Robert Pattinson, Reese Witherspoon et Christoph Waltz dans Water for Elephants de Francis Lawrence.
Show and elephant must go on : à propos de « Water for Elephants »
Un éléphant, une jolie blonde, un mari tortionnaire et un jeune homme paumé. Voilà les protagonistes de ce film sentimental et historique. En effet, ce dernier prend place durant la grande Dépression en Amérique. Un jeune étudiant en école de vétérinaire, joué par Robert Pattinson, va se retrouver à travailler dans un cirque après la mort tragique (ben oui c'est toujours tragique une mort !) de ses parents.
Le bémol est que ce jeune homme va tomber amoureux de la femme de son patron. Alors, si c'est déjà pas « cool » en soi, le patron est en plus une personne qui s'emporte vite, très vite et qui a souvent recours à la violence pour se faire entendre. Mais heureusement, le beau et pas si grand Robert Pattinson est là et est accompagné d'une amie très lourde, l'éléphant Rosie. D'ailleurs l'éléphant qui joue ce rôle est en fait un mâle, ne me demandez pas pourquoi ils ont pris un mâle pour incarner une femelle, je n'en sais rien. Cela n'empêche pas cet éléphant de s'être très bien entendu avec Pattinson durant le tournage, il le suivait partout car le jeune acteur avait constamment des cacahuètes dans ses poches !
Du côté de l'interprétation, l'éléphant est très bon, c'est bien simple on croirait vraiment que c'est un éléphant, enfin je veux dire, il joue bien quoi ! Pattinson est malheureusement trop lisse, son rôle de gentil ne possède presque aucune personnalité et il n'arrive donc pas vraiment à se détacher de son étiquette Twilight. A vrai dire, l'acteur qui est sensé jouer son personnage en plus vieux a plus de présence et de consistance. Reese Witherspoon, elle, est très jolie et très agile et c'est tout ce qu'on lui demande. Quant à Christoph Waltz, il fait peur et à la fois réjouit. Faut dire que ça fait plaisir de le revoir après son rôle de nazi dans Inglourious Basterds. D'ailleurs, il n'a pas vraiment changé, même s'il paraît plus humain, il reste le grand méchant de l'histoire. Pour ce qui est du titre : Water for Elephants, je le trouvais un peu pompeux. D'abord parce que l'éléphant en question n'ingurgite que du whisky durant tout le film et ensuite car on a l'impression qu'on veut nous vendre un film extrêmement métaphorique, alors que finalement on se retrouve devant un film sentimental qui ressemble à beaucoup d'autres que je ne citerai pas. J'ai été déçu de ne pas voir beaucoup de « Freaks » : ben oui dans les cirques à cette époque y avait presque que ça.
Pour la romance représentée (Pattinson et Witherspoon) elle n'est pas assez passionnelle à mon goût, on dirait que le réalisateur a peur de montrer de vraies et belles scènes de sexe ou des baisers plus fougueux. Au lieu de ça, on a droit à un Pattinson qui baisse son pantalon, une Witherspoon qui lève sa jupe et hop : coupure ! Mais ce n'est pas nouveau, le cinéma américain est souvent très pudique pour ce genre de choses. L'amour qui naît entre les deux protagonistes est plutôt cliché ; il la regarde, elle le regarde. Heureusement que Christoph Waltz est là pour changer un peu l'ambiance ! Malgré tout ça, il y a des scènes très poignantes. Le moment où Waltz frappe le pauvre éléphant avec un crochet m'a presque fait verser une larme. Que voulez-vous, j'aime trop les animaux. Le film comporte néanmoins une très bonne réflexion sur l'illusion et la réalité. Si la fin est trop Happy End à mon goût, nous ne pouvons qu'être émus par la perte de certains personnages en cours de route. Maintenant, je vais vous laisser, libre à vous décider d'aller voir ou non ce film, mais si vous y allez, laissez-vous impressionner par le show, même s'il n'est pas génialissime. Quant à moi, je vais essayer de faire céder mes parents pour avoir un éléphant, après tout, ils ont bien cédé pour les deux chiens et puis, il paraît que ça plaît aux filles !
OGB