TL;DR, c’est l’un des premiers jeux qui m’a permis de me faire peur et de rigoler un bon coup en même temps.

Recommandation absolue.

 

Bien. Maintenant pour le vrai test.

 

Lorsque j’ai vu ce jeu de plus en pus sur Youtube et Twitch, je dois avouer qu’il m’a intrigué. Puis attiré de plus en plus.

Et ce, malgré le fait que je sois allergique aux jeux d’horreur et que je sois une tapette absolue.
Et bah je regrette pas mon achat. Loin de là.

 

La pire entreprise de l’univers

Mais c’est quoi le pitch?

De manière très simple, vous et jusqu’à 3 de vos amis (ou 3 randoms, mais bon, osef) travaillent pour une entreprise qui opère dans beaucoup de lunes.

Votre but? Récolter un maximum d’objets de valeur afin de les revendre à l’entreprise.
Pour cela, vous allez devoir aller sur plusieurs lunes afin de récolter ces objets… au péril de votre vie.

Parce que oui, on ne veut pas vraiment de vous ici. Et l’entreprise non plus ne fera pas de cadeaux.

Échouez à remplir votre quota, et elle hésitera pas à vous éjecter dans l’espace, Among Us style.
Ah, et sachez-le, ça sert à rien de pester contre l’entreprise, elle vous entend pas.

Ouvre-la encore une fois, tu vas voir

Allez, je vais commencer par l’aspect le plus réussi selon moi: l’ambiance et le sound design.

Entre les bruits de pas dans le sable d’Offense ou la neige de Titan, les BIBIP incessants des mines et le bruit de ton cou qui craque sous les mains du Bracken (Ah bah fallait faire attention. Et c’est mort, je vais pas chercher ton corps!), tous les sons du jeu sont absolument excellents.

Et c’est sans compter sur la meilleure feature du jeu: le chat de proximité.

Alors, ceux qui disent “Oui, mais ça existe déjà depuis bien longtemps, y a tout le monde qui le fait, c’est nul”: ce n’est pas un chat de proxi comme vous le croyez, parce que la plupart des chat de proxi ne sont pas très bons (sauf certaines exceptions): dès qu’un joueur rentre dans ta zone d’écoute, ça fait comme si tu l’entendais de tous les côtés (coucou Warzone 2). Un peu nul.

Celui-là, par contre… Ohhohohoho.

Ce chat de proxi là, il est fait aux petits oignons. Déjà, il prend bien en compte la position de ton interlocuteur, mais aussi la distance entre ton interlocuteur et toi.

Par exemple, si vous êtes dans le bâtiment, assez proches pour vous entendre mais trop loin pour que ça soit assez compréhensible ou derrière un mur, ça fait comme si tu entendais avec des bouchons d’oreilles: tu es obligé de hausser la voix pour qu’on t’entende.

Sauf que si ça arrive dehors, et que c’est la nuit, vous avez de bonnes chances de mourir.

 

Note à moi-même, on évite de jouer avec la faune

Ah bah, ça serait pas un jeu d’horreur si y'a que dalle pour nous faire passer de vie à trépas en moins de 10 secondes!

Et côté bestiaire, que ça soit dans ou en dehors du bâtiment, on est servis en menaces.

En voici quelques-unes, avec description et moyen de les battre.

  • Bracken (aussi nommé Flower Man): Grande forme humanoïde longiligne, possède une couronne en forme de fleur autour des épaules. Son moyen pour vous tuer est assez simple: il s’approche de vous par derrière avant de vous craquer le cou et d’emporter votre corps dans la “Bracken room”, une salle ressemblant étrangement à la première salle des Backrooms… Pour le battre, pensez à regarder derrière vous assez régulièrement. Si vous le voyez, détournez le regard immédiatement si vous voulez pas mourir.
  • Jester (aussi nommé Jack-In-A-Box): Littéralement une boîte à musique avec deux jambes et un bras. Il possède trois phases: la première, il suit simplement quelqu’un, sans lui faire de mal. La deuxième, il commence à remonter sa manivelle, et “Pop! Goes the Weasel” commence à jouer. À partir de ce moment-là, vous avez exactement 45 secondes pour DÉGAGER DU BÂTIMENT, avant que sa troisième phase ne s’enclenche: une tête énorme sort de la boîte, chassant tout joueur encore dans le bâtiment. Il est plus rapide que vous, ça ne sert à rien de fuir. Priez juste de tomber sur une Fire Exit ou la sortie principale et de sortir à temps.
  • Loot Bugs: Assez pacifiques, ces bestioles cherchent du loot à droite, à gauche dans le bâtiment. Tant que vous ne tentez pas de les agresser ou de prendre leur stuff, vous ne risquez rien. Sinon, quelques coups de pelle ou de panneau suffisent à les tenir en respect.

Ah ça, niveau monstres, on est servis.

Mais les humains qui vivaient là ont aussi laissé deux-trois cadeaux pour nous, en plus des objets: des tourelles et des mines.

Heureusement, celles-ci sont assez facilement repérables, grâce aux bruits qu’elles font.

Faites quand même gaffe de pas finir en gruyère ou en tas de viande fumante.

 

Yo mec, c’est toi? (C’était pas lui.)

Alors, en avance. Les adeptes du 4K HDR Graphismes Ultra qui ne jurent que par le réalisme et qui hurlent au downscaling parce qu’il manque une flaque, passez votre chemin. Mais sinon, vous pouvez le prendre. Sachez juste que Lethal Company est un jeu PIXELISÉ AU POSSIBLE.

Mais ça reste une bonne chose, car cela renforce le côté anxiogène, puisqu’on voit pas ce qu’il y a à 25 mètres de notre tronche.

Et puis, au-delà des graphismes, c’est plus le design qui est extrêmement bien fait.

J’en avais un peu parlé en décrivant les monstres, mais chaque ennemi est facilement reconnaissable, ce qui est très utile.

Mais bon. Tout ça c’est bien, mais tout seul, c’est chiant.

 

À plusieurs (dans la mort), c’est mieux

Ce jeu a été FAIT pour être joué à plusieurs. Déjà le chat de proxi est un bon moyen de dire ça, mais c’est amplifié avec quelque chose d’autre: l’ironie.

Je vais prendre un exemple qui m’est arrivé pour illustrer ça.
Donc, je rentre dans le bâtiment, à la recherche de mon pote (seule autre personne dans la game avec moi).

Je le retrouve même pas 2 salles plus loin. La vie en moins.
Du coup, je me demande “Mais comment t’es mort?”. La réponse était en bas de l’escalier, près d’une sortie de secours.

On a fini tous les deux en gruyère.
Une bonne barre de rire s’ensuit, alors qu’il m’explique ce qu’il s’est passé.

Ne vous en faites pas, ça n’a pas ruiné notre run, il nous restait 3 jours.

Et je dis ça, mais c’était sans mods.

Pourquoi cette sortie de secours grogne?

Ah là là… les mods.

Ces abjections de la nature qui changent le jeu en bien ou en mal (je déconne, j’adore les mods et le modding en général).
Au moment où j’écris ces lignes, sur Thunderstore, qui est l’endroit pour modder les jeux Unity, il y a… PLUS DE 115000 MODS. C’est énorme. Et encore! La plupart de ces mods ne sont que des mods cosmétiques!

Mais y a aussi des mods qui rajoutent des monstres, les plus connus étant les mods Mimics, qui rajoute des fausses sorties de secours, et Skinwalkers, qui fait en sorte qu’un monstre puisse utiliser la voix de tes potes pour t’amener à eux et te tuer.

Sans compter que certains mods, lorsqu’ils sont ensemble sont absolument cauchemardesques.

MaskedEnemyOverhaul et PossesedMasks.
L’un de ces deux mods fait en sorte que les ennemis aux masques puissent apparaître aléatoirement dans le bâtiment, l’autre fait en sorte de te forcer à équiper le masque.

Combinez les deux pour vous pisser dessus.

 

Reach for the stars!

 

Bon. Après avoir papoté pendant un bon bout de temps sur le jeu, il serait peut-être temps de donner mon avis. Allez, on y va.

 

Y a beaucoup de gens qui mettent Lethal Company comme jeu de l’année 2023. Alors non. Loin de là.

C’est un très bon jeu, ne vous méprenez pas, mais il n’est pas jeu de l’année.

Le point principal sur lequel je peux vraiment dire ça, c’est le manque de contenu.

Y en a trop peu. Seulement 8 lunes, 12 monstres en intérieur et 7 entités paisibles et hostiles à l’extérieur, ça fait peu.

Malgré tout, ce jeu reste extrêmement bon, parfait pour une bonne barre (les épisodes de Scooby-Doo ingame je m’en souviendrais) et vraiment flippant. En priant pour que Zeekers continue de faire du bon boulot!