Ce que je préfère dans le jeu vidéo, c’est le RPG ; et ce que je préfère dans le RPG, c’est le J. 

S’il est une chose que ce blog vous aura appris, après plus de huit ans d’activité en dent de scie, il s'agira peut-être de celle-ci.

Les palpitations d’une histoire bien narrée, le plaisir de monter en niveau, la contemplation fascinée d’une direction artistique soignée, les attaches nouées d’avec des personnalités bien trempées, les vertiges d’un contenu qui nous tient otage, la réflexion que suscitent nos émotions…

Et puis, bien sûr !, comment l’oublier :

Impossible de parachever ce mois de janvier autrement que sur ce pur extrait de jus de JRPG.

Cette petite liste, c’est la mienne, dont la sélection s’est opérée en suivant trois critères bien précis – enfin, surtout les deux premiers :

1. Une seule piste par jeu, et par version de celui-ci.
2. Pas de compositeur trop légendaire, donc désolé Boubou, je t’aime bien, mais t’aurais pris trop de place.
3. Éviter, si possible, les choix trop évidents. Mais là, c’est très subjectif, ça me permet surtout de ne pas y intégrer des thèmes que j’adore mais que je suis las de réentendre.

D’où le titre ampoulé de cette sélection, la JRPG’s Not-So-Obvious Uematsuless Music Selection (A-side), ou la Sélection Musicale Pas-Si-Évidente et Sans-Uematsu du JRPG (Face A).

Pour l’heure, vous y trouverez 95 pistes, mais je continue de la mettre à jour au gré de mes découvertes ou redécouvertes, comme je veille à remplacer au plus vite les liens morts qui peuvent y apparaitre. Alors si vous en êtes en mal d’écoute, que vous en avez marre de trouver dans vos playlists les sempiternels One-Winged Angel, Frog’s Theme, et autres Dearly Beloved, ou que vous souhaitez simplement me faire plaisir (non ?), voilà ce que je vous propose – sans garantie.

Ça peut s’écouter dans l’ordre, je me suis arrangé pour varier les styles et les compositeurs, mais libre à vous, amateurs de chaos et de désordre, d’appuyer sur l’option aléatoire. Qui suis-je pour présumer de votre alignement ? Ceci dit, j’aime bien l’enchainement des deux premières pistes, dont les titres s’emboitent de sorte à former une petite phrase que je trouvais fort poétique…

Ah, et puis, qui dit Face A dit Face B. Naturellement.

Bref, ceci étant partagé, discutons.

Dix articles, onze avec celui-ci, c’est sans précédent sur ce blog, et il faut remonter jusqu’à Août 2011 pour retrouver trace du précédent record : six. Qui plus est, ça faisait pile cinq ans, depuis Janvier 2015, que je n’en avais pas publié plus d’un le même mois.

Mais quel flan me sera donc monté au plafond pour que j’en vienne ainsi à péter ce boulon ?...

À l’origine, ce n’était qu’une idée farfelue sans lendemain, un prétexte à relancer la machine que j’aurais d’abord négligé, avant de reconsidérer. J'avais envie d'écrire beaucoup, juste pour voir. Ainsi donc, c’est aux alentours de la mi-décembre que j’ai commencé à écrire le premier post, puis, voyant que je tenais plutôt bien la cadence, j’ai continué et, à la date du 1er janvier, j’avais cinq ou six textes de prêts – pas vraiment, c’étaient juste des premiers jets dépouillés de mise en page, mais l'essentiel était là. Les quatre ou cinq textes restants, je les ai rédigés alors que je peaufinais la mise en page des premiers, parfois jusqu’à la tout dernière minute des deadlines que je m’étais imposées. Pour Stranger of Sword City, j’aurais même carrément dépassé d’une demi-heure, publiant cet article de 20H19 aux alentours de 20H50, car je ne trouvais pas certaines illustrations – une constante qui m’aura fait suer. Parfois, quand je joue sur PC, notamment, j’ai la présence d’esprit de prendre quelques captures en jouant, en me disant que ça pourrait servir à un hypothétique article mais, le cas échéant, je m’en vais éplucher des catalogues d’images sur Google, voire des vidéos Let’s Play sur Youtube pour trouver l’image que j’ai en tête. Ça prend du temps, et je ne trouve pas toujours ce que j’y cherche, donc je suis parfois obligé de revoir mes plans en catastrophe...

Mais j’aime bien soigner la mise en page, c’est un aspect du processus que j’apprécie et qui ne m’a jamais quitté depuis mes toutes premières publications.

Autant dire que j’étais absolument ravi lorsque le site et sa régie pub m’ont proposé, à mon insu, de venir me prêter assistance. Et leur sens du détournement aurait de quoi me faire pâlir d’envie, comme par exemple ici ou encore . C’est à se demander pourquoi on se décarcasse.

Mais on va croire que, si je m’en vais, c’est à cause de ça, ce qui serait très exagéré.

Ça fait un bail, déjà, que je ne suis plus qu’un fantôme, qui repasse de temps à autre hanter ce lieu où j’ai, il est vrai, une forte attache. La pub n’est qu’une goutte d’ectoplasme en moins qui légitime mon activité spectrale.

Je pense donc qu’il est temps de m’auto-exorciser pour de bon.

En outre, si j’ai choisis d’acter mon départ aujourd’hui, c’est avant tout pour me stimuler (et parce que c’est jour de brexit, aussi, l’occasion était trop belle). Le fait d’avoir à disposition ce blog m’a fait entrer dans une forme de confort avachissant, et voilà un certain temps, pour ne pas dire des années, que j’éprouve cette petite sensation désagréable de tourner en rond, dans la forme comme dans le fond. Las, je vais donc plier bagages et m’en aller trainer ma plume ailleurs, dans l’espoir que ça relance, au moins dans l’esprit, l’enthousiasme que j’avais durant les premières années de ce blog, où j’avais juste envie de m’éclater en faisant les choses différemment, en essayant de surprendre. Pas sûr que j’y arrive, mais pas sûr que je revienne en arrière pour autant. Je ne vais pas courir après mon "glorieux passé" – lol.

Dans la grande tradition des po(s)ts de départ, je vais maintenant procéder à quelques remerciements.

Un immense merci à Gameblog, tout d'abord. Je vous ai peut-être un peu chahutés plus haut, mais n’allez pas croire que je vous en veux, au contraire. Vous m’avez laissé un espace d’où je puisse m’exprimer et faire de précieuses rencontres, et rien que pour ça, je serais bien en peine de jouer les ingrats. Je n’oublie pas non plus les huit fois où mes articles se sont retrouvés en home – neuf, si on compte le double passage de mon TOP 10 des répliques de méchants cultes. La première fois restera d'ailleurs pour moi un grand moment ; c'était un samedi, et j'ai passé ma journée à regarder, ou ne pas trop regarder, médusé que j'étais, les alertes de commentaires s'amonceler à une cadence délirante dans ma boite mail. Que d'émotions !

Ensuite, à tous ceux qui sont venus lire les 91 articles que j’aurais publié dans cet espace, 92 en comptant celui-ci. Merci à vous, qui m’avez accordé un peu de vos clics et de votre temps, que vous l’ayez témoigné d’un commentaire, d’un like ou d’un simple coup d’œil.

Ensuite, je vais remercier, sans doute pour la cent-huitième fois, ça va devenir gênant, ce cher Liehd, alias Le Gamer aux Mains Carrées, mon attaché de presse officieux, qui se sera chargé de promouvoir mes âneries des années durant, sans jamais que je lui en fasse la demande express. Et qui aura liké neuf des dix articles de cet ultime classement – quel homme ! (si tu pouvais aussi liker le dixième, ça m'arrangerait... )

J’ai une pensée aussi pour Onink, qui ne doit plus trop passer par ici, mais dont le soutien, dès mes premiers pas en 2011, aura beaucoup compté et m’aura encouragé, passé un hiatus en 2012, à revenir en 2013 pour ce qui fût sans doute, à mes yeux, la meilleure année de ce blog. Merci mec.

J’ai beaucoup parlé d’émulation sans jamais nommer ce terme tabou, mais je me permets ici de jouer sur les sens multiples du mot pour remercier, plus généralement, cette communauté qui m’a accueilli en dépit de ma discrétion et de mon ineffable timidité. Merci à vous qui l’aurez faite vivre, d’une manière ou d’une autre, via vos propres blogs, via vos événements, via vos activités. C’est toujours plus stimulant de créer du contenu lorsqu’on est plusieurs à le faire.

Sans oublier, bien sûr, tous ceux que j’oublie.


Vais-je encore publier des choses sur ce blog ? Peut-être. Deux, pas plus. Le premier sera un genre de sommaire, qui présentera et regroupera tous les articles que j’ai publiés, histoire que ça reste en haut de page lorsque les gens tomberont sur ce blog. Laissez-moi quelques semaines, et je vous mets ça dans les minutes qui suivent cet article (par la magie de la rétro-publication !).

Le second, c’est un projet que j’espère bien mener à terme d’ici à l’été prochain, et dont la thématique est assez fortement liée à celle du blog. J’escomptais le terminer l’été dernier, mais les délais s’avérant intenables, je me suis ravisé. C’est un p’tit Visual Novel, j’ai déjà du le mentionner en commentaires, donc je ne vais pas en faire un grand mystère. Enfin, c’était censé être "p’tit" mais ça m’a comme qui dirait grossi entre les doigts…

Mais ça m’embête d’annoncer que je vais revenir, dans un article dont la vocation est, au contraire, d‘affirmer l’inverse. Que faire ? Je ne sais pas. On verra.

En attendant, ceux qui le souhaitent peuvent me retrouver sur les réseaux sociaux, que je viens tout juste d’investir – j'ai rompu exprès mes vœux de chasteté, et j'entends déjà le moi d'hier s'indigner. Par contre c'est vraiment tout frais, soyez pas surpris.



J’en ai publié des trucs dingues sur ce blog, mais alors là, je crois bien avoir atteint le paroxysme de l’inimaginable en me voyant afficher ces deux vignettes…

Par mail, ça marche aussi : [email protected]

En tout cas, n’hésitez pas, si vous voulez discuter, ou juste garder contact, vous saurez où me trouver désormais. Promis-juré, je n’ai jamais mangé un seul de mes congénères. Burp.

Sur ce, Gameblog, je te dis adieu, et te souhaite tous mes vœux de réussite pour l’année présente et celles à venir.

Allez, salut !