose, seulement, s’il y a un intérêt à refaire un jeu. Mettre Speedball 2 en HD ne suffit pas, le gameplay à 23 ans dans les dents et beaucoup de choses ont évolué dans l'industrie et ne retrouver qu'un vieux jeu lifté, l'intérêt en est vraiment limité même au prix de cinq euros. Comme le mois dernier avec le remake de The Chaos Engine, Towers Studio et Mastertronic font du boulot de flemmard avec un marché de niche, à moins que ce soit un plan habile pour financer un projet AAA+ sur les consoles Next-Gen ? Bande de galopins !