Suite de [Stéréotypes et RPG nippon] Archétypes - Partie 1/2
Aujourd'hui, quatre devient huit. Après avoir abordé la périlleuse destinée d'une précieuse majesté, condamné avec indignation une effrontée demi-portion, analysé avec logique le cultivé excentrique, puis pénétré dans l'obscurité d'un étranger stylisé, continuons et concluons cette rubrique ludique en découvrant maintenant ce second quatuor d'une liste loin d'être exhaustive.
D'autres types et d'autres arcs
La bête, alias l'animal de compagnie
L'ours en peluche officiel de l'aventure. D'un naturel enjoué lorsqu'il est petit, et donc forcément trop kawaii, la bête peut également être une montagne de muscles à l'air farouche qu'il vaut mieux éviter de mettre de mauvais poil. Représentant d'un clan ou d'une tribu mi-homme, mi-velue, la bête porte sur ses épaules l'espoir des chiens. Des siens, excusez-moi. Qu'elle se rassure toutefois, même dans les pires situations, elle trouvera toujours le moyen de reprendre du poil de la bête.
Le séducteur, alias Don Juan
Le chouchou de ses dames, pense t-il. Le séducteur ne manque jamais l'occasion de faire la cour aux heureuses détentrices d'une poitrine généreuse, et ce, quelle que soit la situation. Mû par le désir de secouer son cocotier plus que par celui d'éradiquer le danger, cet obsédé au demeurant aime par dessus-tout séduire ses coéquipières aux formes parfaites, laissant ainsi à ses autres compagnons masculins le soin de s'occuper des planches à pain. Sexiste ? Non, perfectionniste vous répondra t-il.
Lui, il a les crocs. Et il le montre. Le séducteur a toujours l'air vicieux
La brute, alias « Admirez mes gros pectoraux ! »
S'il n'est pas forcément stupide, ce colosse bodybuildé préfèrera souvent penser avec ses gros bras plutôt qu'avec sa petite tête. A ses yeux, une porte verrouillée, un monstre ou Justin Bieber, c'est juste un truc sur lequel il faut frapper pour résoudre tout un tas de problèmes. Un peu rude au premier abord, son grand cœur et sa fidélité en font un partenaire inestimable bien qu'un peu irrationnel. Mais le pire, c'est qu'il est tout le temps à moitié à poil, juste pour exhiber sa musculature de rêve. Pfff.
Le héros, alias le sauveur sans saveur.
Que diriez-vous d'une recette, pour terminer ? Prenez quelques uns des ingrédients suivants : du mutisme à l'état pur, des poils bleus ou blonds, un bandana de couleur rouge ou blanche, de l'amnésie en grande quantité et quelques idées niaises. Rajoutez à cela une pincée de modestie, puis insérez une épée dans le mélange, avant de placer le tout dans un moule. Faites chauffer pendant autant de minutes que l'âge prévu, un quart d'heure suffit en général. Sortez le résultat, et déposez-le dans un lit bien chaud en attendant les invités. Félicitations, votre héros de JRPG est prêt !
Quoi, un nouveau single ?! La bible du créateur de héros nippons
Moralité : On reprend les mêmes, et on recommence. Encore, et encore et... encore ?