Editeur : Take 2 Interactive
Développeur : Rockstar
PEGI +18
Pour ce nouveau test, nous allons nous attaquer à du lourd et même du très lourd puisque nous allons
tester GRAND THEFT AUTO IV, un jeu développé par Rockstar et édité par TAKE2, sortit le 29 Avril 2008. Il nous paraît judicieux
et même évident d'émettre une critique sur ce jeu, rien que pour son
impact dans le monde vidéoludique, ainsi selon l'éditeur TAKE2, le jeu se serait écoulé à 13 millions d'exemplaires dans le
monde tout support confondu (Xbox 360, PS3 et PC), ce qui relève de
l'exploit encore aujourd'hui ! Pourquoi un tel succès ? Ainsi pour comprendre et introduire notre affaire
commençons par un petit récapitulatif de la saga GTA.
Le premier GTA est apparu en 1998 sur le continent français et proposait d'incarner un petit malfrat sans foi ni loi, volant des voitures, flinguant à tout va. Bref un grand bac à sable et devant effectuer des missions plus ou moins correctes pour le compte de quelques parrains de la mafia. C'était
''cool'', mais le jeu ne ressemblait strictement à rien. En effet la vue était une sorte de position aérienne par
rapport au personnage que nous dirigions, alors imaginez-vous ne pouvant pas voir à plus de 10 mètres devant vous, délicat quand il s'agit de conduire ou même d'abattre vos ennemis. Bref le concept
était là, mais la forme était à revoir. Une suite apparait fin 1999,
même constat mais en 2001 apparait GTA III sur PS2 et là c'est la claque !
GTA III reste l'épisode qui fera
de cette série, une série culte, mythique et un succès retentissant
autant pour la critique presse que pour les joueurs. Et tout ceci s'explique simplement par un passage à la 3D. Ainsi le jeu
garde son ambiance sulfureuse et limite cartoonesque et sa jouabilité
devient enfin accessible. Voilà les bases du GTA sont en place, il reste à exploiter la licence. Et qu'on ne s'étonne pas en
2002 de voir débarquer GTA : Vice City, ambiance différente et ô combien excellente (l'un des GTA les plus déjantés avec ses nombreux clins d'œil à Scarface.) Le jeu est encore une fois un
succès énorme.
Malgré tout les mécanismes du jeu sentent le réchauffé et si Rockstar veut garder la tête haute il est
nécessaire de revoir le gameplay afin de ne pas tomber dans la surexploitation. Et arrive fin octobre 2004 GTA : San Andreas, qui
nous offre un terrain de jeu redimensionné avec une variété de décors
ahurissante reprenant l'image de la Californie (Las Vegas, San Francisco et Los Angeles). Et ce n'est pas tout, le
gameplay ose intégrer des éléments de jeu de rôle, on passe de la
personnalisation du héros prédéfini (cheveux, tatouages, musculature) à son apprentissage des différentes actions du jeu
(conduite, tir, endurance). Encore aujourd'hui GTA : San
Andreas reste le plus complet des GTA.
Voilà le petit topo historique
étant terminé, plongeons maintenant dans ce nouveau GTA IV sur nos
consoles nouvelles générations (testé ici sur X360).
THIS IS LIBERTY CITY!!
Le premier choc lorsque que nous
avons en main ce GTA est le gouffre qui sépare la réalisation artistique de cet opus de ces prédécesseurs. En effet alors que les anciens GTA optaient pour un design à la limite cartoonesque et
caricaturé, ici l'image est d'un réalisme saisissant, le plus souvent
les couleurs sont ternes et notre arrivée en ville ne fait que renforcer cette impression. Liberty City (alias New York) est
une cité polluée, décadente où on compte autant de ripoux que de
criminels dans les rues, bref une cité de la côte Est Américaine. Cependant nous n'avons pas le temps de dire ''ouf'' que
nous prenons une deuxième claque. Cette ville est vivante ! Les citoyens vaquent à leurs occupations, la police poursuit les malfrats, des gens passent le balais, d'autres sont au
téléphone, tout est fait pour que nous nous y croyons et tout ceci
fonctionne à merveille.
Le cadre est posé, faisons les
présentations avec le ''héros'' de cette aventure, Niko Bellic, la
trentaine passée, originaire d'Europe de l'Est, ancien soldat et passeur, entreprend de retrouver son cousin Roman à Liberty City, ce dernier lui ayant promis le rêve américain. Bien entendu la surprise de Niko de voir finalement les promesses de son cousin, entre un appartement miteux, un boulot exécrable pour une compagnie
de taxis, Roman est loin du rêve américain et Niko va devoir se
débrouiller pour s'intégrer à cet univers. Évidemment ce n'est pas en travaillant pour le service public que vous allez progresser
mais en rencontrant ici et là quelques personnes peu scrupuleuses et
ayant besoin de services (tuer des gens, tuer des gens et tuer des gens). Bien entendu si dans le fond la plupart des missions sont toutes les mêmes, la forme heureusement fait qu'on ne s'ennuie
rarement malgré cette répétitivité inhérente à GTA.
Ainsi cette nouvelle approche des développeurs pour le réalisme, autant artistique que scénaristique, a
des incidences sur le comportement que doit avoir le joueur. En effet, dans les précédents opus, l'histoire nous proposait de
dominer, de sortir de la masse, d'être puissant et respecté, ici les
développeurs vont à contre courant décidant de faire de Niko Bellic, et donc vous, quelqu'un qui devra
s'intégrer à la foule pour réussir à survivre, ne cherchant pas à couper toutes les têtes pour être le roi, mais tout simplement à faire son boulot. En effet, il est parfois salutaire de faire profil bas face aux forces de l'ordre par exemple, baladez-vous
une arme à la main et le premier passant avec un téléphone dans la main appellera la police, pire encore si vous
tirez un coup de feu. Fini les coups de lance-roquette gratuits
d'autrefois, le chaos n'est pas de cet opus. Rassurez-vous le lance roquette est toujours là, mais vous y réfléchirez à deux fois avant
de tirer gratuitement dans les rues, question de réalisme oblige.
UNE JOURNEE A LIBERTY CITY
Alors comment ça se passe dans les
rues ? En voilà une excellente question, vous comptez prendre la
première voiture garée de face de vous ! Tiens étrange c'est fermé à clé, tant pis pour la vitre de la portière, un coup de coude aura raison d'elle. Une fois à l'intérieur l'alarme retentit,
vous avez intérêt à vous dépêcher de trouver les câbles du contact et déguerpir d'ici. Voilà sa démarre, mais l'alarme alerte
les passants, un policier qui passait par là vous repère. Courageux vous filez à tombeau ouvert dans la rue, ne vous souciant guère des feux rouges ou des autres conducteurs. On ne tarde pas à
vous envoyer une patrouille dans le rétroviseur. Vous accélérez en
tentant de garder le contrôle de votre véhicule et tant bien que mal vous arrivez à semer le flic. Vous jetez un œil derrière
vous afin de voir si personne ne vous prend en chasse et soudain dans un terrible bruit d'acier broyé et de vitre brisé vous percutez un pauvre automobiliste attendant patiemment au feu rouge,
ça vous apprendra à ne pas regarder devant vous. Le bon monsieur sort de sa voiture il n'a pas l'air d'apprécier ce que vous venez de faire à sa voiture, il vous sort de là violemment et décide d'en découdre avec vous. Un peu sonné vous arrivez à le maitriser et il tombe inconscient, vous fuyez les lieux de l'accident blessé et exténué, les gens s'éloignant à votre vue. Vous arrivez
devant un vieux fast-food poisseux, vous entrez et commandez un
remontant, vous allez un peu mieux. Tiens votre téléphone sonne, c'est Roman il vous propose de faire un bowling, vous acceptez et
décidez d'aller à sa rencontre. Vous sortez et sifflez un taxi, lui
indiqué la direction et hop c'est parti ! Vous avez retrouvé Roman maintenant allez vous amuser au bowling. Hélas vous
êtes tellement mauvais que même votre cousin peut vous battre. Voilà une journée où vous auriez du rester au lit, c'est ce que vous décidez de faire, direction l'appartement après avoir
raccompagné Roman en taxi. Bonne nuit Mr Bellic.
Avec des potes la fête est plus
folle!
Grande surprise ce nouveau GTA
est jouable en ligne jusqu'à 16 joueurs avec les classiques deathmatchs, deathmatchs en équipe ou bien encore le vol de voitures, flics contre voyous, mode libre, courses, etc. Jouer en ligne à GTA
est suffisamment agréable pour comprendre que cet ajout n'est pas là
juste pour faire joli, les modes sont complets, les joueurs nombreux et le fun est là. On y reviendra de temps en temps
pour s'amuser et pour les amoureux des points sachez que le jeu propose
un système de niveaux, vous permettant d'être classé dans le rang mondial. Les mécanismes de jeu restent les mêmes que le jeu solo, conduire, tir, fuite, assaut et le tout s'adapte plutôt bien
au jeu en ligne, même si parfois on peut se perdre entre les touches mais rien de bien méchant rassurez-vous.
AU TABLEAU DES SCORES CELA NOUS
DONNE :
- GRAPHISMES : 4/5
- JOUABILITE : 3/5
- AMBIANCE : 5/5
- DUREE DE VIE : 5/5
- SCENARIO : 4/5
NOTE GENERALE : 4/5
GTA restera toujours GTA,
c'est-à-dire qu'il fera toujours partie des grands jeux, ceux qui
bousculent le monde vidéoludique. Cet épisode ne déroge pas à la règle. L'histoire est soignée, sérieuse et assez sombre.
L'environnement graphique et artistique est d'une qualité indéniable.
Les mécanismes de jeu sont efficaces autant en solo qu'avec le multi. Bref ce jeu est un chef d'œuvre, à posséder.
Sir Dalagad