Il est une expérience dont j'aimerais vous parler. Une aventure à vous narrer. Sorti le 14 février dernier, ce qu'on appelle un jeu, un peu par défaut, s'avère avoir un passé. A l'origine, Dear Esther est un mod* du jeu Half-Life 2 créé en juin 2008. Dan Pinchbeck, le créateur et scénariste du projet initial se retrouve à collaborer dès 2009 avec un ancien employé de DICE, Robert Briscoe et l'équipe de développement du studio indépendant The Chinese Room (actuellement sur la suite de Amnesia) .
Un projet ambitieux reprend vie. Le jeu est intégralement retravaillé pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. Voyez vous, le temps aura fait naitre une histoire, un voyage, qu'encore peu se borne à entreprendre : Créer un jeu qui n'en est plus vraiment un. Dear Esther est un roman interactif qui mime le FPS( First Person Shooter). Sur la base d'un jeu en vue à la première personne, vous incarnez un homme, qui se réveille sur une île aux paysages sauvages. Un parfum ambiant subtilement dosé se dégage de cette ballade narrative, entre mélancolie et étrangeté que le vent balaye avec insistance. Il vous suffit de marcher, d'errer dans ce bien sombre tableau pour que le narrateur égraine son récit , un si juste récit qui vous entraine, vous happe dans un monde qui ne laisse pas indifférent.
Le moteur Source avec lequel le jeu fonctionne, resplendit par une utilisation en tout point parfaite. Fluide, les paysages et les lumières distillent une singularité qui mêle la réalité et l'onirisme des doux rêves éphémères.
Ephémère, un terme qui justifie aussi le temps que vous passerez sur ce titre si atypique. Le parcours, finalement assez dirigiste, nommera votre sentimentalisme seul capitaine à bord d'un navire qui mettra environ deux heures à arriver à bon port.
Entendez moi bien, cette rêverie qui emprunte un chemin si différent mais ô combien désirable du jeu vidéo, ne plaira pas à tous le monde, qui plus est parce que le jeu est en anglais sous titré. Mais si au plus profond de vous, l'âme curieuse, il vous viendrez à la lecture de ce test, l'envie de tenter l'aventure, n'hésitez plus.
Pour 8 euros sur la plateforme de téléchargement Steam, celui qu'on nomme Dear Esther saura vous attendre. Déjà 50 000 personnes ont tenter l'expérience.
N.B : La communauté du jeu le traduit actuellement en plusieurs langues. Le français ne saurait tarder.
* une création basée sur un jeu vidéo original, qui peut modifier la structure de ce dernier, comme lui rajouter quelque chose.