Ça y est, je l'ai enfin vu ce film dont tout le monde parle ! 2h44 scotché littéralement par l'intelligence d'un réalisateur qu'on ne présente plus : Quentin Tarantino. Je ne pouvais pas ne pas en parler à mon tour. Si mon domaine de prédilection reste le cinéma des années 80 et 90, les westerns spaghettis ont, eux aussi, bercé mon enfance au son des colts sanglants.

N.B : La lecture est tout à fait possible pour les personnes qui n'ont pas vu le film, il n'y a, pour ainsi dire, aucun spoil.

Depuis le temps que je rêvais de revoir un western avec les moyens d'aujourd'hui, j'étais loin de m'attendre à ce que ce soit Tarantino qui prenne les devants. Pour autant, je dois avouer que je ne suis qu'à moitié étonné. Il n'était pas rare de voir dans ces précédentes oeuvres, des références et des situations qui ramenaient directement aux duels de pros de la gâchette.

Mais là, nous ne sommes plus dans les clins d'oeil mais, bel et bien, dans un vrai western spaghetti avec tout ce que le genre implique en terme de plans, de scénario et de ses personnages. Je suis intimement convaincu que Sergio Leone, et peu importe où il se trouve maintenant, est très fier de voir le rendu du film de Tarantino et, ce dernier, de nous apporter, en 2012, un genre délaissé depuis la fin des années 80.

Les moments de gloire de ce sous-genre du western, on les doit essentiellement à des films comme Pour une Poignée de Dollars (et globalement la trilogie du dollars avec Clint Eastwood), Mon Nom est Personne ou encore Il était une fois dans l'Ouest. Des noms éminaments connus mais qui ont contribué à réorienter le western vers ce qu'il est devenu, loin des affrontements perpétuels entre les gentils cowboys qui s'amusent à croiser le fer contre les méchants indiens... Oui, il faut le souligner, avant que les italiens ne viennent redéfinir le concept, les westerns se voulaient essentiellement l'affrontement du bien et du mal, servis par une vision manichéenne de la vie avec, à chaque fois, les blancs du bon côté de la barrière.

Ce ne sera que plus tard où l'on verra l'apparition des anti-héros incarnés à l'écran par des acteurs comme Clint Eastwood, Lee Van Cleef ou beaucoup plus tard avec Terrence Hill (même si ce dernier versera plutôt dans la parodie totale du genre avec son acolyte Bud Spencer)...

 

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