Un topo rapide et efficace sur le dernier Call Of Duty ? C'est par ici. Nouveau pifboum Chronicles. Pas trop de Bourrepifs, mais pleins de gros boums. Oula oui. Et des ratatatatatatata ! Des caisses mêmes. Mais pas des ratatatatas anodins comme ça. Non. Des ratatatatatas de la guerre Froide. Et ça, c'est pas rien quand même.

Call of Duty : Black Ops

Plate-Forme : Xbox 360 / PS3 / PC
Test effectué sur : Xbox 360 et voix anglaises.
Date de sortie : 9 Novembre 2010.
Editeur : Activision
Développeur : Treyarch

Bon, vous avez suivi toute l'histoire de la saga ? Je vous refais pas l'historique ? Si ?
Allez vite fait, alors, hein, fallais réviser les gars. Depuis le 3e opus, le développement d'un CoD sur deux reviens à Treyarch en alternance avec Infinity Ward les créateurs de la licence. Le 3 n'a pas été bien accueilli. Le 5 s'en est mieux tiré mais était clairement inférieur aux 2 Modern Warfare, sans compter le fait que la WWII, tout le monde en a un peu marre. Alors, plutôt que de taper trop facilement dans le "Call Of Duty : Vietnam", les underdogs ont décidé de voir plus large avec un aspect conspirations et manipulations pendant 7 ans de guerre froide. Alors l'élève a-t-il dépassé le maitre ?

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Un silencieux au bout du canon
Alex Mason ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Il est attaché à une chaise dans une pièce sombres aux écrans multiples. Ses tortionnaires vont alors essayer de lui soutirer le sens des "chiffres"... Sous l'influence des drogues, des questions incessantes et de son état mental fragile, il commence à revivre les évènements l'ayant mené jusqu'à cette cellule sombre. Première pièce du puzzle : sa mission consistant à assassiner Castro pendant l'épisode désastreux la Baie des Cochons à Cuba.

Je n'en dit pas plus. Le jeu est plein de rebondissements, certains plus prévisibles que d'autres. Mais ce n'est pas grave, ce que le jeu n'a pas en finesse, il le compense en narration. Premièrement, notre personnage parle. Qu'est-ce que je peux en avoir marre des héros qui ne manifestent rien et hochent à peine la tête quand on leur donne un ordre... Enfin du changement. Ca donne un peu plus de pep's et de crédibilité à toute les scènes de torture et les flashbacks. Deuxièmement, les transitions entre les différents personnages jouables, le présent et le passé sont efficaces et toujours compréhensibles. Le scénario nous envoie d'un bout à l'autre du globe en restant relativement logique dans son cheminement et à peu près raccord avec l'histoire officielle, on ne pouvait pas en dire autant de MW2. Même si l'on se doute du final, on reste accroché au scénario porté par des personnages et des acteurs charismatiques (Sam Worthington et Gary Oldman pour ne citer qu'eux).


Ultra Combo FINISH !

SUBTILITAY
Le gameplay diffère assez peu de ses prédécesseurs. On vise en iron sight, on shoote, on tue les méchants. On prend des balles, l'écran rougit, on se met à couvert, tout revient à la normale. On décide d'avancer un peu pour éviter un nouveau spawn automatique d'ennemis et rebelotte. Signalons tout de même le retour du « lean », la possibilité de se pencher légèrement à droite ou à gauche, une façon toujours élégante de sortir de couverture sans trop risquer sa peau. En plus des armes officielles de l'époque, d'autres pétards « expérimentaux ». Comme le shotgun avec munitions incendiaires, l'arbalète à munitions explosives (Rambo serait fier) ou l'Ak-47/Lance-flamme.

Bien entendu, le tout reste scripté et dirigiste à outrance. Tout est « contrôlé » par le soft et vous évoluez grosso modo dans des couloirs.

Mais des couloirs d'awesome. C'est pas des couloirs à la con, ça, madame ! Tenter de reprendre un goulag par la force avec des dizaines de prisonniers ? Une course poursuite sur les toits de Kowloon sous une pluie torrentielle avec un gun dans chaque main ? Torturer un mec en lui écrasant la mâchoire après y avoir glissé des bouts de verre ? Patrouiller une rivière et tout buter sur votre passage avec « Sympathy for the Devil » des Rolling Stones en fond ? Revivre la scène la plus célèbre de « Deer Hunter » ? Ouais, c'est clairement le genre de truc qui marque et qui fait vibrer comme un bon film hollywoodien dopé à la testostérone. Ca n'en fait pas un grand jeu comme Red Dead ou Mass Effect 2, non, ça ne suffit pas, mais ce n'est pas ce qu'on attend du jeu.


Cette fois, vos coéquipiers semblent un peu mieux se demerder

Video Games are Serious Business
Ca ne vous touche pas ? Passez votre chemin, vous vous ennuierez. Vous aimez avoir des interactions poussées, être maitre de votre destinée, choisir votre façon d'appréhender telle mission et influencer le scénario ? Et bien vous vous êtes trompés de jeu. J'apprécie aussi, les jeux libres qui ne nous prennent pas par la main. Mais il y a du bon également dans les scripts. Le Week-End dernier, j'ai enchainé mon visionnage de Yojimbo par Bad Boys 2 et j'ai apprécié les deux. Bah là, c'est un peu pareil. La profondeur d'un New Vegas me touche, mais différemment d'un Black Ops.

Relaxez-vous, desserrez les sphincters, et laissez vous porter par la quête de vérité de Mason et ses tortionnaires. Surtout qu'il n'y a pas un temps mort, on est constamment sollicité et enchaine les passages épiques.... Pour certains c'est lassant, pour d'autres les décharges d'adrénaline constantes sont les bienvenues.


Un bout de duck & cover, quelques scripts, une grosse dose de formidable. Et paf, un Call of.

Mais bordel, où c'est que j'ai mis mon flingue ?
Quand j'avais rencontré les commerciaux d'Activision (oui je me la pète), ils m'avaient affirmé que cet épisode était plus beau que Modern Warfare 2. Ouais, faudrait peut-être pas déconner. C'est plaisant à regarder mais certaines textures font mal et quelques animations au corps à corps laissent à désirer. C'est pas très grave, le jeu est porté par un casting vocal de rêve (en VO, hein, en VF, c'est lamentable) et les bruitages sont très réussis. Par contre, à part deux chansons d'époque signées Creedence et les Stones, musicalement, c'est un peu le vide. Hans Zimmer a beau ne pas plaire à tout le monde, il faut reconnaitre que le score de Modern Warfare 2 était vraiment impeccable comparé à Black Ops.

An Achievement innit ?
Une grosse dose de solo et quelques petits "bonus" pour donner envie de tester le multi. Les gars de Treyarch ont bien compris que les achievements multis ruinent souvent le online. Des succès pour finir les missions, d'autres pour effectuer certaines taches, c'est varié, on s'amuse, on prends des risques, c'est bien visé encore une fois. La chasse est toujours plaisante et prolongera un peu les 6h de durée de vie du mode un joueur.


Après le jeu a clairement ses moments où il en met plein les mirettes.

Si vous aimez voir votre adrénaline qui pumpe pendant une poursuite endiablée ou bruler des salopards de vietcongs, allez-y. C'est peut-être pas le meilleur de la saga, mais on s'en approche.
Si pour vous, un jeu ne doit pas être linéaire, ne peut pas se permettre d'être trop scripté et dirigiste, si les Call of Duty vous font dire "film vaguement interactif", lâchez l'affaire, ce ne sont pas ces opérations noires qui vous réconcilieront.
Black Ops est un jeu simple(iste?) a apprécier pour ce qu'il est : 6H d'action décomplexée, soutenues par un scénario bien ficelé.
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