Et bien non, pas Castlevania. Je suis désolé j'ai menti. C'est comme ça. Le jeu étant beaucoup plus long à finir que ce que j'avais anticipé et mon temps libre s'étant réduit drastiquement cette dernière semaine, je me dois encore de le finir. Et puis y'a un petit jeu, sorti récemment par les mecs de Twisted Pixels, qui parle de comics, d'humour, de flingues et d'engueulades. Comment pouvais-je ne pas en parler dans ce nouveau Pifboum Chronicles ?

Comic Jumper

Plate-Forme : Xbox 360
Test effectué sur : Xbox 360 et voix anglaises.
Date de sortie : 6 Octobre 2010.
Editeur : Twisted Pixel / Microsoft
Développeur : Twisted Pixel Games

Twisted Pixel, je les aime. Ils nous ont sorti The Maw, jeu mignon et idiot dans lequel un blob violet mangeait des tas de machins. Puis Splosion Man, un jeu idiot sous acide dans lequel un bonhomme se faisait exploser pour transformer des scientifiques en steaks et résoudre des puzzle plateformesques. Vous l'avez compris, ils aiment l'idiot et ils s'attaquent à un sidescrolling shooter avec des vrais morceaux de bédé dedans. Alléchant.

The World's Greatest Comic Magazine!... Ah bah, peut-être pas en fait.
Captain Smiley et son co-équipier Star (l'étoile sur son torse) ont un problème. Leur comic-book a été annulé. Il faut dire qu'ils n'ont pas trop assuré dans leur dernier combat avec Brad. Du coup les ventes se sont écroulées. Alors, pour relancer le titre, il faut de l'argent. Quoi de mieux pour cela que des caméos ?
Ils vont devoir participer en tant que guest star dans 3 bandes dessinées. Dans Con... euh Nanoc, fleuron de la fantasy des 70's, Improbable Paper Pals, icone du silver age et finalement dans Cutie Cutie Kid Cupids, un shojo manga.

Tout cela est l'occasion de rendre un hommage mi-sincère, mi-moqueur à l'industrie de la bande dessinée et certains genres en particulier. L'ennemi du Paper Pals est une féministe. Nanoc a un accent autrichien très prononcé tandis que les Kid Cupids sont insupportables de guimauve et vont au lycée "Hent High". Pendant ce temps, Star et Smiley s'engueulent, se vannent, paniquent et font n'importe quoi. Brad est un "bro", un vrai, qui ne pensent qu'à son tour de Biceps et être un beau gosse. Puttmaster est un ennemi qui utilise le pouvoir du mini-golf...
Bref, on se marre sans cesse. A plus forte raison si l'on est fan d'art séquentiel, tant les clichés des différents styles sont bien compris et utilisés dans le jeu.
Souvent au profit du gameplay.


Ouais, voilà deux héros qui inspirent la confiance.

Amazingly Spectacular first issue now featuring...
Heureusement, sinon, on s'ennuierait un peu. C'est un shooter a deux sticks. L'un déplace le perso, l'autre oriente son tir. On ajoute à ça, un saut, une glissade et une attaque ultime. Classique et bien géré. Le problème c'est qu'on ne fait vraiment que ça. Alors, oui, parfois on se retrouve en vue à la 3e personne sur des rails ou on a droit à quelques moments de beat them all ultra basique. Mais la lassitude finit par s'installer quand on enchaine plus de deux niveaux.
Sauf pour les boss, tous aussi idiots et intéressants les uns que les autres, les combats sont un vrai bonheur. Certains vous feront même faire de la corde à sauter.
Pour être honnête un léger parfum de variété s'échappe des endroits visités. La ville moderne, l'espace, un musée, des temples ou un lycée, au moins le paysage change.

Ce qui sauve le tout, c'est la narration et la construction des niveau qui tire partie du format BD. Changement de page ou de case (ça rapellera Comix Zone aux plus de 20ans), le moment ou l'on se retrouve coincé dans une pub, sens du niveau inversé dans les manga. On nous rappelle, sans cesse tout en violant le 4eme mur que le tout se déroule tout de même dans l'univers des comics.


Petit passage railshooter au pays de la fantasy nanarde.

@#$& f*** #^@$
Pendant ce temps, la difficulté grandit de manière démentielle. Esquiver des Makis qui roulent, pendant que vous tirez sur des boules ailées qui vous arrivent dessus et des diables lançant des têtes de mort, le tout sur une licorne homosexuelle, c'est votre quotidien vers la fin des niveaux manga. Personnellement, j'aime un peu de challenge, mais je conçois tout à fait que certains soient rebutés par le nombre d'objets à gérer à l'écran.

Heureusement pour pallier à ça, il y a un système d'argent et d'upgrades. Vie, dégâts, glissade, vous pouvez tout améliorer pour vous rendre la vie plus facile.
Il ne faut pas s'attendre à des bonus dantesques non plus mais ça va un peu mieux.


Parfois, les 60's, c'est assez le bordel.

Tout en presque couleurs
Les graphismes sont le point fort du jeu. Ca reste un jeu XBox Live Arcade, donc assez limité mais il sait jouer avec les teintes de couleurs et les effets pour donner à chaque niveau son style unique et une expérience agréable à regarder. Le voice acting est très bon pour les acteurs principaux, un peu moins pour certains persos secondaires comme Puttmaster. Les musiques s'oublient assez vite, à part 3. J'ai nommé la chanson de Brad, celle desStats et finalement le Captain Smiley Theme.


Bon par contre, parfois, les niveaux manga sont pas super lisibles

Ou ai-je foutu mon imagination ?
Succès ? Quelques uns pour la progression, d'autres pour tout acheter ou remplir certaines actions. On nage en plein "achievements 101". Sauf pour Shut Star Up qui consiste à frapper la maudite étoile plus de 15 fois.


Qui n'a jamais révé de perforer des bimbos robots pendant des heures ?

Captain Smiley n'est pas un mauvais jeu, juste trop redondant.
Il est fait pour ceux qui aiment les comics, l'humour drôle, et un peu de difficulté dans leur shooters 2D.
Les gens tristes qui préfèrent lire du franco-belge et qui se lassent dès qu'un niveau ressemble au précédent, passez votre chemin, il y a largement de quoi vous amuser ailleurs en cette fin d'année [7].