J'ai un grand scoop pour vous tous. Tellement énorme que je vais le mettre en spoiler. En effet, 2012 est l'année qui précède 2013. Ah je vous jure, rien à voir avec ceux qui s'achètent du terrain et des logements en prévision d'un astéroïde qui entrerait en collision d'ici la fin de l'année ou quelques autres fins du monde qui soient. C'est aussi l'année qui signifie la fin de la Nintendo DS. Les derniers jeux arrivent, avec à l'honneur non pas un, mais trois Pokémon : un blanc bis, un noir bis et un avec clavier. C'est quand même la classe de sortir un accessoire aussi imposant pour la fin de vie d'une console. L'occasion de tirer un bilan, après 8 années de bons et loyaux services, plus de 150 millions d'unités écoulées à travers le monde, je voudrai vous faire part de mon expérience personnelle sur cette machine, qui mine de rien, aura été celle où j'aurai le plus joué et je dirai celle qui m'a fait vivre le plus intensément les joies du gaming.
Vous ne rêviez pas d'un clavier pour DS? Nintendo l'a quand même fait !
La Déesse dont personne ne rêvait
2004, la console sort outre-Atlantique dans une version assez moche disons-le carrément et même très jouet. Sincèrement, la machine ne m'avait vraiment pas attiré plus que ça. Deux ans plus tard sort la version Lite. Déjà beaucoup plus séduisante (la preuve, c'est la version la plus vendue!), elle propose un meilleur rétroéclairage et est allée faire du sport pour perdre sa carapace de tank. Sincèrement la console ne m'attirait pas plus que ça. Pourtant j'avais vu tourner dessus Nintendogs, sympathique pour le petit frère ou la petite sœur, je suivais d'un regard très amusé le phénomène Dr. Kawashima ou comment mesurer l'âge de son cerveau avec un logiciel « scientifique » et les ventes stratosphériques qu'engendraient, et rien que parce que j'aime le manga, j'aurai bien voulu me farcir un Jump Ultimate Star.
En fait, passé les titres susnommés, j'avouerai même que la console me faisait plus peur qu'autre chose : un ramassis de Léa Passion et compagnie dans les rayons jeu vidéo et aucun vrai titre, aucun « jeu pur » qui me déciderait à me faire acheter la console. Ah des bons titres, ça devait déjà exister à l'époque. La preuve, une amie l'avait acheté rien que pour les grosses truffes, un super jeu de détective, paraît-il. Je crois même que le sentiment général pour les joueurs était plus de dire que la DS, c'était la console du grand public, pas vraiment la console pour eux.
En 2008, un miracle est apparu. Son nom ? The World Ends With You (Note : quand on parle d'apocalypse). Celui-ci a été localisé au printemps. Le très bon test de Gameblog m'avait vraiment encouragé à l'acheter. J'avais d'ailleurs tellement embêté ladite amie avec qu'elle me l'avait offert pour mon anniversaire. Manquait plus qu'alors la console. Les modèles dispos en France ne m'avaient guère plu. En cherchant un peu les modèles dispo sur les autres continents, je suis tombé aux Etats-Unis sur le modèle Crimson que j'ai décidé de faire importer. Modèle plus beau et en plus avec la bonne parité avec le dollar et surtout freezone, j'ai certainement fait un de mes meilleurs choix de gamer. Bien plus que je ne l'escomptais.
Voilà la bestiole. La particularité par rapport à la DS toute rouge qu'on trouve chez nous est que son intérieur est noir.
La Déesse qui pourrissait mes nuits
The World Ends With You a été pour moi l'expérience vidéoludique la plus innovante que j'ai vu ces quatre dernières années. Honnêtement. Comme je le rapporte dans un des premiers billets sur ce blog même, c'est peut-être le seul jeu sur Nintendo DS qui exploite aussi bien toutes les features de la machine. Taper, gratter sur l'écran tactile ou encore crier pour déclencher une attaque, utiliser le Wifi pour faire évoluer les stats, le système de combat sur deux écrans, bordélique certes, mais ingénieux tout de même, et j'en passe et des meilleurs.
J'ose espérer que Square Enix fera une deuxième mouture de It's a Wonderful World !
Ete 2009. En ce jour de solde, dans un supermarché, deux titres attirent mon regard. Le premier, c'est Metroid Pinball. Plus que le titre, c'est le rumble pack fourni dedans qui m'intéresse. Et pour sept euros pourquoi se priver ? Et l'un, un autre titre, avec sa couverture déjantée attire mon regard. Elite Beat Agents. Je me souvenais d'avoir lu un test sur le net, avec une critique plutôt élogieuse du soft. Cinq euros. Allez hop, dans le panier. Certainement la pire erreur de ma vie. CE JEU M'A POURRI DES JOURNEES ET DES NUITS ENTIERES !! Et je sais de quoi je parle. Au départ, je n'arrive pas tellement à jouer. Et pourtant, j'arrive à passer les différentes musiques. Sans savoir trop comment, j'arrive à boucler le mode easy. Après, j'ai le mode normal. Les choses se corsent, surtout à Jumping Jack Flash, la dernière chanson du soft. Après plusieurs essais infructueux, j'arrive sur le mode Hard. Je vais mettre des mois entiers à passer cette chanson de ouf. A tel point que j'ai gueulé quand je l'ai fini. Et je vous épargne le mode expert, bouclé quelques mois plus tard. Ce jeu est sûrement en terme de coût horaire celui a été le plus rentable que j'ai fait, eut égard l'investissement de départ. Et j'ai tellement accroché que je me suis procuré assez rapidement les titres originaux japonais, alias Osu ! Tatakae ! Oendan !. Je ne les ai toujours pas finis, je crois avoir assez donné et j'ai obtenu quelques rangs S. Du sang, de la sueur, des larmes, j'en ai versé sur ces titres comme jamais auparavant. A tel point que quand je fermais les yeux, je voyais des cercles avec des numéros. Une vraie folie. Dommage qu'Elite Beat Agent n'ait pas eu en Occident le succès qu'il méritait.
N'achetez pas ce jeu, sous peine de laisser votre vie sociale de côté pour un bon bout de temps !!
Bien plus tard, un autre jeu est venu me faire rêver (et aussi pourrir mes nuits). Ce jeu est vraiment moche techniquement, il a beaucoup d'écrans statiques, le gameplay se révèle assez limité à la longue, mais quel scénario !! Ce jeu, c'est Infinite Space ou comment un jeu à texte apparaît en 2010 sur la petite console de Nintendo. Je dois être à 80h dessus et je n'en ai pas fait encore le tour, tant l'univers se révèle riche et certaines décisions impactent l'histoire. Un jeu brillant, pour autant qu'on soit anglophone et qu'on rêve d'espace.
La Déesse de la Nostalgie
Mine de rien, la DS a été la console qui m'a fait découvrir quelques anciens titres. Le plus notable d'entre eux, c'est Chrono Trigger. Le remake est vraiment remarquable. Tout en proposant des petits plus liés à la console de Nintendo et un nouveau donjon (assez chiant quand même), il reste fidèle à l'esprit original tout en incorporant les cinématiques de la version PlayStation. Ca été un vrai régal de suivre ce voyage dans le temps old school, d'autant plus que le jeu était difficilement trouvable à sa sortie, à cause des Léa Passion et consorts qui ont monopolisé les étals et la fabrication de cartouches.
Quand un jeu est mythique, il le reste à tout point de vue, malgré le poids des ans
J'ai pu m'essayer aussi à une version sympathique de Bangai-O, shoot importé de la Dreamcast, vraiment très amusant avec ce petit côté réflexion pour éviter la myriade de missiles qui vous collent aux miches. Autres jeux que j'ai pu faire grâce à la DS : Gyakuten Saiban, plus connu dans nos contrées de Phoenix Wright. Très sympa, surtout les deux dernières enquêtes qui sont une véritable tuerie scénaristique en terme de twist. Et quel plaisir con de crier objection et prends ça :D D'autres titres sont en attente sur mon étagère, comme les Dragon Quest, ou Final Fantasy et même un Disgaea, preuve que cette console a beaucoup importé de vieux pots qui fonctionnent toujours aussi bien.
Quand on parle de nostalgie, on pense aussi à ces vieilles licences qui reviennent comme une feuille d'automne. La DS n'a pas manqué le coche. Elle a eu droit à ses déclinaisons de Mario, Zelda, et co. Je dois dire que j'ai été assez déçu en la matière. Super Mario 64 DS n'était qu'une déclinaison du jeu éponyme sur Nintendo 64, New Super Mario Bros. avait du charme, mais manque foncièrement de difficulté et de challenge. Mario Kart DS m'a beaucoup éclaté en Wi-Fi, mais je le trouve quand même un peu mou du genou en solo. Quant à Zelda, j'ai fait Phantom Hourglass, sympathique au demeurant avec sa maniabilité au stylet et son univers tiré de Wind Waker, mais ça reste qu'un demi Zelda. Je ne peux pas porter un jugement pour Spirit Tracks. Il semblerait que cet épisode soit encore moins considéré que son prédécesseur par les fans de la saga. Je n'aborderai pas le cas de Pokémon ici, n'étant pas familier de l'univers.
Comme beaucoup je pense, ça été mon premier Draque. Le jeu est vraiment plaisant, surtout en coop, car il nécessité une vraie coordination. En plus, le scénar est vraiment agréable.
DS au placard ?
Je pourrai vous faire partager ma passion pour cette petite console encore longtemps. Mais j'ai cette impression singulière que ce n'est pas une console qui va rester dans le cœur des gens, des joueurs en particulier. J'ai cette curieuse sensation (mais ce n'est peut-être que moi) que cette console a été déconsidérée, parce que c'était Nintendo et qu'elle a été submergée par des jeux qui ne sont pas le cœur de cible du core-gamer. Pourtant, elle possède d'excellents jeux et pas qu'un peu, plus certainement que les consoles de salon actuelles ou la PSP. Les titres cités au-dessus n'oublient pas les sagas nées sur ce support, comme Layton ou les Inazuma Eleven, ou d'autres softs, comme Okami Den, Radiant Historia, GTA et les deux Picross. Je crois qu'elle m'a encore me servir pour quelques années encore. D'ailleurs, à ce jour, la 3DS ne m'a pas convaincu. La machine manque sincèrement de finitions (manque le deuxième stick, écrans pas de la même taille...) et un titre innovant qui pourrait m'attirer dessus.
Bref, tout ça pour dire que la Nintendo DS demeure pour moi la meilleure expérience de machine vidéoludique à ce jour, avec (la) Dreamcast, mais qui possédait moins de titres (elle a duré moins longtemps aussi). Et vous, quelle a été votre expérience avec cette console et vos impressions ?