Je vais faire l'impasse sur les graphismes, le gameplay et le travail sonore, Sur ces points, TLOU s'en sort très très bien, après 1h ou 2, on se sent très à l'aise avec la maniabilité du personnage et avec les différentes phases de jeu (infiltration, shoot et les possibilités de craft). J'aurais juste un ptit point noir à coté concernant l'IA des ennemis pas toujours très alerte dans les phases d'infiltration, mais rien de bien méchant
Graphiquement, j'ai pris le temps d'apprécier les somptueux graphismes proposés dans le jeu. Y'a pas à dire, c'est une vraie claque, surtout au niveau des effets de lumieres, mais de mon point de vue, rien d'époustouflant, surtout quant on a goûté à des grosses baffes, notamment la saga Uncharted.
Mais là où TLOU m'a mis une vraie claque : c'est du côté de l'ambiance, mature, de cette violence naturelle tout au long du jeu (que ça soit ingame ou dans les cinématiques), et la relation entre Joël et Ellie que j'ai trouvé également très travaillée, et rendue crédible grâce à la froideur de l'un et le caractère de l'autre. Le "lien fort" met du temps à se mettre en place, mais c'est très bien amené et surtout crédible compte tenu de l'univers du jeu et du vécu de Joël.
Ce ne sera peut être pas l'avis de tous les joueurs, mais la première moitié du jeu m'a laissé penser que la totalité de l'aventure serait finalement axée sur un Joël en mode bodyguard relationnel avec Ellie. Mais quand les choses commencent à bouger entre eux sur le plan relationnel et émotionnel, alors là j'ai pris ma grosse claque. J'ai repensé à Lee et Clémentine de The Walking Dead, et il y a eu un espèce d'attachement avec les personnages, ressentis également dans le jeu précédemment cité et c'est là qu'on s'aperçoit à quel point le concept de "survie" instauré dans le jeu, est partfaitement réussi. Ne serait ce qu'à la fin (avec Ellie), ou les frontières du bien et du mal sont effacées où des lueurs d'espoir aparaissent (le vaccin, la fin des retrouvailles avec Tommy, le clin d'oeil à Jurassik Park avec les girafes) mais sans pour autant faire oublier la réalité des choses.
Une chose qui m'a surpris dans le bon sens, ça a été la possiblité de pouvoir jouer des phases superbes avec Ellie, Ellie qui a murit, Ellie qui va être ammenée à s'occuper de Joel, Ellie qui du haut de ses 14/15 ans abat des pillard à l'arc, crache des grossiertées et s'infiltre dans des zones infestée de cliqueurs aussi bien que Solid Snake dans une forteresse remplies de soldats.
Rare sont les fois où on a eu la possibilité de jouer des phases aussi crues et matures avec des personnages adolescents dans le jeu vidéo. Je me souviens notamment de Forbidden Siren où il s'agissait, dans la peau d'ados, de s'infilter dans des zones peu éclairées et éventuellement assomer des zombies, mais rien d'aussi profond que la possibilité d'incarner Ellie...
Et il y a cette fin, cette fin ou chacun des joueurs qui aura terminé le jeu pourrait se demander si il aurait fait la même chose s'il avait été à la place de Joel. Sur ce point, je me suis bien posé la question et par conséquent, j'ai trouvé que cette fin à été merveilleusement bien trouvée, surtout quand elle impose une remise en question : Que ferait on pour quelqu'un sans qui la vie nous semblerait insupportable ? Le mensonge est il un mal nécéssaire, même si celà peut mettre des vies en peril ?
En tout cas, je ne m'attendais pas à découvrir un jeu aussi poussé en terme de relationnel entre les protagonnistes (mais le reste du jeu est également très bien foutu) ainsi que cet aspect mature placé dans un monde où donner la mort semble aussi naturel que n'importe quel geste du quotidien, où la règle maîtresse se définit en un seul mot : Survie
Merci Naughty Dog, j'attend avec impatience un prochain jeu de ce calibre. Et Comme dirait Rahan : The Last Of Us, faites qu'il ne soit pas le dernier !
(jeu fini en 22h en mode difficile et en prenant bien son temps. Niveau durée de vie solo, pour le genre, on s'est clairement pas moqué des joueurs pour une fois !)